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 romálon #1 // i'll be watching you

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Aladdin

Aladdin

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MessageSujet: romálon #1 // i'll be watching you   romálon #1 // i'll be watching you EmptyVen 9 Juin - 11:27

✩ ✩ ✩ ✩ ✩
i need to find a song that fits that first rp or something. ain't like i have a full playlist for these two babies, right?

Elle flâne dans les rues résidentielles, observe avec une pointe d’envie et de nostalgie toutes ces maisons dressées en pleine ville. Il y a un côté série-télé, comme quelque chose de trop beau pour être réel. Avalon, elle a trop souvent rêvé d’être propriétaire de ce genre de résidence, plus jeune – quand sa famille en était encore une, quand les déménagements n’étaient pas aussi fréquents, quand sa mère allait bien, quand son père faisait encore l’effort de venir, quand Evan était en vie. Elle observe les jardins entretenus, les façades blanches, les voitures garées à l’identique. Ce n’est plus ce dont elle a envie, maintenant et en même temps, ça l’est toujours. Si elle ne rêve plus de la grande maison avec jardin, elle espère encore la vie rangée, la vie posée, la vie de famille qui lui manque et qu’elle essaie de bâtir avec Caleb – tout en sachant qu’il n’est pas vraiment celui auquel elle pense quand s’y projette.
Profonde inspiration.
Elle reprend sa marche tranquille, quitte les résidences pour s’engager dans la rue commerçante et tout aussi luxueuse. Les boutiques dans lesquelles elle n’a jamais mis le moindre pied, qui lui lancent un regard poli et hypocrite dès qu’elle fait mine de s’arrêter devant une vitrine. Elle en est d’ailleurs là, à laisser son regard reposer sur une robe luxuriante quand elle aperçoit un reflet. Une silhouette un peu floue, un peu vague mais qui fait tache dans le décor du quartier, qui se repère aussitôt. Plus que la silhouette c’est l’attitude qui lui semble suspecte, qui l’oblige à se retourne légèrement pour lui jeter un coup d’œil. Homme latin, trentaine. Il ne se fond pas dans la masse avec sa tenue qui jure avec l’ensemble de la rue et, surtout, il a les yeux rivés sur une jeune femme un peu plus loin. Il se tient à distance, Avalon peut le remarquer mais la façon dont il la regarde ne laisse pas place au doute. Elle a les sens en alerte, les réflexes militaires qui reviennent au galop alors que la jeune femme reprend sa route, bientôt suivie par l’homme suspect. Avalon, elle a conscience de ne pas avoir besoin de son arme de service pour le neutraliser, alors elle ne réfléchit – elle suit, elle aussi. A bonne distance, sans jamais le quitter des yeux, quitte à creuser un trou dans sa nuque si ça peut le détourner de sa cible (car il ne lui fait aucun doute qu’il est un prédateur en pleine chasse et qu’il suffirait que sa cible prenne une mauvaise rue pour qu’il passe à l’attaque). Et Ava, elle a toutes les fibres de son corps et de son esprit qui lui hurlent d’intervenir, d’empêcher ça.
Elle réfléchit.
A toute allure.
Trouver une solution, une excuse, quelque chose.
La solution lui vient quand elle aperçoit un marchand de café sur le trottoir d’en-face. Elle fonce, achète un café chaud, se dépêche de reprendre sa propre filature. Il faudrait qu’elle arrive à le dépasser. L’entraînement militaire reprenant le dessus, elle visualise mentalement la carte de la ville, se focalise sur le quartier et tourne à une rue à toute allure, reprend sur la droite, retrouve l’artère principale. Et il est là, toujours derrière sa cible qui ne se doute de rien. Elle laisse la jeune femme la dépasser, et elle avance, Avalon. Sort son téléphone et fait mine d’être plongée dans la lecture d’un message ou de n’importe quoi. Se décale légèrement sur la gauche jusqu’à ce qu’elle lui fonce dedans, renverse le café chaud sur lui. « Oh, je suis vraiment désolée, j’étais… » Un geste large de sa main maintenant libre, le gobelet étant tombé au sol lors de sa manipulation. Elle force un sourire-grimace qui se voudrait sincère, lance un regard en direction de la jeune femme qui s’est – encore – arrêtée devant un énième magasin et elle voudrait la secouer, Ava, pour lui dire de fuir le plus loin possible. « Vous savez quoi, laissez-moi vous payer le pressing. Il y en a un vraiment pas loin, on a qu’à y aller maintenant comme ça ce sera fait. » Elle se déplace d’un pas, essaie de lui obstruer la vue mais elle se sait plus petite que lui. Et fait exprès, elle n’a pas mis de talon.
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MessageSujet: Re: romálon #1 // i'll be watching you   romálon #1 // i'll be watching you EmptyVen 9 Juin - 11:31

