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 romálon #5 // only wanna talk to you

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Aladdin

Aladdin

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MessageSujet: romálon #5 // only wanna talk to you   romálon #5 // only wanna talk to you EmptyVen 9 Juin - 14:55

✩ ✩ ✩ ✩ ✩
the only thing i'm really sure of, i'm unsure of almost everything but i know, i know i only wanna talk to you. i will speak in cursive about the way it was when days were young but now the clock talks so loud. articulate and perfect about the way it is and we ain't kids. the clock, it always talks so loud.

Voilà plusieurs jours qu'il sait que le problème va finir par se poser. Il y a déjà fait face, en serrant les dents, puisqu'il était seul à travailler et n'avait pas tout à fait le choix. Mais, cette fois, il ne peut pas. Pas alors que quelqu'un d'autre, en l'occurrence Avalon, peut le remplacer. Alors qu'il peut s'éviter une angoisse inutile, un affrontement dont il ne ressortira certainement pas vainqueur. Le seul obstacle qui subsiste est qu'il n'a pas envie de lui expliquer pourquoi, pourquoi c'est à elle qu'il confie une partie de son enquête, là où elle en a toute une pile sur son bureau. Pourquoi il ne veut, peut, pas y aller. La connaissant, elle ne se contentera pas d'hocher la tête et d'ajouter une entrée à sa liste de choses à faire, il lui faudra des réponses. Le genre qu'il n'a pas, parce qu'il n'en a jamais reparlé et n'a jamais eu l'intention de le faire. À quoi bon, s'est-il toujours demandé, lui sait ce qu'il s'est passé, c'est largement suffisant. Et, de manière générale, il s'en sort plutôt bien pour en gérer les conséquences, enfouir les souvenirs. Mis à part, de toute évidence, lorsqu'il reçoit un mail lui demandant de récupérer un dossier au commissariat. Requête aussi banale que sismique. Et il ne peut pas, son cœur s'en soulève, sa gorge s'en resserre. Peut-être est-ce le nom, au bas de ce foutu mail, qu'il fixe depuis vingt minutes, rassemblant le courage de poser la question à celle qui travaille, sans se douter de rien, à quelques mètres de lui. Un nom qu'il reconnait pour lui avoir parlé, ce jour-là, ou le lendemain, peu importe. Compréhensif mais impuissant, selon ses dires, puisque, dans la mêlée, les noms lui ont échappé, à Román. Il n'a jamais su à qui en vouloir, contre qui porter plainte, qui il craignait précisément. Quoiqu'il n'ait pas vraiment besoin de cela, il en veut à tout le monde. Et il craint également tout le monde. Savoir que c'est à quelqu'un qui sait ce qu'il s'est passé qu'il aura affaire en mettant les pieds là-bas, voilà ce qui l'a empêché d'enfiler sa veste et d'annoncer qu'il y allait. Savoir, aussi, qu'il y a un possibilité que le signataire du mail ne le reconnaisse pas, ait eu le loisir d'oublier toute l'histoire, est peut-être pire encore. Coincé avec le souvenir, avec les stigmates aussi, tandis que les autres parties oublient, passent à autre chose, et que strictement rien ne change.
