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 marcox #6 // if i don't do anything else, i just wanna love you well

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MessageSujet: marcox #6 // if i don't do anything else, i just wanna love you well   marcox #6 // if i don't do anything else, i just wanna love you well EmptyJeu 13 Juil - 14:28

✩ ✩ ✩ ✩ ✩
and nothing left unspoken, when you whispered i heard you say go on then, love, and show me your heart 'cause you are enough as you are and i'm awestruck so go on then, love. (c) artist

C'a commencé comme l'une de ces choses que l'on voit à la télévision et qu'elle n'a pas imaginée lui arriver. L'absence de règles qui ne l'a pas inquiétée, la nausée qui lui a fait penser à une légère indigestion, et puis les douleurs, et leurs animaux, encore plus collants que d'ordinaire alors qu'elle s'est installée chez Corey pour s'occuper de Peaches. Et parce qu'elle ne vit pratiquement plus chez elle, de toutes façons. Il y avait une explication à tout, un raisonnement rationnel à avoir et qu'elle a eu, entre l'absence de Corey qui rendrait le chien plus dépendant et un petit virus saisonnier, tout s'expliquait simplement. Mais l'idée s'est malgré tout, malgré elle, frayée un chemin, peut-être parce qu'elle a eu beaucoup de temps avec elle-même, peut-être parce que c'était bien trop logique et évident pour être ignoré. Elle a regretté de ne pas pouvoir appeler une grande soeur, une mère, pour des conseils, ou qu'on lui confirme que ce n'est pas possible. Il y a bien la soeur de Corey, mais lui en parler en premier ne lui semblait pas naturel et elle a préféré le déni encore quelques heures. Jusqu'à finalement craquer et envoyer un message pour s'assurer du moment exact du retour de Corey, et elle n'aurait pas dû, l'a regretté tout de suite, ne voyant pas comment ne pas l'inquiéter et gâcher son voyage tout en ne lui disant pas ce qui l'inquiétait elle, et elle espère que ç'a n'a pas été trop le cas parce qu'elle ne pouvait décemment pas lui écrire "je pense que je suis enceinte mais j'ai trop peur de faire un test". Test qu'elle a acheté, au pluriel même, pour être bien sûre, mais qu'elle n'a pas fait. Ils la narguent, depuis la salle de bain, trois boîtes d'abord empilées sur le coin du lavabo et finalement fourrées dans un tiroir histoire de ne plus avoir à y faire face, quoi que leur existence soit omniprésente dans son esprit.
Et ce soir, ce soir elle ne dort pas, le retour et donc la conversation et donc le résultat la guettant le lendemain matin et l'empêchant de faire autre chose que d'y songer. Si elle est parvenue à se changer les idées toutes la journée, au travail, et en promenant Peaches, et en se préparant à manger, elle y pense sous sa douche, en se préparant pour dormir, en se brossant les dents, et ouvre même le tiroir, envisage d'avoir finalement sa réponse afin de passer à autre chose, mais le referme aussitôt et se glisse entre les draps pour lire un peu. Elle finit par consulter son téléphone, trop distraite, et ne saurait dire quelle heure il est pour lui ni s'il verra son message avant d'atterrir mais elle souhaite tout de même un bon vol au groupe (quoi qu'il n'y en ait qu'un qu'elle ait véritablement hâte de revoir, et pas que pour s'ôter un poids des épaules). A nouveau, tout tourbillonne sous son crâne, peut-être ferait-elle mieux de faire le test avant, au cas où, parce que s'il s'agit d'une fausse alerte ils risquent un faux espoir, ou une fausse raison de se disputer, c'est selon. Elle-même ne sait pas ce qu'elle en pense, maman n'étant pas dans ses plans, n'ayant jamais vraiment été mis sur le tapis parce que, Art, elle a eu bien d'autres soucis, et une vie qui n'incluait pas tout à fait la possibilité de vouloir être mère. Elle l'aurait sans doute été, mais pas selon ses propres termes, pas dans un cadre qui lui aurait convenu, pas pour les bonnes raisons. Fonder une famille avec Corey ? Oui, elle n'a pas eu besoin d'y réfléchir bien longtemps, elle est à peu près certaine que la question se serait posée d'ici quelques années, parce qu'il serait un merveilleux père et qu'elle, maintenant que la possibilité est là, elle n'arrive pas à imaginer que le test s'avère négatif. Mais maintenant ? Leur couple n'a que sept mois, l'un d'eux n'a pas de travail, l'autre était prête à reprendre des études. Alors ce n'est pas tant la réaction de Corey ou même le fait d'élever un enfant alors que ses propres parents n'ont jamais été l'exemple de quoi que ce soit qui l'inquiète, mais bien le fait de n'être matériellement absolument pas prêts.
