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 romálon #2 // jingle bell rock

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Aladdin

Aladdin

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MessageSujet: romálon #2 // jingle bell rock   romálon #2 // jingle bell rock EmptyVen 9 Juin - 11:43

✩ ✩ ✩ ✩ ✩
i need to find a song that fits that first rp or something. ain't like i have a full playlist for these two babies, right?

L’écran s’allume, le téléphone vibre, se déplace légèrement. Le silence est brisé pendant quelques secondes avant de se reformer. Avalon, les genoux repliés sous elle, consent à y jeter un œil avec l’espoir idiot de découvrir un message de son supérieur, ou peut-être d’un de ses collègues – ex-collègue se corrige-t-elle mentalement, mais c’est le nom de Román qui s’affiche et elle a le cœur qui retombe. Lourdement. Maintenant que les choses ont été posées, qu’il lui a assuré ne pas être un stalkeur mais faire son job, ils ont gardé le contact. Lui, surtout, Avalon fuyant encore et toujours, incertaine de vouloir se mêler aux autres et plus encore maintenant qu’elle n’a plus rien. Caleb et elle partagent encore un appartement mais elle a été forcée de tout lui avouer ; la mission, la Court Martiale, ce qui l’a poussée à agir. Parce qu’il a posé des questions (évidemment qu’il en a posé) et qu’elle n’a pas su lui mentir, pas su trouver d’autres excuses quant à sa motivation, alors elle a tout déballé. Son obsession, sa peur viscérale, sa conviction. Elle n’a pas eu besoin de le dire entièrement qu’il avait compris, Caleb, et si elle a détourné les yeux, elle sait que dans son regard s’y trouvait une grande peine. Causée par elle. Mariage annulé dans la foulée, l’accord tacite de continuer à partager l’appartement le temps que chacun trouve autre chose. Il passe ses journées à la librairie et elle, elle essaie de s’enfuir dès qu’elle le peut. Le stand de tir, beaucoup, et puis elle se balade. Interminablement. La décision de la Court a été rendue il y a quelques jours, le verdict asséné sur sa nuque offerte. Elle aurait pu tenir le coup – mais Blake était absent, et elle a compris, à son tour. She’s not military anymore et elle ne sait pas quoi en faire, elle ne sait pas quoi devenir alors elle est l’ombre d’elle-même, elle erre d’une pièce à l’autre dans un silence étouffant.
Et là, Román qui lui propose, encore une fois, de venir bosser pour lui.
De faire un essai. Pour voir.
Elle pense refuser, n’a pas tellement envie de sortir et moins encore de se bercer dans l’esprit de Noël – de sa fenêtre elle peut d’ailleurs apercevoir de trop nombreux pères noël pendus aux fenêtres – mais ses doigts désobéissent à ses pensées et elle accepte, donne rendez-vous au marché de noël selon les instructions.

Son écharpe toujours portée disparue, elle soupire, relève le col de son manteau, enfonce un bonnet sur son front. Les décorations de fin d’année installées par la ville accompagnent son trajet, dont un rêne au nez rouge qu’elle identifie rapidement comme Rudolphe au milieu d’un trottoir et sur lequel les enfants peuvent grimper. Elle observe sans vraiment voir, Ava, jusqu’à finalement parvenir au milieu du grand marché. Les stands sont chichement décorés de guirlandes, les enfants s’amusent et les parents sont dans un état presque similaire. Elle semble être la seule à avoir la mine penaude, les mains enfoncées dans les poches. Ca ne l’empêche toutefois pas d’acheter quatre tickets de tombola, d’attendre les résultats – et Román qui traîne – et alors qu’elle aperçoit l’homme, les résultats sont annoncés. Pas de podium pour elle mais un vin chaud offert. Elle force un sourire pour ne pas avoir discourtoise mais le cœur n’y est pas. « Comment fais-tu pour être en retard alors que tu aurais dû être prêt avant moi ? » Elle arque un sourcil pour venir appuyer sa question, lui jette un peine un regard. Peut-être que sans l’armée, elle n’aurait pas été aussi exigeante quant à la ponctualité. Un lutin s’approche d’eux, les interrompt pour leur distribuer le ticket offrant le vin chaud, les invite à le boire rapidement – avant qu’il n’y en ait plus, tente-t-il mais la trace d’humour ne prend pas pour Avalon. « Alors, qui suis-tu aujourd’hui ? » Elle prétend être intéressée et peut-être qu’elle l’est un peu, si elle cherche vraiment bien. Leurs pas les entraînent proche de l’immense sapin de noël, un autre événement ou activité puisque des familles semblent être en train de le décorer.
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MessageSujet: Re: romálon #2 // jingle bell rock   romálon #2 // jingle bell rock EmptyVen 9 Juin - 11:45

- Hey, wanna help me with something ? Christmas village at 2
You kinda owe me one anyway, you know, for trying to kill me ?

