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 shayan #2 // i got these scars reminding me to forget

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- this is mePRESENT(E) DEPUIS : 19/07/2017 MESSAGES : 555 CREDITS : av/olympia.
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MessageSujet: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:16

✩ ✩ ✩ ✩ ✩
baby it hit so hard, i'm holding onto my chest maybe you left a mark, reminding me to forget. it's doesn't matter where you are, you can keep my regret 'cause baby i got these scars reminding me to forgetkygo ft miguel (remind me to forget)

Convalescence. Les mots paraissaient tellement absurdes et irréels. Elle n'avait pas besoin de convalescence, elle allait bien. C'est ce qu'elle n'avait eu cesse de répéter à Superman et Green Lantern qui au vu de la blessure qui transparaissait encore en une fine ligne rougeoyante aux travers de ses plumes grisâtres, préféraient qu'elle soit mise de côté pour les missions à venir, le temps qu'elle puisse à nouveau étreindre pleinement ses capacités. Sottises. Elle n'avait pas besoin de temps pour se remettre sur pieds, elle était une Thagarienne, une des races les plus guerrières et combatives de l'univers. Ce n'était qu'une excuse, qu'une punition parce qu'elle s'était laissée distraire, par lui, ce maudit brun aux prunelles ébènes si magnétiques. Elle plissait les lèvres, dardant un regard noirâtre sur cette petite ville aux lumières scintillantes, accoudée contre le mur d'une ruelle déserte. Son fidèle masque camouflait la moitié de son visage, seules ses prunelles verdoyantes trouvaient écho dans cette obscurité ambiante. Les ailes repliées, les bras croisés contre son buste, elle mirait les quelques passants qui ne remarquaient cette silhouette singulière et presque surnaturelle. Le bout de sa langue effleurait son inférieure, se décalant de sa cachette pour effectuer quelques pas sur le bitume, levant ses prunelles vers le bâtiment qui se dressait devant elle. La musique était perceptible et quelques personnes s'introduisaient vers de longues heures de déchaînements et de plaisirs qui s'étendraient jusqu'au bout de la nuit. Les humains avaient des loisirs assez curieux, mais ils avaient le mérite d'être divertissant et de faire oublier et ce pendant un temps, les soucis quotidiens. Ce n'était pas vraiment son cas, même si l'envie de boire quelques verres était une idée alléchante, une idée qui s'insinuait dans son esprit et qu'elle mettait en application en se dirigeant vers la célèbre boîte de nuit. Une fois à l'intérieur, elle coulait un rapide coup d'oeil autour d'elle, à cette débauche qui s'illustrait face à son air hautain. Une légère appréhension naissait en elle mais elle se dirigeait vers le bar, ignorant les murmures sur son passage pour ce masque porté, cette massue accrochée à sa taille et qui ne la quittait jamais et surtout les ailes qui fascinaient autant qu'effrayaient. Elle s'installait sur l'un des tabourets, une barmaid s'approchait d'elle en l'observant avec une certaine curiosité. « Deux verres de votre vodka la plus forte. » Elle fit un signe de tête et s'apprêtait à prendre sa commande avant que Shayera ne changeait d'avis à la dernière minute. « Vous savez quoi ? Finalement donnez moi deux bouteilles de celle-ci. » Elle gardait contact avec les yeux de la jeune femme devant sa surprise, mais elle s'exécutait, glissant ainsi les deux bouteilles en sa direction. La rouquine en ouvrait une et laissait le liquide brûlant s'écouler dans sa gorge. Elle en buvait de longues gorgées devant les regards ahuris de certains clients qui face à cette quantité, ressentirait déjà bien l'ivresse, elle, ce n'était que minimal, reposant la bouteille sur le comptoir en poussant un soupir frustré. Les minutes s'écoulaient, bercées par la musique et les conversations. Trois bouteilles étaient à présent vidées tandis qu'elle en était à sa quatrième, commençant à ressentir légèrement quelque chose. Comment les humains faisaient-ils pour être complètement saoul ? Elle portait à nouveau le goulot à ses lèvres, percevant un raclement de tabouret à ses côtés tandis qu'une voix masculine étrangement familière prenait commande. Elle plissait les lèvres et tournait légèrement son visage pour apercevoir un visage qui n'était guère une illusion et qui était à l'origine de sa propre déchéance. Cette soirée ne pouvait pas être pire. « C'est une blague... » siffla t'-elle entre ses dents avant d'à nouveau boire une très longue gorgée pour faire passer la pilule. Pourquoi était-il ici ? Il était bien la dernière personne qu'elle aurait voulu croiser dans ce lieu, poussant un juron dans sa langue natale. « Je ne suis vraiment pas d'humeur à subir des énièmes reproches. » Des reproches pourquoi d'ailleurs ? Parce qu'elle l'avait sauvé ? Parce qu'elle avait osée mentionner la femme qu'il avait aimé et perdu ? Son air avait été différent suite à ce monologue qu'elle avait maintenu à son encontre. Il avait même utilisé son arme pour ensuite la soigner, brièvement. Elle percevait encore le toucher de ses doigts sur son aile, un frisson parcourait son être et elle plissait les lèvres en une moue agacée, préférant s'astreindre au silence, pour l'instant, car elle doutait fortement qu'il puisse la laisser tranquille pour déguster son verre ou plutôt sa bouteille.
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MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:17

Plus brusquement qu’il n’a voulu, il éteint la télévision à l’aide de la télécommande et se laisser glisser sur les coussins du canapé. Ses fesses sont entre l’espace qui sépare le sofa de la table basse mais Hassan ne paraît pas s’en offusquer – il n’y a rien à regarder, plus rien à boire, plus grand-chose à manger et il a envie de s’occuper un peu l’esprit. Il est allé au cimetière, un peu plus tôt. C’était idiot – il n’y a aucune trace de Tess pour la bonne raison qu’elle n’a jamais été enterrée ici. Pas dans cette ville trop absurde et bien trop étrange. Sa dépouille, elle a été envoyée vers ses parents et lui, comme il est coincé dans ce cauchemar, il ne peut pas aller se recueillir. Non pas qu’il en ait beaucoup eu l’envie, jusqu’à présent, en réalité. Hassan se passe une main sur les yeux, se pince le nez avant de pousser un soupir bruyant. Ses doigts pianotent sur son ventre sans conviction. Il ne sait même pas pourquoi il a eu cette envie soudaine d’aller parler à Tess – alors qu’elle n’est pas là et qu’il sait qu’elle n’est pas là et que c’est grandement absurde et qu’il a conscience d’ô combien pathétique il doit être. Mais les mots, ils tournent dans son esprit. Un peu trop. Et il a voulu laver sa conscience coupable, sans doute. Raté. Il s’est retrouvé à faire la causette à une tombe inconnue, parce que le nom écrit en lettres dorées lui plaisait à peu près – mais il ne faudrait pas lui demander de s’en rappeler, Hassan, il a déjà oublié. Il n’a pas vraiment beaucoup parlé, juste quelques futilités clichées, mais rien sur ses états d’âmes réels. Rien qui pourrait laisser présager de la noirceur qui règne dans son crâne chaque fois qu’il se lève, rien qui ne vienne trahir ce goût amer de colère qui envahit sa bouche tous les matins. Il se redresse brutalement, enfoui la tête entre ses mains avant d’ébouriffer ses cheveux et de se lever lentement. Son dos craque, ses muscles grincent et le chat – ce chat qu’il a finalement récupéré sur un coup de tête après avoir fuit Peyton et qui demeure sans prénom encore – vient se glisser entre ses pieds, se frotte contre ses chevilles nues avec la sensualité d’une prostituée et Hassan, il râle. Un jour, il va tomber à cause de ce maudit animal. Il se baisse néanmoins pour le gratter derrière les oreilles et un sourire s’afficher sitôt que l’animal se met à ronronner. Ils ont ce pouvoir, les félins. La tête du chat trouve sa place au creux de sa paume et Hassan le caresse encore un instant, l’humeur maussade presque disparue. Jusqu’à ce qu’un cri à la limite de l’agonie ne sorte de la gueule de cette boule de poils – pourtant mignonne en apparence – et qu’il ne bondisse en arrière. « Non mais ça va pas la tête ! J’te caresse et tu m’agresses ? » Le chat le regarde de ses yeux jaunes – beaucoup trop jaunes, d’ailleurs – avant de se détourner et d’aller faire le guet devant sa gamelle. Vide. « Bah voyons. Pense qu’à ta bouffe, toi. Nourri et logé gratuitement. Ça a la belle vie, un chat. » L’animal le fixe toujours et il finit par aller le rejoindre pour remplir la gamelle en plastique de croquettes. Ça pue, ça a l’air répugnant mais ça n’empêche pas le chat de se jeter dessus comme un véritable affamé. Hassan soupir, secoue la tête et traverse en chemin inverse l’appartement pour aller récupérer quelques vêtements. Lui aussi, il va manger. Il ne fait pas d’effort sur sa tenue, enfile ce qui lui passe sous la main et sort de l’appartement en claquant la porte, ignorant le bond du chat sous le bruit. Il n’a pas vraiment faim, il a juste conscience qu’il ne peut pas se laisser mourir de faim. Il erre dans les rues, observe les menus des restaurants sans qu’aucun ne lui fasse vraiment envie. Et, finalement, ses yeux se posent sur la boîte de nuit. Il n’y a encore jamais mis les pied – il paraît que le proprio s’appelle Morningstar et un homme dont le nom veut littéralement dire l’étoile du matin n’est pas un homme en qui Hassan aurait confiance – mais là, ce soir, c’est ces néons qui lui attirent l’œil. Sans trop d’hésitation, il se glisse dans la file d’attente jusqu’à entrer dans le bâtiment. Il y a des jeux de lumière qui le rendent presque aveugle ou épileptique, il y a la musique – quelques sons un peu rock qu’il se trouve être capable d’apprécier – qui l’envahit automatiquement. Il se dirige vers le comptoir sans vraiment prêter attention à ce qui l’entoure ; ses yeux se sont posés sur l’une des danseuses et, god, elle a vraiment le rythme dans la peau. « Un martini, s’il-vous-plaît. » Parce que c’est qu’il semble être normal de demander dans ce genre d’endroit qui semble sortir d’un film d’espionnage. Pour un peu, il aurait l’impression de rejouer une scène de l’espion qui venait du froid. Il est à peine installé, les coudes appuyés sur le bar quand il entend quelqu’un râler et il tourne la tête. La soirée tourne au désastre. Là, en quelques secondes seulement – et puis, qu’est-ce qu’elle ramène ses ailes et son masque dans ce genre de lieu ? « Vous pensez sérieusement que je suis venu pour ça ? Vous êtes au courant que le monde ne tourne pas autour de vous ? » Et, franchement, si c’est le destin qui continue à la mettre sur son passage, Hassan, il va aller lui dire quelque mot, à ce foutu Destin. Il ne veut plus la voir, ne veut pas à devoir assumer tout ce qu’il lui a avoué à moitié – des aveux qu’il n’a jamais osé partager – et surtout, il refuse d’entendre l’écho de ses mots. Parce que c’est de sa faute à elle, s’il est allé au cimetière, de sa faute à elle s’il a soudainement l’immense regret de ne pas pouvoir s’adresser à Tess directement. Le barman lui serre son verre et Hassan il observe la bouteille que l’autre tient à la main – et en plus elle est prétentieuse. Il roule des yeux avant de parcourir la salle des yeux pour trouver une table qui serait libre, un endroit où il pourrait aller se terrer sans avoir à la supporter mais, bien sûr, il n’y a rien de disponible et tous les autres sièges du bar sont pris – à croire qu’on le déteste et qu’on le maudit. « Ne vous inquiétez pas, ça ne m’enchante pas non plus de vous revoir, vous et votre stupide masque de carnaval. » Et ses foutues ailes – mais il ne le rajoute pas parce que ses ailes, elles sont quand même plutôt jolies. Son regard dérive sur celles-ci et il la remarque, cette vilaine plaie qu’il a soigné en partie la dernière fois. Il voudrait lui demander comment ses ailes vont, si ça fait mal – parce que, bon sang, il espère que ça fait un mal de chien – mais il serre les dents et détourne la tête. Il s’en fout, qu’il essaie de se convaincre.
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MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:17