Elle lui échappe systématiquement, ces derniers jours, et, Rom, sa fierté en prend un sacré coup. Il l'a perdue à l'entrée d'un musée, il y a deux jours, parce qu'elle avait un pass et lui non (pas qu'il n'aime pas les musées, mais il ne possède certainement pas d'abonnement à l'année), sans parler de la fois où il n'a pas pu entrer à une stupide réception. Frustré, il reproche à son client de n'avoir jamais la bonne information à lui donner mais, plus encore, il s'en veut d'être si peu efficace dans une simple affaire de tromperie (qu'il ne peut pas même avérer, au point où il en est, au bout de deux semaines de filatures). Ce matin, il décide de la suivre dès sa sortie, reporte son déjeuner avec une cliente potentielle par secrétaire interposée en grinçant des dents à l'idée qu'elle ne décide d'annuler, ce qui lui ferait passer une certaine somme d'argent sous le nez, mais il n'y a pas de petite affaire pour Román, pas de priorité autre que premier arrivé, premier servi, et son client mérite la vérité, même si cela prend plus de temps que prévu et lui coûte une cliente importante à l'affaire moins banale et plus stimulante que les éternelles infidélités. Il s'efforce de ne jamais se mettre à la place des clients, ou des cibles, mais il arrive que ce soit plus fort que lui, moins indifférent qu'il n'aime le faire penser. Il faut dire qu'il ne fait pas ce boulot pour l'argent, ce serait loin d'être l'idée du siècle niveau rentabilité, non il le fait malgré le salaire, malgré les horaires et les galères, parce que ça compte, pour lui, parce qu'il s'intéresse, aux gens, aux histoires, aux malheurs, il veut un monde meilleur, brique par brique, même s'il lui faut démarrer aux plus bas étages.
Capuche rabattue sur le crâne et mains enfouies au fond des poches, il décide de l'ôter lorsqu'elle s'engage, devant lui, dans les rues les plus luxueuses de la ville – un coin qu'il se trouve à visiter bien plus qu'il ne l'a jamais fait auparavant, depuis que l'agence a décollé. S'il avait su, il aurait fait un effort, peut-être sorti une chemise, pas persuadé que son jean délavé surmonté d'un sweatshirt noir le fasse entrer dans les critères du quartier. Pour se donner une contenance, il s'allume une cigarette, faisant mine de jeter un œil dans les magasins (trop chers et trop excentriques pour lui) sans jamais perdre la jeune femme de vue. Elle traverse la rue, il en fait de même trente secondes plus tard. Elle s'arrête face à une vitrine, il s'immobilise un peu plus loin l'air intéressé par l'une ou l'autre veste sur l'étiquette de laquelle trop de zéros s'alignent. Ce n'est sans doute pas ce matin qu'il capturera le cliché parfait, permettant de confirmer les soupçons d'un mari inquiet, mais l'attente fait aussi partie du métier et, Román, il se réjouit déjà de ne pas encore l'avoir perdue de vue.
C'est sans compter sur la collision qui survient alors que, trop occupé à se concentrer afin de ne pas perdre une énième fois sa cible, il oublie de prêter attention au reste du monde qui l'entoure. La faute à la précipitation, à la frustration, il sait qu'il doit toujours tout prendre en compte, tout observer, prévoir. « ¡ Joder ! », ça s'échappe de ses lèvres machinalement, tandis qu'il recule brusquement comme pour éviter, trop tard, la brulure du café à travers ses vêtements ruinés. Il s'ébroue vivement, le liquide imprégnant déjà son haut, transperçant son t-shirt, atteignant sa peau pour créer un inconfort dont il se serait passé, surtout aujourd'hui, surtout ici. « C'est rien », qu'il rassure en relevant les yeux, plus préoccupé par l'interruption de sa filature que par son sweat trempé – il en a au moins deux autres comme ça, de couleurs que lui seul juge différentes. Son regard se pose à peine une seconde sur les traits de son interlocutrice, et il tente de reprendre sa route sans plus de cérémonies, mais elle reprend et il lui semble même qu'elle tente de lui barrer la route. Il cherche toujours à retrouver sa cible du regard et, une fois qu'il l'a en ligne de mire, pose finalement ses prunelles radoucies sur la silhouette qu'il surplombe largement. « Ce n'est vraiment pas nécessaire, je vous assure. Je vais juste rentrer me changer, passez une bonne journée. » Un sourire étire brièvement ses lèvres et il accompagne son bonne journée d'une vague signe de tête avant de se décaler, désireux de reprendre sa route.
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MessageSujet: Re: romálon #1 // i'll be watching you   romálon #1 // i'll be watching you EmptyVen 9 Juin - 11:32

