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 marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months

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MessageSujet: marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months   marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months EmptyJeu 13 Juil - 14:21

✩ ✩ ✩ ✩ ✩
you're the dancer in the dark, oh the beat in my heart, you're the evening sky, you're my morning dove. and i drive around at night, trying to catch my breath. you're the tear in my eye, the pain in my chest. it's all washing over me. and the sun sets, and it's all quiet and i know it's too late not to turn around. so come meet me at the corner, all the things we don't say go on say it now. (c) artist

Can we meet ?
N'aurait-il pas raison de refuser, mettre enfin un terme, une limite à ce qui a déjà trop duré ? Elle vit entre l'impression d'en demander trop, et jamais assez tout à la fois. Elle voudrait n'avoir jamais rien découvert, voudrait qu'il le lui ait dit avant, et qu'il n'y ait rien eu à dire du tout. Elle voudrait qu'on lui donne les réponses, quoi dire et comment pardonner, si seulement c'est la chose à faire, mais sans jamais perdre de vue qu'elle est enfin à même de prendre ses propres décisions. Que les choses soient simples, quand elles ne l'ont jamais été, et n'auraient jamais pu l'être. Peut-être que s'ils étaient quelqu'un d'autre, lui et elle, s'est-elle dit, a-t-elle hasardé, mais ce n'est pas non plus ce qu'elle souhaite, pas vraiment, pas alors que c'est de ce qu'ils sont, ou étaient, que s'est formée leur relation. Un mensonge, ou pas, elle a mis du temps à s'arrêter sur une conclusion, même si l'une des possibilités l'arrangeait bien plus que les autres. Et elle a fini par la choisir, l'impression qu'il était plus important de songer à ce qu'elle avait ressenti durant des mois, ce qu'elle avait vu et perçu, que de tout baser sur une erreur. Une énième interférence de ceux qu'elle avait pourtant rayés de sa vie. Il ne savait pas, Corey, ne pouvait pas savoir, et, à vrai dire, ne sait toujours pas exactement. Ce qui n'enlève rien au fait qu'il ait menti, trop longtemps, mais, à l'écouter, pas sur le plus important. Elle l'a vu à son plus vulnérable, depuis, blessé ou alcoolisé, les deux à la fois. Elle l'a vu vrai, sans artifice et débarrassé des non-dits, et qui conservait la même dévotion, la même façon de la faire se sentir en sécurité, alors qu'elle avait les sens en alerte, sachant quoi chercher, où regarder, que soupçonner. Elle n'a plus rien trouvé à lui reprocher. Des mois, pourtant, qu'elle a quitté l'appartement en laissant entendre qu'elle ne pouvait pas, ne voulait pas, rester. Des mois qu'elle s'est laissé pour réfléchir encore, pour être sûre, ne plus avoir à regretter ou tergiverser après une réaction impulsive. C'est qu'elle perd toute volonté une fois face au regard peiné de Corey, les demandes qu'il n'ose pas formuler, les excuses qu'il ne peut que répéter. C'est ce qui l'a jusqu'ici retenue de céder, le revoir, lui reparler — vraiment parler. Parce qu'elle n'a plus les mots lorsqu'il est là, même plus la colère ou la déception, rien que cette sensation persistante d'être à sa place, l'urgence insistante de rester, se rapprocher, ne plus jamais s'éloigner.
Mais elle a l'impression de le convoquer après l'avoir laissé mariner, comme une forme de vengeance tordue. Et, si c'est le cas, ce n'était pas volontaire, mais la voix de Matthew lui vient à l'esprit, lui reprochant de se montrer cruelle. Reproche qu'elle avait certes formulé la première, et qui ne s'appliquait pas à cette situation que l'aîné Wilcox ne connait probablement pas, alors sans doute ne fait elle que projeter ses regrets quant à la manière dont les choses se sont passées. Terminées, mais pas tout à fait, jamais tout à fait. Autrement, il ne répondrait pas présent. A moins que si, n'a-t-il pas dit qu'il répondrait toujours, Corey ? Ca n'a pas empêché son coeur de s'affoler à la réponse, ni pendant qu'ils réglaient les détails, ou sur le trajet jusqu'au parc, et toutes les heures qui l'ont précédé dès que son esprit se baladait en direction de ce rendez-vous.
Il ne faut pas longtemps avant que cela s'emballe à nouveau, derrière sa cage thoracique, alors que, comme à chaque fois, elle n'a aucun mal à le repérer dans une foule. S'imposant légèrement au-dessus de la majorité des statures, sa démarche habituelle retrouvée depuis son séjour à l'hôpital (quoiqu'elle l'aurait reconnu même s'il se déplaçait différemment), et Peaches. Peaches qui n'est plus dissociable de lui, ni même vraiment d'eux, et elle aurait amené Whit si cela avait été possible. Pas que ce soit particulièrement pratique pour avoir cette conversation, mais cela fait un peu trop longtemps qu'ils ne se sont plus vus, avec Corey. Elle se lève du banc sur lequel elle balançait ses jambes en serrant son téléphone entre ses doigts, comme attendant un message d'annulation. Peut-être aurait-elle mieux fait de rester assise, car elle se retrouve rapidement face à son torse et, le regard levé jusqu'au sien, ne sait pas comment elle est supposée l'accueillir. Ils ne se sont jamais vraiment touchés, moins encore enlacés, si ce n'est cette fois à l'hôpital, et c'est bien de là que tout a dégringolé. Elle prend plutôt la parole, pour empêcher l'éventuel malaise de s'imposer, la question d'être posée. « You look good. » Et elle fait principalement référence aux blessures qui paraissent avoir bien cicatrisé, les côtes qu'elle suppose réparées à sa façon de se tenir, bien que probablement encore fragilisées, et les hématomes qu'elle ne peut même plus deviner, quand bien même le souvenir de ses traits bleuis, rosis et abîmés est-il gravé sous son crâne. « I'm sorry, you know, about... I don't know if I ever said it, you never should've been caught up in all that. » Elle est presque interrompue par Peaches, qui n'attend plus d'être remarquée, les pattes plantées au-dessus de ses genoux et un jappement mécontent — elle a déjà trop grandi. « Yes, yes, honey I saw you. Of course I did. » Elle a un léger rire, son ton qui change du tout au tout afin de s'adresser au chiot. Elle a un nouveau regard pour Corey, réflexe qui demande si elle peut se pencher sur l'animal, comme si elle n'en avait pas déjà tant l'habitude, et elle finit rapidement par plier les genoux pour la caresser.
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MessageSujet: Re: marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months   marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months EmptyJeu 13 Juil - 14:21

Ce ne sont que trois mots. Trois mots brefs, qui plus est. Trois mots qui suffisent pourtant à affoler son palpitant, à réveiller toutes les sensations oubliées ou perdues ou mises de côté depuis des mois.
Trois mots qui le font chavirer, dériver et suffisent à le perdre.
C’est qu’il ne sait pas à quoi s’attendre, Corey, en acceptant de la voir et qu’il craint de le deviner. Il a peur qu’elle lui annonce enfin sa décision, ne plus le revoir, ne pas réussir à pardonner, vouloir en rester là même si là n’est nulle part en vérité, parce qu’ils n’avaient pas eu le temps d’aller où que ce soit, ensemble. Il craint que l’amertume soit ce qui la dirige toujours, ou enfin, il ne sait pas bien. Il craint de revoir les mêmes émotions dans son regard que ce matin-là, chez lui, ce besoin qu’il a décelé de s’enfuir, d’imposer un maximum de distance entre eux et que ce soit la fin.