Les doigts se crispaient sur la bouteille, le regard chargé en électricité, l'émeraude scintillante posée sur cette silhouette installée à ses côtés, sur ce maudit être humain qui était la raison de sa convalescence. Le mot arrachait un sourire ironique et chargé d'amertume, ce mot cinglant utilisé à son encontre, la désignant ainsi comme faible et inutile. Mise à l'écart par sa propre équipe, du moins, par deux d'entre eux. La colère s'affichait sur ses traits hautains, une colère renforcée à l'agacement ressenti pour ce brun qu'elle avait espéré ne plus recroiser, qui était la source de son problème actuel. Stupide humain qui avait imposé une discussion futile qui avait entraîné cette pseudo perte de capacité. Et les mots qu'ils soufflaient à son encontre ne faisait qu'augmenter cette colère flamboyante qui se répercutait dans ses iris noirâtres. « Vous pouviez vous mettre ailleurs que spécifiquement à côté de moi, surtout si c'est pour m'emmerder. » Ce qui était impossible, le bar était bondé, ne laissant aucune autre place disponible, foutu destin, foutue soirée. La bouteille se levait, le goulot appuyé contre ses lèvres, le liquide glissait sur sa langue pour échauffer sa gorge, une boisson qui commençait à légèrement faire son effet. La chaleur était insidieuse dans ses veines, liquide qui s'y écoulait, se mêlant ainsi à son flux sanguin. Son regard ne rencontrait le sien, les prunelles mises en valeurs par un masque qui dissimulait une bonne partie de son visage, seules ses lèvres mutines et pourpres étaient visibles, une bouche incarnate et enserrée, dont la langue se retenait de distiller son venin et sa rage envers l'homme qu'elle avait fait l'erreur de sauver, mais Shayera n'avait suivi que son instinct de justicière en le voyant ainsi en détresse...Si elle avait su...Elle pestait quelques mots dans sa langue d'origine, buvant à nouveau une bonne partie de la bouteille qui diminuait de façon fulgurante devant le regard médusé de certains habitués. Elle la reposait abruptement sur le comptoir boisé, visage qui se tournait vers le sien où une amertume similaire à la sienne était perceptible dans cet océan ébène qui submergeait un regard qui la captivait quelques secondes, myriades d'émotions qui s'y inscrivaient, de la colère, de l'agacement et cette infime étincelle d'une peine qui mortifiait un coeur à l'agonie dû à la perte d'un être cher, d'une femme qu'il avait profondément aimé. Elle ne connaissait ce sentiment, les unions sur sa planète étaient arrangés et organisés pour perpétuer l'espèce, il n'y avait pas de place pour cet amour que les humains semblaient tant affectionner. « C'est un masque thagarien, si vous ne voulez pas goûter à ma massue, je vous conseillerais de vous taire. » rectifia t-elle d'une voix aux accents tranchants et menaçants face à sa petite pique acerbe qu'il lui glissait sur un costume qui représentait les couleurs et coutumes d'une planète censée être disparue dans une version échafaudée pour surveiller la Ligue et étudier les humains, une mission qui semblait devenir secondaire au fur et à mesure qu'elle travaillait aux côtés des autres justiciers et qu'elle apprenait à connaître les ficelles de l'humanité, mais elle ignorait que certains pouvaient particulièrement se montrer exaspérant, comme le brun qui ressentait le même agacement pour sa présence indésirée. « Si ça peut vous consoler, vous avez obtenu gain de cause. » laissait-elle échappée dans un murmure parsemé d'ironie en brisant le silence qui s'était petit à petit instauré entre eux. « Grâce à votre petite scène durant le combat contre ce monstre et ma blessure, on m'a mise de côté. » Elle buvait une très longue gorgée, finissant ainsi la bouteille vide qu'elle poussait vers un barman surpris, lui intimant dans ce geste de lui en donner une autre. « Je suis au chômage. » Ses lèvres s'étiraient en un sourire faussement amusé pour attraper la bouteille pleine posée devant elle et l'amener à ses lèvres, l'alcool commençait à s’entremêler à sa raison et la chaleur devenait quasi oppressante. « Je suppose que vous êtes ravi. » Elle levait sa bouteille en sa direction comme pour trinquer à cette nouvelle, buvant une autre gorgée de son poison. Elle dardait ses prunelles sur sa silhouette, longuement. Elle n'avait jamais remarqué que ses traits étaient aussi bien esquissés, qu'il avait un regard aussi profond et intense, qu'il dégageait un charisme aussi fascinant...Elle tournait son visage, préférant se concentrer sur l'étalage de bouteilles face à elle, pensées qui se bousculaient, une étrange sensation parsemant ses entrailles, sans en comprendre l'origine ou peut-être que si, mais elle ne voulait pas le savoir car cette idée était tout aussi saugrenue et improbable que le déroulement de cette soirée.
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MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:18

Il est passablement ennuyé et un air las s’affiche sur ses traits. Hassan, il ne cherche à cacher ni ses yeux levés au ciel, ni ses soupirs appuyés devant cette gonzesse qui a tout d’énervante. Le rire qui s’échappe est sec et cassant, aussi amer que son humeur soudainement assombrie avant qu’il ne secoue la tête. Elle n’en rate pas une, celle-là et s’il n’était pas aussi agacé par son attitude de foutue femme-aigle, peut-être qu’il trouverait ça triste et vaguement sympathique – mais il est trop plein de colère pour cette nana et il n’a aucune intention de se prendre de sympathie pour elle. Elle ne le mérite pas, de toute façon, pas après tout ce qu’elle a dit la dernière fois. Des mots qu’il n’est pas prêt d’oublier, qu’il se refuserait presque à oublier pour conserver cette boule de haine qu’il peut éprouver à son encontre parce que c’est une nouvelle étape dans son deuil, il lui semble. La colère après le déni, il est en plein dedans – après tout, rien ne dit que la colère doit être tournée envers le décédé. « Vous êtes pas croyable, vous, hein ? Vos parents vous ont jamais dit que c’était pas bien d’être nombriliste ? Ptain de bonne femme. Si j’avais su que vous étiez dans ce bar, croyez-moi bien que j’me serai cassé à l’autre bout de la ville. Mais à ce que j’sache, il ne vous appartient pas et les tabourets non plus alors faîtes pas chier et laissez-moi profiter un peu de ma soirée. » Et même s’il a bien envie de trouver un autre endroit pour être au calme, savoir qu’il peut l’emmerder en étant juste à côté d’elle est une idée tentante – trop, sans doute, mais Hassan a pris les mauvaises habitudes de son chat et il sait bien comment s’y prendre pour agacer son monde. Du coin de l’œil, il la voit descendre une longue rasade de sa bouteille et avec une grimace moqueuse, il prend une gorgée de son martini – pas trop grosse parce qu’il y a quasiment rien à boire dans ce maudit cocktail et il n’est pas assez super héro pour pouvoir s’offrir une vingtaine de verres d’affilé. Un sourire en coin apparaît sur ses lèvres. « Thagarien, carnaval, c’est quasiment la même chose. » Il pointe la massue du doigt. « Et j’suis à peu près certain que vos collègues en slip vous en voudraient d’avoir frapper un innocent avec votre foutue massue. » Et puis, c’est facile d’intimider quand on a une massue dans la main, qu’il pense Hassan sans toutefois le rajouter – parce que bon, elle a des ailes et elle vient sans doute d’une autre planète et l’ancien pilote, il a côtoyé suffisamment d’aliens pour savoir qu’ils peuvent être dotés d’une certaine force. Son sourcil se lève soudainement à sa palabre suivante, intrigué sans trop vouloir le montrer. Il ne sait pas pourquoi il a obtenu gain de cause, mais il est presque certain que c’est pour quelque chose de bien. Il se sent perdre un peu de sa superbe alors qu’elle mentionne sa blessure et, de nouveau, ses yeux bruns se posent sur la cicatrice présente sur ces ailes immaculées. Une pointe de culpabilité l’envahie pendant une fraction de seconde avant qu’il ne reporte le regard sur les danseuses. « Au chômage, tout de suite. Vous avez un sacré don pour le dramatique. Vous devriez faire du théâtre. » Bien qu’il ne soit pas certain que Shakespeare soit célèbre jusque sur une autre planète – il n’a jamais pensé à le demander, de son temps sur Atlantis et maintenant qu’il y pense, il se dit quand même que c’est un peu idiot de ne pas l’avoir fait. Il hausse les épaules, faussement désinvolte mais il a ce pincement au fond de la poitrine et, hell, il déteste avoir des émotions, parfois. « J’ai pas voulu que vous perdiez votre job. » Enfin, il l’a peut-être souhaité pendant une fraction de seconde, mais il ne pensait pas vraiment. Le verre toujours à la main, il en avale une gorgée, se passe la langue sur les dents. Il s’insulte silencieusement, conscient que les paroles qu’il s’apprête à prononcer ne sont pas celles qu’il aimerait lui balancer au visage. « J’suis sûre qu’ils vont vous ré-embaucher, vous faîtes pas d’bile. Ils ont sûrement besoin de vous pour botter le cul des méchants aliens. » Et voilà qu’il se retrouve à vouloir la rassurer alors que, merde, elle l’a bien cherché aussi. Il arrache son regard aux danseuses pour le porter sur elle, désigne ses ailes du menton. « Ça fait pas trop mal ? » Non, il s’en inquiète pas, qu’il essaie de se répéter comme un mantra. Il demande parce que lui, il est poli. Et qu’il sait que c’est un peu de sa faute si c’est arrivé. « Et vous pouvez pas… Je sais pas, moi… Les ranger ? » Parce qu’autant les clients n’ont pas l’air surpris de voir une nana se balader avec des ailes d’aigles dans le dos, autant c’est quand même sacrément encombrant.
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MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:20