Pas du genre à baisser les bras, Román, il n'a pas cessé d'attendre qu'elle lui dise oui, ces dernières semaines. Il n'y a pas franchement de raison logique à son entêtement, si ce n'est qu'il pourrait bel et bien trouver une utilité à un employé, voire un partenaire d'ici un certain temps, et qu'elle l'a impressionné, Avalon. Par la violence et en s'en prenant à lui, mais impressionné tout de même. Elle n'a pas hésité, en pensant cette femme en danger, et si c'est triste à dire, la chose est rare, il est bien placé pour le savoir. Il s'est mis en tête de l'embaucher, alors, ne serait-ce qu'à l'essai, ou le temps qu'elle se lasse, peu importe, il a vu quelque chose en elle, et il tient à savoir s'il a raison, si le partenariat est possible en dépit de leurs débuts cahoteux, si ce quelque chose mérite d'être exploité comme il le devine. Et, miracle de cette fin d'année, le message qu'il reçoit en réponse est positif, bien que peu enjoué – mais, ayant cerné le personnage, il n'en espérait pas beaucoup plus, se satisfaisant de la savoir au rendez-vous une heure plus tard.
De son côté, il relit une énième fois les infos sur sa cible avant de sortir en attrapant sa veste au porte-manteau. Saisi par des températures moins élevées qu'il ne l'espérait, il se félicite d'avoir laissé trainer un bonnet dans l'une de ses poches, et l'enfonce sur son crâne avant son casque de moto. Pas qu'il n'ait pas envie de découvrir les différentes guirlandes du voisinage à pieds, mais s'il veut pouvoir se familiariser avec l'agencement du marché de Noel avant de retrouver Avalon, mieux vaut ne pas trop jouer les touristes. Forcé de se garer plus loin qu'il ne l'avait planifié, il finit malgré tout par avoir quelques minutes de retard et, se disant qu'il n'est plus à ça près, prend le temps d'acheter des tickets de tombola, puisqu'ils sont là. Perdant mais satisfait par le geste, il rejoint enfin son acolyte repérée dans la foule qui se disperse, ses lèvres s'étirant d'un sourire amusé face à la remarque qu'elle ne perd pas de temps à émettre. Il ne peut cependant pas s'empêcher de noter la petite mine et le sourire factice. « Repérages, et en plus je faisais une bonne action », rétorque-t-il en secouant ses tickets de tombola sous le nez de la jeune femme, avant de les enfouir dans une poche de son jean. Interrompu par la distribution des tickets pour un vin chaud gratuit, il sourit, un acquiescement pour remerciement, avant de revenir à Ava, une nouvelle note mentale se créant sur son manque de réaction. Mais elle reprend et il laisse couler, pour l'heure. Il marque une pause avant de répondre, pour l'effet, pour le plaisir, parce que ce qu'il a à dire l'amuse bien trop, et puis il articule: « Un lutin du père-noël ! » L'excitation transparaît dans son ton, si son air triomphant ne suffit pas à l'exprimer. Il est suffisamment heureux pour tout les deux et, avec un peu de chance, parviendra à déteindre un peu sur elle. « Sérieusement. C'est la meilleure affaire jamais vue. » Il ouvre la marche, Rom, en direction dudit lutin, aperçu plus tôt dans son tour du Village, et qu'il retrouve pile là où il l'a laissé. Depuis leur emplacement, à moitié caché par le sapin de noël démesuré trônant au centre du marché, ils ont une vue imprenable. « Ca veut dire passer la journée ici en ma charmante compagnie, et attendre qu'il bouge. » Un mouvement de la tête sert à désigner d'un coup de menton la cible en question, occupé à assister le Père Noël, planté aux côtés d'une énième représentation du renne Rudolphe. « Je t'offre un verre ? », demande-t-il en s'apercevant que le stand de vin chaud se trouve justement à quelques pas. Il n'a pas cessé de sourire, même si la proposition est absurde vu les tickets gratuits qu'ils détiennent, et même si Avalon ne partage pas son enthousiasme.
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MessageSujet: Re: romálon #2 // jingle bell rock   romálon #2 // jingle bell rock EmptyVen 9 Juin - 11:47

Les yeux roulent dans leurs orbites, le soupir au bord des lèvres sans qu’il ne parvienne à s’exfiltrer. Elle regrette déjà sa décision, Avalon, alors qu’elle sait bien que Román lui offre une porte de sortie, la possibilité de s’échapper de son quotidien devenu trop monotone pour elle, qui a besoin d’exercices et de bouger un peu. Qu’il le sache ou non, d’ailleurs, parce qu’elle n’est pas certaine de lui avoir dit pour la Cour Martiale, ni même qu’il sache quoique ce soit sur elle, en réalité – à part peut-être qu’elle est en mesure de se défendre et de se battre. Elle lève les siens, de tickets. « Rien de phénoménal là-dedans, t’es loin d’être le seul. Désolée de casser ton enthousiasme. » Mais désolée, elle ne l’est pas, elle n’arrive pas à avoir le cœur à l’être parce que ses pensées se focalisent encore sur ce qu’elle vient de perdre et qui lui semble être toutes les cases formant sa vie. Elle se sent comme quand elle a appris la maladie de sa mère, comme lorsqu’elle se tenait à ses côtés à l’hôpital, le cœur partout mais pas à sa place. Elle voudrait savoir faire semblant, avoir pris des cours d’art dramatique plutôt que de s’intéresser à l’astronomie, les trous noirs et les trous de verre, mais ça n’a jamais son fort, tout ça, pas plus que les émotions, alors elle n’essaie même pas de prétendre, ne se pare d’aucun sourire, oblige plutôt Román à venir sur la raison pour laquelle elle affronte le froid au lieu de se morfondre chez elle. Et elle bloque, Ava, pendant quelques secondes, à le dévisager en attendant qu’il éclate de rire. « Ahah, très drôle, allez, sérieusement. » Mais s’il a l’air d’un imbécile (trop) heureux, il a l’air sérieux malgré ses yeux excités et Avalon, elle sent ses épaules s’affaisser. « Great, » ironise-t-elle, loin d’éprouver ne serait-ce qu’une fraction de l’excitation qu’affiche l’homme. Il se lance déjà et elle le suit, le nez qui cherche à s’enfoncer dans l’écharpe qu’elle ne possède pas et elle se retient de jurer, Ava. « Je suis sûre qu’on peut faire mieux. Bon et il fait quoi ce lutin pour qu’on le suive ? » Arnaquer le père noël ou pas apporter la bonne console au bon gamin – pas qu’elle puisse juger, sur ce point, parce qu’elle a déjà été particulièrement déçue quand son père s’est trompé sur le télescope qu’elle souhaitait une année en en choisissant un moins performant, moins intéressant, plus banal (et moins cher, aussi). Elle n’énonce toutefois pas ses théories à voix haute, pas encore certaine de vouloir porter un intérêt plus que lointain à cette affaire. Elle n’a accepté que pour tenter de s’occuper l’esprit, certainement pas pour faire plaisir à Román en prenant plaisir dans son métier (qui n’a rien à voir avec l’armée et c’est ça, elle, qu’elle voudrait retrouver même si c’est impossible). Arrêtée derrière le sapin géant, elle lève de nouveau les yeux en direction du ciel, la langue allant se loger contre l’intérieur de sa joue. « Charmante n’est pas le terme que j’aurai choisi… » Et peut-être qu’elle a conscience, qu’elle lui tend une perche mais elle ne se reprend pas, Ava, elle le laissera compléter le blanc et tant pis s’il ne le fait pas de la même façon qu’elle. Elle se déplace légèrement, de sorte qu’elle est maintenant presque en face de Román, un œil pouvant aisément rester sur la cible qu’il lui désigne. « Tu comptes me l’offrir avec tes tickets ou réellement me le payer ? » Elle arque un sourcil comme pour souligner le ridicule de la demande, lance un regard en direction de leur lutin avant d’expirer. Elle veut refuser mais l’odeur du vin chaud se propage alors jusqu’à elle et l’idée de pouvoir se réchauffer les mains en tenant un verre chaud se fait soudainement alléchante. Loin de se montrer enthousiaste, toutefois, elle se contente de hausser les épaules en effectuant les derniers pas les séparant du stand. Ses propres tickets sont dans sa poche mais elle laisse Román payer – ou presque – avec les siens, se promettant de peut-être lui revaudre ça plus tard. Deux verres leur sont tendus, elle récupère le sien, trempe le bout de ses lèvres et ça suffit pour réchauffer son être entier. « Ça fait longtemps que t’es sur cette affaire ? » Parler travail à défaut de savoir faire la conversation, incapable de se laisser envahir par l’ambiance qui les berce pourtant tout autour. Une chorale répète à quelques pas et elle resserre les doigts autour de son verre, refuse de penser au fait que Caleb aurait sûrement tenu à les accompagner et qu’elle l’aurait suivi, pour lui faire plaisir, se serait forcée à sourire. Refuse d’imaginer que Blake puisse peut-être les chanter, lui aussi, en cet instant même, quelque part où elle n’est pas parce qu’elle n’y a pas sa place. Elle détourne les yeux, les pose sur Román. « Pourquoi tu souris depuis tout à l’heure comme si t’étais tombé sur le gros lot ? Tu as perdu à la tombola et ta mission du jour c’est de suivre un lutin et, au cas où tu n’aurais pas remarqué, il n’y a que de ça tout autour de nous. » Le caractère des Chambers qu’elle laisse apparaître, grincheuse comme son père et Morgan l’ont été avant elle – Evan était celui qui ressemblait à leur mère, qui incarnait la douceur et la tendresse, la sympathie et le rire.
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MessageSujet: Re: romálon #2 // jingle bell rock   romálon #2 // jingle bell rock EmptyVen 9 Juin - 11:52

