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 romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it

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Aladdin

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- this is mePRESENT(E) DEPUIS : 19/07/2017 MESSAGES : 478 CREDITS : av/olympia.
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MessageSujet: romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it   romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it EmptySam 10 Juin - 10:24

✩ ✩ ✩ ✩ ✩
'm having trouble talking straight when you're here, am i the only one 'cause i'm scared you don't feel it, am i the only, i won't. i got so much to tell you but i don't know how to say it (c) nightly (i got so much to tell you)

Sa main est fébrile, presque prise de légers soubresauts nerveux, quand elle la dépose sur la poignée. L’appréhension déjà là, avant même qu’elle n’ait confirmation si Román est déjà au bureau, bien rentré — elle a de l’avance, après tout, le rendez-vous avec son client terminé plus tôt qu’elle ne l’aurait espéré (voulu). Les doigts toujours sur le métal froid de la poignée, elle souffle tout bas, ferme les yeux avant d’essayer de retrouver un peu de contenance, la motivation qu’elle avait le matin-même. She needs to talk to him. Ca ne peut plus attendre, plus traîner, pas alors qu’elle doit donner une réponse, pas alors qu’elle en a déjà parlé à Ahmed et qu’il pourrait laisser échapper la chose auprès de Román sans le vouloir, persuadé qu’elle aurait abordé le sujet plus vite, plus naturellement. So yeah, elle doit le faire aujourd’hui plutôt que demain et parce qu’elle ne l’a pas fait la veille, s’est dérobé en voyant les silences s’appesantir, en sentant encore la gêne de ses appels et messages du réveillon, les conversations atrophiées, bâclées. Et puis, ce n’est pas grand-chose, vraiment, juste une offre d’emploi reçue, une opportunité qui l’oblige à réfléchir, à prendre le temps et si elle préférait ne pas l’évoquer tant que ce n’était pas entièrement sérieux, de son côté, les conversations et les réflexions ont un peu changé la donne — c’est le job de ses rêves depuis l’enfance, les étoiles, l’univers, l’opportunité de finalement terminer ses études dans le domaine de l’astrophysique, obtenir le diplôme que l’armée aurait dû lui procurer. C’est le job qu’elle a toujours attendu et auquel elle a fini par renoncer, l’an dernier. C’est le job sans Román, loin de lui, loin de Chicago et elle ne sait pas si elle aime cette idée-là. Elle abaisse et pousse, dépose ses affaires sur le dossier de sa chaise avant de s’approcher de la porte — close — du bureau de Román. Elle voudrait frapper, le poing déjà levé quand elle l’entend parler, quelqu’un répondre et elle assume qu’il a un client, ou un potentiel client alors elle laisse l’oreille traîner, Ava. Habituée à le faire pour essayer de déterminer si c’est une affaire qui pourrait l’intéresser, pour laquelle elle devrait minauder jusqu’à ce qu’il veuille bien le lui laisser (ou, à défaut, accepter de le mener à deux). Les mots sont un peu étouffés par l’épaisseur de la porte mais elle finit par capter quelques mots, juste des bribes, des questions, des réponses et elle se fige un instant. It’s not a client. C’est un entretien, c’est une embauche (ou whatever, quelque chose de ce style-là) et si elle voudrait se convaincre qu’il ne s’agit que d’un poste de secrétaire pour répondre au téléphone et aux mails quand ils sont tous les deux pris, elle sait, Ava, que ce n’est pas de ça dont il s’agit — pas avec le sujet qu’elle a pu entendre. So what? Il a l’intention de la remplacer, elle ? De la virer ? Elle n’a pas à se demander pourquoi il le ferait, elle en connait les raisons, toujours plus nombreuses, qu’elle ne cesse de lui donner, comme tendues sur un plateau d’argent. Elle recule, porte une main à sa tête et essaie de respirer calmement, essaie de respirer tout court parce que l’air semble se raréfier autour d’elle et elle recule encore, jusqu’à rejoindre son bureau, y poser une main. Elle a envie de vomir, de quitter le bureau, de foncer dans celui de Román pour lui demander des explications, de le supplier de lui accorder une autre chance, qu’elle fera mieux, qu’elle arrivera à mettre ses sentiments de côté s’il la garde, de lui hurler dessus que c’est injuste de la virer quand il y a cette ambiguïté qui plane entre eux depuis des mois et que c’est de la faute d’Ahmed, d’Elena, de Mémé, de tous ceux qui ont sous-entendu, vu, pensé percevoir et qui lui ont mis ces idées en tête au point qu’elle y a cru, elle aussi. Mais ses jambes parviennent tout juste à la porter et elle reste dans son bureau, à se forcer à inspirer, à essayer de comprendre, de se raisonner. Elle parvient finalement à se retourner, le bas du dos prenant appui contre son bureau pour river ses yeux glacés sur la porte de celui de Román, à attendre qu’elle ne s’ouvre, qu’ils en sortent, lui et son futur associé (ou whomever they are, really). Elle attend sans voir le temps passé, ce qui semble être une éternité, et enfin, la porte s’ouvre et elle envisage de faire mine de lire un dossier, Ava, mais y renonce. Darde plutôt son regard sur le visage inconnu, avant de le faire glisser à Román, les dents qui se serrent, le coeur qui palpite, s’agite. Elle attend que l’autre soit parti, une seconde, puis une deuxième, que Román soit de nouveau dans son champ de vision. Elle ignore s’il parle, sourde à tout ce qui n’est pas dans ses pensées, tout ce qui n’est pas l’afflux de sang dans ses tempes et les battements de son coeur. « Didn’t know we were hiring. » Le ton déjà acerbe et plein de reproches et elle voudrait se rapprocher de lui, combler la distance pour mieux jeter ses mots à son visage mais elle sait que ses jambes ne la porteraient pas alors elle reste dans sa position, croise les bras, relève le menton. « Were you going to tell me I was fired or was I supposed to guess it myself once he’d move in? » Elle se sait injuste, au moins un peu, mais elle a les mots qui ont besoin de sortir, la frustration d’avoir pu croire qu’il l’estimait un minimum, qu’ils arriveraient à dépasser whatever was happening between them, qu’elle pourrait peut-être finalement trouver le courage, la force, d’évoquer les sentiments dont elle a trop conscience, son besoin de clarification dans tous les mots prononcés, de lui demander si elle est réellement plus importante ou si c’était juste sur l’instant, quelque chose qu’on balance pour rassurer sans le penser. Une promesse en l’air.