La bouteille glissait entre ses paumes, le regard figé sur les étalages qui s'esquissaient derrière le bar pour ne pas poser les émeraudes enflammées par une colère sourde sur l'humain à ses côtés, celui qui était à l'origine de ses problèmes, celui qui avait fait faillir sa mission et qui avait été la cause de cette plaie carmine présente sur son aile. Les mots résonnaient, aussi acerbes que ceux qui avaient écorché ses lèvres quelques instants auparavant. Un sourire sans amusement naissait, car ses paroles n'avaient aucune atteinte particulière sur son être et que les expressions terriennes lui étaient peu significatives. « Si vous tenez tant à profiter de votre soirée, il y a d'autres tabourets de disponibles. » Mensonge. Ils étaient inexistant, foule éparse qui avait envahie les lieux pour prendre place sur les autres sièges disponibles. L'ironie parsemait son regard verdâtre de même que ses lèvres qui s'étirait en un sourire où se teintait une certaine moquerie. « Les humains et leurs concepts... » Elle en rirait presque au vu de son ivresse, mais se retint, préférant porter le goulot à cette bouche qui accueillait ce sésame ardent qui échauffait un peu plus ses veines. « La famille... » Le mot était amer, éperdu, n'était plus qu'un murmure sanglant en pensant à ses « parents ». Une famille qui n'en était une, des mariages arrangés qui n'étaient fait que dans le simple but de créer une progéniture, une descendance de futurs soldats qui se rajouteraient à la population de Thaganar. Il n'y avait aucun sentiment, aucune affection, seuls la guerre et les combats primaient sur l'éducation. Un peuple à la réputation dangereuse et combative, un peuple que venait d'insulter l'humain parfaitement inconscient ou bien stupide à ses côtés. Elle se crispait, doigts qui enserraient la bouteille en verre jusqu'à la faire éclater sur le comptoir, en un bruit qui fit sursauter les âmes aux alentours, de même que le barman qui l'observait avec un certain effarement. Elle secouait légèrement la main, coulant un regard désintéressé aux débris de verres que s'empressaient de ramasser l'homme. Le brouhaha des conversations recommençait, avec plus de prudence, Shayera ramassant les quelques morceaux restants de sa paume, sans s'inquiéter d'une blessure qui ne serait qu'illusoire, se penchant pour les déposer dans la balayette d'un barman récalcitrant. « Une autre bouteille. » Son ton n'était qu'un murmure et l'homme déguerpissait de sa vision, elle qui posait un regard sur sa paume dont les égratignures n'étaient plus que factices, au contraire d'une plaie qui restait belle et bien présente sur son aile repliée. « Sauf si ils ne sont pas au courant. » répondit-elle à la remarque d'une massue qu'elle ne pourrait utiliser contre lui sous peine que sa team la condamne de ce fait. Elle étirait un sourire légèrement ironique pour saisir la bouteille qui venait d'être poser devant elle, agissant comme si l'accident précédent n'était qu'une chimère, un simple mirage. A nouveau, elle l'observait, détaillant les traits d'un visage qui était le reflet de son propre agacement, un visage qui fascinait malgré tout la femme-oiseau dont son propre faciès était à moitié dissimulé par ce masque qui esquissait celui d'un rapace, représenté par des ailes imposantes, accolées à son dos. Elle détournait le regard, apportant le goulot de la bouteille à ses lèvres, buvant une énième gorgée alors qu'il lui avouait qu'il n'avait nullement souhaiter cette situation pour elle. Elle arquait un sourcil, la justicière lui coulant un regard interloqué, presque surprise de ce soudain changement d'attitude et de cette compréhension murmurée, comme pour la...rassurer sur un job qu'elle ne perdrait guère ? Elle détournait les yeux, se concentrant sur un point invisible, écoutant des paroles qui semblaient éloignées d'une colère née de cette altercation après un sauvetage qui n'était qu'illusion. Une mort qu'il souhaitait se donner, un destin funeste qu'elle lui avait dérobée dans un acte héroïque qu'il lui avait vivement reprocher, amenant ainsi ce « renvoi » temporaire. Elle plissait les lèvres, restant stoïque, la bouteille glissait contre le comptoir et entre ses doigts. Elle coulait un regard vers l'arrière, ressentant les picotements d'une plaie profonde qui ne serait plus qu'un souvenir dans les jours à venir. « J'ai connue pire. » Un simple murmure, buvant à nouveau une gorgée de cette malédiction, de cette addiction qui embrumait ses pensées, qui faisait naître l'ivresse en son être. Elle laissait échappé un rire assez ironique à sa question, un rire qui décédait aussi vite qu'il était apparu. « Vous pensez que ça m'amuse de me balader constamment avec ça dans le dos ? » Les ailes se mouvaient très légèrement à ses mots, lui tirant une grimace douloureuse pour celle blessée et qui continuait de l'élancer. « Je suis née ainsi, elles font parties de moi, elles sont des membres à part entière de mon être. Elles sont mon identité. » Elle terminait le restant de sa boisson d'une traite, repoussant la carcasse vide en direction du barman. « Les humains sont souvent effrayés par ce qu'ils ne comprennent pas. » Elle se souvenait des réactions hostiles, de la peur qui irradiait dans les prunelles d'autrui, ayant déjà du subir l'insulte d'être un monstre, un démon, une créature ancestrale qui provenait de profonds cauchemars. Jess l'avait aidée en partie à s'adapter, à comprendre les mœurs terriens et l'alien déchue était devenue l'héroïne d'un groupe aussi extraordinaire qu'elle ne l'était. « Vous êtes peut-être l'un des rares à m'insulter pour autre chose qu'être une birdwoman. » Une légère moquerie, un sourire en coin qui n'était que vague, ses doigts tapotaient le comptoir, son regard émeraude étincelant venant se poser sur cette silhouette à ses côtés, hantée par cette mort, cette disparition qui était une peine qu'elle ne pouvait réellement comprendre. « Je n'aurais pas dû parler d'elle. » confessa t'-elle en bougonnant à moitié, peu certaine de ce qu'elle faisait, mais le murmure était dirigé comme une excuse, surprenant venant d'une guerrière qui ne jurait que par les armes et la manière forte. L'alcool déliait  néanmoins les langues, même celles qui étaient les plus farouches et hostiles.
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MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:22