Plus de Art.
Plus d’eux.
Même plus la possibilité.
Et lui, il lui faudra réfréné l’envie de se battre, de la supplier, d’insister parce qu’il lui a promis qu’il respecterait sa décision no matter what, quand bien même ça lui sera difficile pour ne pas dire insupportable. Parce qu’il lui a promis de ne plus la contacter, qu’il a promis ne plus jouer à l’idiot comme il l’a déjà tant fait et qu’il compte bien la tenir, sa promesse. Parce que c’est de Art dont il s’agit et qu’il ne voit pas comment il pourrait autrement que d’accepter tout ce qu’elle lui imposera, déjà conquis par l’amour qu’il lui voue et l’espoir, sans doute, qu’ils finissent par pouvoir redevenir amis — dans dix jours ou vingt ans. Ce ne sont que trois mots, pourtant, qui ne disent encore rien de ce qui l’attend au parc, qui ne laissent rien deviner et il a conscience qu’il s’imagine peut-être trop de choses, trop de scénarios et que la vérité est peut-être autre — mais il n’ose plus l’espérer, Corey, de peur d’être déçu et encore plus abattu qu’il ne l’est actuellement, de ces semaines passées sans la voir. Il appréhende à chaque nouveau message échangé, pourtant si loin d’être des indices à travers lesquels il pourrait lire, juste quelques mots pour convenir d’un lieu, d’une heure, rien de plus. Pas de quoi s’en inquiéter mais c’est ce qu’il fait quand même, Corey, terrorisé à l’idée de la perdre pour de bon, cette fois, comme toutes les fois précédentes depuis l’hôpital et il passe le début de journée à tourner en rond chez lui, puis au refuge, incapable de rester à une place plus de quelques secondes, de ne pas jeter des regards trop fréquents en direction de sa montre, son téléphone, une horloge. Il a essayé de s’occuper l’esprit et les mains en vain, a fini par rentrer chez lui, s’installer à même le sol et laisser Peaches venir réchauffer ses cuisses en s’y déposant sans douceur. Il lui a tout raconté, à Peaches. Ses doutes, ses envies, son angoisse d’y aller et l’impatience en même temps de pouvoir revoir Art, juste la revoir, même de loin, même de dos. Il lui conte tout et elle écoute, Peaches, ou peut-être qu’elle en donne juste l’impression parce qu’il ne tarde pas à remarquer ses pattes bouger, signe d’un sommeil de plomb et il roule des yeux, lui caresse les oreilles distraitement. Il sait que Art lui manque à elle aussi.
L’horloge affiche enfin l’heure tant attendue, celle du départ et il se relève, Peaches quitte sa gamelle d’eau pour venir tourner autour de lui et il n’hésite pas avant de lui mettre la laisse et de l’emmener avec lui. Peut-être qu’il aurait du s’assurer auprès de Art que c’était ok, que ça ne la dérangeait pas, mais il n’en a pas l’idée, pas totalement l’envie non plus, trop concentré sur son propre besoin pour y réfléchir. C’est qu’il préfère autant avoir Peaches à ses côtés si Art décide de ne plus jamais le voir, lui demander de supprimer son numéro, de ne plus entrer en contact avec elle. Peaches comme rempart à la tristesse et la douleur de ce que les mots pourront lui faire (lui feront), Peaches comme pilier pour le forcer à rester droit au moins jusqu’au chemin du retour et Peaches pour lui lécher le bout des doigts et la paume pour lui souffler un peu de sa chaleur et de réconfort, même s’il doute que ça lui suffise. Le parc ne lui a jamais semblé aussi loin qu’en ce jour et quand il aperçoit enfin la silhouette de la jeune femme, il a tous ses organes qui se serrent, se retournent, remontent. Il sent bien Peaches qui tire sur la laisse, déjà pressée de retrouver celle qu’elle a adopté en guise de seconde maîtresse, celle qu’elle adore sans doute encore plus qu’elle n’aime son propre maître et il la retient un peu, Corey, plus pour retarder son propre malaise que pour apprendre à la chienne à ne plus tirer. Et puis ils se font face, lui la tête penchée vers elle pourtant debout et encore une fois, cette gaucherie qui l’empêche de faire le moindre geste. She doesn’t like to be touched. Il s’en souvient trop bien, Corey, tout comme il se souvient aussi de ses doigts à elle sur sa joue couverte d’ecchymoses et de leurs lèvres liées et il ravale tout ça, toutes ses émotions aussi. Does he, veut-il lui demander ? A-t-il vraiment l’air d’aller bien ? C’est l’image qu’il a forcé aux yeux du monde, l’image qu’il a perfectionné pour que personne ne se doute de rien mais elle, ne devrait-elle pas l’avoir deviné ? Qu’il ne peut pas aller bien si elle n’est pas là, quelque part, dans sa vie ? Mais il ne lui demande pas, n’ouvre même pas les lèvres parce qu’il ne saurait pas quoi répondre, pas comment lui répondre. Et elle reprend de toute façon, peut-être pressée d’en terminer, de mettre un terme à tout ça, à eux, au plus vite et il se rend compte, Corey, qu’il n’a même plus la force de l’en empêcher. « Don’t, » parvient-il à croasser plus qu’il ne l’articule, la voix enrouée par l’appréhension et son envie de l’enlacer, de lui dire de ne pas renoncer à eux, à lui, pas encore. « Don’t be, » qu’il précise, « I chose not to tell them anything like I chose to take on this case when it was presented to me. » Tout comme il a choisi de l’aborder malgré tout bon sens, choisi de lui parler, de devenir son ami. Choisi de faire partie de sa vie.
Elle se détourne, Art, pour s’intéresser à Peaches qui jappe à leurs pieds, leur rappelle qu’elle est là, elle aussi et il n’a qu’à relever le coin des lèvres pour que la jeune femme ne s’accroupisse et la chienne est heureuse et lui, il l’est un peu sans l’être tout à fait. Comment pourrait-il l’être quand elle fait durer le suspens, prolonge sa torture ? Il voudrait lui demander d’en finir maintenant, lui demander ce qu’elle voulait lui dire, pourquoi sont-ils là, aujourd’hui. Il voudrait lui demander d’être honnête, même si ça doit faire mal. « I know I told you I’d respect whatever you decided and I will. I mean, I’ll try… » Il ne peut plus lui faire de promesse, pas quand il a déjà l’impression de sentir son coeur lui être arraché et déchiré sans rien pouvoir faire. « But I hope we can still be friends at some point. When… When or if you want it too, of course. » Et il l’espère encore plus qu’il ne peut l’admettre, Corey.
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MessageSujet: Re: marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months   marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months EmptyJeu 13 Juil - 14:22

Elle réalise que la formulation est légèrement malheureuse, maladroite, mais, puisqu'ils ne sont plus nulle part, puisqu'ils ne sont techniquement (et uniquement techniquement) rien, elle suppose que cela n'équivaut pas à un "we need to talk" annonciateur de rupture pour une relation établie. C'est néanmoins un peu vague, un peu bref et stérile, mais les mots manquent pour exprimer tout à fait ce qu'elle a à exprimer et, à vrai dire, elle ne sait même pas lesquels elles prononcera exactement face à lui, alors comment lui présenter autrement les choses que sobrement ? Tout dépendra sans doute de lui, sa réaction, son énergie, ses mots aussi, et elle est déjà plus que satisfaite du fait qu'il accepte, sans poser de question, sans insister pour des détails, des explications (de son silence des derniers mois, par exemple, qu'il serait selon elle en droit de questionner, mais même pas, et elle ne saurait dire si c'est bon signe ou non). Peut-être s'est-il résigné, finalement, à cette distance imposée, peut-être n'attend-t-il plus rien, ne veut-il plus rien, ce qu'elle ne pourrait lui reprocher après lui avoir fait comprendre qu'elle ne pouvait pas le voir, pas en l'état, et ce pendant un laps de temps plutôt conséquent.