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MessageSujet: Re: romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it   romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it EmptySam 10 Juin - 10:25

Il a le sentiment de faire quelque chose de répréhensible, Román, et ce bien qu'il soit dans son droit. Parce qu'Ava, elle envisage de partir, il n'est pas aveugle, et elle aurait probablement raison de le faire, entre ce qu'il se passe entre eux (quoi que ce soit) et le job de rêve qu'elle a l'opportunité d'avoir. Peut-être qu'il est un peu vexé, se précipite, tire des conclusions hâtives et agit en conséquences mais, Ava, elle ne lui en a toujours pas parlé, de cette offre, de cette possibilité, alors il a rempli les blancs tout seul, supposant qu'elle cherchait le bon moment pour annoncer son départ, sans doute après avoir clôturé ses derniers dossiers, il sait comment elle est. Pourquoi resterait elle, entre leurs silences gênés et leurs conversations qui ne mènent nulle part ? Il aurait dû dire quelque chose plus tôt, avant que cette offre d'emploi ne plane silencieusement au dessus de leurs têtes comme une menace, avant que tout aveu ne puisse être interprété comme une tentative de la faire rester, à tout prix. Avant que le choix d'Ava ne soit impacté par cette offre, aussi, puisque, de ce qu'il en sait, elle ne serait même plus à Chicago. Et il sait qu'il n'est pas le seul, Román, à avoir des sentiments, il en est presque certain, et s'il doute que ce soit au point d'abandonner un rêve pour lui, il n'a pas voulu prendre le risque. Obliger Ava à trancher. Qui sait, peut-être qu'il devrait, qu'elle a le droit de savoir, d'avoir les cartes en main, mais à quel point peut-il être obvious ? S'il a su déchiffrer ses sentiments pour lui, ne devrait elle pas avoir également compris ceux qu'il a pour elle ?
Tant qu'elle n'évoque par le potentiel nouvel emploi, il suppose qu'ils ont encore un peu de temps, Román. Peut-être qu'il le dira, ou qu'elle comprendra, ou qu'elle ne partira pas. En attendant, il a accepté de faire passer un entretien d'embauche à l'un de ses amis, Matt ayant évoqué sa recherche d'emploi il y a déjà quelques mois. Pas de promesse, pas de précisions non plus, ils se font simplement une idée d'à quel point une collaboration serait envisageable si la nécessité (pour Rom) ou l'opportunité (pour Matt) venait à se présenter. Il avait compté sur l'absence d'Avalon, et c'est probablement ce qui lui donne cette impression de faire quelque chose de mal. Il ne la remplace pas, pourtant (il ne le pourrait pas), mais il sait qu'elle le verrait comme ça. C'est qu'il s'en sortait bien, Román, avant de l'embaucher, mais à présent qu'elle a fait augmenter la clientèle et l'a habitué à pouvoir partager les affaires, il n'est pas persuadé de pouvoir s'en sortir sans elle. Et, tandis qu'il rit avec Matt, il ne peut s'empêcher de penser que ce ne serait vraiment pas pareil. Qu'il ne trouvera pas mieux, non plus, s'il doit véritablement embaucher quelqu'un, pas mieux qu'Ava. Mais il le savait déjà.
L'entretien (il n'a pas envie d'appeler ça comme ça, mais soit) terminé, ils se lèvent et Rom ouvre la porte pour découvrir un regard bleu qui voudrait de toute évidence lancer des fléchettes. Son propre regard fait la navette entre l'homme qui sort de son bureau derrière lui, et elle, qui semble trop occupée à imaginer le pire que pour le saluer. « I'll call you, man, thank you », qu'il s'empresse de dire, histoire que Matt ne se trouve pas entre eux pour ce qui promet de ne pas être joli. Il le raccompagne à la porte, une tape sur l'épaule et un sourire avant de retrouver Avalon. Ses lèvres s'étirent, contre toute attente, face aux reproches. She's not the one doing the guessing work, songe-t-il, mais la remarque reste derrière ses dents. « Well if you would just ask and not think the worst of me for five minutes. » Il hausse les épaules, un brin sur la défensive malgré son attitude qui voudrait dire le contraire. « We're not hiring anyone, I've known Matt forever and we were talking 'cause... I know you might leave. » Voilà qui est dit. Et comment le sait-il ? Il a des oreilles, et des yeux, et il commence à la connaître assez bien. Il soupire, s'approche un peu plus, mains dans les poches de son jeans comme pour éviter de montrer une quelconque émotion. « I'm just... prospecting. I don't want you to leave, and I don't want you to stay just because I need you to. » I need you to, n'en a-t-il pas déjà trop dit ? Sait-elle à quel point c'est vrai, ou s'imaginera-t-elle qu'il ne parle que du boulot ? Il n'est pas sûr que cela ait de l'importance. Parce qu'il a réussi à se persuader qu'elle partirait, sans jamais avoir entendu sa version des faits. C'est qu'il a suffit d'entendre parler d'étoiles pour comprendre, really. Il a suffit de voir la distance, l'absence de communication, tous ces pas en arrière qu'ils semblent avoir faits. Maybe she should.