Elle ne fait que le ralentir, ça ne suffit pas. Elle prend conscience que son plan n’en était pas un bon quand elle l’entend jurer en espagnol, rares bribes qu’il lui reste de son apprentissage au lycée puis l’université, et qu’elle voit déjà ses prunelles sombres se remettre à la recherche de sa victime. Elle doit agir, vite, trouver autre chose, le ralentir ou l’arrêter complètement, elle ne sait pas encore trop bien. Mais elle n’a plus d’idées en stock, elle a l’esprit vide et c’est bien une première pour elle – à croire qu’elle est définitivement plus à l’aise sur les terres arides du Pakistan que sur le territoire américain, qu’elle ne sait plus comment se comporter quand elle n’est pas le Capitaine Avalon Chambers de l’US Air Force. Elle voit le regard qui s’arrête, devine à la façon dont ses épaules se relâchent qu’il a retrouvé la cible, qu’elle est toujours insouciante de ce qui se trame dans son dos et elle se mord la langue pour ne pas jurer à son tour – mais contre la jeune femme, elle, contre sa stupidité et sa naïveté qui la rend si fragile et si exposée à un prédateur. Elle sait, Ava, qu’en 2020 elle devrait cesser de blâmer les femmes, qu’elles n’ont rien fait, rien provoqué si ce n’est leur propre existence, que les mâles ont juste ce besoin d’affirmer leur supériorité de façon bestiale, qu’ils sont parfois comme des animaux – et elle le sait que trop bien, Ava, elle qui en côtoie beaucoup trop au quotidien, elle a eu droit à toutes les remarques possibles, clichées et imaginables en rejoignant les forces armées, elle qui a du écraser des pieds et casser des nez pour faire taire tous les ragots qui ont pu circuler à son sujet. Mais là, elle voudrait que cette jeune femme ait un sixième sens développé, qu’elle se retourne et qu’elle ait un bon réflexe – que ce soit de se fondre dans la masse ou d’appeler à l’aide, qu’importe, du moment que ça oblige à cet homme de faire demi-tour. Il reprend d’ailleurs la parole et elle sent que la situation termine de lui échapper. Elle déglutit, s’efforce de ne pas montrer que ses traits voudraient s’effriter à l’idée qu’il va reprendre sa chasse, qu’elle n’est pas en train d’imaginer tout ce qu’il pourrait faire à une femme sans défense, la force physique prenant malheureusement le dessus dans bien trop souvent de ces cas-là. Et la réponse surgit alors qu’il la contourne pour la dépasser. Elle doit penser comme elle le ferait sur le terrain. Elle doit redevenir le Capitaine Avalon Chambers. C’est donc ce qu’elle fait et elle agit par automatisme, sa main venant empoigner le bras de l’homme tant qu’il est à sa hauteur et elle force, l’empêche d’avancer. « J’aurai vraiment préféré que vous acceptiez d’aller chez le pressing, » qu’elle marmonne entre ses dents sans s’inquiéter de savoir s’il peut l’entendre ou non. Pas que ça ait une grande importance, en l’instant. D’un geste vif elle se rapproche de lui, lui retourne le bras dans le dos dans une posture inconfortable, lève légèrement le coude pour intensifier la douleur. Elle a les dents serrées, Avalon, tandis que les passants les plus proches dévisagent la scène, mortifiés, sans savoir s’ils doivent agir et qui aider. « Vous allez la laisser tranquille, ok ? Je sais pas ce que vous comptiez lui faire mais je vous en empêcherai, croyez-moi. » Elle est obligée de presque se coller à lui pour que ses lèvres atteignent son oreille, trop petite pour que la menace ait le même effet mais il lui suffit d’un coup dans la pliure du genoux pour qu’il tombe au sol – ils n’en sont pas là. Pas encore et, intérieurement, elle espère bien qu’ils n’en arriveront pas à ce moment.
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MessageSujet: Re: romálon #1 // i'll be watching you   romálon #1 // i'll be watching you EmptyVen 9 Juin - 11:33