A-t-elle seulement le droit de lui annoncer, comme un étrange verdict, qu'elle l'aime (encore), qu'elle aimerait tenter, avancer, pardonner. L'a-t-elle trop fait attendre, et, s'il ne le voit pas comme ça, n'est-ce pas tout de même le cas ? La culpabilité ne le rend-t-elle pas un peu trop conciliant avec elle, quand elle n'a l'air que de jouer, funambule, sur la corde sensible. Elle ne peut s'empêcher de songer que, de l'extérieur, à la place de quelqu'un qui aime Corey, elle ne peut que donner cette impression. L'ex (mais pas vraiment) qui torture sans fin, revient pour se venger peut-être, encore, et encore, ou annoncer le pire, reprocher encore. Pas cette fois, non, mais ils n'en savent rien, Corey non plus d'ailleurs, comment pourrait-il savoir à quoi s'attendre alors qu'ils sont dans le flou depuis si longtemps. Elle a le coeur qui s'affole à l'idée, qu'elle s'efforce de ne pas envisager trop longuement, qu'il ne vienne avec, à l'esprit, la conviction que tout est fini. Peut-être pour son propre bien, peut-être parce que c'est malgré elle l'impression qu'elle a dû donner. Et elle se laisse dépasser, petit à petit, par l'appréhension qui se mêle dans ses veines à l'excitation de le voir, le revoir, lui qui tourne sous son crâne en permanence, lui qui lui cause tant de tracas et pourtant, pourtant. Lui qu'elle ne sait pas comment elle a pu imaginé rayer de sa vie, si tant est qu'elle l'ait véritablement envisagé, ce qui semble finalement improbable maintenant que son coeur s'affole à sa vue et que seule la gêne et la distance la retiennent de se blottir contre lui dans une tentative d'effacer ce qui ont été des mois infernaux. I missed you au bout des lèvres, mais pas le courage de l'articuler, tout comme elle manque de celui qui lui ferait porter la main à sa joue enfin débarrassée des séquelles de l'agression, celle qui se rappelle à elle et lui fait plutôt énoncer des excuses.
Elle se ferme, un peu plus qu'elle ne le voudrait, en y songeant. Elle a fait la paix avec le mensonge et les découvertes de janvier, Art, mais pas avec ce qui concerne sa famille, et le rôle inconscient qu'elle a elle-même joué. Elle peine à accepter, ou même voir, la version qui la dédouanerait pleinement, et plus encore celle qui blâmerait Corey pour un choix qui n'était pas éclairé. « You didn't know, though, the Marlowes would send you to the hospital and nearly ruin your life. » That's what we do, pourrait-elle ajouter, sa langue entre ses incisives pour se retenir de s'étendre, pesant le pour et le contre de rouvrir le dossier là, maintenant. Elle voulait qu'aujourd'hui soit plus léger, dans la mesure du possible en tout cas. Moins déprimant, ce qui ne paraît pas être leur fort dans l'immédiat, et il n'y a que Peaches pour apporter une touche d'insouciance à l'atmosphère. Elle se fustige intérieurement d'avoir amené le sujet d'entrée de jeu, jetant un voile toujours si sombre sur ce qui aurait pu être agréable. Bien que les reproches et les raisons de leur froid ne puissent être loin de l'esprit d'aucun d'eux, elle espérait y venir plus tardivement, peut-être une fois des choses plus réjouissantes, du moins de son point de vue, abordées. Mais, face à lui, à son air qui, malgré la santé qui semble améliorée, ne laisse présager aucun répit ces derniers mois, elle n'a qu'envie de s'excuser. De ce qu'elle a pu causer, ou du moins amener jusqu'à lui, aussi involontairement cela ait-il été. Et peut-être que c'était de sa faute à lui, c'est de toute évidence ce qu'il continue de penser, mais la violence, les ramifications, la menace, il n'aurait pas pu les voir venir lorsqu'il a accepté. Et il ne l'aurait pas fait, s'il avait su, ce qui pose la question d'eux, quelque part, qui n'auraient pu être autrement. La tête pourrait lui tourner si elle n'avait pas déjà retourné la situation dans tous les sens possibles, regrettant et ne regrettant pas tout à la fois.
L'attention réclamée par Peaches la convainc de ne pas s'attarder, une pause peut-être bienvenue dans un vaste débat qu'elle imagine parfaitement stérile, ils ont cette tendance fâcheuse à défendre l'autre bec et ongles, même contre eux-mêmes. Elle finit alors par s'accroupir à la hauteur de la chienne, les pattes avant qui dansent sur ses genoux et, finalement, le corps entier qui se retrouve sur ses cuisses, sans égard aucun pour le gabarit devenu un peu trop grand pour ce genre d'acrobatie. Elle manque de basculer en arrière, Art, ramenée à la réalité par la voix de Corey qui s'impatiente, surement, laissé dans l'obscurité une nouvelle fois tandis qu'elle reporte l'énoncé d'une vérité pourtant claire depuis longtemps. Friends, elle cligne des yeux, légèrement surprise, quoi qu'elle ne devrait pas s'attendre à de grandes déclarations, il en a suffisamment faites sans qu'elle n'y donne jamais suite. Elle pourrait presque reculer, peut-être que c'est ce qu'il veut, friends, et peut-être est-ce même possible, mais l'idée lui tord vaguement les entrailles et elle secoue la tête pour elle-même. Déposant Peaches, elle se redresse, maudissant sa taille qui l'empêche de croiser le regard de Corey, perdu ailleurs dans l'attente d'un coup fatal. « Yeah, uh... » Elle rassemble difficilement ses idées, s'éclaircit la gorge, est finalement reconnaissante qu'il ne la regarde pas vraiment. « I'm, euh, it sounds a bit childish I guess but I don't know how to say this any other way, so... I don't, I don't want to be your friend, in a, well, I'd like to be more than that way. » Il y avait probablement une myriade de meilleures façons de le dire, plus belles, poétiques, ou simples pour une foutue fois, mais elle n'a de toute évidence pas le même flair que lui pour les soliloques. Elle a tout de même la présence d'esprit de préciser rapidement sa pensée au-delà de I don't want to be your friend. Ce qui, rétrospectivement, est toujours peu clair, l'espoir de passer de 0 à 100 en un clin d'œil. Elle toussote, reprend, plus sûre d'elle. « Which is a lot to ask, right now, and I think there's still a lot to discuss and maybe I'd like to be your friend first but I think you're it, Corey, for me, you're it. »
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MessageSujet: Re: marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months   marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months EmptyJeu 13 Juil - 14:23

Il appréhende sans savoir exactement quoi, sans savoir si ce n’est pas un peu présomptueux de sa part de craindre quelque chose qui ne peut, techniquement, pas arriver. Parce qu’ils ne sont pas ensemble, ne l’ont jamais été (et ils ne peuvent pas prétendre que cet unique baiser échangé puisse compter comme quelque chose, n’est-ce pas, vu la révélation qui a suivi, vu tout ce qui a suivi) alors ils ne peuvent pas réellement rompre — et c’est bien ce qu’il essaie de se répéter, en boucle, inlassablement, tandis qu’il chemine jusqu’au parc. She can’t break up with him parce qu’ils n’ont jamais été ce couple qu’il aurait aimé être, qu’il sait qu’elle aurait aimé connaître aussi. Ils ne sont rien, ont sans doute été amis et c’est probablement ce sur quoi il devrait se concentrer en priorité. Rester amis et aviser ensuite, laisser le temps faire son travail, effacer les blessures — ou bien l’amour qu’il lui porte même s’il doute que ça puisse être possible tant Art paraît être imprimée dans son crâne, sous ses paupières, dans son être. Rester amis parce que c’est déjà mieux que rien, que ça signifie quand même faire partie de sa vie et surtout l’avoir dans la sienne, que Peaches ne sera pas soudainement éloignée de cette maman par intermittence (et lui, lui il aime aussi la possibilité de pouvoir continuer à avoir un droit de visite pour Whit). Les mots tournent mais ne suffisent toutefois pas — la peur est là, elle aussi, tenaillant ses organes et menaçant de s’emparer de son coeur, comme si ça pouvait être la fin, là, ici, aujourd’hui sans qu’il n’y soit préparé. La fin de ce qui n’aura pas eu le loisir de débuter et qu’il regrettera, il en est certain. Il appréhende donc, préfère même envisager le pire des scénario et s’en convaincre (au moins un peu) pour éviter la trop grosse déception car il ne doute pas que s’il craque complètement devant Art, elle serait capable de revenir sur ses mots, pour le consoler — trop gentille, le coeur trop grand. Et Corey, il ne peut pas promettre qu’il ne sera pas tenté d’en profiter. Il a pourtant les certitudes qui s’effondrent quand il l’aperçoit de loin, elle et ses traits délicats, elle et sa petite taille, elle et son air toujours aimable bien qu’un peu plus méfiant.