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MessageSujet: Re: romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it   romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it EmptySam 10 Juin - 10:26

Les dents qui grincent, glissant les unes sur les autres tandis que son regard suit à peine l’homme qui s’en va, voudrait foudroyer Román. Elle se sent idiote, Ava. Terriblement stupide de ne pas avoir pensé à ça — d’avoir mis l’option renvoi de côté après tout ce qu’il s’est passé (après qu’elle lui ait parlé d’Evan, en réalité), comme si ça avait apaiser les tensions pré-existantes, effacé les silences et les regards lancés à la dérobée. Parce que si c’était son unique certitude à la fin du mois de septembre, elle n’y a plus tellement songé depuis, fait taire cette petite voix qui lui soufflait de faire gaffe, qu’elle n’est pas irremplaçable. Sauf qu’elle l’est. Elle l’est et il a fini par le comprendre, Román, se dire que c’était sans doute la seule issue possible, la seule option envisageable, le seul choix logique. N’aurait-elle pas dû le voir venir ? Ses coups de fil répétés, sa présence chez elle. La décision avait sans doute déjà été prise, puis repoussée à plus tard — pas le bon jour, n’est-ce pas. Il ne pouvait pas la virer alors qu’elle s’effondrait, alors qu’elle pleurait la perte de son petit frère (celui qui aurait pu la mettre en garde, vraiment) mais il y a eu les fêtes et pas vraiment l’opportunité jusqu’ici. N’en a-t-elle pas rajouté une couche, d’ailleurs, avec le chevalet et les toiles offertes pour la fin d’année, ses appels sitôt qu’elle a un peu bu (elle ne touchera plus à l’alcool that’s for sure) ? Il ne pouvait que la renvoyer, Román et elle le comprend, quelque part — oui, elle le comprend, mais ça n’ôte en rien le melting pot d’émotions qui valse en elle en l’instant, après avoir vu qu’il préfère la remplacer avant même de lui demander de prendre ses affaires et de partir. Emotions qui s’exacerbent lorsqu’elle voit ses lèvres se soulever. Is he fucking kidding her? Elle pourrait ricaner, lui dire que c’est trop tard pour ça, lui rétorquer que, visiblement, c’est plutôt lui qui pense the worst of her s’il en vient à la foutre à la porte mais elle se mord la langue, s’empêche de répondre (se l’interdit) et s’oblige à l’écouter. Les mots tombent et lui coupent le souffle une fraction de secondes, l’impression que quelque chose s’est brisé, là, autour d’eux et plus encore entre eux. La colère suspendue, interrompue par la culpabilité de n’avoir rien dit, de découvrir seulement maintenant qu’il le sait déjà (depuis combien de temps ?). « So instead of talking to me about it, asking me what I think, what I planned to do, you just assume that I’d leave? » L’accusation encore un peu présente dans ses mots, son ton et son regard. « What? You know me so little that you’d think I wouldn’t tell you about it at some point? You had to go prospect without even knowing for sure? » Deux doigts qui se portent à son nez, ses tempes qu’elle masse brièvement, les yeux clos. Don’t you think your opinion matters to me? Elle souffle, soulève les paupières pour le regarder, la question si proche de ses lèvres, déjà là en réalité. Sauf qu’il la lui a donné, son opinion sur la question. I don’t want you to leave. Dans quelle mesure ? Est-ce qu’il parle en tant que boss, les positions souvent floues (sa faute à elle) mais ici si parfaitement définies, les positions qu’elle lui impose de temps à autre, comme aujourd’hui, quand elle a besoin de connaître les limites de leur relation, quand elle a besoin de s’assurer un peu le contrôle de ce qu’ils sont, l’un pour l’autre — ou parle-t-elle en tant que lui, celui qui lui sourit si régulièrement, qui ne cesse d’entrer dans son jeu sur les réseaux, ou par texto, celui qui souligne quand elle lui adresse un compliment, celui qui semble noté chaque fois qu’elle sourit, qui dérobe des photos d’elle sans qu’elle n’en ait jamais conscience, jusqu’à ce qu’il les affiche. Il ne dévoile rien de ce qu’il pense, Román, avec son attitude nonchalante, ses mains dans les poches et son visage un peu (beaucoup) trop impassible. Pas d’indice pour l’aider à y voir plus clair, à deviner plus précisément. « I know I should have told you about it first, I just didn’t even think it was serious, I wasn’t considering it. » Pas réellement, pas sérieusement, persuadée qu’ils passeraient à autre chose, candidat suivant, quelqu’un avec l’expérience et les diplômes appropriés. « And I still haven’t made up my mind, » qu’elle précise parce que c’est la vérité, parce qu’elle n’a toujours aucune idée de ce qu’elle veut. Non, c’est faux. Elle voudrait pouvoir allier les deux, le travail d’enquêtrice et celui d’astrophysicienne, l’action et la réflexion ; elle voudrait surtout pouvoir faire les deux ici, à Chicago. I don’t want you to leave. Les doigts qui se plantent sur son bras, qui attrapent une maille de son pull sur laquelle elle s’empêche de tirer trop. Elle ne peut pas renoncer à un rêve pour quelque chose qui n’existe pas encore, qui n’existera peut-être jamais. Elle ne peut pas refaire ça, perdre cette chance, cette dernière chance, pour des espoirs majoritairement fondés sur ses propres sentiments. De nouveau, ses yeux se ferment, le temps pour elle de rassembler le courage, de se rappeler sa résolution. La conversation rendue inévitable, à présent. She needs to talk to him, la réalisation toujours plus forte dans son crâne, à la presser, les mots qui se bousculent, qui s’écrasent les uns les autres. La question simple, what does he feel, do you love me, should I stay, et les