Il prend probablement un risque, Román, avec elle. Elle pourrait tout faire foirer, par manque de pratique autant que par manque d'implication (parce qu'il a beau plaisanter, Rom, il s'est préparé à cette journée, connait son affaire et sait ce qu'il a à faire). Ils pourraient à nouveau s'engueuler, quoi qu'il ne sache pas trop à quel sujet, mais cela n'empêchera pas Avalon d'en trouver un, il peut lui faire confiance pour ça. Oui, la journée pourrait mal tourner, l'affaire avec, et adieu les réponses et, au passage, le salaire, mais il n'est pas inquiet. Pas qu'il fasse particulièrement confiance à sa détective-invitée pour prendre les choses au sérieux, mais il veut que ça fonctionne, alors il se convainc le plus possible et fait avec, advienne que pourra. L'expression qu'elle arbore tandis qu'il la rejoint devrait déjà le faire douter, mais il choisit de ne pas se formaliser. A vrai dire, il est plutôt convaincu que sa mauvaise humeur n'a rien avoir avec lui. « T'as rien cassé du tout. Tire la tête autant que tu veux, mon enthousiasme est indestructible. » Il accompagne la remarque d'un clin d'œil, pour être sûr de lui taper un peu sur les nerfs, et ne se départit toujours pas de son sourire. C'est qu'il est véritablement enthousiaste, et, surtout, il ne lui offrirait pas la satisfaction de se laisser abattre par un peu de réticence – après tout, qu'est-ce qu'elle fait là, si cela l'ennuie à ce point ? Il ne croit que moyennement à ses protestations. Et puis, comme il le lui annonce joyeusement, il est question de suivre un lutin, perspective l'enjouant plus que de raison. Contrairement à une certaine personne. « Encore raté, je suis toujours aussi comblé par cette affaire. » Et même des heures dans le froid en compagnie de grincheuse ne risquent pas de changer cela. Il s'élance donc sans attendre, qu'elle décide de le suivre ou non. « Espionnage industriel. Y'a espionnage dans le mot, je sais pas ce que tu veux de plus. Et, avant que tu te plaignes, non c'est pas le Père Noël qui a demandé l'enquête. » Il doute fort, Rom, que quoi que ce soit parvienne à la motiver. En fait, il est persuadé que, même si elle finit par s'amuser (et ce sera le cas), elle sera trop bornée pour l'avouer. Et il s'en moque, n'a pas besoin que son enthousiasme soit validé, ni qu'elle en éprouve, ou avoue en éprouver. Elle aura beau traîner les pieds et lui offrir bouderie sur bouderie, du moment qu'elle ne tourne pas les talons il sait que son intérêt est un tantinet piqué. « Ca ne m'étonne pas de toi », qu'il relève simplement, amusé plutôt que vexé, et lui offrant pour cette fois le répit de ne pas l'entendre énoncer tous les autres adjectifs mélioratifs qu'il connait. Son caractère et ses remarques ne le déstabilisent pas, bien au contraire. Elle ne fait que confirmer ce qu'il avait déjà déduit de leur première interaction, et il n'en attendait ni plus ni moins. « Quelle importance ? Techniquement, j'ai payé mes billets de tombola, et c'est le lot de consolation, doonc j'ai payé le vin », argumente-t-il en lui emboitant le pas en direction du stand, dégainant les tickets pour commander, sourire toujours plaqué aux lèvres. Il accueille non sans plaisir la chaleur de la boisson, tandis qu'ils rejoignent leur poste derrière le sapin, et qu'il ne tarde pas à retrouver son lutin du regard. Et il ne le lâche plus, une main serrée autour de son verre et l'autre enfouie dans une poche. Il est presque surpris par la voix d'Avalon, à ses côtés, et lui jette un bref regard tout en s'efforçant de ne pas applaudir l'effort. Il émet un fredonnement pour signifier la négative, et avale une gorgée avant de reprendre la parole. « J'ai visité les entreprises concernées la semaine passée, et puis j'ai pas eu le temps de revenir à lui. Je te préviens qu'on risque fort de rentrer bredouille, mais s'il se passe quelque chose ce sera ici. » Il ne précise pas comment il le sait, non seulement parce qu'il tient un peu trop à l'entendre demander et s'intéresser, mais aussi et surtout parce qu'il n'est pas certain que la réponse lui plaise. Ils enquêtent sur des magasins de jouet, pas de quoi la faire sauter de joie s'il la connait un minimum. La question suivante le surprend plus encore, et il la regarde à nouveau, par dessus son verre. « Well, le but de la tombola n'était pas vraiment de gagner », esquive-t-il d'abord, pris de court. Avant de se décider à prendre la question au sérieux: « Parce que c'est comme ça que j'ai été élevé: faire de son mieux, ne pas partir perdant. Et puis, l'alternative ne m'attire pas particulièrement. » Se morfondre. Ne pas se satisfaire de ce qu'il a, s'indigner de ne pas avoir une plus grosse enquête, ou plus d'argent, de reconnaissance, de succès. Se torturer inutilement, et tout ça pour quoi ? Il a déjà été au fond du trou, Román, et il préfère de loin celui qu'il est aujourd'hui, là, tout de suite, face à elle. Il la sonde un moment du regard, puis reprend sa surveillance.
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MessageSujet: Re: romálon #2 // jingle bell rock   romálon #2 // jingle bell rock EmptyVen 9 Juin - 11:54