Il se retient de lui balancer son poing dans la figure, Hassan. Sans doute parce qu’il a encore vaguement conscience que ce serait un combat vain, une bataille qu’il a déjà perdu d’avance – c’est une putain d’alien et lui, petit humain, il n’a pas vraiment de chance contre une nana dotée d’ailes et d’une massue. Alors à la place, il passe la langue sur ses dents, ravale son envie de la cogner pour la faire taire et avale une longue rasade de son verre servi. Ne pas faire de grabuge. « Croyez-moi, si y avait vraiment d’autres sièges de libre, j’aurai changé depuis longtemps, » qu’il marmonne entre ses dents avant de jouer avec son verre. Parce qu’il n’a pas envie de voir sa moitié de tronche, pas envie de passer une soirée qu’il veut agréable à entendre des commentaires aussi inutiles que sans intérêts. Il préfère ignorer le murmure qu’il entend, ce mot famille répété avec presque un semblant d’émotion – mais il met ça sur le compte de l’alcool parce qu’il est sûr que cette foutue bonne femme ne peut pas ressentir la moindre émotion. Elle est une pain in his ass et ce genre de choses ne sont pas capables ni d’empathie, ni de sympathie, ni de rien. Il secoue la tête et préfère l’ignorer alors, se concentre sur son martini déjà bien trop entamé – y en a vraiment trop peu dans un verre – et il s’apprête à le descendre d’une traite quand il entend comme un bruit de verre, un bruit de casse. Il lui faut plusieurs minutes pour s’apercevoir de la traînée translucide sur le comptoir, et encore quelques-unes pour comprendre la provenance. « Et en plus elle pète du matériel. » Y a vraiment pas à dire, cette nana est un danger public. Ses yeux bruns se posent sur l’alcool que le barman essaie d’essuyer, sur les débris de verre parsemés sur le comptoir, certains venus se cacher proche de lui et il secoue la tête de nouveau. Les aliens sont vraiment de gros mal élevés. Il s’en détourne finalement quand elle réclame la même chose – quoi pour la casser, celle-là aussi ? – et il vide son martini, attend que le barman soit de nouveau disponible pour lui indiquer de lui servir autre chose. Cette fois-ci, il passe au scotch, parce que s’il doit passer la soirée aux côtés de l’autre tarée, il aura besoin d’un truc plus fort. Il pâlit un peu, se fige, les doigts crispés sur sa cuisse avant qu’il ne se tourne lentement vers elle. Est-ce qu’elle est sérieuse ? Il semble que oui. Il n’en est pas vraiment surpris, Hassan, parce qu’il sait qu’elle est folle à lier, bonne à être enfermée. « D’un, je suis à peu près certains qu’ils le sauront à l’instant même où ça fera la une des journaux. Votre copain chauve-souris a l’air d’être suffisamment malin pour lier A+B. De deux, allez-y, cassez-moi la gueule, ça fera pour la fois où vous avez décidé de vous mêler de ce qui ne vous regarde pas. » Il s’est penché vers elle, Hassan, avec le regard furieux et des vapeurs d’alcool s’échappant de ses lèvres. Il la défie. Il veut qu’elle cogne, il veut qu’elle frappe, il veut en venir à ça – et en même temps, il ne le souhaite pas totalement. C’est que cette conne, elle est parvenue à lui faire oublier ses envies de mort, ses envies d’en finir tout de suite et maintenant et à jamais. Leurs visages sont proches – tellement qu’il arrive à déceler l’émeraude de ses yeux ce qui, s’il se doit d’être honnête, va plutôt bien avec le roux de ses cheveux – et il s’en éloigne finalement avec un grognement. Il se demande à quoi peut bien ressembler le visage qui se dissimule sous un masque ridicule. Les traits qui le composent, qu’il imagine sévères comme son putain de caractère. Son nouveau verre est devant lui quand il retourne à sa place initiale et il le vide cul sec, en réclame un autre, le même. Elle lui tape sur les nerfs, il a besoin de se bourrer. Et c’est là qu’il souffle ses fausses excuses, cet aveu qu’il aurait sans doute mieux fait de garder pour lui. Il a porté le regard sur les ailes autrefois immaculées, maintenant tâchées de ce sang dont il est responsable. Il ravale sa culpabilité sans grand succès, refuse de détourner les yeux, même quand elle lui répond. Pire ? Il préfère ne pas imaginer – il n’en a pas besoin, en réalité, il connaît la guerre, il sait la guerre. Et quand il reprend la parole, il est presque tendre, la colère contre elle presque oubliée – jusqu’à ce qu’elle laisse un rire claquer entre eux et que sa mauvaise humeur ne revienne. Il hausse les épaules, avec l’envie de se désintéresser de ces ailes trop belles, de cette personnalité trop intrigante. « J’en sais rien, moi, vous avez plutôt l’air contente de vous pavaner avec vos ailes. » Il les observe bouger légèrement, note la grimace qui étire les lèvres de la jeune femme et ravale son envie de l’aider. Qu’elle se démerde, qu’il se répète. « Ouais, bah votre identité, elle prend grave de la place. » Hassan détourne finalement le regard pour le porter sur le miroir qui lui renvoie leur image. Leurs deux visages, moitié de visage, transfiguré, défiguré à cause des bouteilles qui les cache en partie. Il pince les lèvres. Il le sait, que ses paires laissent la peur les gagner un peu trop facilement et répondent avec de la haine – ils sont comme ça, les terriens. Il ne fait sûrement pas exception. Il tourne la tête vers elle, la surprise sur ses traits. « Yeah, well… You’re a fucking pain in the ass. » Birdwoman ou non. Il joue avec son verre, secoue le liquide ambré avant de le porter à ses lèvres. Mais il n’en a pas encore bu une gorgée, pas même une goutte, qu’il se fige, se tend. Repose le verre durement sur le comptoir, la mâchoire contractée parce qu’il refuse de laisser ce sujet revenir. Pas maintenant – pas alors qu’il est sorti précisément pour ne pas y penser. « Non, vous n’auriez pas du. » Il est sec, amer. Parce qu’elle n’a pas plus le droit de la mentionner maintenant que la dernière fois – parce que Tess est toujours aussi sacrée à son regard, parce que Tess devrait pouvoir juste se reposer et qu’il devrait pouvoir surmonter la douleur que sa pensée ramène. Mais la douleur, elle est déjà là et il a son cœur qui lui fait mal – trop mal. Les mots prononcés lors de cette précédente rencontre lui reviennent en plein fouet. Cette accusation d’être trop faible, trop lâche pour oser affronter sa douleur, les pensées de Tess sur son geste, sur son envie d’en finir. « Vous ne la connaissiez pas, vous ne me connaissez pas et quoi ? Vous pensez que servir le discours le plus cliché va changer quoi que ce soit ? Non, elle n’aurait pas voulu que je… » Les mots restent coincés, malgré lui, malgré son envie de lui hurler dessus. Il se passe une main sur le visage, baisse les yeux sur son verre. « Mais elle n’avait probablement jamais imaginé qu’elle mourrait. Que j’aurai à vivre sans elle. » A récupérer l’alliance offerte si peu de temps auparavant, à entendre le discours de Shepard sur sa perte, à devoir prévenir sa famille. « Alors ouais, je suis peut-être pas si fort que ça, et vous savez quoi ? Je m’en cogne carrément. J’ai jamais prétendu l’être parce que contrairement à vous, je joue pas au gros dur, à me balader avec une putain de massue partout où je vais. Je suis humain, j’ai des émotions et parfois, elles… » Parfois, elles l’engloutissent. Elles le noient. « Et vous savez quoi ? Je m’en fous de ce que vous pouvez bien penser de moi. » Parce que ça ne changera rien. Ni à sa peine, ni à la réalité des choses. « Mais… Merci. » C’est un souffle, un murmure difficilement audible et il ne sait pas exactement de quoi il la remercie. De lui avoir sauver la vie ou bien ouvert les yeux – il préfère ne pas trop se poser la question, ne pas trop analyser. Et comme il sent la douleur s’estomper un peu, il décide de l’aider en vidant son verre, encore une fois. En redemande un autre, même s’il a la tête qui commence à lui tourner, même s’il commence à perdre pied à cause de tout cet alcool ingurgité. « Ca doit pas être facile de trouver une place dans le métro avec vos trucs. » Il pointe les ailes du doigt, revient sur ce sujet qui le fascine un peu trop, qui le rendrait peut-être même jaloux. Comme beaucoup d’autres terriens, son rêve à lui aussi, est de voler – et pas uniquement à bord d’un engin. « Ou même pour danser, » qu’il continue. Quoique, elle a pas tellement l’air d’être une nana à aimer danser – sauf si elle peut frapper les autres avec ses ailes au passage, sans doute. Le verre plein dans une main, il glisse le tabouret pour faire face aux danseuses, à ces corps qui se mouvent et se collent pour danser collés serrés, toujours plus proches. « Paraît que le proprio de cette boîte prétend être le Diable. C’est un cousin à vous ? » Pas qu’il la compare au Diable – quoique, le truc des ailes, ça peut bien faire un lien. Après tout, Satan est censé être un ange déchu et rien ne lui prouve que c’est pas le cas de cette Hawkgirl.
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MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:22

Des mots qui ressemblaient à des excuses, évoquant sa défunte femme dont elle avait mentionnée le nom, l'existence déchue, la mort froide et sanglante qui l'avait happée pour ne plus qu'en faire un souvenir douloureux, une violente souffrance qui avait poussé le brun à vouloir s'ôter sa propre vie pour faire taire les émotions broyées, pour ne plus sentir les battements d'un coeur enfermé dans un cercle vicieux. Shay ne bronchait, restant silencieuse malgré les remarques sur une identité imposante à cause d'ailes qui ne pouvaient se rétracter et quelle aberration que d'imaginer une seule seconde pouvoir s'en séparer, elle qui avait vécue avec ces dernières depuis sa venue au monde. Elle se refermaient doucement, plumes qui s'effleuraient, soyeuses et apaisantes, ne jetant qu'un simple regard à l'humain assis à ses côtés, celui qui se refermait à l'évocation de la décédée, celui qui reprenait ses mots d'un ton sec pallié d’amertume. Elle l'écoutait, ne songeait à l'interrompre, mais la noirceur imbibait l'émeraude pour des reproches injustifiés. Les barrières s'amenuisaient avec l'alcool, l'armure portée sans arrêt semblait se fissurer, dévoilant l'âme sous la guerrière, celle qui enviait la vie terrestre, celle qui aurait souhaité être une simple humaine et vivre une vie un tant soi peu normale, loin de l'autorité d'un peuple qui ne connaissait que la conquête et la guerre. Ses doigts se pressaient contre le verre de la bouteille, le regard posé sur l'étalage face à eux, seul le son de la voix du brun venait rompre le silence qui s'était installé entre eux, mutisme implacable, le corps figé, les prunelles perdues dans le néant qu'elle contemplait, ne faisant qu'un seul et unique geste qui était celui de porter le goulot de la bouteille à ses lèvres, buvant une très longue gorgée d'un liquide qui la plongeait dans l'ivresse et dénouait les faux semblants. « Le Diable... » L'ironie était perçante, se souvenant de Jess et de ses cours sur les nombreuses cultures de l'humanité et aussi des religions qui divisaient, qui étaient souvent l'origine de guerres, un concept qui lui était inconnu sur sa planète, même si certaines divinités étaient aussi présentes, mais elles étaient tenues en respect, les guerres ne concernant que les invasions et la quête de puissance. « L’ego terrien que de penser que seules leurs vies sont dignes d'intérêt et que celles des autres espèces ne sont que secondaires. Pensez-vous que parce que je suis une alien je ne ressens rien du tout ? » Elle avait plongée son regard dans cette mer ténébreuse, soutenant ses prunelles avec une détermination sans faille et peut-être aussi une lueur indescriptible, qui provenait de l'humaine qui s'était créée en elle, qu'elle dissimulait sous les coups de massue et son attitude revêche, car n'était-ce pas plus simple de se concentrer sur les batailles et le sang que plutôt faire face à des émotions souvent destructrices ? « Thaganar était une planète à la technologie très avancée, nous n'avions pas de gouvernements, mais un conseil composé essentiellement de généraux. Nos valeurs étaient principalement centrées sur la guerre et les défenses autour de notre citée, car nous possédions un métal indestructible qui renforçait nos armes et armures et qui était la convoitise de nombreux peuples ennemis. » Elle glissait son pouce sur sa massue accrochée à sa hanche qui avait été forgée dans cet or grisâtre, qui donnait une puissance surdimensionnée à cette massue électrifiée par sa simple énergie. « La vie sur ma planète ne rythmait que par l'envie de puissance, de combats et de conquêtes. Dès notre plus jeune âge, nous étions soumis à l'entraînement, à la préparation pour intégrer l'armée Thagarienne et devenir ainsi des soldats. Les mariages n'étaient pas fait par amour mais par nécessité, pour que chaque famille puisse posséder un ou plusieurs héritiers qui seraient initié aux valeurs de notre monde. L'enfance était rythmée par les combats et les provocations. Les plus forts et les plus doués pouvaient espérer obtenir une place de choix et peut-être un jour siéger au conseil quant aux autres... » Elle laissait un instant de silence qui suffit à faire comprendre que les faibles et les rebelles n'avaient guère leurs places parmi les siens, subissant souvent l'exil ou pire la mort. « J'étais douée, la meilleure, une guerrière née qui est très vite montée en grade. J'étais respectée et j'avais les honneurs du à mon rang. Je pensais que la vie était ainsi, droite et concise, sans laisser place à un quelconque divertissement ou rébellion. » Elle poussait un profond soupir, consciente que sa planète natale dépeinte ainsi était loin de faire rêver, qu'elle était très différente de ce que les humains pouvaient connaître, car les émotions étaient perçues comme des faiblesses qui pouvaient conduire à une cuisante défaite. « Puis il y a eu une guerre...et tout ce que je connaissais, tout ce que j'avais acquis s'est envolé en poussière en seulement quelques secondes. » Ce n'était qu'une semi-vérité, Thaganar avait connue des instants difficiles, mais sa planète était recluse quelque part dans la galaxie, malgré l'ivresse, elle gardait ce discours d'une planète disparue, gardant secrets ses intentions qui l'avaient poussées à venir sur Terre. « J'en ai réchappé de justesse, j'ai échouée sur la Terre un peu par hasard, ma capsule était assez endommagée et j'ai erré avant d'apparaître dans une ville où j'ai pu voir la frayeur et le mépris de votre peuple. » Elle buvait une nouvelle gorgée avant de reposer sur le comptoir la bouteille qui était quasi vide. « Mais j'ai aussi rencontrée certaines âmes qui m'ont aidées et soutenues, qui m'ont montrées que cette planète avait certes de nombreux défauts mais aussi de nombreuses qualités. Ensuite j'ai rejoins cette équipe de héros dont vous avez pu constater les capacités, mais bien avant ça, je travaillais déjà à aider cette humanité arrogante mais malgré tout touchante dans certains aspects. » Elle se tournait ensuite vers lui, une lueur brillait dans l'émeraude, croisant les prunelles sombres d'un homme resté silencieux face à son long monologue, des mots qui étaient sortis avec un naturel déconcertant et qui retraçait une partie de son histoire. « Alors non, je n'ai jamais pris le métro ou danser. Je n'ai jamais partagé une conversation autour d'un café ou même ressenti des sentiments amoureux pour quiconque. » La dernière phrase résonnait étrangement dans son être, faisant référence à un passé lointain et oublié d'une âme soeur maudite qu'elle ne pourrait jamais aimer, mais les souvenirs étaient oubliés pour cette partie qui n'était que chimère tandis qu'elle repoussait la bouteille vers le barman. « Mais je ne suis pas insensible pour autant contrairement à ce que tu pourrais croire. » Le vouvoiement était étrangement tombé, les paroles n'étaient ni vindicatives, ni emprunte d'une quelconque autorité, elles exhalaient même une certaine honnêteté que la boisson aidait à exprimer. « J'ai été touchée par ta détresse, par cette souffrance dans ton regard, par ce désarroi face à une existence bouleversée et qui semble complètement t'échapper. Ce sont des émotions que je ne comprends sans doute pas mais je ne suis pas pour autant détachée de ces dernières, Hassan. Et peut-être que t'empêcher de te donner la mort était le signe d'une seconde chance pour avancer, d'un nouvel avenir qui s'offre à toi. » Un instant à le mirer, l'ivoire venant écorchée l'inférieure avant de secouer vivement la tête. Si Jess la voyait bordel, elle rirait bien de ses paroles. Devant l'incompréhension de sa propre attitude, elle préférait se laisser glisser du tabouret, mais ce geste l'avait rapprochée de lui, sa flagrance venant titiller ses narines, son souffle effleurant sa peau. Elle se mordait la lèvre, refoulant les émotions vicieuses qui s'installaient dans ses entrailles. « Bordel, fichue boisson. » Elle avait du mal à tenir debout, ses ailes semblaient peser une tonne et elle s'appuyait contre le tabouret en massant sa tempe. Les couleurs étaient floutées, le son trop lointain, malgré tout, elle gardait son attitude fière, effectuant quelques pas, mais les ailes étaient réellement imposantes, cognant certains individus qui pestaient contre elle ou s'exclamaient avec effroi en s'enfuyant ensuite. Et un coup dans son aile blessée la fit grimacer de douleur, s'éloignant jusqu'à atterrir dans un couloir où elle pouvait s'accompagner de solitude, s'étant ainsi éloigner de l'homme qui occupait trop son esprit, dont elle ne voulait écouter les reproches ou ultimes paroles incendiaires à son encontre, glissant ses doigts sur son masque tout en s'appuyant contre le mur du couloir désert, maudissant la chaleur étouffante qui régnait dans le lieu exigu.
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MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:23