deux seules réponses possibles. Yes or no. Rien de plus, rien de compliqué, rien qu’elle n’ait déjà traversé. « I can’t do that. » Elle ne le peut pas, risquer, revivre. Elle n’y arrive pas, les mots se dérobant au dernier instant, le souvenir de la conversation avec Jake, son regard hanté, son regard trahi et ce sentiment sur son coeur, dans sa poitrine et l’absence de nouvelles de Blake, son silence. Elle voudrait rester mais n’est pas certaine d’y parvenir, de pouvoir continuer à vivre dans cet entre-deux, ce néant de tout, ce flux de rien. « Where is this going? » Elle relève la tête pour l’affronter, les doutes toujours présents, à hurler dans son crâne. « You don’t want me to leave but you don’t want me to stay neither so what? Why - Why should I be the one to have to make that decision? » La question inutile — c’est elle qui doit en prendre une, de décision. C’est elle qui doit choisir entre rester ou partir. « Because I like this job, I do and I really don’t want to move neither but it’s - I. But I can’t do that anymore. » Un vague geste de la main pour désigner un ensemble, les sous-entendus, les flirts masqués, les regards, les sourires, les engueulades, lire dans ses mots, ses gestes. Eux. Pas s’ils restent comme ça. Dans l’incertitude, l’incertain.
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MessageSujet: Re: romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it   romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it EmptySam 10 Juin - 10:27

Ce n'est pas qu'il souhaite la remplacer, Román, loin de là. Ou qu'il la croit remplaçable, elle ne l'est pas. Ce n'est pas non plus qu'il s'imagine qu'elle serait partie sans rien dire avant d'y être obligée. Mais il s'efforce d'être raisonnable (à sa manière), de faciliter la transition après avoir accepté qu'il n'est pas sa meilleure option. Et puis, il pense à lui, mais il n'est pas vraiment question de cela, n'est-ce pas ? De lui. Alors c'est peut-être de cet œil qu'il devrait voir les choses, considérer ce départ (potentiel, doit-il se rappeler) du point de vue d'un patron — a-t-il jamais vraiment été son patron, cela dit ? Il s'agit probablement de la meilleure option, pour elle, une opportunité qui ne se refuse pas. Une opportunité qu'il ne veut pas brouiller, en travers de laquelle il n'a pas le droit de se mettre, raison pour laquelle il n'a pas amené le sujet et fait savoir qu'il était au courant. Comment l'aurait-il dit sans que cela sonne comme un reproche ? Et puis peut-être que c'en aurait été un, parce qu'il aurait voulu qu'elle lui en parle d'elle-même, peu importe ce qu'elle prévoyait de faire, et il ne veut pas qu'elle parte, même si c'est égoïste. Alors il accueille plutôt mal ses reproches à elle, mais il fait mine de rien, Román. Il sourit parce que, évidemment, Ava, elle est partie au quart de tour et, si le sujet était différent, il sourirait vraiment, naturellement, sans réfléchir. Il la voit aussi changer d'expression, son regard qui se teinte de gêne et il ne sait pas si en parler était une bonne idée. Quoi qu'il n'avait plus vraiment d'autre choix. Il secoue la tête à sa réponse. « Of course not. But it's a good job. And I was waiting for you to talk about it, isn't that how it works ? » Of course est peut-être un peu abusif parce que, clairement, il a du mal à l'imaginer rester, mais le moment semble mal choisi pour le lui dire. Et puis, il savait qu'elle lui en parlerait (il s'impatientait juste un peu). « I'm was talking to Matt 'cause he's my friend, he needs a job, and I might have one for him. That's it. If you don't leave he doesn't get it, end of story, it's not like I'm interviewing people. » Une partie de lui aimerait lui dire qu'il n'a pas besoin de se justifier auprès d'elle, mais c'est pourtant ce qu'il s'empresse de faire, Rome. Parce qu'il ne veut pas qu'elle parte, et parce que si elle le fait il ne veut pas que ce soit en mauvais termes. Parce qu'elle ne devrait pas s'imaginer qu'il veuille ou puisse la remplacer si facilement. Parce que... well, il tient à elle, ne veut pas qu'elle parte parce qu'elle se sentirait poussée vers la sortie. Ne veut pas qu'elle parte, tout court. Et ce n'est pas comme si la réalisation était neuve, mais elle se fait soudainement plus présente, plus oppressante, pressante. Il a fait quelques pas dans sa direction, mais ce ne sont toujours pas les mots les plus importants qui quittent ses lèvres. « Of course it's serious, they'd be dumb not to want you. » Et sans doute devrait-il se taire, Román, s'il veut qu'elle reste, et il le veut, mais pas pour les mauvaises raisons. C'est plus fort que lui, lui assurer que son rêve est possible, même si c'est loin de lui. Sauf qu'il la connait, Avalon, sait que s'il insiste, elle s'imaginera qu'il veut qu'elle parte, bien qu'il ait dit le contraire. Alors il n'en dit pas plus, et peut-être qu'elle attend son avis, mais il ne peut pas le donner. Pas sans faire pencher la balance, pas sans se rendre peut-être responsable d'une décision sur laquelle il ne devrait pas avoir le moindre pouvoir. Elle ne lui rend pas la tâche facile, Ava, les questions qui viennent comme en réponse à sa décision de se taire. « What... » Where is what going, mais il n'a pas le temps de finir sa phrase, et son cerveau rattrape son retard, comprend. Sauf qu'il ne le sait pas plus qu'elle, Román, où ils vont, parce qu'il y a maintenant ce job entre eux, parce qu'il y aura semble-t-il toujours quelque chose pour barrer la route. « I want you to stay », il articule, un peu plus fort que nécessaire. Il ne devrait pas, peut-être, sûrement. « Of course I want