Elle est en pyjama, assise à la table de la cuisine à une heure un peu trop matinale, les touches de son ordinateur claquant rythmiquement alors qu'elle effectue des recherches plus insensées les unes que les autres, lorsqu'elle entend des clés s'entrechoquer sur un trousseau. Il n'en faut pas plus à Peaches pour la quitter et se précipiter en direction du son, dérapant dans le couloir pour rejoindre celui qui leur a tant manqué, tandis que Whit ronronne toujours sur ses genoux. Elle l'entend entrer, mais à peine, il l'imagine sans doute endormie et l'attention à faire le moins de bruit possible la fait sourire. Elle termine de fermer les fenêtres concernant son inquiète et frénétique recherche d'informations sur la grossesse et le budget et les étudiantes enceintes et clôt le pc alors qu'il fait son entrée dans la cuisine. « Hey », sourit-elle, et elle indique le chat roulé en boule sur ses cuisses pour justifier le fait de ne pas lui avoir fait le même accueil que la boule de poils numéro une. Ses bras se tendant néanmoins dans sa direction, elle attend qu'il la rejoigne et l'embrasse, puis ses mains se croisent dans sa nuque et elle le serre légèrement. Peut-être un peu trop pour une absence d'un week-end, cela dit. « Everything alright ? » Qu'elle demande, alors qu'elle a elle-même une nouvelle nucléaire à lui annoncer.
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MessageSujet: Re: marcox #6 // if i don't do anything else, i just wanna love you well   marcox #6 // if i don't do anything else, i just wanna love you well EmptyJeu 13 Juil - 14:29

Malgré sa sieste dans l’avion, il sent la fatigue alourdir ses paupières et ankyloser ses muscles, le sommeil sur le point de l’envelopper de ses bras chauds et lui faire oublier qu’il est dans un taxi, bientôt arrivé au pied de son immeuble et qu’il n’a pas le temps de terminer sa nuit, encore moins de se remettre du décalage horaire. La tête dodeline pourtant sur ses épaules avant de rencontrer un peu brutalement la vitre et il ouvre les yeux, réveillé, redressé, mais ça ne dure pas — déjà il sent sa nuque se tendre, les épaules se froisser et s’il s’efforce de retenir le bâillement qui manque de lui décrocher la mâchoire, il ne lutte guère. Une main vient frotter ses yeux avant qu’il ne jette un coup d’oeil à son téléphone pour vérifier l’heure, aperçoit les messages de la bande qui, au compte goutte, confirme être bien arrivé chacun chez lui depuis qu’ils se sont quittés à l’aéroport, les dernières photos partagées de leur week-end auxquelles il répond avec un simple smiley, pas l’intellect de faire plus long ou plus élaboré. Il est bien trop tôt pour lui et il n’aspire qu’à rejoindre son lit, enlacer Art et terminer sa nuit entravée par le voyage du retour (en espérant que Peaches n’ait pas volé sa place, bien évidemment, trop vite habituée à son absence parce qu’elle n’était pas laissée seule pour autant). Seules quelques onomatopées s’échappent de ses lèvres aux nouvelles tentatives de discussions de son chauffeur et il se masse la nuque, Corey, glisse légèrement du siège pour que sa tête vienne reposer contre le dossier mais ses genoux cognent contre la boîte à gants et il est bien vite obligé de se rasseoir comme il le faudrait, la voix de sa mère pour le reprendre en fond dans son crâne et il esquisse un sourire, malgré lui, parce qu’il n’a pas été éduqué ainsi, certainement pas par elle. Ses paupières se referment sans qu’il en ait conscience et il ne saurait dire s’il a fini par s’assoupir ou non mais toujours est-il que le véhicule s’arrête un court instant après, le chauffeur tourné vers lui et la main déposée sur son épaule pour le sortir de ses songes obscurs. Le billet est échangé et son sac récupéré de la banquette arrière, il s’étire, la colonne qui craque tandis qu’il s’efforce d’avancer de deux nouveaux pas, les clefs retrouvées au fond de la poche de son jean. Parvenu à son étage il tente de faire le moins de bruit possible pour ne déranger aucun voisin, rend son pas plus léger et tient les clés de deux doigts pour qu’elles ne cognent pas les unes contre les autres. La poignée abaissée avec mille précautions, il a à peine ouverte la porte qu’il remarque Peaches, la queue frétillant dans tous les sens et son air enthousiaste. « Yes baby, it’s me, I’m home. » Et elle a grandit, il