Il possède un entrain imperturbable, Román et qui, s’il pourrait être communicatif, ne sert qu’à l’enfoncer un peu plus dans son humeur maussade. L’esprit de contradiction peut-être (sans doute), suffisant à lui donner envie de faire demi-tour ne serait-ce que pour remporter les dernières palabres de ce rendez-vous ; mais si la distraction est bienvenue selon un raisonnement logique (elle a besoin de sortir de chez elle, de s’occuper aussi physiquement que mentalement, si elle ne veut pas finir par lâcher priser et se laisser aller complètement à la douleur qui voudrait s’emparer de son être), le coeur n’y est pas, lui. Abandonné il y a plusieurs mois, comme perdu depuis la mission non autorisée, comme oublié là-bas, dans la cellule dont elle l’a tiré et qui a été l’abri de leurs derniers échanges. L’idée qu’il puisse la fuir la fait trembler — de peine et de colère, elle ne sait pas exactement laquelle de ces deux émotions prend le pas sur l’autre, ne cherche pas vraiment à y voir plus clair. Et malgré elle, malgré ses efforts, elle n’arrive pas à empêcher une pensée en direction de l’armée, de Blake, de tout ce qu’elle n’a plus (qu’elle n’a jamais eu, en réalité, pour le second) et le sentiment d’avoir été idiote, naïve, surgit toujours dans la foulée. Le combo est violent, lui laissant un goût âpre de ridicule et d’échec alors que sa carrière débutait à peine — et si elle n’a pas encore contacté Morgan ou son père, c’est parce que si elle sait que le second ne pourra que critiquer la direction et affirmer que c’est pour le mieux, le second laissera un silence plein de jugement et de déception qu’elle n’est pas encore capable d’encaisser. La voix de Román l’empêche de ruminer plus longtemps, l’oblige à relever vers lui un regard qu’elle avait laissé à la dérive. « Arrête, tu me brises le coeur. » La voix égale, les lèvres tirées en une ligne fine qu’elle pince alors qu’elle ne se motive à finalement demander ce dont il est question — un lutin, c’est trop vague pour elle, trop habituée à avoir des énoncés précis et détaillés de mission à venir, des ordres clairs, une marche à suivre régulière et pensée en amont, la stratégie affinée. Mais il n’en donne pas beaucoup plus, juste une énième blague qui ne l’amuse pas et elle retient le soupir entre ses lèvres. « Quel dommage, moi qui espérais pouvoir lui faire passer ma liste directement. » La raillerie d’un ton moqueur, la tête qui se tourne, se dépose sur toutes les décorations qui ne font qu’asséner de nouveaux coups dans sa poitrine, ravivant les souvenirs des derniers noël. Les permissions de fin d’année pour rentrer retrouver Jake ; les noëls passés en compagnie de son équipe, sur une base étrangère, à échanger des histoires d’enfance en buvant une bière — puis quelques cadeaux, aussi, tradition instaurée par l’un ou l’autre et elle s’était laissé prendre au jeu. Elle ravale la douleur, n’en est que plus amère tandis que le détective ne semble pas pouvoir perdre sa bonne humeur ou son sourire (et ça ne devrait pas l’affecter, elle en a conscience, mais le fait est qu’elle n’apprécie guère de le voir rayonner quand l’enquête lui semble être d’un ridicule affligeant pour la période). « Tu réalises que le ticket est en réalité plus cher que le verre de vin chaud, right ? » A quelques cents près, mais ça reste une différence qu’elle note, elle, trop méticuleuse, trop pointilleuse et peut-être aussi trop perfectionniste pour laisser passer le détail quand il lui saute aux yeux. D’un signe de la tête, elle désigne le tableau affichant le prix d’un verre de vin chaud, pourtant persuadée qu’il n’en verra là qu’une raison de plus de se laisser offrir ledit verre — et se laisse faire, Avalon, choisissant de pouvoir enrouler ses mains autours du gobelet pour réchauffer le bout de ses doigts rougis par les températures plutôt que pour réellement apprécier le nectar. Elle le suit jusqu’à ce qu’ils prennent position, les pensées menaçant de dévier encore alors que le silence s’impose alors elle prend la parole, Avalon, pour chasser les images de ces derniers jours, pour ne pas ressentir de nouveau la boule d’aversion se loger dans sa gorge. Il reste vague (toujours) et elle attend qu’il se complète, qu’il explique mais il n’en fait rien et il lui faut quelques secondes pour se rendre compte que c’est fait exprès. Qu’il titille, bien trop fier de lui (de quoi, elle n’en a aucune idée) et cherchant probablement à essayer de la sortie de son état. Elle est tentée de ne rien demander de plus, de se contenter de ce peu mais la langue la brûle, le besoin de connaître ce qui le laisse penser qu’ils ne vont pas simplement perdre une demi-journée à attendre et admirer un lutin amuser la clientèle pour rien. Elle inspire bruyamment, pour montrer sa mauvaise foi. « Et qu’est-ce qui te fait dire que ce sera ici et aujourd’hui ? » Elle ne lui jette qu’un regard en biais, entêtée jusqu’au bout de ne pas lui faire savoir que derrière la question se dissimule autre chose que sa mauvaise humeur qui sait à quel jeu il joue. Le silence de nouveau et elle tourne finalement la tête vers lui, le détaille un instant avant de l’interroger. La réponse coupe le souffle. Trop vive, trop vraie et — lui semble-t-il, bien trop dirigée contre elle. Elle voudrait lui répondre sèchement qu’elle n’est jamais partie perdante, ça ne lui aurait jamais été permis par son père, que sa mère a voulu faire mieux avec ses enfants, qu’il ignore tout ce qu’elle a perdu et qu’il n’est personne pour juger. Les mots résonnent dans son crâne, lui tordent l’estomac. « Parfois, faire de son mieux reste la mauvaise chose à faire. » La voix est blanche, le ton moins mordant qu’elle ne l’aurait envisagé et elle tourne brusquement la tête, à temps pour apercevoir leur lutin se déplacer alors elle se met en route. « He’s on the move, » se contente-t-elle de dire, s’éloignant pour mieux respirer, repoussant difficilement le bordel d’émotions et de souvenirs qui menace de s’abattre sur elle. Le grelot du lutin arrête de se trémousser, elle ralentit le pas. « Et avec qui est-il censé échanger ? Un gouvernement étranger ? » Et que peut-il bien vouloir échanger en toute discrétion dans un lieu aussi bondé, avec une foule d’enfants qui ne demande qu’à attirer son attention pour prendre une photo, espérer une entrevue avec le père noël.
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MessageSujet: Re: romálon #2 // jingle bell rock   romálon #2 // jingle bell rock EmptyVen 9 Juin - 11:55