you to stay, what do you think ? I just... I'm trying to let you make the decision 'cause it's not my life. But you're making this really fucking difficult, I want you to stay, I don't want to be selfish, I want to keep you to myself and I can't tell you to stay 'cause I think it's great they want you, and of course they do. You're needed here, and I wanted you to be an equal partner, but now it just looks like I'm saying everything to make you stay. And - and I want you to do what makes you happy, and it's fucking hard. » D'être raisonnable, de la laisser partir. « You made yourself irreplaceable. You came out of nowhere and now I need you. And I don't mean on this job only. But I don't want to make you stay, alright ? I can't be the reason, that's not enough. » Il voudrait s'approcher, mais il ne pourrait s'empêcher de revenir sur ce qu'il vient de dire s'il le faisait. Maybe that's enough. Ce n'est pas à lui de le décréter.
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MessageSujet: Re: romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it   romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it EmptySam 10 Juin - 10:28

Le sujet balancé dans l’air et, aussitôt, une vague coupable qui s’empare d’elle, qui la fait flancher, hésiter. Elle n’a plus la même hargne, Ava, de savoir que Román sait, qu’il savait et qu’il a sans doute attendu (bien sûr qu’il l’a fait, sauf qu’elle n’a pas osé, n’a pas su comment lui en parler, n’a pas eu le temps alors sûrement qu’attendre n’a plus été suffisant), plus la même colère en toile de fond de le savoir prêt à embaucher, recruter quelqu’un d’autre et la foutre sur le côté. L’oublier. Passer à autre chose quand elle n’y parvient pas, quand elle n’est même pas certaine de le vouloir réellement — non, quand elle sait qu’elle ne le veut pas, qu’elle n’y arrivera pas et que la distance n’y changera sans doute pas. Et si la colère a été altérée, il reste l’agacement de le voir déjà en parler à d’autres au lieu d’en parler à elle, d’assumer quelque chose quand elle ignore encore elle-même et n’est-ce pas un peu injuste ? De prendre une décision à sa place ? Alors même les émotions se mélangent, le ton reste un peu plus sec, toujours trop sur la défensive tout en voulant l’attaquer, en essayant de le faire du moins, parce que la déception vient s’y mêler, celle de s’apercevoir qu’il ne la connait peut-être pas tant, celle de se rendre compte qu’elle a sûrement déçu, elle aussi de ne pas oser aborder cette proposition. Se doute-t-il que c’est à cause de tout ce qu’il s’est passé, entre eux, qu’elle n’a jamais su se résoudre à l’évoquer ? Les silences, les regards, la danse et le baiser et les gestes anodins, tout ce qui prend de l’ampleur dans son crâne, lui revient toujours plus vivement à chaque fois qu’ils sont seuls, à chaque fois qu’ils sont proches et plus encore quand ils sont éloignés. Elle ignore, Ava, s’il essaie d’être rassurant ou non, s’il évoque ce Matt avec cette désinvolture car c’est la vérité — elle n’a pas besoin de partir et Matt n’a pas besoin d’avoir le job, son job. Elle laisse passer, Avalon ; le silence et les mots, avant de reprendre. La conscience qu’il a raison, elle aurait dû en parler first (il y a tant de choses dont elle aurait dû lui parler, mais elle est trop lâche pour ça) et ses palabres s’apparentent presque à des excuses, c’est ce dont elle est capable, en l’instant. Et c’est la vérité, la sienne en tout cas, de ne pas avoir pris cette offre au sérieux, de ne pas y avoir cru jusqu’à la relance et les conversations qu’elle a eu avec d’autres. « No, I have no experience in the field and I didn’t even finish my degree so no, it doesn’t make any sense as to why they’d ask me in the first place. » Parce que sa passion, si c’est ce qui l’anime, ne peut pas suffire à des employeurs (pas ce genre-là, en tout cas). Et l’astrophysique ce n’est pas un domaine où il est aisé de s’inventer des connaissances, aisé de prétendre savoir quoique ce soit — et elle sait, Ava, qu’elle n’en sait pas autant qu’elle aurait pu, qu’elle le voudrait, même. Il lui traverse à l’esprit qu’il lui donne des raisons d’accepter quand elle s’entête à refuser le poste proposé, l’entêtement de l’un s’acharnant contre celui de l’autre, tout aussi égal. Et c’est ce qu’ils font, au quotidien, qui ils sont. Et c’est ça qui l’effraie sans doute. Que feraient-ils si elle venait à rester et que ça échouait — que tout échouait ? Que leurs caractères finissent par avoir raison de leur collaboration et que les sentiments mis au milieu deviennent un frein à toute évolution, toute possibilité ? Comment peuvent-ils avancer, eux, en tant que collègues, en tant qu’amis (en tant que plus, elle n’ose pas encore réellement l’envisager), s’ils ne communiquent pas mieux ? Elle a le réflexe de se dérober, de vouloir fuir cette conversation comme elle l’a toujours fait, la repousser encore et encore, peut-être même jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour l’avoir (il aura quelqu’un, elle aura le coeur brisé et elle ne pourra s’en prendre qu’à elle-même, une nouvelle fois), mais s’oblige à lâcher les mots qui la hantent, l’une des nombreuses questions qu’elle voudrait poser. Ce n’est pas la plus frontale et il peut encore jouer à ne pas comprendre, ne pas entendre ce qu’elle demande réellement. Et elle sait, Avalon, que si c’était le cas, elle n’insistera pas davantage. Ses yeux clairs rivés sur lui, sans chercher à analyser ses micro-expressions. Elle ne veut pas réfléchir, elle ne veut pas lire les indices qui pourraient la faire changer d’avis, l’obliger à tout revoir, lui