lui semble, en deux jours seulement (est-ce possible ?), et elle se dresse sur ses pattes arrières pour demander un câlin qu’il lui offre sans se faire prier, son sac déposé à l’entrée, la porte refermée et hop, voilà la chienne blottie dans ses bras, à lui distribuer des coups de langue et le faire rire doucement. « Sssh Peaches, we don’t wanna wake up mom and Whit. » Enfin, si tant est que le chaton dort, lui aussi mais la chienne ne contient pas son excitation, pas même quand il la repose au sol et elle tourne, museau levé dans sa direction, autour de lui et sur elle-même, sa queue venant battre ses mollets en rythme. Et tandis qu’il est prêt à prendre la direction de la chambre à coucher il remarque que la Golden se dirige vers la cuisine où la lumière est allumée et il fronce les sourcils, Corey, parce que ce n’est pas dans les habitudes de Art d’oublier d’éteindre, surtout pas avant d’aller se coucher. A pas de loups il s’y rend, prêt à appuyer sur l’interrupteur mais la silhouette d’Art se découpe à table et il s’approche lentement. « Hey, what are you doing up so early? » Sourcils froncés alors qu’il découvre l’origine de son entrave — bien évidemment que Whit aura squatté la meilleure place du monde, les genoux de sa maîtresse — et il se penche pour déposer un baiser sur ses lèvres tendrement. « Yeah, you ? » Et il s’inquiète, les réminiscences de leur conversation deux jours plus tôt de nouveau présentes dans son esprit, une main qui passe dans les cheveux de la jeune femme avec douceur, glisse jusqu’à ce que son pouce puisse caresser sa joue. « Is it about the text you send me? » Et il aurait dû insister, bien évidemment qu’il aurait dû — il aurait dû l’appeler, s’assurer que ce n’était rien en la forçant à cracher le morceau par téléphone plutôt que d’accepter et de finalement oublier en se laissant happer par le week-end d’anniversaire organisé pour Jill.
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MessageSujet: Re: marcox #6 // if i don't do anything else, i just wanna love you well   marcox #6 // if i don't do anything else, i just wanna love you well EmptyJeu 13 Juil - 14:30

« Sssh Peaches, we don’t wanna wake up mom and Whit. » Elle devrait sourire, Corey est là, et il est adorable avec la jeune chienne, ainsi qu'à tenter de ne pas les réveiller, mais un mot retient son attention et son expression vacille brièvement. C'est pourtant quasiment toujours ainsi qu'ils se réfèrent l'un à l'autre en parlant aux animaux, mom and dad, ça semble naturel, elle n'a jamais réfléchi plus loin. Ils sont une famille, certes peu conventionnelle mais leur petite famille, et c'est une merveilleuse chose, n'est-ce pas ? Et ils sont bons, pour tout coordonner, même si leurs enfants à fourrure demandent un peu moins de soins qu'un bébé. Dam, son coeur s'affole et les pensées les plus insensées lui viennent à l'esprit, comme si Corey allait pouvoir tout deviner rien qu'en la voyant, en tournant le coin qui sépare le couloir de la cuisine. Ce n'est de toute évidence pas le cas, parce qu'il apparaît et ne semble curieux que de savoir pourquoi elle est debout. « Oh, couldn't sleep », sourit-elle, et elle hausse les épaules. A vrai dire, elle a perdu la notion du temps il y a déjà quelques heures et il pourrait aussi bien être trois heures du matin que dix heures mais, à en croire l'air fatigué de Corey, ils sont plus proches de trois. Ne se départant pas de son sourire, elle caresse son avant-bras avant de se reculer légèrement pour hocher la tête. « Yeah, yeah. I think you even got a little tan, lucky guy. » Changer de sujet ne va pas fonctionner longtemps et, Art, elle sait qu'elle n'a pas d'autre choix que de cracher le morceau. C'est plus que la promesse qu'ils se sont faite de ne pas se mentir. Et puis, il s'agit de Corey, et le stress qu'elle éprouve est bien loin de la pure panique, l'angoisse étouffante, qu'elle a pu ressentir toutes ces autres fois, elle peut cette fois ravaler la boule logée dans sa gorge, parce qu'il ne réagira jamais de façon qui puisse la faire se sentir en danger. Parce que c'est lui. « Mmh, it is. It can wait, though, really, if you're tired. » Mais c'est elle qui se défile, elle le sait, une habitude qui a la vie dure. Sa tête se secoue de droite à gauche et elle cherche son regard. « Well, it can wait but really I