Il finit par ouvrir la bouche, les yeux finalement détachés de l'écran. « Hey Ava--lon. » Il a failli s'en tenir aux trois premières lettres, mais à peine avait-il articulé la dernière syllabe qu'il a trouvé cela trop… familier ? Au point où ils en sont, ils devraient sans doute s'y faire, mais le fait est que, plus ils se rapprochent, à la Saint Valentin, après l'échange de textos,... moins il discerne où se trouvent les limites, et plus il se prend à faire attention. A ce qu'il dit, et fait, mais surtout à ce qu'elle dit et fait. Il tente de calquer son comportement sur le sien, le même niveau de familiarité, d'aisance, mais ce n'est jamais naturel. Si cela ne tenait qu'à lui, tout le monde sait qu'il aurait depuis longtemps choisi de s'en tenir au surnom. « J'ai besoin que tu ailles chercher le dossier Carter au commissariat. S'il te plait. » Il sonne faux, ou du moins c'est ce qu'il entend, mais rien ne sonne juste aujourd'hui, et il a la constante impression d'être suspect, qu'elle va tout deviner, et il a peut-être bien honte d'être toujours aussi effrayé. Parce qu'il n'a peur de rien, n'est-ce pas ? Jamais. Et pourtant, il est paralysé. A vrai dire, il envisage même de refuser l'affaire, en fin de compte. Il inventera bien quelque chose. Mais peut-il se permettre de le faire à chaque fois que la police est impliquée ? Ou se doit-il d'essayer d'envoyer Avalon à sa place, au risque d'avoir à s'expliquer. « Ils ne m'aiment pas beaucoup, là-bas », se sent-il obligé d'ajouter. Justifier. Mais, plus il y réfléchit, moins l'excuse lui paraît tenir – et elle ne manquera probablement pas de lui dire que ça ne l'étonne pas, ou que c'est le cas de la plupart des gens qui le rencontrent, et qu'il n'a qu'à y aller quand même. Il voudrait lui dire d'oublier, finalement, que ce n'est pas important, mais cela soulèverait plus de questions une fois qu'elle aurait remarqué une affaire rejetée sans raison évidente. Alors il reste à se torturer l'esprit en silence, faisant mine de s'occuper à autre chose.
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MessageSujet: Re: romálon #5 // only wanna talk to you   romálon #5 // only wanna talk to you EmptyVen 9 Juin - 14:57

Son regard ne quitte pas l’écran de l’ordinateur tandis qu’elle scroll la page pour y dénicher les informations qu’elle recherche — celles-là même qu’elle attend depuis un moment, maintenant, parce que l’informateur qu’elle a réussi à se dégoter aux archives municipales est loin d’être réactif. Elle survole les lignes, lecture en diagonale pour espérer croiser les mots qui attireront son attention, les mêmes mots qui lui permettraient de faire un lien avec son dossier actuel et d’ainsi avoir quelque chose à dire à son client lors du meeting du lendemain. Mais il n’y a rien et elle doit prendre sur elle pour ne pas lâcher un soupir frustré, Avalon, un peu trop consciente que Román doit être concentré sur ses propres dossiers non loin et n’a certainement pas besoin qu’elle vienne l’en distraire. Elle serre les dents, la bouche tordue, avant de remonter la page informatique et de lancer un logiciel pour l’aider dans sa recherche à l’aide de mots-clés ; profite de la recherche pour se lever, faire quelques pas dans le bureau et se remplir une tasse de café. Elle a peut-être un regard lancé en direction de son patron (collègue, ami ? Elle ne sait plus tellement comment elle peut le qualifier, à présent, ne cherche pas tellement à lui coller une étiquette, maintenant) avant de retourner à son bureau, jambes tendues et vaguement plus motivée. Le logiciel émet un petit son, lui indique quelques notions clés, des tournures un peu suspectes, l’utilisation des mots clés et elle s’y attarde, déniche finalement ce qu’elle cherche depuis le départ et un sourire effleure ses lèvres. Parce que c’est précisément le chaînon qu’il lui manquait, parce qu’elle va pouvoir avancer et tout semble effectivement se débloquer. Le nom trouvé, elle continue ses recherches, voit les liens se créer, se fondre, les identités se mélanger et bingo, un premier relevé bancaire, associé à une adresse localisée dans une autre ville et, petit à petit, la piste se resserre. Un mail est envoyé — cette fois-ci à une source plus active et réactive et elle sait qu’elle peut espérer une réponse avant la fin de journée ou le lendemain matin au plus tard.