faire peur. Elle veut pouvoir juste croire en ses mots et tant pis pour le reste. Et ils frappent l’air avec force, la figent pendant une seconde parce qu’il est affirmatif, Román. Il lui faut du temps pour qu’ils imprègnent complètement son cerveau et elle manque presque le reste de ce qu’il a lui dire, les mots lui parvenant comme en décalage, le temps qu’elle les comprenne et elle note, Ava, qu’il continue de reculer, dans un certain sens, qu’il laisse la place à Washington et les étoiles et son childhood dream et elle pourrait lui rappeler que ce n’est pas ce qu’elle lui a demandé, qu’elle ne veut pas qu’il essaie d’être gentleman, pas aujourd’hui. Sauf qu’il n’a pas encore terminé et que les mots suivants lui arrachent une douleur au coeur et effacent le sourire qui avait commencé à naître sur ses lèvres. Ses bras se décroisent lentement, son dos s’écarte du bureau. « How can you say that? » Et c’est comme s’il se dévoilait un peu davantage, pas juste dans ses sentiments pour elle, mais de façon un peu plus profonde, cette simple phrase qui en dit bien davantage encore. C’est qu’il a toujours l’air si assuré, Román, le sourire aux lèvres, les bons mots, le regard toujours confiant, jamais le moindre doute pour venir faire vaciller sa voix. Elle n’a pas souvenir de l’avoir vu flanché, autrement que cette fois-là, quand il lui a parlé de cet ami, de la voiture, mais c’était encore différent, pas la même émotion qu’il laissait à nue, alors. La distance se fait plus courte quand elle parvient enfin à avancer, avant de se camper devant lui, le regard levé. Ses lèvres sont plus sèches, l’appréhension qui enlise son être entier. « How can you think that you’re not enough? » Et le reproche est là, bien là et elle n’essaie pas de le dissimuler, Ava, parce qu’elle veut qu’il l’entende. « When I am asking you to be the reason I’m staying? » Elle souffle la peur d’en avoir trop dit, qu’il ne pense pas réellement tout ça ou pas exactement de la même manière mais elle rejette les doutes, Ava, autant qu’elle peut, du mieux qu’elle puisse. Elle lui a dit, elle veut rester, mais pas uniquement pour le job ; parce que s’il y a quelque chose qui peut ne pas être assez, alors ce sera le confort matériel, ce sera une activité sur une autre — mais pas lui, certainement pas lui. Il est la raison de son doute, la raison pour laquelle elle n’y a pas accordé la moindre importance dans un premier temps. Ses doigts se risquent à effleurer le bras de Román, le regard qui ne quitte pas le sien. Contrairement à la soirée, elle n’a pas de talons, est obligée de se hisser sur la pointe des pieds. Ses doigts se posent finalement sur son bras et son estomac se contracte, what if she was wrong, what if he really didn’t mean it that way, what if he doesn’t respond, mais elle se force à terminer le geste amorcé il y a déjà de longs mois, celui qu’elle n’avait, alors, pas eu le courage de réellement avoir. Ses lèvres trouvent celles de Román, d’abord hésitantes, timides — parce que cette fois-ci, elle lui laisse l’occasion d’y répondre. Cette fois-ci, elle ne se dérobe pas.
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Aladdin

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MessageSujet: Re: romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it   romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it EmptySam 10 Juin - 10:29

Il s'embrouille un peu, beaucoup, Román, tiraillé entre ce qu'il n'aura peut-être plus d'autre occasion de dire (d'avouer, enfin) et cette impression de se mettre en travers de rêves et de décisions qui ne le regardent pas. Et peut-être qu'il se trompe, qu'elles le regardent bel et bien, mais à quel point, et en quelle qualité ? Si ça ne tenait qu'à lui, elle n'irait nulle part, Ava, parce qu'il a besoin d'elle ici, ce n'est pas nouveau, même pas lié à ses sentiments à son égard. Il a besoin d'elle parce qu'elle a débarqué de nulle part et tout retourné, tout amélioré, bien qu'il ait toujours fait mine de ne pas le remarquer, à peine admis tout ce qu'elle lui a apporté — so much. Mais ils sont là, les sentiments, indéniables, et, franchement, les nier n'était plus dans ses plans avant d'apprendre qu'elle avait une opportunité inespérée et objectivement meilleure que ce qu'il a à lui proposer (mais c'est peut-être lui qui se convainc de cette soi-disant objectivité, qu'est-ce qu'il en sait). C'est plus fort que lui, Román, sous ses airs, de douter. Pas de tout, pas tout le temps, et pas souvent de lui-même, mais c'est différent avec elle. L'impression qu'ils sont tant de fois passés à côté de leurs opportunités, le doute qui a toujours plané, retenu ses gestes et ses mots. La logique qui voudrait que ce ne soit pas une bonne idée, eux deux, leurs caractères et puis le job, toujours le job, coupable idéal, excuse facile. Il était prêt à jeter tout cela par la fenêtre et peut-être que, contrairement à ce qu'il s'est justement imaginé jusqu'ici, ce nouvel emploi potentiel est l'opportunité tant attendue. Si ce qu'il dit, avoue, ne trouve pas écho en Avalon, s'il a mal lu, mal interprété, complètement imaginé, elle pourra toujours partir. Plus rien ne la retiendra et lui, lui non plus. Sauf que l'inverse est également possible, et il se retrouve au point de départ, à trop réfléchir, trop s'en faire, face à ce qui s'apparenterait presque à une décision de vie ou de mort à en croire sa façon de la gérer. De plus, elle a le droit de savoir, d'avoir toutes les cartes en mains, même si cela semble être une esquive facile pour se dédouaner de toute responsabilité dans une décision qui pourrait mal tourner.