L’impression d’avoir reculé de six pas.
Retourné en arrière de six mois.
Quand il calculait la distance qui les séparait pour ne pas la mettre mal à l’aise, quand il devait se retenir de dévoiler ses sentiments pour elle, quand il retenait ses gestes et elle les siens. Quand il essayait encore de lire dans ses yeux tout ce qu’elle s’entêtait à lui dissimuler — la raison de ses crises d’angoisse, cette retenue continuelle, son silence dans lequel il aurait voulu tout deviner.
Ne pas toucher, ne pas approcher.
Respecter.
Comme avant, il y a la douleur de constater cette distance, ces pas qui pourraient être aisément franchis si tant est qu’ils l’osaient, l’un comme l’autre — mais elle n’avance pas, Art, et il fait de même, Corey. Peaches tire légèrement, pendant une seconde ou deux, mais il n’arrive déjà plus à quitter la jeune femme du regard, les pensées qui s’entrechoquent et se succèdent les unes aux autres, qui se font multiples et bruyantes. Lui obstruent tout bon sens et capacité à réagir rapidement et il craint que son premier mot ne soit trop abrupte, trop sec, trop ferme. Il se complète alors, obstiné dans sa culpabilité, trop enfoncé depuis de longs mois dans cette voie pour en changer maintenant — il a la gorge qui se serre une seconde. « Not the Marlowes. Just the patriarch. » Et c’est peut-être enfin la décision censée et mature — de tout remettre sur le dos du seul coupable de l’histoire. Celui à l’origine de tout même si Corey est loin de savoir ce que ce tout englobe exactement. Mais c’est tout ce dont il a besoin, il sait bien qu’Art n’y est pour rien, tout au contraire — il a compris depuis longtemps qu’elle n’était que la victime de ce bordel géant quand bien même s’entête-t-elle à vouloir arguer le contraire ou à s’inclure encore avec les autres Marlowe. Il n’insiste pas plus, Corey, parce que l’attention de la jeune femme s’est détournée à la chienne qui couine à ses côtés et se rappelle à leur bon vouloir. Il les regarde se retrouver, l’animal et le câlin gigantesque qu’elle donne sans compter, ses jappements et coups de langue qu’elle distribue avec plaisir et il aurait sourit, en d’autres circonstances — aujourd’hui, le coin de ses lèvres a du mal à se redresser, à démontrer un quelconque amusement. Aujourd’hui, son attention à lui ne peut pas lâcher ce qu’elle ne lui dit toujours pas, la raison pour laquelle ils sont là et il s’en inquiète toujours plus, de ce silence répété, de cette incertitude qui lui cisaille les entrailles. Est-ce encore pire que ce qu’il a pu imaginer ? Et, en même temps, comment est-ce que ça pourrait l’être ? Pire que de la perdre ? Une idée qu’il a du mal à s’encrer en la voyant agir avec Peaches (elle peut le quitter lui mais pourrait-elle quitter Peaches ?), mais qui reste présente dans un coin de son crâne. Finalement, il ne tient plus, Corey. Reprend la parole le premier. Il s’espère pas harcelant, ou lourd, ou malaisant — sans être certain d’y être parvenu. Il s’espère clair, aussi, et pas trop pitoyable ou pathétique, à essayer de s’attirer sa sympathie car ce n’est pas ce qu’il désire (pas vraiment, pas consciemment, en tout cas). La tête détournée et le regard dévié sur les arbres alentours qu’il observe sans voir. Son estomac se tord violemment quand elle prend la parole, il s’attend au pire, ce ton hésitant, cette nervosité qu’il croit déceler. Les mots tombent et son coeur s’effondre, se brise, éclate. She doesn’t want to be his friend. Il n’entend plus la suite, les sons extérieurs comme brouillés pour qu’il puisse mieux saisir les morceaux de son coeur émietté. Il s’y attendait mais c’est pourtant pire que ce qu’il a pu imaginer — ce n’est pas la première fois, pourtant, qu’on rompt avec lui (ce n’est pas une rupture réelle se rappelle-t-il), mais cette fois-ci fait bien plus mal que toutes les précédentes.
Car c’est Art.
Il sent le sanglot monter et se loger dans sa gorge, se mord la langue et opine lentement mais elle se complète et les mots, de nouveau, lui parviennent, s’éclaircissent et il ne saisit pas. She doesn’t want to be his friend. Et pourtant, la voilà. He’s it. La tête se retourne et il ses yeux clairs se déposent sur elle.
He’s it.
She’s it.

What are they waiting for, then?
Il lui faut encore deux secondes pour réaliser que ce n’est pas la bonne question — la véritable étant plutôt qu’est-ce qu’il attend, lui, là, maintenant ? Que la réalité vienne le réveiller, l’arracher à ce rêve, ne lui tombe dessus et ne termine de briser ses espoirs et son coeur. Mais rien ne se passe et elle est toujours là devant lui et ses mots résonnent encore dans sa poitrine et il a son palpitant complètement affolé dans sa cage thoracique. « You’re it for me too, Art. I’ve known it since the day I met you. » Mais il s’est empêché de le ressentir — précision qu’il ne dévoilera pas, jugée inutile. Il s’avance d’un pas, une main hésitante qui se tend dans sa direction sans encore oser la toucher. Halfway there. « I will never lie to you again or hide anything. » Puis une pensée le traverse. « Well, I’ve lost my job so I’m broke currently and starting right now, no more secrets. » Qu’elle sache au moins qu’elle ne s’engage pas avec un milliardaire — tout l’inverse.