La voix de Román brise le silence et elle lève à peine les yeux vers lui, se contente d’un hm tandis qu’elle soulève un dossier pour en récupérer un autre, l’invite à parler sans le dire, l’attention brièvement focalisée sur les trois premières lettres de son prénom avant qu’il ne vienne les compléter et il y a comme une pointe qui se plante dans son coeur mais qu’elle choisi de mettre de côté. Il est pourtant long à reprendre la parole et elle vient à croire qu’elle a rêvé avoir entendu sa voix (ça lui est arrivé, récemment, quelques fois, et elle s’efforce toujours de garder un air neutre, Ava, quand c’est le cas, d’oublier la douleur qui en résulte dans sa poitrine dès qu’elle se rend compte qu’il ne lui a pas vraiment adressé la parole). Mais il prend de nouveau la parole et elle fronce les sourcils, tourne la tête dans sa direction sans comprendre mais c’est bref, elle reporte déjà son attention à ses piles de papiers. « Pourquoi, c’est pas ton dossier ? En plus tu dois probablement mieux les connaître que moi. » Il a probablement davantage de contacts qu’elle au sein du commissariat, et puis, ils gardent chacun leur dossier, chacun ses ressources et c’est idiot, vraiment. C’est à peine si elle a noté l’emploi du s’il-te-plaît, Avalon, et sûrement que si elle n’était pas à moitié plongée dans ses propres dossiers elle l’aurait soulevé mais elle n’écoute que d’une oreille et quand il se complète, elle ne peut que lever un regard vers lui, un air presque vexé sur le visage. « C’est un genre de bizutage ? Parce que je pense qu’on a dépassé ce stade, là, non ? » Le stade où il l’envoie quelque part parce qu’elle est encore nouvelle, qu’elle n’a pas encore toutes les ficelles du métier quand bien même voilà maintenant pas loin de sept mois qu’ils bossent ensemble et qu’il la laisse en roue libre depuis près de cinq d’entre eux. Le silence accueille son air dubitatif et elle prend finalement le temps de s’attarde sur l’expression qu’il affiche et maintenant qu’elle y prête attention, elle voit, Avalon. Elle ne sait pas exactement quoi, ce qu’elle voit, mais elle le sent différent de d’habitude, elle le sent comme plus fragile et il y a ses entrailles qui se tordent. « You weren’t kidding, » qu’elle constate, la voix plus basse tandis qu’elle est frappée par les mots qu’il a prononcé mais que quelque chose continue de lui échapper sans qu’elle ne sache quoi. « Wh… » Mais la question lui semble mal démarrée alors elle se reprend, Avalon, tourne les palabres dans son crâne jusqu’à trouver ce qui lui paraît être la formulation la plus appropriée. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Parce qu’il s’est forcément passé quelque chose pour qu’il réagisse ainsi, pour qu’il affiche cet air si… Si brisé, si touché par quelque chose qu’elle n’arrive pas à définir et elle voudrait se lever pour aller le rejoindre à son bureau, se poster à ses côtés mais elle ne se lève pas, elle laisse la distance sans savoir si c’est pour lui ou pour elle qu’elle le fait mais ça reste une option, la fuite qu’il peut choisir de prendre plutôt que de lui répondre — et elle comprendrait. Elle remettra le sujet sur le tapis plus tard, parce qu’elle n’aime pas ne pas savoir, Avalon, parce qu’elle ne peut pas juste aller chercher le dossier sans savoir pourquoi c’est à elle de s’y rendre et non pas lui, sans savoir si elle doit se méfier d’un officier en particulier ou si c’est peut-être plus personnel.
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MessageSujet: Re: romálon #5 // only wanna talk to you   romálon #5 // only wanna talk to you EmptyVen 9 Juin - 14:59

Ne pas en parler, ç'a toujours très bien fonctionné pour lui. Il estime s'être suffisamment démené avec la question tout seul, nul besoin d'inclure d'autres personnes, d'autant plus qu'elles ne peuvent rien pour lui, ou les autres. Leurs sourires tristes et leurs lamentations, leur indignation et leur colère, il n'en a pas besoin, il a les siennes. Il n'a jamais pensé que le sujet viendrait se glisser, entre Avalon et lui. Il aurait pourtant dû le savoir, mais y penser le moins possible implique de ne pas avoir envisagé le scénario. Lorsqu'elle répond, il ne trouve pas tout de suite les mots, et cela suffit pour qu'elle imagine tout autre chose. Il pourrait confirmer, inventer n'importe quoi. Le temps qu'il l'envisage, considérablement