don't think I can. I'm fine, everything's fine, but... Do you remember Wednesday when I thought I caught a virus or something, then I felt better, and actually Friday I felt worse and... » Elle s'égare, incapable de dire s'il vaut mieux sortir le mot enceinte du chemin le plus vite possible ou au contraire l'éviter à tout prix. Au final, la voie choisie ne semble mener nulle part et on la croirait en train d'annoncer une maladie. « I'm rambling, this is beyond the point. Alright, so, sit down, réalise-t-elle tout à coup, se penchant pour tirer une chaise et pousser Corey en direction de celle-ci, comme s'il risquait de s'évanouir. Um, I've been a little sick and I'm wondering if I'm not, uh, pregnant ? » Ses dents s'enfoncent un instant dans l'intérieur de l'une de ses joues, elle scrute son regard en quête d'une réaction quelconque. Son genou s'est mis à tressaillir et Whit en saute en se plaignant, mais elle ne parvient pas, dans l'immédiat, à faire attention au chat. Et elle parle, à nouveau, elle ne sait plus s'arrêter, pour retarder la réalisation, pour éviter le silence, parce qu'elle retient ces réflexions depuis près de trois jours et qu'elle n'en peut plus. « I didn't take a test because I wanted you to be there and I'm not sure it was the right move because I might just be sick but I mean... it adds up. » Et, sans raison apparente, les larmes lui montent aux yeux. « I'm not sad. Well, unless you are. It's just, I don't know, I'm glad you're here. » Elle aimerait grimper dans ses bras mais attend qu'il fasse le premier pas, l'impression de lui avoir fait tomber un tas de brique sur la tête alors qu'elle a eu plusieurs jours, certes fort solitaires, pour se faire à l'idée.
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MessageSujet: Re: marcox #6 // if i don't do anything else, i just wanna love you well   marcox #6 // if i don't do anything else, i just wanna love you well EmptyJeu 13 Juil - 14:31

L’explication de la jeune femme lui paraît trop simple, trop posée pour être si évidente, justement et il ne peut que s’inquiéter, Corey, le souvenir de la conversation par sms lui revenant tout à coup à l’esprit et venant tordre son estomac. Il la scrute, Corey, d’un peu trop près sans doute maintenant qu’il est juste à ses côtés, profitant de leur position pour essayer de deviner ce qu’elle ne lui dit pas (encore, ose-t-il espérer). Il croit la deviner fatiguée mais n’est certain de rien et l’idée qu’elle ait pu ne pas fermer l’oeil de tout le week-end suffit à augmenter l’inquiétude qui vrille ses tempes. C’est que si c’était le cas, il n’est pas certain qu’il oserait de nouveau partir, encore moins aussi loin, qu’il veillerait à ce que Art soit parfaitement ajustée et pas totalement perdue sans sa présence et il lui vient alors en tête que c’est peut-être parce qu’elle n’était pas chez elle durant deux longues journées, qu’elle était chez lui sans lui et peut-être était-ce trop tôt, finalement, peut-être ne sont-ils pas prêts pour ce pas de géant en avant et peut-être est-ce de ça dont elle voulait lui parler l’autre jour. Peut-être qu’elle voudrait lui rendre son double des clés, reprendre un peu de distance parce que c’est allé beaucoup trop vite et il ne pourrait que lui donner raison — après tout, cela fait que quelques mois qu’ils sont ensemble, pas encore une année entière et s’il lui semble que c’est une évidence, qu’ils sont une évidence, que ça fait une éternité qu’ils sont devenus une entité, ils ont tellement tourné l’un autour de l’autre que leur histoire semble avoir débuté il y a bien plus longtemps. Il n’insiste pas tout de suite, pourtant, laisse plutôt ses lèvres remonter en un sourire. « Oh yeah? I’ll have to thank Bali for that. » Mais il sait qu’il ne gardera pas trace du bronzage encore longtemps, plus habituer à le perdre au bout de deux jours qu’à le conserver — et puis, il lui serait difficile d’entretenir le bronzage ici, à Chicago, avec les températures et la météo prévue pour les prochains jours. Le sourire se perd rapidement, toutefois, parce qu’il l’observe réellement et il le voit bien, que l’air qu’elle affiche manque d’un petit quelque chose ; un panache ou un il-ne-sait-quoi qui lui souffle que ce qu’elle a balayé par texto puis en restant évasive est peut-être plus important ou grave qu’elle n’a voulu le