La conversation a pris un tournant soudain très sérieux. Les reproches et les mots acerbes s’éteignent petit à petit à mesure qu’il évoque Tess, à mesure qu’il sent la douleur lui serrer l’âme, lui tordre le cœur – il n’a pas envie de se battre, ce soir, même s’il lui en veut toujours, même s’il aurait préféré qu’elle ne lance pas ce sujet tabou. Le seul qui soit interdit, trop douloureux, toujours trop douloureux. On lui a dit, on lui a promis, que ça finirait par s’estomper un peu. Que ça deviendrait plus facile chaque jour – à ses yeux, ce n’est pas le cas. Dès que ça semble être un peu plus aisé de respirer dans un monde sans Tess, la culpabilité s’abat de nouveau sur lui. Et de nouveau, il suffoque. De nouveau, il est tiré dans les profondeurs d’un chagrin qu’il ne maîtrise pas. Il refoule ses pensées, refoule sa tristesse en fermant les yeux, en soufflant. En buvant. La solution de facilité – la boisson. Il termine le verre d’un cul sec, en réclame aussitôt un autre et tant pis s’il a déjà la tête qui lui tourne, tant pis s’il sent la chaleur l’inonder. Il tourne la tête vers elle, l’ombre d’un sourire ironique ou moqueur sur les lèvres. Il n’attend pas de réponse, voudrait juste alléger la soirée tendue, voudrait juste que le sujet de sa perte ne revienne plus sur le tapis. Il a adopté une position nonchalante, les coudes posées sur le bar derrière lui, le corps tourné vers les danseuses lascives mais le regard porté sur elle. Sur sa chevelure de feu, sur sa silhouette unique. L’incompréhension traverse son regard alors qu’elle prend la parole – l’alcool lui a embrumé l’esprit, il ne sait déjà plus ce qu’il a dit pour lui laisser penser qu’il la croit incapable d’émotions. Il sait que les aliens ont des émotions, il l’a vue – à plus d’une reprise. Les athosiens et leur douceur naïve, les geniis et leur colère brutale, les Wraith et leur cupidité. Il n’imagine juste pas qu’elle soit capable de la moindre empathie, pas au vue de son comportement si bagarreur, de ses protestations et de son attitude tellement froide et antipathique. « Je ne… » Mais il ne termine pas sa phrase. Il sait que ce serait sûrement vain de défendre son point de vue – stupide, aussi, de lui souligner que ce n’est pas son statut d’alien à la Terre qui lui fait penser cela, juste son foutu caractère de merde. Il se tait donc, pas simplicité, par facilité – il y est abonné, à la facilité. Il la laisse raconter l’histoire de sa planète, ses origines. Il écoute son récit, les lèvres pincées, le regard détourné. Il ne veut pas se laisser attendrir, Hassan, même s’il a l’impression d’entendre l’histoire de trop de peuples croisés, sur Pégase. Il imagine un fléau terrible, à l’image des suceurs d’énergie vitale de son ancienne galaxie, venu exterminer toute menace. Du coin de l’œil, il aperçoit le mouvement de la jeune femme sur son arme. Il reste neutre, le visage impassible. Mais l’histoire dévie du schéma classique et les mots qui suivent, il ne les a pas envisagés. Ses yeux s’écarquillent de stupeur et il tourne brutalement la tête vers Hawkgirl, la bouche légèrement ouverte. Il ne s’imagine pas un monde de guerriers – même si, finalement, ça explique beaucoup. Il n’arrive pas à concevoir qu’on puisse endoctriner de jeunes enfants à la guerre, aux batailles, à une telle violence permanente. Il a pourtant été militaire, il a pourtant côtoyé les armes et la guerre – mais lui, ce n’a jamais été par envie, ni même pas esprit de patriotisme. Entre l’enrôlement ou la prison en Egypte, le choix a vite été fait. Parfois, il le regrette, d’ailleurs. Une boule se loge dans sa gorge alors qu’il voudrait réagir, prononcer quelques mots maladroits mais il se tait. Parce que ce n’est pas terminé – le fil se délie, les langues aussi et Hassan, il écoute. Son cœur se pince, se serre, se brise, à l’évocation des mariages. Lui, il aime l’amour. Il aime le romantisme et les joies que ça provoque – il ne se verrait pas vivre sans, y est pourtant contraint. Pendant une seconde, il imagine cette jeune femme fiancée à un homme à peine connu, sélectionné pour être robuste, pour assurer une descendance puissante et sans doute un peu hautaine. Il est désolé pour elle, Hassan. Parce qu’à ses yeux, tout le monde devrait pouvoir trouver l’amour et le vivre, pleinement. Parce que la pérennité d’une espèce ne devrait jamais prôner sur le reste. Elle est devenue silencieuse mais il ne lui vient pas à l’esprit de l’interrompre ou de prendre la parole. Ce serait irrespectueux. Décalé, peut-être. C’est à elle de conter, à lui d’écouter. Il n’est pas surpris d’apprendre qu’elle était la meilleure ; pas surpris, non plus, de découvrir qu’elle suivait les ordres. Quand on a l’esprit façonné par un militantisme et un militarisme depuis longtemps, tout ce qu’on sait faire, c’est obéir et suivre. Il connaît. Il baisse les yeux, Hassan, et il se passe la langue sur ses lèvres. Il n’a plus envie de boire, tout à coup. Plus envie de rire, non plus. Il a l’impression que leurs histoires peuvent se faire écho, c’est perturbant. Désagréable et en même temps, un peu rassurant. Elle ne parle pas de sa perte à elle, ne mentionne pas de peuple éteint mais il le devine dans ses silences. Ses paupières se ferment finalement et il souffle. Il en a trop connu, des peuples détruits entièrement, des planètes entières réduites au néant à cause des guerres. Il hait la guerre. Son poing sur serre dans le vide, sa mâchoire se contracte. Il se force à relever la tête, à la tourner vers elle quand il sent son récit sur le point d’être terminé. Leurs regards s’accrochent. L’électricité s’est apaisé, les tensions ne sont plus. Les mots qui suivent sont, pour lui, pire encore. Il ne voulait pas faire de reproche en évoquant la danse, juste énoncer un constat à voix haute. Et il se sent idiot, maintenant, parce qu’il fait face à cette femme qui n’a jamais dansé de sa vie et que ça lui paraît insensé. Le coup final se porte sur cette absence d’amour dans sa vie – pas même de birdman aux épaules larges et au sourire photoshopé. C’est triste. Terriblement triste. Il ouvre de nouveau le bouche pour la contredire, lui préciser qu’il ne voulait pas dire qu’elle n’était pas dotée de sentiment mais elle reprend et il se tait, encore. Il s’arrache à son regard. Ses émotions sont en branle, il est incapable d’y remettre un peu d’ordre. Elle ne comprend pas, lui non plus. Il ne sait pas expliquer ce vide, ce néant qui l’aspire, qui le tire à lui, qui le bouffe. Il ne sait pas mettre de mot sur la noirceur en fond de son cœur, sur ce nuage noir qui réside en permanence en lui. Il n’a pas envie de l’expliqué – parfois, il se dit même qu’il n’a pas envie de le quitter. Il s’y est habitué, depuis les longs mois qu’il est habité par ce tourbillon terrible. Vivre sans reviendrait à vivre seul – désespérément seul et il ne s’en sent pas encore prêt. Ne le sera probablement jamais. Est-ce ça ? Une deuxième chance ? Il n’en sait foutrement rien – il se dit qu’il ne la mérite pas, cette deuxième chance. Du coin de l’œil, il la voit quitter son tabouret et il voudrait la retenir, l’empêcher de fuir. Mais ses muscles sont du marbre et c’est à peine s’il arrive à souffler une syllabe pour tenter de la retenir qu’elle est déjà partie. Déjà enfuie. Le cœur lourd, il la voit fendre la foule, aperçoit les visages horrifiés, dégoûtés parfois et il la suit des yeux. Avant de les détourner. Il s’en fout, qu’il essaie de se convaincre.