L'impatience monte alors qu'elle lui saisit le bras, un peu trop fermement pour qu'il s'agisse encore de souci quant à ses vêtement tâchés – si tant est qu'il en ait véritablement été question à un moment. Il serre les dents, lâche à contre cœur sa cible du regard et amorce un mouvement pour se dégager de l'emprise de la blonde. Est-il tombé sur un genre de neighborhood watch que la couleur de sa peau ou son style vestimentaire dérange ? S'agit-il d'une flic en civil biaisée ? Les possibilités fusent sous son crâne, son cœur s'emballe et semble lui tomber violemment dans l'estomac. Les souvenirs s'imposent dans sa mémoire et sa poitrine lui paraît soudain trop étroite pour ses poumons. La même histoire, en boucle. Les mêmes menaces, jour après jour, année après année. Il tente de ravaler le mal, la blessure, la peur aussi, et surtout la colère qui gronde, amplifie avec chaque affront. Be the bigger person, on le lui a répété, rabâché, pour son bien, mais cela le détruit à petit feu, de ne pas réagir, de ne pas s'insurger. Son enquête lui est sortie de la tête, une pleine concentration est nécessaire pour ne pas répondre par la violence, laisser l'instinct prendre le dessus et faire un esclandre. Il connait son public, Román, il ne trouvera aucun soutien ici. Même alors qu'il sent son bras se tordre à un angle plus qu'inconfortable, il sait qu'il n'est pas vu comme la victime. Qu'il a forcément fait quelque chose pour le mériter. « Mais ça va pas ? » Ses dents grincent, il se refuse à émettre le moindre son pouvant trahir sa douleur. Son cerveau carbure, cherche à se sortir d'un pétrin dont il peine à comprendre le sens, les raisons. Que peut-il dire, faire ? Et surtout, l'écoutera-t-elle ? A sa façon de se mouvoir, à l'expertise de son emprise et à sa force, il se sait face à mieux entraînée, mieux préparée que lui, et une sorte de résignation s'abat sur lui. Here we go again. Puis elle ouvre la bouche, reprend la parole, et il a le réflexe d'essayer de la regarder, incrédule. Mauvaise idée, son bras trouve un angle plus douloureux encore, une grimace déforme ses traits et il cesse de bouger. « Hey, c'est bon, on se calme. Je vais rien faire à personne espèce de cinglée, vous vous prenez pour qui ? » Il pourrait la prendre par surprise, mais pas sans risquer de se faire casser le bras par la même occasion. Il finit par opter pour la vérité, même si elle l'a si peu souvent aidé, même si on ne le croit que difficilement. « Je suis détective, putain. J'sais pas ce que vous croyez mais vous vous plantez, alors avant que je porte plainte ce serait bien de me foutre la paix. »
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MessageSujet: Re: romálon #1 // i'll be watching you   romálon #1 // i'll be watching you EmptyVen 9 Juin - 11:34