laisser paraître. Et quand elle fait mine de vouloir repousser l’échéance une nouvelle fois, il se redresse légèrement, le regard qui se fait plus sérieux, déjà prêt à insister, lui dire qu’il n’est pas si fatigué que ça (il l’est mais ce n’est rien, il aura tout le loisir de se reposer et dormir plus tard, ce n’est pas la priorité) mais elle se reprend et il sent l’inquiétude aller en s’accroissant. Il s’imagine le pire, Corey, de la rupture à autre chose, il ne sait pas exactement quoi mais quelque chose de plus terrible encore (mais qu’il y aurait-il de plus terrible que de la perdre, une nouvelle fois maintenant qu’il l’a eu dans ses bras, qu’il peut se permettre de la saluer d’un baiser, qu’il s’est habitué à sa présence à ses côtés ?). Sa gorge se serre, à Corey, tandis qu’il entend son coeur tambouriner contre sa cage thoracique (ne l’entend-elle pas, Art ?), aux mots qu’elle prononce. She felt worse. Il n’entend plus rien, Corey, que les battements effrénés de son palpitant, l’angoisse sourde et éreintante et paniquante. Le monde s’est assombrit, les contours se font flous. She’s sick. Ca doit être ça, ça ne peut qu’être ça et il a la bile qui remonte sa trachée mais qu’il retient, déglutit, les yeux qui lui piquent d’appréhension, de savoir qu’il va devoir se montrer solide pour qu’elle puisse laisser éclater sa peur si elle en a besoin — et lui, lui il attendra d’être seul, il attendra d’appeler Lauren ou sa mère ou Jill ou n’importe qui, vraiment, pour finalement être submerger de la peine que la nouvelle pourrait lui faire. Il ne réalise pas vraiment qu’elle lui tire une chaise, pas plus qu’il n’a conscience de se laisser asseoir, plutôt l’impression de se laisser abattre, hébété, abasourdi alors même qu’elle n’a encore rien confirmé. Il s’éclaircit la gorge, voudrait parler mais les mots restent coincés alors il la laisse reprendre, a little sick, est-ce censé le rassurer ? Il n’en a aucune certitude, Corey, et il tend une main pour attraper les doigts d’Art, les serrer doucement dans les siens tandis qu’elle se complète. Pregnant ? Pregnant as in pregnant, pregnant ?
As in expecting a baby?
As in becoming a mother? A mom?
Il reste sans voix quelques secondes, ses doigts relâchant inconsciemment ceux de la jeune femme pour venir se pincer le nez, clore les paupières avant qu’il ne les soulève à nouveau. Parce qu’elle parle, Art, parle beaucoup et vite et il a du mal à la suivre, soudainement, bizarrement, ça ne lui ressemble pas, à elle, mais il ne veut pas l’empêcher de sortir tout ce qu’elle a besoin de sortir, il ne tient pas à la faire taire le temps qu’il accuse le coup, qu’il se répète ce mot, pregnant, pregnant, et tout ce que ça peut impliquer. Un bébé, une troisième personne, cinquième même parce que Peaches et Whit, ils ne peuvent pas les mettre de côté comme ça. Et tout à coup, il réalise qu’elle a les larmes qui lui sont montés aux yeux et sans doute qu’à lui aussi, il n’en sait rien, il n’y réfléchit même pas parce qu’il a déjà glissé de sa chaise pour s’agenouiller devant elle, une main qui se dépose sur son genou qu’elle ne cesse d’agiter pour tenter de l’apaiser. Est-il triste ? Non. Est-il heureux ? Il ne sait pas. Est-il inquiet ? Oui, c’est certain. Pas prêt, non plus. « I ain’t, » qu’il affirme d’une voix forte et claire, sans vaciller, sans sourciller. « I — I don’t really know what I think about it. I mean, I love kids, I really do and of course I’ve thought about it but this is… Hm, well, unexpected. » Et il espère que sa voix ne le trahit pas, qu’il n’a pas l’air si peu assuré qu’il le ressent actuellement. « But it isn’t about me, it’s about you, I mean — you’re the one who’ll have to go through… Everything. And if you don’t want to I’ll support you, 100%. » Car c’est ça, n’est-ce pas, la première question à laquelle ils doivent répondre. Veut-elle y mettre un terme maintenant, tant qu’il est encore temps ou décident-ils de se lancer dans cette aventure ? Il sait qu’ils vont devoir y réfléchir posément, sans doute peser le pour et le contre puisque même un avortement n’est pas sans conséquence (ce qu’il en a entendu dire à plus d’une reprise dans le cadre de son travail et ça suffit à le glacer d’effroi que d’imaginer Art devoir passer par tout ça — ça englobant aussi bien l’intervention ou la grossesse, d’ailleurs).