C’est avec un soupir qu’il attrape le verre qu’il descend d’une traite ; avec un soupir qu’il retombe sur ses pieds ; avec un soupir qu’il repousse les corps lascifs qui viennent se coller contre lui. Il ne fait pas mine de prendre des gants, ne montre pas davantage de délicatesse dans ses gestes. Les danseuses un peu bourrées, il les repousse sans violence mais sans douceur. Il trace sa route à son tour, sans vraiment savoir pourquoi. Il coupe la foule en deux, ricane à la pensée de Moïse et de la mer rouge, grimpe les escaliers qu’il l’a vue emprunter. Et puis il fouille les têtes, cherche. Il ne veut pas courir et, à vrai dire, si elle s’est cassée, il n’ira probablement pas la chercher. Il ne veut pas lui courir après – il essaie encore de se convaincre qu’il ne lui doit rien, qu’il s’en fout et qu’il compte juste lui dire au revoir avant de se tirer. De retourner auprès de son chat sans nom – un chat à qui il achèterait probablement une peluche souris pour lui tenir compagnie. Ouais, c’est bien, une peluche souris. C’est ce que les chats aiment. Il pousse finalement quelques squatteurs de rambardes qui grognent, se plaignent mais il ne s’arrête pas. Et finalement, il discerne la silhouette de ces ailes majestueuses et il s’approche. Son pas se fait plus hésitant à mesure qu’il avance et il s’arrête finalement. Il hésite, ouvre la bouche pour la refermer, préfère tendre la main. « Tout le monde devrait danser au moins une fois. » Et il ne lui laisse finalement pas le choix en attrapant ses doigts, à s’invitant dans son espace personnel sur lequel il empiète allègrement. Il l’entraîne dans une danse qui ne correspond pas au vieux rock qui résonne sur les murs de Lux ; c’est un entre deux. La promiscuité des lieux et la foule dense hors de ce petit bout de couloir l’obligeant à la tenir proche entre ses bras mais il a son propre rythme Hassan – quelque chose de cassé à cause de l’alcool. Par moment, il se laisse pourtant entraîné par le rock et il ferme les yeux, son amour pour la musique ressortant presque malgré lui, une main nichée à la taille d’Hawkgirl, l’autre tenant toujours la sienne. Il l’invite à suivre ses mouvements, l’entraîne dans son rythme, comble leurs espaces à répétition. Il baisse la tête, se retrouve plonger dans cette chevelure rousse sans qu’il n’en ait vraiment conscience. Il est entraîné, n’a plus vraiment le contrôle de ses pensées, ni de son corps. Il blâme l’alcool, la chaleur, la proximité de leurs corps. Il blâme les émotions contradictoires qu’elle fait naître en lui, cette rancœur mêlée à cette compréhension silencieuse ; cette envie de la faire taire et celle de lui fait vivre ce qui lui est encore inconnu. Il voudrait lui dire qu’elle l’a mal compris, un peu plus tôt ; voudrait lui assurer qu’il n’a jamais voulu dire qu’il assumait qu’elle ne ressentait rien. Mais il ne dit rien. Il sent l’épiderme de Hawkgirl contre la sienne, ce contact léger, cette presque caresse insoupçonnée. Il recule lentement la tête, son nez rencontre sa joue, ses yeux rencontre les émeraudes de la jeune femme. Il ne vrille pas, ne détourne pas le regard, pas même lorsqu’il penche légèrement la tête et qu’il l’embrasse, sous le coup d’une impulsion. Il n’y a pas vraiment d’hésitation mais c’est tendre, du bout des lèvres. Il s’enivre de son odeur, se perd sur ses lèvres, s’arrête de danser sans le voir. Il est entier, dans ce baiser. Il est brisé, dans ce baiser.
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MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:24

La chaleur martelait son crâne, de même que cette musique qui était étouffée mais dont les quelques notes entraînantes lui parvenaient malgré tout. La vérité avait éclatée, nuancée sur certains points, comme une planète qui n'était en réalité détruite et qui attendait patiemment ses informations, mais cela faisait très longtemps qu'elle ne s'était ainsi ouverte à autrui, dévoilant ainsi un passé trouble, rythmé par les armes et la guerre. L'amour, l'amitié et autres sentiments considérés comme étant des faiblesses étaient à proscrire, ainsi que toutes activités propre à une humanité qui avait tout de même su fasciner la Thagarienne qui avait su voir au delà des innombrables défauts et cruautés, cette beauté parfois trop camoufler. Jessica lui en avait donnée un aperçu avant de disparaître de son sillage, tout comme certains membres de la Ligue attaché à la Terre qui ne cessaient d'en décrire les nombreuses vertus, au delà de la stupidité de la majorité de ses habitants. Elle ne réfléchissait pas comme eux, elle ne vivait pas comme eux et pourtant, Shay les enviait terriblement quelque part. Il lui était arrivée de songer à une vie normale, sans ailes, sans masque, où elle vivrait sans toutes ces valeurs inculquées et qui étaient devenues un automatisme, qui la guidaient dans chacun de ses choix. Plus un soldat mais une humaine qui aurait une vie des plus banales mais dont elle chérirait chaque instant volé. Elle les mirait avec attention, perchée en haut d'un toit ou dans l'ombre d'une ruelle, observant leurs réactions, leurs différents gestes quotidiens, elle qui les étudiait depuis si longtemps et qui pourtant restait différente. Elle ne pouvait se promener en toute aisance sans attirer l'attention de par sa tenue et ses ailes imposantes. Elle n'avait jamais dévoilée son visage à quiconque, car le secret de l'identité était primordial, encore une règle qu'elle suivait à la lettre, comme de nombreuses autres. Hawkgirl était devenue une entité, délaissant son prénom, celui que jamais personne ne prononçait, celui qui était reclus dans un coin de son esprit. Elle n'était que la justicière, impulsive dans ses actions, tranchante dans ses mots, froide d'apparence et détachée de caractère et pourtant...Quelque chose avait changé. D'indéfinissable et d'infime. Peut-être était-ce la lassitude d'être toujours considérer comme le démon ailé qui ne pensait qu'aux batailles, peut-être était-ce l'ivresse qui déliait sa langue et exhalait les pensées enfouies de celle qui ne s'attardait réellement sur ce qu'elle pouvait ressentir ou peut-être que la détresse de Hassan, cette douleur qui noyait quotidiennement l'ébène de son regard l'avait plus touchée qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Elle ne connaissait pas l'attachement, elle ne connaissait pas les émotions qui pouvaient amenées deux personnes à s'unir et à vouloir passer leur vie ensemble quand elle ne connaissait que le mariage formé dans le seul but d'obtenir une descendance et prospérer la race de Thaganar. Si la mort d'un compagnon arrivait, elle n'était aussi douloureuse que cette souffrance qu'elle apercevait chez lui, qui l'avait même pousser à vouloir mettre fin à ses jours, ce qu'il aurait réussi si elle n'était intervenue en pensant le sauver alors qu'en réalité, il n'avait souhaité l'être, un fait qu'il lui avait d'ailleurs vivement reprocher. Et elle avait fui, sur les derniers mots, sur une seconde chance qui s'offrait à lui, d'une mort qu'il ne se devait d'étreindre, d'un avenir qui serait certes semé d'embûches, mais qui lui donnerait une autre perspective, une vie qui lui appartiendrait, qui garderait les séquelles d'un passé douloureux, mais qui était malgré tout une opportunité à saisir. Ainsi s'était-elle volatilisée pour s'éloigner, maudissant le liquide âprement ingurgité, se retrouvant isolée dans ce couloir où elle était éloignée du bruit, éloignée des regards ahuris et effrayés, éloignée de sa propre humanité qui semblait s'être greffer à l'alien qu'elle était. Elle tripotait son masque, désireuse de l'enlever, désireuse de quitter cette boite de nuit, désireuse de s'envoler et d'oublier cette soirée, d'oublier ce vide ressenti durant un instant à la mention de ce métro jamais emprunté, de ces pas de danse jamais esquissé. Elle poussait un profond soupir, enfonçant ses dents dans son inférieure, se maudissant intérieurement dans sa langue natale et très peu parlée, s'apprêtant à se détourner et à partir, à quitter ce lieu et peut-être, s'éloigner de lui, inconsciemment.

Sa voix tranchait brusquement avec le silence et les notes de musique qui se faisaient plus rythmées, qui tambourinaient contre les murs du couloir où la solitude l'avait étreinte jusqu'à son apparition qui la stoppait dans son infime mouvement, l'émeraude posée sur la silhouette d'un homme qu'elle n'aurait songé revoir, ce brun à l'expression différente, ce brun qui tendait une main vers elle en une invitation qui créait la stupeur en son être. Danser ? L'invitait-il vraiment à danser ? Elle observait ses doigts avec une certaine appréhension, hésitante, les lèvres plissées. « Je ne sais pas danser. » Elle marmonnait, sa voix enrouée, émotions indéfectibles qui tanguaient en elle, ne souhaitant se tourner en ridicule. Il ne lui laissait cependant le choix, ses doigts saisissaient les siens, amenant le corps de la rousse à rejoindre le sien. Elle frissonnait avec violence, la surprise imbibait ses prunelles claires alors qu'Hassan l'entraînait dans une danse qui ne suivait le rythme de la musique étouffée. Elle essayait de suivre ses pas, malgré le côté incongru de la situation, perturbée par cette soudaine proximité entre eux, par cette main qui glissait sur sa hanche et celle qui retenait toujours ses doigts prisonniers. Il y avait cette chaleur, mêlée à cette flagrance où s'exhalait quelques arômes alcoolisées. Elle sentait son souffle se répercuter contre sa chevelure, la caresse de son épiderme contre le sien et leurs corps qui se pressaient l'un contre l'autre. Elle se laissait guidée, oubliait, ne se concentrait plus que sur l'instant présent ou pendant ces instants volés, elle n'était plus Hawkgirl, mais celle dissimulée, celle au prénom oublié sous le masque. Shayera. Elle levait ses yeux vers lui, un court instant, noyée dans l'ombre d'un regard qui captait le sien, deux regards qui s’entremêlaient, sans se détacher, jusqu'à l'effleurement de ses lèvres contre les siennes, d'un baiser initié qui la prenait de court, mais elle ne songeait à le rompre, ne songeait à le repousser. Qu'importe les mots, les différences ou même l'ivresse, elle se perdait elle aussi contre ses lèvres, goûtait à cette saveur, son corps se pressant d'instinct contre le sien. Le baiser s 'éternisait et la passion submergeait ses langues qui s'étreignaient, doigts qui venaient courir dans la chevelure de l'humain, ailes qui se pressaient contre le mur derrière elle alors que l'étreinte, d'abord innocente et éphémère, s’enhardissait, devenait plus nécessaire, comme un besoin, une envie qui s'exhalait sous ses doigts qui l’agrippaient plus fermement, doigts aventureux qui glissaient sous le haut du brun, caressant cette peau encore camouflée par un tissu qui devenait un obstacle. Le désir naissait, embrassait l’atmosphère, virulent poison qui s'extasiait dans ses veines qui la poussait vers ce péché charnel, dents qui mordillait sa lèvre, haut qu'elle remontait, doigts qui pianotaient, ses soupirs se mêlaient au sien. Et elle se perdait dans l'inconscience, n'écoutait que ses pulsions dictées par les quelques émotions qui broyaient ses entrailles avec ardeur.
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MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:24