Il sait, Román, que sa façon d'être, ou de faire les choses, ou de les dire, n'est pas pour tout le monde. Il sait que son boulot est loin de n'attirer que la reconnaissance et, dans certains cas, il peut comprendre. Il sait aussi qu'il ne doit de comptes à personne, cela fait des années qu'il n'a plus prêté attention à ses détracteurs (c'est ce qu'il dit, du moins, trop fier que pour s'avouer blessé, admettre que sa nonchalance a beaucoup plus d'une façade que d'une véritable façon d'être) et pourtant il en (en)traîne une avec lui dans cette enquête. Sa bonne humeur n'est pas feinte, mais il n'est pas au-dessus d'un peu de surjeu s'il s'agit de jouer avec les nerfs d'Avalon. Il faut croire que l'esprit de contradiction est fort chez l'un comme chez l'autre, ce qui pourrait poser problème dans leur association s'il n'était pas persuadé qu'ils ne peuvent que se compléter – en dehors de l'esprit de compétition, ils sont bien différents. Et puis, quelque chose lui dit que la dernière chose dont son acolyte du jour à besoin, est qu'il soit aussi facile à briser. S'il n'opposait pas un minimum de résistance à ses râleries, elle perdrait tout intérêt pour cette conversation, et lui aussi. Ce test drive ne fonctionnerait pas sans qu'ils ne soient l'un et l'autre exposés à ce à quoi ils doivent s'attendre pour les prochaines semaines, les mois ou les années, peu importe, le temps de leur collaboration (si elle naît bel et bien de cette filature). « Il faudrait que tu en ais un, pour ça », relève-t-il en levant les yeux au ciel, mais le sourire dansant au coin de ses lèvres trahit toujours son entrain et il balaie la résistance d'Avalon d'un haussement d'épaules. S'il ne savait pas déjà qu'elle a fait l'armée, il n'aurait pas tardé à le déduire de sa façon de réagir aux informations, ou au manque de celles-ci. Il n'est pas aussi rigoureux que ce dont elle a l'habitude (et, dans le cas présent, il ne l'est pas du tout, mais lui délivrer les informations au compte-gouttes est plus fort que lui). « J'ai toujours été sur la liste des gentils, je suis sûr que si tu précises que tu me connais dans ta lettre, il te donnera tout ce que tu veux. » Il pourrait tout aussi bien ignorer les remarques de la jeune femme, but where's the fun in that ? S'il a bien compris qu'elle n'était pas d'humeur à rire, ce n'est pas son cas, et puis, surtout, cela ne l'empêche pas d'essayer de la faire changer d'avis. C'est son truc, Román, être le rigolo de service, c'est la seule façon qu'il connaisse pour diffuser une situation. Ca, ou user de ses poings, ce à quoi la situation ne se prête pas et, de toutes manières, elle a déjà prouvé qu'elle le battait sur ce terrain. « Que veux-tu, je suis prêt à payer des fortunes pour te faire plaisir. » S'il ne l'avait pas suffisamment insupportée jusque là, quelque chose lui dit que ce sera le coup de grâce.
Il ouvre la marche pour retrouver leur point d'observation, l'humeur plus calme tandis qu'il partage attention et concentration entre son interlocutrice et leur cible. Il passe mentalement tout ce qu'il sait en revue, tout en n'en laissant glisser que quelques précisions à l'intention d'Avalon. Elle qui semblait jusqu'alors si peu intéressée. Et il survend sans doute un peu la chose en laissant planer tant de suspense pour si peu, mais c'est comme ça qu'il procède, parce qu'à bon partir dans l'optique que rien n'a d'importance ? S'il a pris l'affaire, c'est qu'elle avait un minimum d'intérêt. « Comme tu l'as fait remarquer, il y a foule de lutins, il passe inaperçu. Ensuite, les destinataires potentiels sont tous ici. » Désormais plus sérieux, il s'apprête à reprendre sa surveillance lorsqu'elle l'interroge à nouveau et qu'il laisse une seconde tomber le masque pour répondre. Erreur fatale, à en croire sa réaction, et il ne répond pas. N'en a pas le temps, non plus. Il lui emboîte le pas, sans pour autant la rejoindre tout à fait, le regard fixé sur le lutin mais l'esprit ailleurs. Il met d'ailleurs un peu de temps à réaliser qu'elle a repris la parole, et sa réponse arrive avec un train de retard. « Non, non, un concurrent. J'y connais pas grand chose en jouets, mais c'est censé être révolutionnaire et c'est la course au brevet. » Retenir les informations ne l'amuse plus, il les déballe donc sans même une plaisanterie, la sensation désagréable d'avoir mis les pieds dans le plat sans trop savoir ce qui l'a tant vexée. « I wasn't talking about you, you know. I don't know what's up with you and I don't need to, I just… » Il en sait plus sur elle que l'inverse, et tout ce qu'il a jamais laissé paraître n'est que blagues et légèreté. Il hésite, brièvement, à confier qu'il connait, lui aussi, le prix de faire de son mieux, mais les mots n'atteignent pas sa langue et il hausse une épaule, sans conviction, pour reprendre sans attendre. « It wasn't about you », répète-t-il simplement, et il enfouit ses mains dans les poches de sa veste comme pour se donner une contenance, toujours un ou deux pas derrière elle.
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MessageSujet: Re: romálon #2 // jingle bell rock   romálon #2 // jingle bell rock EmptyVen 9 Juin - 11:57