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MessageSujet: Re: marcox #6 // if i don't do anything else, i just wanna love you well   marcox #6 // if i don't do anything else, i just wanna love you well EmptyJeu 13 Juil - 14:31

Si elle savait quoi faire, et ce qu'elle veut, l'angoisse ne serait sans doute pas la même. Elle serait présente, bien sûr, de par la soudaineté de l'évènement, la surprise et le choc, mais elle aurait peut-être déjà un plan, Art. Ici, elle est prise de court, comme si cela n'avait jamais vraiment été une possibilité, comme si cela ne pouvait pas arriver, pas à elle. Et c'est vrai, elle ne se voyait pas enceinte, ne s'imaginait pas mère, pas alors qu'elle n'a jamais eu la stabilité nécessaire, l'exemple d'une famille fonctionnelle, ou qui que ce soit qui lui donne envie de fonder une famille, lui montre que c'était possible, et désirable, pas uniquement un fait divers qui arrive ailleurs, à des proches, des amis, un tas de gens. Alors il lui faut un peu de temps, pour démêler la surprise et la peur, différencier stupéfaction et récusation, excitation et alarme. Et puis, à force de lectures nocturnes, elle en vient à s'inquiéter de le vouloir uniquement parce que c'est comme ça, parce que d'autres le font, alors pourquoi pas elle, pourquoi pas eux ? Alors la peur submerge tout, à nouveau, et elle ne peut que savourer le bref répit que lui offre le retour de Corey.
Peaches qui s'anime, Whit qui s'éveille à moitié mais sans toutefois quitter ses genoux, et son coeur à elle qui implose et tambourine d'un énième cocktail d'émotions. Elle se laisse profiter autant que possible du plaisir de le revoir, même si cela ne fait que deux jours (presque trois !), même si elle a eu de ses nouvelles et, vraisemblablement, gardé une partie de lui auprès d'elle. Elle se laisse submerger par leur baiser, son odeur mêlée de sel marin qui lui emplit les narines et la rassure. Presque. Il est là, au moins, et elle ne veut pas faire cela seule. Elle ne veut le faire avec personne d'autre, non plus, et c'est déjà ça de pris, déjà un pas de réussi, pour cette aventure qui avait d'abord tout l'air d'une grosse erreur. Elle ne parvient néanmoins pas tout de suite à se détendre, parce que qui sait ce que lui en pense ? C'est tout de même beaucoup trop tôt, pour eux, quoi qu'il ait ou non souhaité pour l'avenir. C'est trop soudain, imprévu, et surtout mal venu, dans leurs situations financières et professionnelles actuelles. Elle ne répond donc pas à sa remarque sur Bali, pas de fausse jalousie vis-à-vis de ce voyage qu'elle suppose de rêve, pas de questions supplémentaires quant au séjour, ni ses amis, bien qu'elle s'intéresse évidemment aux célébrations d'anniversaire de Jillian. Ce n'est pas sa plus grande préoccupation à l'heure actuelle, et elle sait que cela se remarque.