Il a balayé la protestation d’un geste de la main avant de l’attraper et de lui subtiliser le choix. Il n’y a pas besoin de savoir danser pour le faire. Il l’enlace presque, l’enlace trop, lui impose des gestes et un rythme maladroit. Il n’a pas dansé depuis longtemps – une éternité. Depuis le jour de ses fiançailles, lui semble-t-il et le souvenir lui tord l’estomac douloureusement. Il aurait préféré oublier, comme il a déjà oublié son parfum et le timbre de sa voix certains jours. Il aurait préféré que ce soit elle, là, nichée entre ses bras. Peut-être qu’il ferme les yeux, peut-être que s’il se concentre assez longtemps, assez fort, il parviendra à se convaincre que cette Tess qu’il tient contre lui. Que c’est sa main qui s’est logée sur son épaule mais un regard vers les ailes et la terrible vérité se rappelle à lui. Il aurait voulu vivre dans le déni de sa disparition encore un peu, se complaire dans un mensonge que son inconscient aurait monté de toute pièce. Mais il n’y arrive pas – cette étape du deuil, il l’a déjà dépassé depuis longtemps. Il ferme les yeux, refoule l’image de celle perdue, refoule les sentiments qui l’accompagnent pour se concentrer sur la birdwoman. La main qu’il a posé sur sa hanche l’invite à devenir plus souple lors de ses déhanchés, et il suit la vague que leurs gestes forment. Il est entraîné par le son, entraîné par la mélodie qui ne se joue que dans son crâne, ce vieux jazz des eighties pour contre-attaquer le rock de la décennie suivante. Il rompt les distances, s’invite dans l’espace personnel de Hawkgirl, le visage enfoui, l’esprit lointain. Il a cessé de réfléchir, lui le déprimé. Il a cessé de penser, lui l’humain. Et quand il oublie, quand il sent quelques cheveux venir lui chatouiller la nuque, quand il inspire la flagrance nouvelle à plein poumon, il se souvient pourquoi il a aimé la vie. Pourquoi il a aimé danser – pourquoi ça lui semble si important d’avoir danser, au moins une fois dans sa vie. Une danse, c’est une déclaration, un instant de grâce, peu importe le contexte. Quelques minutes de paix dans une bataille effrénée ; le début d’une histoire. Sa man glisse de la hanche de la jeune femme jusque dans le bas de son dos, leurs hanches se rencontrent et il se laisse aller. Lui, le romantique. Elle, la guerrière. Deux entravés à l’amour. Il n’a pas entièrement conscience de leurs lèvres pressées l’une contre l’autre. Il a cessé de réfléchir, agit à l’instinct. Il se veut chaste bien qu’appuyé, la main dans le dos d’Hawkgirl venant faire pression pour la ramener entièrement contre lui. La chaleur augmente d’un cran, les lèvres ne se quittent pas. Il est tout absorbé, prêt à tout pour lui tirer un soupir d’extase ou un gémissement de bonheur. Pour lui faire connaître ce sentiment – celui qui lui manque tant. Et comme il sent des doigts courir dans ses boucles courtes, il l’oblige à reculer, à rencontrer le mur juste derrière. Les bouches s’ouvrent, les langues se caressent plus passionnément qu’ils n’osent le faire. Les respirations se font saccadées, les baisers plus ardents, plus exigeants. Plus demandeurs. Il est enhardi par cet échange, et il quitte finalement cette bouche délicieuse pour descendre embrasser son cou. Il devine un point sensible à la base, entre le cou et la clavicule et il s’y attarde quand elle glisse une main sous sa chemise. Elle a les doigts froids, il frissonne sous cette température trop brutale. Il ne remonte vers ses lèvres que lorsqu’elle a lâché un soupir, avec un sourire victorieux avant qu’il n’en lâche un lui-même. Damn woman. Il est revigoré par un désire qu’il a pensé ne plus jamais ressentir et sa main descend le long de la hanche de la rousse, lui attrape la cuisse qu’il soulève. Il se glisse entre ses jambes, les baisers perturbés par le masque qu’elle porte toujours. « Not here, » qu’il souffle d’une voix rauque. Et, de nouveau sans lui laisser le temps de répondre ou d’agir, il soulève son autre jambe pour la porter, se dirige à l’aveugle vers la cage d’ascenseur. Il la porte encore même une fois à l’intérieur, sa main ne la relâchant que pour appuyer sur un bouton auquel il n’a pas jeté un seul regard – parce que peu lui importe où ils débarqueront, du moment que ce soit un peu plus discret qu’au beau milieu d’une boîte de nuit. Du moment qu’ils y soient seuls. Les portes se sont à peine ouvertes qu’il se glisse dans la pièce, les lèvres toujours scotchées à celle d’Hawkgirl avant qu’il ne la fasse s’asseoir sur ce qui ressemble à un comptoir de bar – mais peu importe. Ses mains ont déjà remonté pour lui presque arraché son haut avant d’aller titiller le masque qui lui tient toujours la moitié du visage dissimulé. Il n’ose pas le lui enlever de lui-même, le fait à peine bouger pour demander la permission avant de glisser une main dans son dos, de caresser la naissance de ses ailes – et c’est étrange, de sentir des plumes contre ses doigts. Etrange, mais loin d’être désagréable.
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MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:25

Le désir était violent dans ses veines, pulsait dans son être, lèvres qui s'embrasaient, qui s'étreignaient, langues qui dansaient un ballet sensuel, qui s'enhardissaient de l'une et l'autre. Ses lèvres quittaient les siennes, explorant son épiderme exposé, ce cou sensible, ses doigts venant se replier contre sa peau sous sa chemise alors qu'un soupir de plaisir glissait de sa bouche rougie par ces baisers. Son prénom n'était plus qu'un souffle, un frisson parcourant son être devant son sourire si fugace et qui éclairait les traits d'un homme à l'âme en perdition. Les doigts déboutonnaient avec rapidité son haut, laissant entrevoir cette musculature, cet épiderme qu'elle frôlait, qu'elle souhaitait tant explorer de ses lèvres, sans doute pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Un gémissement fût étouffé contre ses lèvres à la sensation de ses doigts qui esquissaient la courbe de sa hanche, jusqu'à venir se saisir de ses cuisses pour ainsi la soulever légèrement et s'insinuer entre ses jambes. La pression de son bassin contre le sien attisait la folie, augmentait la température d'une chaleur devenue étouffante. Elle possédait ses lèvres plus ardemment, consciente d'un masque qui camouflait ses traits et gênait cette étreinte enflammée. Les lettres chaudes et soufflées de sa voix rauque n'étaient qu'une mélodie de plus dans ce carcan érotique, se laissant guidée vers un ascenseur, sans cesser de perdre ses lèvres sur les siennes, de sentir son souffle se mêler au sien. Le paysage était flou, le lieu n'avait pas d'importance, ne s'attardant sur ce qui l'entourait avec la simple sensation d'être poser sur ce qui semblait être un comptoir de bar, mais c'était insignifiant face au plaisir qui déferlait dans ses veines, à la sensation de ses doigts qui agrippaient son haut pour presque le réduire en lambeaux, les siens venant faire tomber cette chemise qui entravait une peau qu'elle parcourait avec avidité, dont les ongles venaient s'y enfoncer. Elle frémissait lorsqu'il effleurait ce masque qui camouflait la moitié de son faciès en une demande silencieuse, un gémissement venait pourfendre ses lèvres souillées par ces baisers à la sensation de son autre main qui esquissait  les bases même de ses ailes imposantes. Il n'y avait aucun dégoût ou même le moindre geste de recul face à cet attrait physique qui n'était familier à l'humanité, mais les sensations se décuplaient et offrait à la rousse des sensations oubliées. Ses doigts saisissaient ceux de cette main près de son visage, l'hésitation étant brève, effacée par ce besoin nécessaire et quasi vital dans son être étreint par la luxure. Elle guidait ses doigts près de son masque, jusqu'à ce léger renfoncement, le laissant ainsi le retirer et dévoiler son visage, cette identité gardée secrète, un visage que même ses coéquipiers de la Ligue ne connaissaient. Elle plongeait ses prunelles dans cet océan ébène, laissant ses doigts effleurés la courbe de sa mâchoire, jusqu'à rejoindre ses lèvres, glissant son pouce sur son inférieure pour ensuite reprendre possession de cette bouche qu'elle mordillait, qu'elle peignait de sa langue, pressant son corps contre le sien, frémissant au contact de sa peau. Sa bouche quittait la sienne pour glisser le long de sa gorge jusqu'à venir se poser sur son épaule, laissant ses dents s'enfoncer dans cette dernière tout en défaisant la ceinture de son pantalon de ses doigts agiles.
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MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:25