Est-ce qu'il ne se pose pas simplement les mauvaises questions ? Ce qui peut mal tourner, ce qu'ils pourraient regretter, l'inquiétude qui prend aux tripes là où il n'a jamais été si angoissé ou incertain. C'est que l'enjeu est différent, important, elle est différente, Ava, il le sait depuis plus longtemps qu'il ne veut bien le dire, et décider de se mettre en position de la perdre est plus difficile qu'il ne l'imaginait. La bonne idée de mêler travail et romance, ou début, possibilité de romance. Il est plus spontané, d'ordinaire, Román, et ce dans à peu près tous les domaines. Il sait que les choses ne durent pas toujours, en profite, oublie d'avoir peur. Et elle, elle change la donne, parce qu'il ne se fiche pas que ça dure, pas du tout. Parce qu'il ne sait pas ce qu'il fera, si ça ne dure pas, ou ne commence même pas.
Peut-être qu'elle le comprend. Peut-être qu'elle a tout simplement plus de courage que lui — il n'en serait pas étonné, ferait seulement semblant de l'être. Where is this going, où elle veut, vraiment, n'importe où, he doesn't care as long as she's there, mais les mots se mélangent sur sa langue et l'affirmation, I want you to stay, se trouve rapidement diluée par le souci d'être juste et raisonnable et d'exposer des points de vue qu'elle ne lui a pas demandé d'aborder. Ce qu'il ressent est moins aisé à aborder, assumer, même lorsque c'est aussi fort, aussi net, quand ça déborde tellement qu'il en a l'esprit complètement retourné. Il tempère, alors, les mots trébuchant les uns sur les autres et puis tout vacille, l'aveu tombant de ses lèvres comme une erreur. Pas assez. Voilà une chose qu'il aurait préféré garder pour lui. Une inquiétude, incertitude, dont il ne peut s'empêcher d'avoir honte. Mais il n'a pas le temps de la ravaler, la masquer, faire semblant, Ava l'a captée, peut-être même avant qu'il ne réalise lui-même. Et ce n'est pas la première fois qu'elle a le don de lui faire dire ce qu'il évite habituellement si soigneusement. Elle est là si vite, si près, toute idée de mentir ou plaisanter quitte ses pensées. Le regard voudrait fuir, ailleurs, n'importe où, éviter d'être confronté à ce qu'elle a compris, ce qu'il ne souhaite pas braver, mais se trouve happé. Fixé. Le reproche pourrait le faire grimacer, tenter de trouver une parade, une bête blague, mais la suite a raison de ses défenses — son envie de fuir, le regard, la pièce et l'émotion. Elle lève une main, ses doigts trouvent son bras et le nœud au fond de son estomac commence à se dissoudre. Il a la gorge moins serrée, et le cœur plus affolé. L'impression que l'instant interrompu il y a tous ces mois (et tracas) de cela est de nouveau à portée de main, avec une meilleure fin, une véritable fin. Son inspiration s'interrompt, le souffle stoppé à mi-chemin de ses poumons, et il se penche, cette fois, la retrouve en chemin, ses lèvres qui ont le temps de répondre, son cerveau de réaliser. Sa main trouve la taille d'Avalon, comme si elle ne l'avait jamais quittée, comme si elle y avait une place désignée. L'autre glisse sur sa joue, passe dans ses cheveux. Il a déjà eu ces gestes, mais ils ont une saveur différente. Moins interdite, moins retenue. Ses lèvres quittent les siennes pour inspirer, s'écartent à peine, un sourire danse à la commissure et gagne du terrain, même lorsqu'il l'embrasse à nouveau, trop vite que pour avoir pleinement repris son souffle. Forcé de se détacher à nouveau, il laisse sa main descendre de sa nuque à son dos, pas décidé à la relâcher. Le regard cherche le sien, ce qui nécessité de s'écarter un peu. « So it was that easy, huh ? » Il faut qu'il ait le mot pour dissiper l'étrangeté de ce soudain revirement, et tout ce qui en découle, tout ce qui reste à régler. Il ne veut rien avoir à gérer, décider, organiser, pas maintenant.