S'il avait franchi la porte deux jours plus tôt, elle ne l'aurait même pas laissé placer un mot avant de lui annoncer la nouvelle, ou plutôt sa suspicion de nouvelle. Ce matin, elle tergiverse. Et il le voit, tandis qu'elle cherche des signes de fatigue, lui découvre les siens, ainsi que l'angoisse qu'elle ne masque toujours pas aussi bien qu'elle le souhaiterait, et elle note l'expression qui se fait tout de suite plus inquiète. Elle le connaît suffisamment que pour imaginer les pièces du puzzle qui tentent de s'assembler sous son crâne, et c'est elle qui en détient les pièces manquantes. Elle se lance, donc, ses symptômes, légers lorsqu'il est parti, déterminants un peu plus tard. Elle prend un chemin plus long que prévu et se perd, elle voit qu'elle le perd lui aussi, ou peut-être est-ce autre chose ? Elle insiste, reprend, tente de rebrousser chemin. Il doit imaginer le pire. Ce qui se passe reste un choix, qu'elle se répète, qu'elle se convainc. Ce n'est pas grave. Mais c'est énorme, et les mots passent ses lèvres avec difficulté. Elle ne sait pas à quoi elle s'attend, et la main qui prend la sienne termine de l'aider à articuler mais ne suffit pas à la calmer: les larmes sont là. Elles redoublent lorsqu'il lâche ses doigts, et elle s'efforce de ne pas sangloter, termine ses explications, celles qui n'ont ni queue ni tête et qu'elle ne sait plus s'arrêter de donner. Elle le regarde, même si elle n'ose lire ses expressions, ses paupières closes et ce geste qui semble présager une réaction négative. Elle sait que c'est beaucoup, trop, à encaisser, maintenant, de nulle part. Elle ne peut plus le contenir, elle, ne peut que tout dire, maintenant, tant qu'elle est sur sa lancée, tant qu'elle l'ose. Mais il s'agenouille et il est là, toujours là, il ne part pas, ne dit rien, et une sentiment d'espoir étrange remplace le désordre dans sa poitrine. L'une de ses mains rejoint celle qu'il a déposée sur son genou. Elle remercie toutes les puissances de l'univers auxquelles elle parvient à penser que Corey soit, malgré ses cils humides, un roc. Elle ne doute pas que ce soit autre choses, sous ses airs, mais, dans l'immédiat, il est ce dont elle a besoin.
« I don't know. » La seule réponse qu'elle ait, là, tout de suite. « Sorry », sanglote-t-elle, et elle ne sait pas de quoi elle s'excuse exactement, un peu de tout, de lui avoir fait peur, de ne pas le lui avoir dit tout de suite, de ne pas avoir su mieux l'annoncer, d'être aussi angoissée, de pleurer. De rien, aussi, parce qu'elle sait ses réactions naturelles, et que la réassurance dont il fait preuve l'en convainc plus encore. Elle glisse à son tour au sol et se glisse comme elle peut entre les bras de Corey. Elle se sent vidée, épuisée, mais l'envie de lui offrir également une forme de réconfort lui permet de tout de même le serrer. Une fois ses hoquets passées, elle reprend, libérant une main pour s'éponger les joues à l'aide de sa manche. « I was so scared. And I don't... I don't even know if... » If I'm pregnant. Ce serait tout de même une scène mémorable s'ils s'en étaient fait pour rien. Et ce ne serait plus vraiment rien, non plus, parce qu'elle en est désormais si convaincue, elle ne sait plus ce qui serait pire. « I should do the test, right ? Are you, uh, ready ? » Elle lève les yeux, scrute la moitié de son visage qu'elle parvient à apercevoir, et se redresse un peu, se place face à lui, par terre, ses mains attrapant les siennes. « Tell me what you're thinking. Anything. »
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MessageSujet: Re: marcox #6 // if i don't do anything else, i just wanna love you well   marcox #6 // if i don't do anything else, i just wanna love you well EmptyJeu 13 Juil - 14:32

Jamais, il n'aurait pu le deviner, Corey, que c'est ce qui allait lui, leur, tomber dessus. Jamais il ne se serait douté que ça pouvait arriver, pas si vite, pas quand ce n'est pas préparé et planifié et réellement voulu et pas juste envisagé dans son coin sans jamais en avoir discuté. He should know better, évidemment. Ses parents, trop inquiets et ayant connu trop de cas où les grossesses tournent mal, les ont tous avertis, tôt. Ont rappelé l'essentiel, les réflexes, tout ce qui est important, tout ce qui compte dans un tel cas de figure. Mais Corey, il n'a toujours écouté que d'une oreille, passif et peu intéressé, parce qu'il ne s'est jamais senti concerné ; au contraire, il pensait savoir mieux que ses parents, arrogant de jeunesse et de certitudes sur un domaine qu'il ne pouvait pas connaître à l'époque. Et qu'il ne connaît pas bien mieux maintenant. La preuve. Il est hébété de cette nouvelle, de cette supposition parce que rien n'est encore certain mais pour Corey, c'est une distinction bien secondaire. L'idée, elle