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MessageSujet: Re: marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months   marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months EmptyJeu 13 Juil - 14:24

I love you, ça tourne sous son crâne alors qu'il approche. Combien de fois n'a-t-elle pas relu ce message, I want you in my life. I need you in my life, consciente que c'était également son cas, et ce déjà tous ces mois en arrière quand elle avait parcouru ces mots, ses mots, pour la première fois. Ceux qu'elle ne pouvait écrire en retour, pas tant qu'il ne serait pas clair qu'elle ne s'était pas laissée berner une fois de plus, une fois de trop, une fois particulièrement douloureuse parce que, Corey, il représente tellement. Et si vite, ce foudroiement de leur amitié, de bien plus tout en étant paisible, sans pression, sans attente non plus, bien qu'elle ait pu en douter ces derniers mois. Il y a toujours eu cette chose jumelle, entre eux, la compréhension tacite qu'elle a remise en question et retournée, inspectée sous toutes les coutures après cette nuit à l'hôpital et qu'elle n'a pu démêler, effiler, contester. L'une des choses trop vraies pour être feinte, trop belle pour être broyée, même par tous les efforts de celui qu'elle reconnait bien derrière tout leur chaos. Et puis cet appel, celui qui aurait dû finir d'abattre ses défenses si elle n'avait pas si peur. De se tromper, de tout gâcher, que tout lui glisse entre les doigts dès qu'elle tenterait de le saisir. De ne jamais tout à fait laisser le problème dans le passé, qu'il plane au-dessus de leurs têtes jusqu'à ce que l'un d'eux en ait assez et que cela les rattrape. Mais il est la seule personne qui ait du sens, le seul dont elle ne puisse se passer, c'est devenu si évident, au-delà du manque, au-delà des questionnements qui le mettaient forcément constamment au devant de son esprit, sa présence dans ses pensées était plus que circonstancielle, elle l'est toujours.
Peut-être l'a-t-elle trop longtemps laissé seul avec la question de sa réciprocité, quand la réponse a toujours été évidente. Ses sentiments n'ont jamais fait le moindre doute, et il est toujours celui vers lequel elle veut se tourner en premier, quoi qu'il arrive, elle s'accroche, pas seulement parce qu'il sonne juste, ou qu'il lui paraît impossible de l'oublier, ou parce qu'il l'aime, ou parce que, lorsqu'elle a failli le perdre, son monde s'est arrêté de tourner. Elle s'accroche parce que c'est à lui qu'elle veut tout dire, ce qui lui fait si honte et peur, ce qui fait qu'elle est elle-même. C'est pour lui, pour eux, qu'elle veut faire l'effort de parler de ce qu'elle n'a jamais, jusqu'ici, su exprimer, voulu affronter — pas entièrement. Sa dernière défense, la plus solide également, balayée comme rien, par un sourire et ce regard patient, les promesses répétées sans qu'elle n'ait rien à demander. Il sait, Corey, il sait toujours, et n'est-ce pas assez ? Elle sait maintenant que si, que s'il y a bien quelqu'un avec qui elle pourra un jour s'abandonner, c'est lui, et qu'elle ne veut pas le laisser passer, plus jamais. Elle ne le pourrait pas, même si elle le voulait, il y aurait toujours cette impression de familiarité, ce sentiment de pièce manquante. It's him, it's him, it's him. En tout cas, c'est lui qu'elle choisit.
Même maintenant, alors qu'elle hésite sur la marche à suivre et que les mots trébuchent au bout de sa langue, il a l'effet de réconfort auquel elle s'attend toujours, comme accro, en sa présence. Le coeur affolé, toujours. L'esprit en désordre, évidemment. Mais le calme, tout de même, ou presque, la conscience intime que ça ne peut qu'aller, désormais, puisqu'il est là. Alors les mots lui viennent, bien que ce ne soit pas les bons, pas ceux qui puissent les apaiser tout deux, parce que l'ombre au tableau est toujours là, rien que dans son nom, ou dans les yeux qu'elle retrouve face au miroir, et que, peut-être, surement, il ne peut rien se passer sans en parler. C'est après tout ce qu'elle veut, sa condition avec elle-même, ne pas se lancer tête la première en négligeant le fait qu'il faut qu'elle s'ouvre, elle n'a pas le choix, et elle le veut également, bien que l'angoisse tend à la faire se refermer aussi vite. Briser le silence qui l'enferme, aujourd'hui, bien plus qu'il ne la protège.
« Just the patriarch. » C'est assez, pour cette fois, que Corey n'endosse pas la faute, ne la lui rejette pas non plus. Sans doute le seul compromis auquel ils puissent parvenir, et peut-être même peuvent ils y croire. Pour l'heure, son attention est demandée ailleurs, Art, et elle se laisse distraire par Peaches, non sans réaliser qu'elle gagne du temps, un trac qui n'a pourtant pas de raison d'être tant elle est sûre d'elle, cette fois. Et de lui ? Elle lui fait confiance, croit en ses sentiments, s'inquiète seulement de lui en avoir trop demandé. S'inquiète encore, si elle se laisse réfléchir trop longtemps, d'être difficile à vivre, suivre. Lorsqu'elle les prononce enfin, ses mots ne sont pas ceux qu'elle imaginait, mais ils font l'affaire. N'importe lesquels feraient l'affaire, au fond, du moment qu'il comprend. Du moment qu'il sait, et l'issue importe peu tant que ses sentiments sont clairs, exposés, et que c'est à lui, cette fois, de les démêler. Elle tente de suivre la progression de ses émotions sur ses traits, s'y perd rapidement, assourdie par ses propres battements erratiques et distraite par les scénarios que son cerveau fait défiler à toute vitesse derrière ses paupières, plissées dans l'attente d'une réaction qui ne serait pas que de son interprétation. La seconde suivante, elle a les larmes aux yeux, la réponse pourtant celle qu'elle attendait, parce qu'elle le connait, Corey, parce qu'elle le croit, c'est bien pour cela qu'elle est là, elle le croit lorsqu'il dit qu'il l'aime, ou qu'il sera toujours là. Elle n'a jamais pu croire quelqu'un d'autre. « So have I. I'm sorry it's been so dramatic, I just... I needed to feel better before coming back to you. Find a way to, you know, talk about it, the bad and the ugly, because I don't think I could really be close to anybody without talking about what happened, before. » To me. Accepter que ce qu'elle a à partager n'est pas tout rose, rarement paisible. Leurs derniers mois ? Une preuve de cela, et elle sait que cela ne se reproduira pas, mais risquer la chance sur un milliard qu'il arrive à nouveau quelque chose à Corey ? Ce n'est pas à elle de le décider, elle sait, c'est ce qu'elle s'efforce de mettre en pratique. Remarquant son geste hésitant, elle sourit, le regard faisant un aller-retour entre sa main et le sien, fait un pas qui suffit à ce que le pan de sa veste frôle ses doigts, avant que les siens ne les rejoignent. Dans l'intervalle, une nouvel aveu. « You what ? » Ses doigts glissent mais se reprennent, elle serre sa main. « It's him, isn't it ? When I say he fucking ruins everything... He can't let anyone have anything. What happened ? » Le ton s'est fait plus dur et elle secoue la tête, revenue à Corey, sa main libre qui trouve sa mâchoire. « God, I'm sorry. How are you ? » La contraction dans sa propre mâchoire ne se dissipe pas tout de suite, mais elle a recouvré sa douceur. Le regard levé au sien, elle guide lentement la main de Corey vers l'espace entre ses côtes et sa hanche, récupérant sa propre main, qui effleure son torse. « You're all that matters. Not the job, not money, not... well, Peaches matters, of course, but you get what I'm saying. »
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MessageSujet: Re: marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months   marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months EmptyJeu 13 Juil - 14:25