plus long à la détente que d'ordinaire, elle est déjà repartie dans une analyse plus correcte de la situation, et il ferme les yeux en voyant l'occasion s'évaporer. « Tu pouvais pas juste... faire ce que je te demande, pour une fois. » Et son irritation n'a pas lieu d'être. Et sa colère n'est pas véritablement dirigée contre elle. Il secoue la tête, lève les mains pour l'arrêter avant qu'elle ne puisse réagir: « Sorry. » C'est idiot, il ne fait que se rendre plus suspect. Alors que la question est soulevée, il voudrait hausser les épaules et assurer qu'il ne s'est jamais rien passé, affirmer être simplement trop occupé, ou même lui confirmer qu'il s'agit d'une sorte de bizutage, quitte à se la mettre à dos – n'importe quoi, sauf la vérité. Mais il ne parvient pas à simplement balayer la question. S'il y a quelqu'un à qui il veuille en parler, c'est sûrement elle. Elle qui ne l'a pas connu, avant, qui ne sait pas ce que cette soirée lui a pris. Elle qui mérite peut-être ce genre d'information, ne serait-ce que pour comprendre avec quoi il faut compter, en travaillant à ses côtés. Le problème allait finir par se poser, tôt ou tard, pourquoi pas maintenant ? Le moment ne peut pas être pire qu'un autre. Ou peut-être que si, peut-être cela menace-t-il leur fragile équilibre. C'est qu'ils en sont pour l'heure plus ou moins au même niveau de confidences, et ça... ça, c'est un immense pan de sa vie, de sa personnalité. C'est sans aucun doute la chose qu'il aimerait n'avoir jamais à évoquer, ou à se remémorer. Il ne devrait pas s'en faire pour ce qu'elle en pensera, et puis comment elle le verra, il a eu suffisamment de temps pour se persuader de la validité de ses propres ressentis. Mais, pour Avalon, il est avant tout le boss, right ? Ou, tout au moins, il est à la tête des opérations, et qu'en penser s'il est incapable de gérer son affaire ? Il la sait moins impitoyable qu'elle n'y parait, mais lui... lui est moins confiant qu'il n'aime à le faire croire et, s'il ne doute pas du fait qu'elle l'ait déjà remarqué, il rechigne à s'avouer vaincu, démasqué. « Truth is, je ne les aime pas beaucoup non plus. » Il se lance, apparemment. Quel autre choix a-t-il, laisser le doute s'installer, les devinettes commencer, et qu'elle s'imagine il ne sait quoi ? Mieux vaut qu'elle apprenne la vérité, et que cela vienne de lui. Il soupire, Román, tente de se convaincre que c'est pour le mieux. « J'ai une plainte contre x. Classée sans suite. » Les mots, les autres mots, les plus importants, ne veulent pas s'extirper de ses lèvres pincées. Ou plutôt, il ne sait comment les arranger au mieux, les prononcer sans qu'ils ne pèsent trop, n'attirent une sympathie teintée de pitié dont il ne saurait que faire. Ce n'est pas tout à fait le style d'Avalon, mais ils n'ont jamais vraiment eu à parler de ce genre de choses, ou ce n'était pas personnel, de lointaines histoires, des clients, des gens pour lesquels ils ont de l'empathie, oui, mais rien de plus. Il lui jette un regard, hausse les épaules, et ses prunelles retournent d'elles-mêmes au mail toujours ouvert sous son nez. « #I didn't... I wasn't really hurt, my best friend was. We were in his car, a tail light was broken or something so we were stopped and, you know. I don't... I just don't wanna go today. It's okay, I shouldn't have asked, don't go. » Alors qu'aucune émotion ne transparaissait dans son ton, il s'est fait presque alarmé à l'idée qu'elle y aille, après tout ça. Qu'elle parle de lui, s'emmêle pour une quelconque raison. Il a bien intégré, que ce n'était d'aucune utilité et, pour lui, c'est retourner le couteau dans la plaie sans espoir que le résultat soit différent. « He's alright, by the way. My friend, I mean, he's good now. » Comme si cela pouvait tout arranger, ou quelque chose comme ça. Comme si cela annulait tout ce qu'il vient de dire, et qu'ils pouvaient retourner silencieusement à leurs affaires respectives. Il aimerait que ce soit le cas, mais il faut bien qu'elle réponde quelque chose, n'est-ce pas. Ils ne peuvent pas simplement laisser planer cette confession dans l'air en attendant de trouver quelque chose de mieux, de plus léger, à se conter. Et puis, il y a cette affaire. Il voudrait lui dire qu'il va y aller, mais rien n'est moins sûr et, s'il partait maintenant, il se contenterait de rentrer chez lui.