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MessageSujet: Re: romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it   romálon #9 // 'cause i'm scared you don't feel it EmptySam 10 Juin - 10:31

C’est comme une danse qui aurait été entamée il y a près d’un an — d’abord quelques regards et des paroles et puis les gestes, les mains qui cherchent le contact, les excuses pour se toucher, se rapprocher. Jusqu’à ce que ça devienne trop, que les pas s’enchaînent et que la limite ne devienne trop floue pour être réellement visible. Elle aurait pu s’en contenter, Avalon, était prête à le faire, jusqu’à il y a plusieurs mois, jusqu’à aujourd’hui. Les sous-entendus et l’ambiguïté devenus simplement trop pour qu’elle puisse l’accepter, finalement. Et elle décide qu’elle n’en peut plus, de ne pas savoir, de se caler sur un rythme qu’elle ne maîtrise pas, d’entamer une chorégraphie dont l’issue ne lui a jamais paru aussi incertaine qu’en cet instant. Ava, elle a toujours eu besoin d’assurance, de contrôle ; une peur de l’inconnu et de l’incertain qui la glace depuis toujours, déjà enfant. Ballotée de ville en ville au gré des mutations du père, incapable de comprendre comment se lier (comment en voir envie, aussi), à préférer le refuge dans d’autres domaines où elle pouvait être décisionnaire. Elle a besoin de calculer, aussi néfaste cela puisse-t-il sembler, besoin de pouvoir anticiper tous les scénari possibles, d’envisager le pire avant le meilleur pour ne plus laisser sa place à la déception — et, inévitablement, la blessure au coeur. Elle n’en peut plus et elle met de côté les doutes, la peur, l’angoisse. Elle met tout de côté pour espérer l’entendre, lui, prononcer les mots qu’elle attend, qu’elle espère depuis plus longtemps qu’elle ne veut bien l’admettre. Et il les a, Román, ces mots-là, ceux qui atteignent son coeur pour l’adoucir, ceux qui réveillent quelque chose dans son estomac, qui voudrait lui arracher un sourire, un soulagement — sauf qu’il en a d’autres, aussi, qui viennent contredire les premiers, qui compliquent tout, qui ajoutent à la difficulté de le comprendre complètement. Et enfin ce doute, émis par lui, à son propos et c’est trop, pour Ava. Trop pour qu’elle puisse le laisser penser ça, qu’elle puisse le laisser dire de telle chose sur lui. He’s everything, can’t he see that? Tout ce qu’elle demande réellement, tout ce qu’elle veut — la seule excuse dont elle a besoin pour rejeter cette offre alléchante, ce déménagement dont elle ne veut pas, l’éloignement. Et c’est, finalement, l’électrochoc dont elle a besoin, Ava, pour combler la distance qui reste entre eux, pour le rejoindre au plus près, accrocher son regard. Elle pourrait s’énerver contre lui de ne pas mieux comprendre, de ne pas se voir sous son prisme à elle, de ne pas réaliser ce qu’elle attend de lui — mais son coeur se tord encore des mots prononcés plus tôt et elle réalise peut-être que c’est à son tour d’être plus éloquente. La tête relevée vers lui, la position prise, utilisant son emprise sur son bras pour se stabiliser tout à fait et elle ose le geste amorcé. Les doutes sont là, les raisons de reculer, faire demi-tour, la voix de la minutie et de l’angoisse qui lui hurle intérieurement d’attendre encore mais elle la fait taire, les yeux clos. Elle sent sa main se poser sur sa taille et elle a le coeur qui éclate, Ava, des émotions enfouies, de la joie quand elle sent leurs lèvres qui se répondent. Ses doigts se raffermissent sur son bras tandis qu’elle lève l’autre main pour la glisser dans son dos. Il s’écarte et elle voudrait le suivre, ne plus jamais le lâcher, le laisser s’éloigner et elle n’a pas encore eu le temps de soulever les paupières qu’il lui revient déjà et elle étouffe un soupir satisfait (elle ne l’aurait pas laissé s’en sortir si facilement), un sourire se formant à la pensée que ça n’a plus rien d’un rêve ou d’un avenir lointain. It’s here, and now and him. L’air vient à manquer et cette fois-ci, elle accepte le terme du baiser, garde les yeux fermés encore une seconde avant de soulever les paupières, le sourire présent et les joues un peu rosées et le tout se mue en un petit rire. « Yeah, well, you know they say. Why take the easy road when you can take the long one? » Ses dents qui se plantent dans sa lèvre inférieure tandis que ses talons retrouvent le sol. La main sur son bras remonte, s’arrête sur son épaule avant de glisser à sa nuque, les doigts trouvant la naissance de ses cheveux à caresser lentement. « So, I guess you’ll tell your friend the job isn’t available after all. » Son regard qui dévie pour se donner un air plus innocent que sa voix le laisse suggérer — le prénom de l’ami en question déjà oublié (pas certain qu’elle l’ait écouté, en réalité). Elle envisage de lui préciser de lui dire de présenter ses excuses à sa place à elle mais se doute qu’il sait autant qu’elle qu’elle ne l’est pas tant que ça. A la place, elle se noie dans l’instant, l’étreinte qu’elle ne veut pas rompre, malgré la conscience qu’il leur faudra bien le faire, ne serait-ce que pour retourner à leur activité, leurs clients respectifs. Et la pensée de ce que ça implique pour le travail, leur collaboration, lui traverse l’esprit, installe un noeud dans sa gorge qu’elle s’efforce d’avaler, de diluer dans l’assurance qu’ils en parleront plus tard, le lendemain sans doute — mais pas tout de suite, pas aujourd’hui. Elle relève les yeux, le sourire déjà plus large. « Is this bad that I already want to kiss you again? » Elle remettra ça sur la nouveauté de la chose et pas du tout sur le fait que cette paire de lèvres appartiennent à cet homme-là en particulier.

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