Elle le tient toujours fermement, sait qu’elle a le dessus et comme il n’essaie pas de se défendre ou de l’attaquer, Avalon, elle se met à espérer qu’elle le conservera encore un moment ; si elle a appris à compter sur ses entraînements, sur sa taille, sa rapidité et sa détermination, elle garde tout de même conscience qu’elle ignore tout des capacités de l’homme et que ce seul fait peut le rendre dangereux. Elle le sent qui essaie de bouger, ses doigts se raffermissent autour de son poignet et elle arque un sourcil parce qu’elle sait que bouger quand le bras est maintenu de la sorte est une mauvaise idée – elle l’a fait, têtue comme une mule, persuadée de pouvoir s’en sortir à force de contorsions, persuadée qu’elle savait mieux que les instructeurs et tout ce qu’elle a récolté, c’est des bleus, des muscles endoloris, quelques froissages, aussi. Elle pourrait le dissuader de bouger un peu davantage mais il semble en prendre conscience tout seul et elle se contente de hausser les épaules, Avalon. « Personne en particulier. » Juste une femme qui n’en peut plus de lire la presse, de voir le nombre d’agressions par jour dans le monde ; une femme qui n’en peut plus de voir les chiffres grimper, ne jamais diminués quand bien même tout le monde en parle, toujours. Une femme qui n’en peut plus d’en entendre d’autres lui confier qu’elles ne se sentent pas en sécurité, nulle part, jamais, ni le jour, ni la nuit, ni dans une rue fréquentée ou une ruelle abandonnée. Qui n’en peut plus d’entendre dire que les autres veulent apprendre à se défendre, s’inscrivent à la boxe, ou apprennent à tirer, parce qu’elles sont terrifiées à l’idée d’être la prochaine – ou bien que ça recommence. Et quand il reprend la parole, elle hésite, Avalon, une fraction de secondes. Parce que ça pourrait être la vérité, parce qu’il peut dire vrai, après tout. Mais il peut aussi mentir, affabuler pour mieux pouvoir s’en tirer et si elle lance un regard par-dessus son épaule et ne trouve pas trace de la jeune femme suivie, ça ne veut pas dire qu’elle est complètement safe pour autant. « Je vais relâcher ma prise, mais je veux voir un badge ou une carte ou quelque chose qui me prouve que vous dîtes vrai. » Parce qu’elle ne fait pas confiance facilement, Ava, pas aux hommes, mais elle ne fait pas davantage confiance aux femmes, en réalité. Trop souvent confrontée à la réalité et aussi parce qu’elle est incapable de développer des people skills alors la méfiance reste toujours de mise. Lentement, ses doigts se font moins serrés autour du poignet et, après une seconde hésitation, elle relâche finalement totalement sa prise, le laisse se masser l’épaule ou prendre le temps de se remettre. « Alors, cette preuve ? » relance-t-elle parce qu’elle ne pas laisser tomber aussi facilement – ce serait mal la connaître.
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MessageSujet: Re: romálon #1 // i'll be watching you   romálon #1 // i'll be watching you EmptyVen 9 Juin - 11:36

S'il pense enfin savoir de quoi il retourne, il n'en est pas particulièrement soulagé. Et si ses épaules s'affaissent, c'est en signe de défaite plus que de soulagement. Alors, il a beau désapprouver la méthode et ne pas parvenir à se débarrasser du goût amer de déjà-vu sur sa langue, il commence à comprendre son assaillante. Comprendre la peur, le dégoût, le trop-plein. Comprendre que les réactions dépassent l'intention, et que la violence prenne le pas, parce que c'est trop, parce qu'il n'y a plus d'autre réponse possible. Il pourrait s'insurger, lui dire que jamais, jamais, il n'agresserait qui que ce soit et qu'être ne serait-ce que soupçonné est insensé, mais ce serait se tromper de combat. Il comprend, la suspicion, frôlant la paranoia, il vit constamment en sa compagnie, à plus d'un niveau. Et puis, il ne manque pas d'évoquer le sujet avec ses sœurs, sa mère, ou des clients. Il sait, même s'il n'y a pas forcément pensé aujourd'hui, même s'il n'a jamais voulu menacer qui que ce soit de par cette filature (si ce n'est peut-être un mariage mais, ça, c'est son boulot). Il imagine bien à quoi cela pouvait ressembler, alors il s'apaise. Un peu. « Comme vous voulez », accepte-t-il avec un empressement qu'il aurait voulu moindre, mais le fait est qu'elle n'y est pas allée de main morte avec son bras, et il ne serait pas contre un peu moins de tension sur ses muscles endoloris. D'abord réticente, il sent finalement la poigne se faire moins serrée autour de son poignet, et le relâcher complètement au bout de ce qui lui semblent d'interminables secondes à peser le pour et le contre. Sans doute la femme qu'il suivait s'est-elle évaporée dans la foule. Il se retourne et se masse le poignet, puis roule des épaules avec une grimace d'inconfort. « Vous êtes quoi ? », articule-t-il sans la regarder, persuadé qu'elle n'est pas qu'une passante inquiète, et que ce genre d'entraînement ne sort pas de la salle de sport du coin (il se sentirait aussi beaucoup moins penaud, si elle pouvait être entraînée, parce qu'être si aisément maîtrisé par le premier venu ne lui ressemble pas). Il plonge une main dans la poche intérieure de sa veste à la recherche de son portefeuille, dont il tire sa carte avec un regard qui signifie told you so. « Détective privé. Engagé par le mari, mais ça ne vous regarde pas. »
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MessageSujet: Re: romálon #1 // i'll be watching you   romálon #1 // i'll be watching you EmptyVen 9 Juin - 11:38