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MessageSujet: Re: romálon #5 // only wanna talk to you   romálon #5 // only wanna talk to you EmptyVen 9 Juin - 15:00

Elle sait qu’elle a visé juste à la façon dont il réagit. Ses épaules qui se baissent, ses yeux qui se ferment, sa mâchoire qui se contracte et, finalement, le ton qu’il emploie. Parce qu’elle n’a peut-être pas vraiment étudié le langage corporel, Avalon, mais elle a appris à lire celui de Román, appris à connaître ses réactions — elle a appris à le connaître, lui et si elle sait, deep down, que l’irritation dont il fait preuve n’est pas totalement dirigé contre elle, ça ne l’empêche pas de le prendre personnellement. Elle se braque, Ava, la langue allant gonfler l’intérieur de sa joue, le regard déjà plus sombre, la critique prête à s’évader de ses lèvres pour aller se perdre dans l’air avec acidité. Elle n’en a pas le temps, pas l’occasion de se dévoiler ses crocs à son tour, de lui rappeler qu’elle n’est pas du genre obéissante sans poser de questions (elle ne l’est plus, en tout cas), parce qu’il la retient d’un geste et les excuses qui suivent achèvent de la convaincre que quelque chose n’est pas normal. Qu’il est affecté, d’une façon ou d’une autre, par quelque chose qu’elle ignore et elle ne sait pas si c’est le fait d’être dans l’ignorance qui l’agace, elle, ou si c’est autre chose — mais elle ne va pas abdiquer immédiatement, elle ne le laissera pas s’en tirer sans une explication, sans avoir pu comprendre ce qui a provoqué cette requête (et ce changement de comportement, surtout). Alors elle laisse le silence s’étioler, prendre toute la place dans les bureaux, se faire plus long et plus lourd qu’à l’accoutumée. Peut-être devrait-elle poser une autre question, et elle l’envisage sérieusement, songe à aborder cette interrogation sous un autre angle mais elle n’en trouve pas d’autre, parce qu’elle n’arrive pas à comprendre ni le pourquoi, ni le comment et elle n’a aucune envie d’essayer d’alléger l’atmosphère, Avalon. Pas en cet instant. Elle ne peut que garder son regard rivé sur lui, essayer de deviner ce qui le trouble tant sans y parvenir (sans être certaine de pouvoir y parvenir parce qu’elle n’a pas assez d’imagination, Ava, parce que ce genre de scénario est trop inattendu, pour elle) et attendre qu’il veuille bien dire quelque chose. Ce qu’il finit par faire, mais c’est encore trop vague, pas assez précis et ça ne l’aide pas davantage à comprendre. Elle retient un soupir agacé, la patience toujours pas son trait de caractère le plus flagrant, mais il se complète et les informations tombent, les unes après les autres, lui permettent de peindre un portrait assez vaste et complet de ce qu’il s’est passé. Une plainte. C’est ce qui retient son attention et qui commence à lui donner le tournis parce qu’elle a sans doute mal compris, mal entendu — pourquoi aurait-il déposé une plainte ? Qu’est-ce qui aurait pu le pousser à faire ça ? Elle imagine une agression, quelque chose qui aurait pu lui coûter la vie, elle imagine une bande qui l’aurait pris pour cible, une action héroïque (venant de lui, ce ne serait sans doute pas très étonnant). Leurs regards se croisent une fraction de secondes et elle est traversée par un sentiment électrique, Ava, bientôt suivi par l’envie de se lever pour qu’il n’ait pas à divulguer trop haut, trop fort, ce qu’il peine visiblement à admettre. Elle a les jambes lourdes, toutefois, encore tétanisée par cette plainte qui continue de tourner dans son crâne et Román, il a déjà détourner les yeux. Les mots claquent dans l’air, pèsent et elle ferme les yeux. Elle croit savoir ce qu’il tait, ce qu’il continue de taire, mais c’est cette incertitude qui subsiste, qui lui donne la force de recule son fauteuil pour finalement se lever et elle se dirige vers le bureau de Román. Elle hésite parvenue à son niveau, parce qu’elle n’a pas tellement réfléchi à ce qu’elle faisait, alors elle s’arrête, postée en face de lui, séparés par le bureau. « I. I don’t understand. Why would they. What, they arrested you for a broken light tail? That doesn’t… » Ca ne fait pas de sens, pas pour elle, mais les mots se coincent parce qu’elle sait sans en avoir totalement conscience que ça ne doit pas plus faire sens pour lui, non plus. Les mots de Román sont en boucle dans son crâne, à essayer de tisser quelque chose qui finirait par avoir le moindre sens, qui finirait par, elle ne sait pas exactement, donner une explication, une autre raison. Mais elle a conscience que ce ne sera pas le cas ; elle sait pour avoir entendu, lu, des témoignages semblables et l’incompréhension s’évapore. « What did they do? Was your friend hurt? Were you? » La colère crépite, se fait une place dans ses veines tandis que les images de ce qui a pu se produire se forment dans son imaginaire et elle doit détourner les yeux à son tour pour ne pas voir Román avec des hématomes, des cicatrices qu’elle n’aurait, jusqu’à présent, pas vues ou pas fait attention. Quelle importance qu’il aille bien ? Qu’ils aillent bien tous les deux quand c’est arrivé, quand ça n’aurait pas du se produire.