La réplique danse sur le bout de sa langue et Avalon, elle doit se la mordre pour ne pas cracher son sarcasme au visage de Román. C’est que la répartie sur son absence de coeur, elle aurait pu la prévoir — coup bas, s’il en est, réplique facile (trop peut-être, de son goût à elle, qui aurait préféré un peu d’originalité dans leur joute verbale, non pas qu’elle en soit à attribuer des points) et que c’est loin de l’offusquer. Elle le sait, qu’elle apparaît trop souvent froide aux yeux des autres (les normaux, il faut croire), qu’elle leur donne l’impression de toujours réfléchir, toujours peser, toujours prendre chaque paramètre en compte au point d’être parfois détachée dans des situations qui demanderaient pourtant un peu plus d’empathie. Ce n’est pas qu’elle n’en est pas capable (pas sûr que l’armée aurait embauchée une sociopathe, quoique) mais elle se protège, elle, son coeur, son mental et si paraître heartless est le prix à payer, ça lui paraît bien dérisoire en comparaison de la blessure qu’elle s’évite. Parce qu’elle n’ose pas imaginer tout ce qu’elle aurait à encaisser, si elle n’avait pas cette habitude ancrée depuis l’enfance, alors même que son coeur s’affole pour son supérieur plutôt que son fiancé ; alors même qu’elle vient d’être laissée sur le côté par l’armée, l’empêchant ainsi d’obtenir son dernier diplôme en astrophysique, l’obligeant ainsi à rester au niveau en-dessous, de ne pas pourtant se faire appeler experte (de ne pas pouvoir se vanter d’avoir obtenu son doctorat, même si, à quelques mois près, elle sait qu’elle l’aurait obtenu) ; alors même qu’elle voit ses rêves se briser à cause d’une décision, une seule, prise avec le coeur. Elle ne s’est laissée être guidée par ses émotions qu’une fois, pour sauver Blake des prisons syriennes et ça lui a valu la fin de sa carrière et l’errance de l’âme. Avalon, elle est bornée, mais elle sait qu’elle n’est pas prête de recommencer. Elle sait qu’elle encaissera les remarques sur son comportement, comme les mots de Román — parce que c’est plus facile. Alors elle ne répond pas, lui jette à peine en regard en biais, les traits tirés par ce qu’elle pense des mots prononcés avant qu’elle ne reprenne la parole, plutôt concentrée sur l’affaire pour laquelle il lui a demandé de l’aide (sait pourtant que ce n’est pas exactement d’aide dont il a besoin, même si elle ignore encore pourquoi il lui a demandé de se joindre à lui) et choisit cette fois-ci de rouler des yeux. « Je suis pas encore prête à admettre que je te connais, I’ll pass. » La voix toujours froide et pleine de sass, l’absence de sourire ou d’ombre de sourire sur ses lèvres, pas prête à le laisser gagner sur ce terrain, trop entêtée peut-être pour accepter de le laisser gagner en esquissant les prémices d’un amusement — pas qu’elle s’amuse, de toute façon. Car ce n’est pas le cas. Elle n’est pas venue pour s’amuser, plutôt s’occuper, s’empêcher de tourner en rond, à culpabiliser, à tout balancer à Jake, à devenir folle à force d’être laissée seule, enfermée, avec pour unique compagnie ses pensées moroses. Elle continue de tirer la gueule, y prendrait presque plaisir si ce n’était pas dans sa nature depuis le temps, arque pourtant un sourcil aux paroles prononcées. Elle hésite entre un rire sec et l’indignation. Choisit plutôt se planter ses dents sur sa langue une nouvelle fois. « Et tu pouvais pas plutôt m’offrir une moto ? » Pas qu’elle en ait besoin (pas prête de lâcher la sienne, pas après tout le temps qu’elle a mis pour la remettre sur roue et la rendre opérationnelle), en réalité, mais ne se résout pas à réclamer un voyager pour la lune (déjà parce que ça a déjà été fait et ensuite parce que ça a une connotation qu’elle arbore).
La curiosité piquée, l’intérêt encore limité pour l’affaire mais c’est sans doute mieux que rien, elle interroge, Avalon, n’obtient que des semi-réponses en retour. Pas de quoi lui permettre de se faire une idée de the big picture derrière cette façade, mais les premiers mots enfin intéressants sont prononcés et elle s’en contentera. Román ajoute pourtant quelque chose qui la fait tiquer et elle fronce les sourcils, tourne la tête vers lui. « Comment ça, ils sont tous ici ? » Instinct ou sixième sens mais elle commence à sentir l’arnaque dans l’enquête, Avalon, se tient prête à découvrir quelque chose passée sous silence par le détective privé et qui lui fera perdre tout intérêt pour l’affaire. Ou lever les yeux au ciel, elle ne sait pas encore très bien, ne parvient pas à déterminer laquelle de ces deux options est la plus plausible. Les mots suivant résonnent, trouvent une cible dans son crâne et si elle voudrait se convaincre qu’il ne peut pas savoir ce qu’il lui arrive, ce que son meilleur lui a coûté, ce que ses bonnes actions continuent