Ça gronde dans ses entrailles — il ne sait pas exactement ce qui grogne, quelle émotion prend le dessus sur les autres, si c’est l’inquiétude terrible ou le soulagement grandiloquent ou encore la joie pleine. Et il ne cherche pas à le déterminer, à analyser comment il se sent exactement parce que ce n’est pas la priorité, pas tout de suite. Il sait, Corey, que ça gronde en lui, ça gronde et puis ça s’apaise et ça se serre et ça attend. Ca attend un geste, une indication, un quelque chose qui pourrait l’inviter à mieux comprendre sans avoir à demander exactement, ce quelque chose qui lui soufflerait que ce n’est pas exactement terminé, eux, le presque eux, qu’il n’a pas besoin de sentir son coeur s’émietter à nouveau parce qu’elle le garde, qu’elle l’accepte quand même, malgré tout et qu’elle y croit au moins autant que lui. C’est qu’il ne sait pas comment il réagirait, dans le cas contraire, ce qu’il ferait s’il devait la perdre à cause de lui, à cause de cette impulsivité qui le caractérise, de ses mensonges et omissions et de tout ce qu’il a tenu caché en voulant se convaincre que c’était pour elle qu’il le faisait quand ce n’était, évidemment, que pour lui, par lâcheté aussi. C’était la facilité qu’il s’est empressé de prendre par habitude, pour ne pas avoir à se compliquer la vie, parce que ça lui convenait bien ainsi, que c’était même mieux — pour lui. Alors il serait loin d’en vouloir à Art si elle en était venu à décider qu’il n’en valait pas la peine, qu’il ne valait pas un coeur meurtri et des larmes et du temps perdu quand il n’est qu’un mélange de pathétique et de couardise. Mais l’attente pèse de plus en plus sur son coeur, ses épaules et dans l’air lui semble-t-il tandis que la jeune femme accorde son attention au seul être vivant vraiment méritant, Peaches et ses coups de langue joyeux et Corey, il prend sur lui pour ne rien montrer de la douleur qui martèle son coeur, qui assourdie ses sens et voudrait lui faire prendre la fuite une nouvelle fois. Et lorsque les mots percent enfin le silence l’attente et la confusion et la douleur disparaissent, s’apaisent un peu en tout cas, toujours un peu présents au fond de lui car incapables de s’évaporer d’un instant à l’autre. Et s’il rejette enfin la faute sur le père de Art plutôt que sur lui-même, Corey, il aime à croire que c’est un signe d’évolution — plus encore quand elle n’insiste pas non plus de son côté pour s’attribuer la cause des drames et malheurs qu’ils ont connu. C’est déjà ça, qu’il se dit, qu’ils parviennent enfin à pointer le coupable original, une avancée et peut-être une porte vers un espoir nouveau. Il se plait à le croire, en tout cas, le souffle pourtant hésitant et difficile une respiration sur deux. Et enfin, les mots sont dits. Pas exactement comme tels mais ils ont la même signification, trouvent l’écho de ce qu’il lui a avoué il y a des semaines, des mois, et terminent de le soulager complètement. They’re it et c’est suffisant, ça doit l’être — parce qu’il est peut-être naïf, Corey, mais il sait que l’amour se suffit à lui-même, que dans leur cas au moins, ce sera suffisant pour que tout fonctionne, pour qu’ils tiennent le choc. C’est qu’elle lui fait du bien, Art, tellement de bien qu’il n’arrive pas à trouver les bons mots pour le décrire, il le sait juste comme il l’a su quand il l’a vue la première fois. Peu importe combien la journée a pu être catastrophique, peu importe qu’il soit jugé par tant d’autres, peu importe qu’il soit enfoncé dans une déprime qui l’enlise et le retient et efface sa prétendue bonne humeur, s’il la voit, il se sent apaisé, mieux, rasséréné et heureux. Elle a ce talent-là Art, ce pouvoir qu’elle ignore sûrement et qu’il veut pouvoir réciproquer pour l’aider elle autant qu’elle l’aide lui — il sait bien, pourtant, qu’il est moins doué, que ce n’est pas dans ses prérogatives, qu’il est loin d’être bon pour tout ça, qu’il fait même tout l’inverse, il blesse les gens qu’il aime et qui l’aiment, il est néfaste peut-être mais pour Art il se plierait dans tous les sens.
Pour Art, il n’a pas de limites.
« You don’t — you don’t need to justify yourself. You were well within your rights to not contact me, to just forget all about me and go on with your life. And I hear you when you say you need to talk about it but just know that I won’t force you to do so and if you feel like it’s too soon or you’re not ready yet, I — What I mean is I’ll be there whenever the timing’s right for you. I’m not going anywhere. » Certainement pas maintenant qu’il sait enfin que c’est vraiment réciproque, qu’il n’a pas imaginé l’électricité entre eux, ce petit plus qui s’est développé et qui les lie. Il n’a pas l’intention de faillir à sa parole, pas cette fois et plus jamais, vraiment. Il veut devenir meilleur, pour Art, même si elle l’accepte déjà, aussi imparfait puisse-t-il être, il veut qu’elle soit fière de lui et surtout pouvoir se sentir à la hauteur de qui elle est, elle. Il veut lui prouver qu’il ne la décevra pas, qu’elle n’aura pas à rougir de le présenter à ses amies et qu’il fera toujours tout ce qu’il est humainement possible de faire pour la rendre heureuse et la faire sourire. Parce que son sourire, ah son sourire à Art, il réchauffe les coeurs, il embellit les environs, il guérit tout. Et puisqu’il vient de lui promettre de ne plus rien lui cacher il se doit d’énoncer à voix haute cet échec supplémentaire à la longue liste de ratés qui parcourent sa vie. Il s’attend aux réprimandes, Corey, presque comme si elle avait pu deviner que ce n’était pas le premier, qu’avant ça, il y avait eu l’échec de l’école de police, de l’uniforme qui lui est retiré parce qu’il ne le méritait pas suffisamment — mais c’est loin d’être ce qui se passe. Et s’il sent les doigts de Art qui s’éloignent ce n’est que pour mieux lui revenir et il les attrape, les serre contre sa paume comme pour les réchauffer ou la rassurer, elle, quand il sait bien que c’est lui qui en a le plus besoin. Il ouvre la bouche, Corey, déjà prêt à baisser la tête et à se mordre la lèvre et à hausser les épaules, déjà prêt à retrouver son attitude devenue si naturelle, celle qu’il emploie avec ses potes, avec sa famille, mais Art, elle ne lui laisse pas le temps de lui dire que ce n’est rien, parce qu’elle devine encore une fois et il est pris de court, les yeux qui la sondent et son coeur qui se desserre. Elle ne lui en veut pas. Elle ne le juge pas. Mais les mots ne lui viennent pas immédiatement et elle pose une seconde question et s’il veut d’abord répondre fine, parce qu’il l’est, il se doit de l’être, sa promesse juste énoncée se rappelle à lui et il déglutit. « I’m… I’m not that great. » Et ça l’effraie de le dire à voix haute quand il l’a tue pendant de longs mois. Et certes il a déjà admis avoir été mal mais c’était la douleur physique dont il parlait, jamais de ce qu’il y a à l’intérieur de lui, de cette blessure au fond de son âme qui ne semble pas vouloir se refermer pour le faire enfin avancer. Ca l’effraie de prononcer ces mots parce qu’il ne sait pas exactement comment y remédier, que ça lui a toujours été plus évident et aisé de faire rire les autres en dissimulant ses blessures plutôt que de devoir parler de celles-ci. « I feel like a complete loser and I know I didn’t really care about the job and truth be told, if they chose his side I’d rather not work for them anyway so I know that it’s for the best I just — I can’t keep a job and, well, maybe it was okay when I was twenty-four but now? I should have everything figure out, right? That’s how life works, everyone around me has it figure out but me and it’s… Yeah, it’s not easy to realise. » Il souffle, le coin des lèvres pourtant déjà relevé quand elle guide sa main à sa taille et qu’il ose enfin un pas en avant à son tour. « But it’s gonna be okay. If you’re with me, by my side, I know it’s gonna be alright. » Et il ne ment pas, Corey. Il n’enrobe pas la réalité d’un coton savoureux et sucré pour prétendre. Il sait que ça ne pourra qu’aller mieux même si ce sera sans doute encore long, encore difficile. Pour prouve le sourire retrouve le bas de son visage quand elle reprend, s’emmêle et il glisse sa seconde main à son coude, remonte le long de son bras, se rapproche encore d’un pas. « Yeah, Peaches would have been very sad if she didn’t matter. » Il taquine avec cette lueur dans le regard tandis qu’il penche légèrement la tête, la main qui quitte l’épaule de Art pour lui ranger une mèche de cheveux, en écarter une autre de son visage. « Would it be okay if I kissed you? » Mais toujours cette petite incertitude, cette crainte de mal faire, de trop précipiter quand il ne veut pas la brusquer.