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MessageSujet: Re: romálon #5 // only wanna talk to you   romálon #5 // only wanna talk to you EmptyVen 9 Juin - 15:01

S'il s'agissait que quelqu'un d'autre, il pourrait sourire et balayer le sujet d'un geste nonchalant. Il lui mentirait sans le moindre remord, considérant que cela ne regarde que lui, et il pourrait totalement s'en tirer de la sorte. Mais Avalon n'a jamais été facile à duper, et il ne la connait pas facilement distraite et satisfaite par de vagues explications. Here goes nothing, il desserre finalement les dents pour commencer un récit qu'il n'a plus fait depuis quatre ans. Qu'il ne sait ni où commencer, ni où finir. Qu'y a-t-il à savoir, que peut-il garder pour lui ? Il opte pour le moins d'émotion possible, ne se voit pas faire autrement, n'est pas certain de parvenir à la fin s'il se laisse atteindre. Il en parle comme s'il n'avait pas été là. Et, en quelques sortes, il ne l'était pas, ce n'était pas le même homme. Il l'entend le rejoindre, plus qu'il ne la voit, toujours pas décidé à soutenir son regard, refusant d'y voir changer l'image qu'elle a de lui, ou d'y lire les émotions qu'il se retient de ressentir. Il manque de pouffer à sa question, à laquelle il n'y a pas de bonne réponse. Il a sa petite idée, suppose que cela effleure également l'esprit de la jeune femme, mais, à nouveau, il hausse les épaules. A quoi bon le dire. « I don't know, they didn't like the way we spoke up for ourselves. My friend, he told them we were actually on our way to fix it and they, you know, they didn't care what we had to say. He got out, had to show one of them the whole car like they were searching for an excuse to charge us. » Il hausse les épaules, sorte de réflexe, loin de vouloir signifier que ce n'est rien, mais trop habitué à faire semblant que cela l'est. Que tout va bien, que tout est arrangé. Tellement arrangé qu'il ne sait pas en parler, pas la regarder, pas affronter tout ce que cela implique. La question qui suit le laisse pensif, il bloque les images, les souvenirs. Was he hurt ? Il suppose que la réponse dépend de la définition de chacun. La mémoire lui fait défaut, sur les détails, d'aucun dirait que c'est préférable. « He was beat up, and I couldn't do anything. I don't, I don't think I was. » Rien qui n'ait nécessité de soins, du moins. Il se souvient de l'arme, contre sa tempe, mais pas de coup, pas de blessure. The lucky one. Il se souvient de l'attente, qu'il ne raconte pas, interminable et terrifiante. Il regrette déjà d'avoir ouvert la bouche, confié tout cela, même à demi-mots. Ses yeux quadrillent la pièce, évitent soigneusement Avalon, jusqu'à ce qu'il ne se sente plus capable d'ignorer sa présence, son regard qui le scrute, ses questions qui planent silencieusement entre eux. « Can we, not talk about it ? It's old and we're okay, there's nothing to do about it. I know you're gonna want to be outraged and make it right or something, but you can't, and I don't want you to. » C'est tout ce qu'il lui demande, rien de grandiose, rien d'insurmontable. Laisser le passé où il est. Le laisser gérer ses propres problèmes, seul. Tout ce qu'il attendait d'elle, en le lui disant, était qu'elle écoute. Et qu'elle sache. Que quelqu'un, en dehors de lui, sache. Pourquoi elle ? Une question pour un autre jour, mais ce devait être elle.