Il consent, capitule, même, et elle relâche sa prise, Avalon. La pression dans ses doigts, d’abord, puis dans sa poigne avant de le laisser reprendre le contrôle sur ses membres et de s’écarter d’un pas en arrière pour le laisser bouger. Elle l’aperçoit qui se masse, poignet et épaule, qui essaie probablement de faire partir la douleur et les tiraillements qu’elle a imposé à ses muscles dans son geste — peut-être qu’elle devrait s’en excuser, avoir au moins l’air compatissante ou vaguement navrée. Mais elle n’est rien de tout cela pour l’instant, encore trop focalisée par le fait qu’il suivait quelqu’un qui ne se doutait de rien, trop ancrée dans la réalité, sa réalité, pour encore vraiment le croire ou lui faire confiance. C’est qu’elle attend encore sa preuve, le badge, la carte, ou peu importe ce qu’il lui glissera sous le nez tant que ça ait l’air authentique (pas qu’elle aurait les moyens de vérifier dans le cas contraire, mais elle pourra toujours prétendre, Avalon). « None of your damn business, » qu’elle réplique d’un ton cinglant comme dans un réflexe avant d’entendre, dans un coin de son crâne, les réprimandes successives de son père, de Morgan, du Colonel et, enfin, de Jake. Elle se mord la langue, abaisse les paupières pour inspirer, redresse le dos, rentre les épaules. L’attitude trahissant son appartenance à l’armée, prête à se mettre au garde-à-vous quand bien même il n’y a aucun de ses supérieurs présents ; elle est là pour protéger les civils, elle se doit de leur montrer plus de respect qu’elle n’en fait preuve en cet instant. « Military. » C’est vague, sans doute même un peu trop, mais il n’a pas besoin de connaître les détails, qu’elle se dit et se répète jusqu’à pouvoir s’en convaincre. « Why? Are you ashamed that a tiny woman kicked your ass in a heartbeat? » L’insolence danse sur ses lèvres et Ava, elle ne dissimule rien de la moquerie de son regard pendant une fraction de seconde avant de forcer les traits de son visage à retrouver leur impartialité. Il a sorti un portefeuille duquel il tire une carte qu’il lui tend finalement et qu’elle récupère entre deux doigts pour la scruter. Elle n’a pas besoin de s’y connaître pour deviner qu’elle est authentique, qu’il ne ment pas. Elle serre les dents, peu ravie de s’être plantée — mais ça semble être devenu son quotidien, dernièrement, d’agir avant de réfléchir, de laisser ses émotions prendre le pas sur tout le reste, sur tout son entraînement. Le sourire en coin revient pourtant faire peser son ombre sur ses lèvres. « Oh, sure. Vous êtes juste engagé par un homme probablement jaloux et colérique qui cherche à garder le contrôle de sa femme et ne supporte pas l’idée qu’elle puisse être libre et faire sa vie en dehors de sa relation avec lui. Mais où est le mal à ça, n’est-ce pas ? » Le sourcil qui s’arque en une question réthorique, le regard qui retombe une seconde sur la carte. Román Rivera. Le nom qui s’imprègne dans son crâne et peut-être que si elle avait fait l’effort d’entretenir son espagnol, elle serait en mesure de le prononcer comme il se doit. Elle lui rend finalement sa carte de détective privé. « Désolée pour votre bras, » commence-t-elle, pourtant peu certaine d’éprouver un réel remord. « Mais peut-être qu’avant de s’assurer qu’elle le trompe vaudrait-il mieux s’assurer de ce qu’il compte faire de l’information, une fois révélée. » Elle n’a pourtant de leçon à donner à personne et elle en a conscience, ne serait-ce que vaguement. Elle n’est pas un exemple, elle qui s’apprête à épouser un homme qu’elle se sait incapable d’aimer totalement ; elle qui a tout risqué pour en sauver un autre malgré les ordres, malgré la loi, malgré la menace de la Court Martiale qui plane maintenant au-dessus d’elle, avec son avenir entre les mains. La femme, cible, victime ou cliente, elle se fiche du nom qui peut lui être donné, ayant disparu de son champ de vision, Avalon, elle tourne les talons. Ca n’empêchera sans doute rien — Rivera n’a pas à l’écouter, de ça aussi, elle en a conscience ; ça n’a même pas fait disparaître son mauvais pressentiment de son estomac mais elle sait qu’elle ne peut rien faire de plus. Rivera, toutefois, n’a pas l’air d’être un escroc ou un idiot et elle doit se contenter de l’idée qu’il puisse peut-être ralentir sa filature et profiter de la disparition de sa cible pour faire un background check-up sur le mari.

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