est là, à fleurir dans ses pensées et entre eux et il ne sait pas si elle s'épanouit ou se rembrunit parce qu'il ne sait plus réfléchir correctement, parce que ça s'entrechoque dans son crâne et que le tri est difficile à faire. Que lui dirait Lauren ? Que feraient ses parents ? Quels conseils lui donnerait la bande ? Il pense trop, Corey, les réflexions et les idées et les questions, l'ensemble précipité tandis qu'il relève le regard sur Art et que tout ne s'évapore momentanément pour laisser place à la véritable priorité. Elle, le regard noyé et cet air qui lui cisaille le coeur inscrit sur le visage. Elle, qui laisse transparaître cette émotion qu'elle connait bien mais qui lui fait du mal, qui lui en a fait du moins et il craint la crise d'angoisse, Corey, il craint de la revoir se lever et s'enfermer là où il n'aurait pas accès et il craint de ne pas avoir les mots, de ne pas savoir l'apaiser cette fois-ci, de ne pas être suffisant, alors il essaie d'anticiper. Les doigts sur ce genou agité et la promesse réalisée, toujours la vérité, même la plus difficile à entendre, qui s'écoule de ses lèvres. Il a une douleur dans la poitrine, le coeur qui cogne trop et trop fort et trop régulièrement et qui ne s'arrête plus, ne prend pas de pause et il se demande comment ils font, les autres, dans ce genre de situation. Comment parviennent-ils à rester calme quand rien ne les prépare ? Les mots se bousculent mais ne semblent pas avoir de sens et il voudrait s'excuser en retour, de ne pas savoir quoi dire ou quoi faire pour lui permettre de souffler, à Art. « Don't be, there's nothing to be sorry for. » Les mots lourds sur sa langue, pas assez convaincants, ni convaincu. C'est plat et cliché et faible en comparaison de ce qu'il devrait dire mais qui ne lui vient pas. Il l'accueille de ses bras quand elle s'y blottit, serre ses épaules, le visage enfoui dans ses cheveux et les lèvres qui déposent un baiser sur ces derniers pour tenter de la calmer. She was scared.
So scared.
And he wasn't there.
Et il s'en veut, Corey, quand bien même sait-il que c'est idiot, qu'il n'aurait pas pu le savoir si elle-même ne le soupçonnait pas et que sa présence ce week-end n'aurait sans doute rien changé à la peur qu'elle aurait ressenti. Mais quand même. Elle avait peur et il n'était pas là et elle a enduré ça deux jours, à recevoir ses photos où il s'amuse, insouciant et inconscient quand elle devait se poser trop de questions, quand elle ne devait avoir qu'une hâte, pouvoir partager cette possibilité. « Yeah, I think you should. Do have any? I can go buy some if you need to. » Combien en faudrait-il ? Au moins deux, pour s'assurer que ce n'est pas un false positive. Et n'en faudrait-il pas des différents pour savoir à peu près la date ou est-ce trop tôt, ou est-ce inutile parce que seule une prise de sang pourrait confirmer avec exactitude depuis combien de semaine elle attend un enfant. Leur enfant. Il s'éloigne un peu de son étreinte, des doigts qui courent sur sa joue avant de remonter et d'arranger un peu les cheveux qui sont à demi-collés à lui. « I think... I think I'm pretty scared too. What if I don't know how to raise a kid? I mean, I'm still one myself most of the time and I'm pretty sure kids shouldn't raise other kids. What if I messed up? I always mess up but I don't want our child to suffer from my lack of responsabilities or anything, you know? » Sa voix s'affirme, pourtant et il se redresse un peu tandis que Peaches s'invite dans le câlin, persuadée que c'est juste un nouveau jeu ou une nouvelle façon de réclamer des papouilles. « I also think I love you so so much and having a family with you, it'd be like living a real dream. Because there's no one else I'd love more to have a family with. And you'd be the best mom in the whole damn world and I know that even when I mess up, you'll be there to reassure this child of ours than I'm doing the best I can and I'm learning everyday and then come to me and reassure me. » Et ce ne serait sûrement pas très juste pour elle, de devoir réparer ses erreurs à lui mais il apprendra à mieux faire pour lui éviter ce rôle-là, justement. Il sait qu'il fera son possible pour ne pas avoir à la placer dans une telle situation. « Alright, let's take this test. » Pas de tu qui viendrait la placer au centre de cette épreuve, il s'imbrique dedans. Il se relève d'ailleurs le premier, une main tendue vers Art pour l'aider à faire de même et il la guide jusque la salle d'eau où il s'arrête, incertain. « Do you want me to come in with you? Or maybe you should take the test and then open the door so we can wait together? » Il s'adaptera, Corey. Fera ce qui lui permet à elle d'être le plus à l'aise possible.
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