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MessageSujet: Re: romálon #5 // only wanna talk to you   romálon #5 // only wanna talk to you EmptyVen 9 Juin - 15:02

Quelque chose, dans la voix de Román, dans sa façon de se tenir, d’éviter son regard, lui souffle que ce qu’il ne lui dit pas est important, grave. Elle en ignore juste la portée, mais elle sait qu’il ne plaisante pas et elle perd toute envie de râler après lui, toute envie de se dévoiler comme à son habitude, comme à leur habitude. Il n’a pas besoin d’aller très loin dans son récit pour qu’elle assemble le puzzle, Avalon, qu’elle comprenne et qu’elle se trouve à court de mots, court de tout alors qu’elle comble une partie de la distance, comme pour l’inviter à parler moins fort, ne pas avoir à élever la voix pour dévoiler ce qu’elle n’aurait jamais pu imaginé. Elle continue de darder ses yeux clairs sur sa silhouette, la question inachevée et elle pourrait sentir sa poitrine se contracter alors qu’il lui donne ce qu’elle devine être une théorie. Elle voudrait s’excuser d’avoir formulé la question la plus idiote, elle voudrait s’excuser de l’avoir obligé à parler, s’excuser du comportement de ces flics, de tous ceux comme eux, mais ça ne changerait rien et, à vrai dire, elle n’est pas certaine que Román en voudrait. Alors elle se focus sur un morceau de ce qu’il a dit, ce he’s better now qui l’interpelle et qui pousse une autre question hors de ses lèvres, qui fait crépiter une nouvelle inquiétude. Elle baisse les yeux à la réponse, la douleur d’avoir vu un ami proche vivre ça sans pouvoir agir ; l’incertitude quant à son propre cas. Elle tend le bras par-dessus le bureau, la main survolant les papiers, prête à se déposer sur celle de Román, à la serrer, le toucher, le contact moindre qu’elle voudrait pouvoir se laisser tomber à ses côtés, lui permettre de laisser sa peine venir. Mais ses doigts n’atteignent finalement Román, elle ne s’en croit pas permis, ne se l’autorise pas, en réalité, et elle ramène son bras le long de son corps avant de les croiser à l’instant où les regards s’accrochent et elle a une boule dans la gorge, l’envie de lui dire que ça va à l’encontre de ses principes, laisser tomber, ne rien faire, qu’elle n’est pas certaine de le pouvoir — mais elle sait aussi que ça ne la regarde pas, que ce n’est pas à elle de décider aussi acquiesce-t-elle lentement. « Sure. I’ll still go get the file you need. It’s an important case and you’ve been working your ass off on this one, » qu’elle justifie dans une vaine tentative d’alléger l’atmosphère, l’émotion qu’elle décèle dans son regard et qui rend son estomac contracté. Mais l’humour, c’est son domaine à lui, pas le sien et elle perd bien vite le faux sourire qu’elle a essayé de forcer sur ses traits. « Thanks, for telling me, » qu’elle souffle finalement, la voix plus basse, sans savoir si c’est approprié, ou non, ou si c’est une marque de confiance ou juste parce qu’elle est a réal pain et qu’elle ne l’aurait pas laissé tranquille s’il ne l’avait pas fait qu’il a fini par tout lui dire. Elle voudrait ajouter autre chose, clore la conversation sur une autre note, une autre ambiance, mais elle ne trouve rien à dire, rien à prétexter alors elle finit par simplement tourner les talons, termine son mail et, après un coup d’oeil en direction de Román, se décide finalement à aller récupérer le dossier. Simple aller-retour, nothing in between, parce qu’il lui a demandé de ne rien dire, rien faire, et qu’elle sait que c’est important pour lui alors elle se mord la langue et revient quelques minutes plus tard, déposer le dossier sur le bureau de Román comme si de rien n’était. Like any other day and not like the day everything changed.

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