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MessageSujet: Re: marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months   marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months EmptyJeu 13 Juil - 14:26

Malgré l'angoisse, entre l'excitation et la pure panique, elle est tellement heureuse. Il est là et cela ne fait que confirmer ce qu'elle pense, ce qu'elle sait. Elle fait le bon choix, Art, en misant sur lui, même si leur rencontre n'était finalement pas ce bel hasard dont elle aurait pu rêver. Au fond, cela n'empêche rien, peut-être que c'était bel et bien écrit, quelque part, peut-être que leur rencontre, bien qu'orchestrée par son père, avait tout de même quelque chose de destiné. Il aurait pu être n'importe qui, Corey, n'importe quel autre enquêteur sur lequel elle ne se serait pas retournée, un autre homme auquel elle n'aurait jamais accordé sa confiance, une présence qui l'aurait alarmée. Mais il est lui, et c'est bien pour cette raison qu'ils en sont là. Il est ce charme qui n'appartient qu'à lui, et ce sourire, ce fameux sourire. Il est ce regard qui l'emporte à chaque fois et la rassure, ce regard dont elle ne parvient pas toujours à soutenir l'intensité mais qu'elle ne peut s'empêcher de chercher et qui, sans faillir, lui arrache un sourire. Il est la bonne personne, elle le sait, le sent dans chaque moment partagé, et si ce n'était pas suffisant, il s'est battu pour le prouver. Il le fait encore, même s'il s'efforce à la fois de ne pas la brusquer, incertain de ce qu'elle est venue lui annoncer. Et elle ne sait pas si elle croit à un destin cosmique, à des âmes sœurs prédéterminées, mais cela n'a plus d'importance puisqu'elle le choisit, de toutes façons, choisit de l'aimer lui, de faire les efforts encore nécessaires à ses côtés. Si tant est qu'il le souhaite également, et la question, proposition, plane vaguement dans les mots qu'elle finit par prononcer, l'invitation à ce qu'ils soient non pas amis, quoi que ça aussi, mais ce qu'ils on failli être, manqué de peu, ce qu'ils n'ont pas tout à fait enterré depuis.
Elle a le sourire qui ne s'efface plus, les mots de Corey qui ne font qu'étirer ses lèvres jusqu'à ce que ça en devienne presque douloureux. Elle secoue la tête alors qu'il parle de l'oublier, mais le laisse aller au bout de sa pensée, la simple réaffirmation de sa présence, whenever, suffisant à répandre une énième vague de chaleur et d'affection sous sa cage thoracique et elle pourrait lui sauter au cou. « I know. It feels right, to me, maybe not right now but soon, so I can just... leave it all behind. » Elle a conscience que les choses ne sont pas aussi simples, les prononcer, les partager, et les laisser s'envoler dans un oubli qu'elle sait impossible — ce n'est pas faute d'avoir essayé. Mais c'est une avancée dont l'importance ne lui échappe pas, ne serait-ce que pour qu'ils se comprennent l'un l'autre. Elle revient de loin, Art, c'est indéniable, et c'est surtout impossible à séparer de ses relations actuelles, aussi fort l'a-t-elle souhaité, aussi ardemment a-t-elle tenté d'imaginer un avant et un après qui n'auraient jamais à se toucher, s'entrechoquer, dépasser l'un dans l'autre, l'avant colorant inévitablement l'après comme une tache d'huile. Elle peut arrêter l'épanchement, la contamination, du moins elle le croit, en brisant enfin le silence, en l'acceptant finalement.
Cela dit, le passé n'est pas décidé à se faire oublier, ni pardonner, la preuve dans la suite des déclarations de Corey. Ces mots qui suffisent à la faire voir rouge l'espace d'un instant, tout qui se bouscule sous son crâne, des plus récentes interférences aux plus anciennes écorchures et elle peut presque goûter ces vieux souvenirs, le sang sur sa langue, l'amertume dans sa gorge. Mais il est là, Corey, pour l'ancrer, ses doigts se refermant sur les siens, sa douleur à lui pour chasser momentanément la sienne de son esprit, parce qu'elle a eu tout le temps de ressasser les coups bas, les blessures et les entourloupes, mais lui, si elle devine d'autres désordres, lui n'a pu qu'être pris de court par la vague Marlowe emportant tout sur son passage. Alors elle ravale sa colère, celle qui ne doit pas l'éclabousser, pour le réconfort dont ils ont tout deux besoin. Pour ce qui l'intéresse bien plus que de brasser de l'air en maudissant son père: comment il se porte, le vit. Elle voit l'hésitation passer brièvement sur ses traits, sans doute entre l'envie de se montrer léger et rassurant et celle de, comme il l'a promis, dire la vérité. La seconde, et meilleure, option semble l'emporter et elle produit un sourire qui se veut confortant. Elle ne peut qu'imaginer ce que l'aveu de son mal-être doit lui demander, mentalement, peut-être encore plus maintenant, quand ils ont pour une fois quelque chose à célébrer. Mais elle ne veut rien d'autre que cela, Art, la vérité, quelle qu'elle soit. Elle se rapproche dans un rare geste d'intimité, se rassure de voir qu'il se détend un peu. « Thank you, for telling me. You're more than a job, any job, and we can figure stuff together, you know I'm not anyone, anything or anywhere I thought I'd be, but I'm starting to think it's exactly what I needed. Maybe you did too, you'll find what you love, there's no clock ticking, you're not on a schedule to live your life. » Son sourire s'étire de plus belle lorsqu'il reprend, et elle fait mine de lever les yeux au ciel mais ne peut que sourire encore plus. « We're gonna be just fine, I promise you. » De plus en plus proche, il lui faut incliner la tête vers l'arrière pour croiser son regard, et, toujours, elle ne se défait pas de ce sourire qu'il a fait naître. Elle n'a le temps que d'adresser un bref regard à leur chère Peaches qui, à la mention de son nom, sautille à nouveau, avant que la voix de Corey ne la rappelle et elle ne peut qu'hocher lentement la tête. La mèche rangée derrière son oreille retombe alors qu'elle se hisse sur la pointe des pied, la tête se penchant légèrement. « More than okay », qu'elle chuchote à moitié, le regard qui recroise le sien une fois, deux, comme pour confirmer, avant de le laisser combler l'espace, ses deux mains viennent encadrer son visage, l'une d'elle trouve finalement sa place contre sa nuque, la naissance de ses cheveux lui chatouillant les doigts. « I missed you », glisse-t-elle contre ses lèvres après s'être imperceptiblement espacée de lui. « I don't think we should be friends first », ajoute-t-elle dans un rire, reprenant des mots auxquels elle peinait déjà à croire en les prononçant quelques minutes plus tôt. Elle se rapproche à nouveau, scrute ses traits et le laisse revenir à son tour, l'embrasse plus brièvement et, sa main glissant jusque dans la sienne, ses talons retrouvent finalement le sol. « Are you... doing something, today ? » Pas qu'elle veuille lui faire annuler ses éventuels projets, mais elle ne serait pas tout à fait contre.