de lui coûter, elle n’arrive pas à s’ôter du crâne que c’est d’elle dont il parle, qu’il sait, qu’il a deviné ou qu’il s’est renseigné (après tout, il est détective, il a les ressources pour en apprendre davantage sur elle, seules les missions qu’elle a mené pour le compte de l’us air force lui resteraient sous scellées). Elle perd de ses couleurs, Avalon, aussi blanche que sa voix, le coeur douloureux, les entrailles nouées, la migraine perçant, le coeur cognant contre sa poitrine, le sang pulsant à ses tempes, l’estomac retourné ; tout est en vrac, tout semble sur le point de lâcher et elle ne doit son salut qu’à leur cible qui bouge enfin. Il la rejoint rapidement, trop même, quand elle aurait voulu mettre de la distance en eux, prendre le temps de se reprendre entièrement, de calmer ses émotions trop vives, de reprendre le contrôle et la maîtrise de ses pensées et de son corps qui lui paraît être devenu fébrile (elle sait pourtant qu’il n’en est pas question parce qu’elle n’est pas soumise aux tremblements facilement, Ava). Alors, sentant la présence de Román à quelques pas d’elle, elle fait ce qu’elle fait de mieux : elle se concentre sur le travail à effectuer, leur tâche ou mission du moment, le lutin arrêté à plusieurs mètres d’eux, patientant tout en offrant sourire et bonbons aux familles qui approchent. Elle ferme les yeux quand Román lui répond, croit avoir mal entendu mais elle n’a pas le temps de réagir, de lui demander de répéter (il ne peut pas s’agir de jouets, ce serait trop… Trop ridicule et futile) parce qu’il reprend, plus sobre et elle note seulement son changement d’attitude. Ses yeux se tournent mais elle ne le voit pas, ne peut qu’apercevoir sa silhouette en périphérie de sa vision et elle devine qu’il se tient un peu en retrait. Elle croit deviner l’affect dans sa voix mais n’en est pas certaine, préfère ne pas savoir en toute honnêteté et puis, pourquoi le serait-il ? Ils ne se connaissent pas, ont peut-être échangé les numéros et eu quelques conversations de temps en temps, mais jamais rien de marquant, jamais rien d’important et elle préfère que ça en reste ainsi — n’a aucune envie d’en savoir plus sur lui et moins encore qu’il en sache sur elle. Elle pourrait se retourner pour l’observer, jauger s’il est sérieux, essayer de deviner s’il a vraiment pu percevoir quelque chose dans sa réponse, son ton, ou s’il se contente d’un wild guess mais la réponse est un peu trop évidente (et, visiblement, elle n’est plus aussi bonne qu’elle l’a été, autrefois, pour dissimuler ses émotions). Elle ouvre la bouche et les mots sont là. I lost my job. My dream. I’m fucking lost and I have no idea what to do with my life. I’m not in love with my fiancé. I’m scared. Fucking terrified even because I have no idea what the future holds anymore. « Did you say toys? » C’est pourtant le boulot qui prend les devants, la question brûlante et le ton dubitatif. Elle a choisit, Avalon, et ne peut qu’espérer que Román ne s’appesantira pas davantage sur les mots échangés, sur ce qui n’est pas dit — elle ne le voit pas insister, mais peut-être peut-elle se tromper. Elle n’a pas tourné la tête, n’a pas fait volte-face, l’attention retournée sur leur lutin. Qui attend. Que le patron d’une entreprise de jouets débarque pour lui vendre un brevet pas encore déposé, pour échangé les plans de construction de la dernière barbie à la mode (ou quoique ce soit d’autre, qu’est-ce qu’elle y connaît, elle ?). Et, finalement, comme le lutin, elle attend. Pas qu’il y ait autre chose à faire. Les familles se font plus rares, toutes rassemblées au centre du village de noël pour les activités organisées. Un homme seul s’approche de leur cible, passe devant celle-ci, mais il n’y a aucun échange, pas même la moindre parole. Ses épaules relâchent un peu de leur tension jusqu’à ce qu’une nouvelle silhouette n’approche. Un seconde ne tarde pas. Habillées en tenue de tous les jours, les épaules se rencontrant par instant, elles ont l’air de visiteurs, même lorsqu’elles s’arrêtent au niveau du lutin. « C’est eux ? » L’une des silhouettes a une besace en bandoulière. Une première main se tend. Dans les mains de lutin, un objet qui pourrait très bien être un énième bonbon — à ceci près qu’elle doute que c’en soit un. « Une clé usb ? Tu peux agir s’il se contente d’échanger une clé usb ? » A moins de l’analyser, rien ne prouve qu’elle contient les informations du recel. Elle lance un regard à Román, Avalon. Prête à intervenir (même si elle aurait préféré être au courant, elle aurait mis une paire de rangers ou de baskets, plutôt de petites chaussures de ville).
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MessageSujet: Re: romálon #2 // jingle bell rock   romálon #2 // jingle bell rock EmptyVen 9 Juin - 11:58