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MessageSujet: Re: marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months   marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months EmptyJeu 13 Juil - 14:27

Palpitations et appréhension ont laissé place à la béatitude amoureuse, la plénitude de savoir que tout va bien, tout va mieux — et ne pourra qu’aller dans ce sens, encore, encore, malgré les obstacles qui pourront se dresser sur leur chemin, malgré les incompréhensions ou les possibles disputes (qu’il espère peu nombreuses mais il sait par expérience, Corey, que quand il est dans l’équation, ce n’est guère possible). Il essaie de ne pas (trop) s’illusionner, de ne pas trop s’avancer en conjecture, ne pas envisager the worst case scénario avant même que leur histoire ait pu réellement débuter cette fois (d’autant plus que le pire semble avoir déjà eu lieu, dans leur cas, que pourrait-il arriver d’encore pire que la vérité blanche, les circonstances qui les amenés à se rencontrer, son double jeu à lui) parce qu’il se sait trop défaitiste pour ce genre de sujet, il sait qu’à force de craindre la catastrophe il finit par la provoquer inconsciemment — c’est comme ça que ça fonctionne, n’est-ce pas ? L’inconscient qui agit dans le dos de la conscience, qui vient donner raison à la voix du doute et de l’incertitude et à l’overthinking quand il faudrait plutôt réussir à lâcher prise, accepter de laisser les choses venir comme elles le souhaitent elle. Et il n’est pas toujours mauvais pour cela, Corey, plutôt le genre à ne pas vouloir se prendre la tête, mais il sait manquer de confiance en lui, il sait être un habitué des échecs et peut-être que ça vient du fait qu’il a toujours eu l’impression d’être le plus invisible de sa famille, de n’avoir rien pour attirer l’attention de ses parents quand le reste de la fratrie avait de quoi faire — Ben en étant l’aîné, le premier né, Lauren la seule fille et Noah le petit dernier. Et lui ? Lui, Corey, l’enfant du milieu, un énième garçon, qu’aurait-il pu avoir que les autres n’auraient pas eu ? Il s’est forgé le caractère, alors, cet esprit de rébellion qui a mené, vraisemblablement, à cette succession d’échecs et maintenant, maintenant qu’il sait que ce n’étaient que des peurs d’enfant, des angoisses infantiles, il ne peut plus faire de retour en arrière, effacé ce qui a déjà été construit. Il doit apprendre à le déconstruire, petit à petit, lentement, mais il ne sait pas par où commencer alors il attend, avec l’espoir que ça disparaisse tout seul même si c’est profondément ridicule. Il bloque les pensées, alors, pour se concentrer sur ce qu’elle lui dit, cette envie de tout lui raconter mais un autre jour et il approuve, la tête hochée lentement, l’air plus sérieux, compréhensif. Il n’a pas l’intention de la forcer mais comprend (il le croit, en tout cas) que ce soit difficile pour elle, que ça lui demande encore un peu de temps, de préparation aussi et important, également, qu’elle puisse le faire quand elle le décide et non pas quand il lui dit qu’il est prêt à entendre tout ce qu’elle aura à lui raconter, quand elle s’en sentira prête, quand elle le voudra — important qu’elle puisse évacuer tout ce qu’elle a encaissé et tue jusqu’à présent, se sentir en sécurité, enfin. Il voudrait ajouter quelque chose, lui dire qu’il y a le temps, qu’il comprend, qu’il sera là mais ce serait se répéter et il craint de la lasser alors il retient les mots au fond de lui, les enferme et lui avoue finalement plutôt sa dernière honte — le dernier coup pour venir l’achever. Et c’est difficile, d’en parler à voix haute, surtout à Art. Ce n’est pas comme avec Jill où il pouvait prétendre, plaisanter, changer de sujet bien plus rapidement et rester lui-même ; là, il ne veut plus mentir, il vient de le lui promettre, alors il se doit d’être parfaitement honnête. Alors il dit, la difficulté à accepter ce nouvel échec, cette impression de ne pas être assez, de mal faire les choses qui pourrait le paralyser certains jours tant il appréhende parce qu’il sait, qu’il fera de nouveau mal. Il baisse les yeux, toujours un peu honteux, la gorge un peu nouée et les lèvres qui ont envie de se tordre sur le côté, brûlent d’envie de parler d’autre chose mais il la laisse plutôt répondre, le rassurer par ses mots si sages et il relève lentement ses prunelles pour l’observer — et, visiblement, mieux tomber amoureux d’elle si c’est encore possible. Il veut croire en l’avenir, Corey, en leur avenir ; il veut se persuader qu’ils y parviendront parce qu’ils se sont enfin trouvés, après des mois de galère et de silence et de douleur, ils en sont finalement là. Là où ils auraient dût être, là où le destin les prédestinait à aller depuis le départ. Alors oui, ça ira, ils iront, il en est certain. Sa main trouve place dans le creux de la taille d’Art et alors que leurs regards s’accrochent, il ose la question, sourit à la réponse et s’approche tout doucement avant de joindre leurs lèvres. Il y retrouve la même sensation qu’à l’hôpital et ne s’en éloigne qu’à regret, pour inspirer, son autre main ayant glissé au milieu de son dos. « I missed you too, » qu’il répond sur le même ton avant d’éclater d’un rire sincère, d’un rire qu’il ne se serait plus capable de faire sortir. « Yeah, I think we’re past this. » Le sourire s’éternise, il a à peine le temps de répondre au baiser trop bref que ses doigts se referment autour de ceux d’Art. « Well, kinda. Does spending the whole day with you count? » Rattraper le temps perdu, quelque chose comme ça — de toute façon, il n’avait rien prévu, encore moins après le message de la jeune femme, trop incertain quant à la conversation qui allait avoir lieu et l’état dans lequel il allait être.
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MessageSujet: Re: marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months   marcox #5 // i've hoarded your name in my mouth for months Empty

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