Il n'est pas certain de la cerner, Román, pas encore, pas totalement. Et c'est tout naturel, sans doute, puisqu'ils ne se sont croisés que deux fois avant aujourd'hui, deux fois où la situation ne se prêtait pas forcément à de grandes découvertes l'un sur l'autre. Et, en même temps, si, car, de là où il était, il n'a chaque fois eu qu'à la regarder interagir (avec lui, avec les autres dans la maison hantée, avec le cadre) pour en apprendre autant que possible. C'est ce qu'il fait, après tout, à longueur de journée, il déduit tout ce qu'il peut de comportements, de conversations aussi courtes soient-elles. Avalon, elle l'a certes attaqué, mais elle a surtout tenté d'aider quelqu'un, et elle a su réagir rapidement (bien qu'un peu brutalement si on lui demande son avis, il a eu mal au bras pendant des jours en plus de devoir jeter ses vêtements tâchés de café). Il n'a pas fallu grand chose pour comprendre quel genre de métier elle exerçait, ou avait exercé. Et ç'aurait dû le dissuader d'avoir quoi que ce soit avoir avec elle à l'avenir (son job, leur rencontre, l'opinion visiblement très basse qu'elle avait de lui après seulement quelques minutes d'échange) mais halloween a étrangement changé les choses, du moins du côté de Román, parce qu'il est à peu près sur de pouvoir toujours dire, à l'heure actuelle, qu'elle ne l'apprécie pas beaucoup. Mais il n'a pas besoin qu'elle l'aime, il n'a jamais eu besoin qu'on l'aime, il sait faire semblant pour deux, et, ce dont il a réellement besoin, c'est d'un coup de main. Ce ne serait pas la première fois qu'il se retrouve à travailler avec quelqu'un dont l'opinion n'est pas flatteuse, ou bien l'inverse. He doesn't mind, l'important est que le job soit fait. Et puis, elle est venue, Avalon, sans doute pour s'occuper, certainement pas parce qu'elle se sentait coupable, mais elle est venue, alors elle ne peut pas le trouver si terriblement insupportable, quoi qu'elle tente de faire croire avec son air renfrogné et son manque de réactivité. Peut-être était-elle curieuse. Peut-être, peu importe. Elle est là, elle l'aide, bien qu'à contrecœur, et c'est vraiment tout ce qu'il attendait d'elle. Pas de gentillesse, pas d'intérêt particulier pour lui (il ne saurait répondre, de toutes manières, ou seulement évasivement), pas même une compagnie agréable (quoi qu'il s'amuse d'un rien). Au-delà de la praticité, il tente véritablement de comprendre le personnage, c'est plus fort que lui. Déformation professionnelle, ou peut-être leurs rencontres l'ont-elles juste marqué – et ce serait compréhensible. Il n'a pas pour ambition de la faire changer d'avis à son sujet, ce n'est pas important, c'est sa propre opinion qu'il tente de forger, à propos d'elle, et de ce qui la motive, et peut-être n'est-ce qu'une espèce d'expérience sociologique mais le fait est qu'il s'intéresse véritablement aux autres. « I get it, must be hard to justify how you know someone as great. » Il n'a pas besoin de l'entendre pour savoir qu'elle genre de réponse elle risque de formuler, mais il n'est pas susceptible. Ou, plutôt, il ne l'est pas avec elle, parce qu'elle donne clairement l'impression d'être comme ça avec tout le monde alors, bon, il ne le prend pas trop pour lui. « Une moto ? Non, quand j'achète une moto je la garde pour moi. » Au final, ils ont des points communs, autres que l'obstination et le sarcasme.
Décidant au bout de quelques minutes de joute verbale qu'il ne va tout de même pas complètement oublier l'affaire (c'est qu'elle lui a déjà fait perdre un client), il se concentre sur leur fameux lutin tout en répondant, le moins en détail possible, aux interrogations de sa collègue d'un jour. Pas qu'il craigne qu'elle ne perde tout intérêt pour l'affaire et s'en aille (enfin, un peu, mais il la pense trop obstinée pour tourner le dos même à la moins intéressante des missions), mais surtout parce qu'il n'aura jamais fini d'entendre comme elle trouve ce job ridicule s'il lui dit tout tout de suite et qu'elle reste (il pourrait alors faire remarquer qu'elle n'a pas besoin de rester, mais ce n'est pas ce qu'il souhaite). De toutes manières, la voir tenter de connecter les informations est bien trop amusant. « Toutes les entreprises concernées ont un stand ici. C'est l'endroit le plus logique pour un échange, et surtout le moins suspect où se rencontrer. » Il répond aux autres questions, sans trop y réfléchir, et l'atmosphère change. Il dit quelque chose, il ne sait pas vraiment quoi, ou pourquoi, ou comment, mais il dit ce qu'il ne fallait pas. Ca lui ressemble assez, Rom, il a le don de s'attirer les foudres, autant qu'il peut être charmant quand il fait un effort. L'explication est probablement liée à ce qu'il a remarqué plus tôt dans la journée, comme elle est fermée et visiblement en manque de quelque chose de mieux à faire que le suivre ici, mais il n'a pas voulu enquêter sur elle. Quelque chose lui dit qu'elle ne le croirait pas s'il le lui disait, mais il n'espionne pas systématiquement toutes les personnes qu'il rencontre. A moins, peut-être, que ce soit en lien avec sa famille, c'est qu'il ne laisserait pas une de ses sœurs épouser un criminel, right ? Avalon, donc, il n'en sait que ce qu'il a su déduire, c'est aussi beaucoup plus intéressant comme ça, et gratifiant. Un peu déstabilisant, aussi, pour le coup.
Il se contente, dans un premier temps, de lui emboiter le pas, à la suite de leur cible dont il a failli manquer le départ tant il était occupé à se demander ce qu'il avait dit de mal. Il finit par tenter de s'excuser, devinant ce qu'elle a pu mal interpréter, prendre pour elle. Il ne la connait pas, pas vraiment, n'aurait pas simplement lancé une pique sur sa façon de voir ou vivre sa vie, mais c'est ce qu'elle a tout l'air de penser, alors il ravale sa curiosité mal placée pour tenter de s'expliquer. Il ne saurait dire si elle enregistre véritablement ce qu'il lui dit, en tout cas elle ne répond pas, et il manque de sourire quand elle retombe sur un détail qu'il aurait peut-être préféré qu'elle ne retienne pas. « Yeah, this is about toys. » Il hésite, mais elle est toujours là, alors il laisse leur étrange conversation derrière eux et choisit d'expliquer ce qu'ils font là. « Le lutin, Hastings, est concepteur pour une entreprise et l'idée c'est qu'il vend au plus offrant des projets qui ne lui appartiennent pas, avant qu'ils soient brevetés par son entreprise. Apparemment il n'a pas eu une idée originale depuis trois ans, mais celles de ses collègues lui plaisent pas mal. » Il se tait lorsque, un peu après Avalon, il remarque à son tour les nouveaux arrivants, et la main qui se tend, et... « Je peux toujours les bousculer malencontreusement et voir ce que c'est. » Il hausse les épaules, sourire innocent. « Quand ils se séparent, je prends le lutin et tu suis les autres pour voir s'ils viennent bien de la concurrence. » Il n'a pas vraiment l'occasion de vérifier qu'elle est d'accord, mettant son plan en marche. Il bouscule le lutin, qui lâche ce qui s'avère effectivement être une clé usb et, le temps qu'il s'excuse profusément, le duo venu à sa rencontre a disparu dans la foule, et il ne voit plus non plus Avalon. Il ramasse la clé, la rend à contrecœur et laisse repartir Hastings après avoir jeté un nouveau coup d'œil alentours. Il reprend précautionneusement sa filature (comme par hasard, l'homme abandonne son chapeau de lutin et semble regagner sa voiture) tout en cherchant le numéro d'Avalon pour la prévenir qu'ils sont très certainement sur la bonne voie.

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