Les lèvres ne se quittent plus, elles se dévorent, passionnées jusque dans leurs respirations fébriles. Oubliées, les disputes passées, oubliées cette colère et cette haine qu’ils ont semblé s’adresser depuis le premier jour. La contradiction s’est imposée et le désire les a enveloppés de son drap. Hassan, il a la bouche qui picore son cou et la base de sa clavicule, les doigts qui caressent son corps sans sembler s’en lasser. Il veut tout toucher, tout découvrir, tout mettre à nu. Lui, le romantique, il en oublie la romance, en oublie les mots d’amour et les mots tendres pour se laisser aller à sa bestialité. Pourtant il hésite quand ses doigts touchent le masque de l’alien et il s’éloigne légèrement de ce visage, les yeux dansant entre le regard émeraude qu’il décèle et ses lèvres qui l’attirent encore – les doigts de la jeune femme rejoignent les siens et il la laisse guider les siens. Il marque une nouvelle brève hésitation quand il attrape le masque avant de le retirer complètement et de le déposer précautionneusement à leurs côtés. Elle a les traits fins, loin d’être aussi durs qu’il n’aurait pu l’imaginer à travers le ton impérieux qu’elle emploie si souvent ou son passé trop brutal pour lui – elle est belle et il aurait voulu le lui souffler, le lui murmurer à l’oreille mais les mots restent coincés et il se tait. Leurs regards s’accrochent et, pendant une fraction de seconde, toute bestialité l’a quitté. Il a les yeux adoucis, le regard plus tendre tandis qu’elle le caresse de ses doigts et il se laisse aller complètement au geste, à ce contact. Mais déjà les baisers reviennent, plus enflammés encore, et, avec la main qu’il a glissé dans son dos, il la rapproche de lui un peu davantage, le nez niché au creux de son cou qu’il parsème de baiser avant de lui retirer son haut bien prestement. Il ne veut plus de tissu, il veut le contact de leurs peaux collées, leurs chaleurs corporelles mélangées. Il la porte une nouvelle fois pour la faire descendre de son perchoir devenu peu pratique, le bassin brûlant quand ses doigts l’effleurent en lui retirant la ceinture et il a vite fait de l’attraper par la taille pour la coller contre lui, de baiser son épaule nue tout en reculant. Ses pieds cognent contre quelque chose qui lui arrive à hauteur des genoux et il se laisse tomber en arrière, un bras toujours enroulé autour de la taille de la birdwoman qu’il entraîne dans sa chute et elle est maintenant à califourchon sur lui alors qu’il laisse une trace ardente de ses lèvres sur sa poitrine dissimulée par un fin tissu avant de descendre vers son ventre, la langue traînante par instant. Un grognement frustré lui échappe quand ses lèvres rencontrent le pantalon de la thagarienne et il remonte s’emparer de ses lèvres, une main glissée entre leurs torses pressés pour défaire ce foutu bouton et lui retirer le vêtement rapidement.
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MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:25

Le masque était tombé, dévoilant les traits oubliés, sans cesse camoufler derrière cette forme majestueuse qui représentait cet oiseau de proie et combatif. La guerrière n'était plus qu'un souvenir, la femme délivrée qui ne goûtait qu'aux affres d'un plaisir qui faisait bouillir son flux sanguin. La tendresse d'un instant, deux regards qui se croisaient, qui partageaient une infinité d'émotions dans un silence que seules leurs respirations erratiques venaient bercer. Une nouvelle étreinte, une passion qui délaissait cet instant d’accalmie où l'aigle s'était dévoilée, délaissant les armes, la rancoeur, la froideur et son statut de guerrière au caractère si peu cordial et même insupportable. Elle se perdait dans ses bras, se perdait contre cette chaleur qui émanait de son épiderme, emportée par l'envie et le désir de lui appartenir. Il la soulevait une nouvelle fois, délaissant le bar qui n'était plus qu'un infime souvenir jusqu'à tomber, se renverser sur ce qui devait être un lit ou peu importe. Des gémissements s'extirpaient de ses lèvres, les ongles venaient s'enfoncer dans son épiderme, laissant des marques rougeoyantes qui ne disparaîtraient que dans quelques heures. A califourchon sur lui, elle se mordillait la lèvre à ses baisers tout en défaisant le dernier rempart de tissu qui dissimulait sa poitrine, frémissant violemment à la sensation de sa langue sur sa peau, baiser qui s'initiait à nouveau, langues qui se combattaient avec une certaine férocité. Leurs pantalons respectifs furent enlevés, ne restaient plus que ces derniers vêtements qui camouflaient leurs intimités. Deux morceaux de tissus dont ils se délestaient. Elle respirait profondément, le souffle court, laissant son pouce se perdre sur la lèvre inférieure de son amant, venant mordre cette dernière avec avidité. Quelques secondes à le contempler, à laisser traîner ses lèvres le long de la courbe de sa mâchoire, à laisser ses doigts parcourir sa musculature et y laisser certaines marques. Puis, elle se laissait lui appartenir, ne fit plus qu'un avec lui, commençant cette danse lascive, perdant son souffle brûlant contre cette bouche tant possédée avant de nicher son visage dans son cou, son muscle rosé s'y perdait, de même que ses dents qui se refermaient sur ce tissu de chair tout en se perdant dans ces mouvements passionnels, abandonnant son corps contre le sien.
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MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:26

Il grogne quand elle plante ses ongles dans sa chaire, le geste initiant une vague de désire plus qu’une douleur passagère. Il aime la violence dont elle fait preuve, qui contraste pourtant avec ce que son cœur lui souffle et qu’il décide d’ignorer. Ils n’ont pas le temps pour les mots tendres, pas d’envie pour la douceur d’une union ; l’alcool a dissipé leur humanité, et Hassan, il redécouvre les affres d’une passion commune. Ses doigts se font plus virulents lors des caresses qu’il lui prodigue, pressant la taille et les seins, explorant chaque millimètre de la peau opaline qui s’offrez à lui. Il n’en a pas assez, ne semble pas pouvoir être rassasié entièrement. L’une de ses mains remonte, se perd dans la chevelure d’un roux qui étincèle tandis que les derniers vêtements sont jetés au hasard à travers la pièce. La douceur s’empare d’eux l’espace d’une fraction de seconde. Les pupilles dilatées, le regard assombri par un désire qui lui brûle les reins, l’égyptien retient captif de ses lèvres tous les mots qu’il se sait capable de lui souffler sur un coup de tête. Il n’en pense rien, pourtant, mais il se perd dans le vert de ce regard trop franc, trop perdu et trop entier et il cherche ses lèvres pour un baiser. Elle glisse sur lui au même instant, l’empêche de pousser un râle d’extase car leurs bouches sont l’une sur l’autre, et il se mouve au rythme qu’elle lui impose. Les places sont échangées pour cette danse, lui entravé par sa position de dominé, un bras pourtant langoureusement enroulé autour de sa taille nue, son autre main sagement posée sur sa cuisse, prête à intervenir pour modifier le rythme de la danse. Ils ne sont pas en parfaite harmonie et pourtant, il perd la tête bien plus vite qu’il ne l’a jamais fait. Elle mord, elle griffe ; il laisse la marque de ses lèvres, l’empreinte de ses doigts. Il sait que s’il ouvrait les yeux, à cet instant, le monde lui donnerait l’impression de tourner – qu’elle serait la seule constante. Sa seule constante. Il l’ose pourtant, s’imprègne de sa beauté sauvage, ses longs cheveux orangés retombant autour de son visage avec peu d’organisation. Il savoure les expressions qu’elle laisse passer sur son visage, sans doute sans le savoir, et comme il semble sur le point de culminer, il l’oblige à ralentir, à reprendre presque dès le début, ignorant tout soupir de frustration parce qu’il veut faire durer l’instant. Parce qu’il ne veut pas finir cette bataille-là – pas aussi rapidement. Il demande ses lèvres, les vole dans un baiser où les émotions sont mixées, se perd dans leurs soupires et glisse une mèche derrière son oreille, les yeux à nouveau clos. Son front trouve refuge contre son épaule de brèves secondes, ses doigts attrapent ceux de la birdwoman. La lenteur imposée est ignorée, l’ancien pilote s’est déjà reperdu dans la vague d’émotions qui déferle sur lui et tout à coup, il est sans voix, une explosion retentissant dans son crâne comme la métaphore de la fin de ces minutes de passion bestiale. La respiration haletante, il conserve sa position assise, la tête légèrement rejetée en arrière et les mains toujours déposées sur les hanches de la jeune femme. Il lui faut plusieurs minutes pour processer ce qu’il vient de se passer – l’impulsion qui l’a poussé dans les bras de celle avec qui il a échangé des mots durs totalement disparue, à présent, ne laissant à sa place qu’un soupçon amer de bien-être et une vague coupable. Sans ménagement, il la repousse, l’oblige à retourner à ses côtés plutôt que sur lui, la tête entre ses mains. « Shit, » qu’il marmonne entre ses dents serrées. Il a l’impression d’avoir trahir un souvenir, trahi l’esprit de Tess en couchant avec cette foutue nana. Une seconde de faiblesse qu’il se répète pour s’en convaincre. Il lui jette un regard en coin, la boule logée au fond de sa gorge, une autre dans son estomac. Et il ne sait pas ce qui est le pire – qu’il ait pu faire l’amour à une autre ou qu’il ait autant aimé ces minutes de plaisir partagées. Il ne devrait pas – il n’aurait pas dû. Sa main retombe sur son visage lentement, il laisse un autre juron lui échapper quand il se lève, récupère un premier vêtement qu’il enfile, un second qu’il lui jette dessus. « That was a mistake, » parvient-il à prononcer d’une voix étranglée, les yeux détournés du corps toujours à moitié nu. A fucking mistake, se répète-t-il tandis que la bile remonte jusqu’à sa bouche. Il a l’impression d’avoir été infidèle même si c’est idiot.
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MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:26

La danse était érotique, la passion tumultueuse et elle s'abandonnait complètement dans ses bras, goûtant au pêché charnel et aux plaisirs de l'humanité. Et dans ces baisers volés et ces peaux qui s'effleuraient, elle avait l'impression de revivre d'être comprise. Hawkgirl n'était plus, ne résidait que Shayera qui ne portait plus ce masque qui la camouflait aux yeux du monde, un visage que son amant éphémère pouvait contempler et ce sans plus aucune barrière. Et le voile de la volupté se déchirait, étincelles qui explosaient dans son être cambré, émotion indicible qui envahissait chaque muscle, chaque organe, qui tirait des frissons appréciateurs le long de son échine face à une jouissance ressentie, tirant un énième soupir, les paupières à moitié fermées, perdue dans ce plaisir qui prenait fin et qui amenait la réalité à s'installer petit à petit dans son esprit embrumé. Et pourtant, elle ne souhaitait l'étreindre, ne souhaitait la regarder en face pour profiter encore de ces quelques instants si éphémères. Mais ce voile de bien être vint à se rompre lorsqu'il la fit basculé à ses côtés, la repoussant sans ménagement, brisant ainsi les dernières parcelles d'une illusion devenue amère. Et puis, l'horreur la frappait tandis que ses doigts effleuraient son propre visage qui n'était plus camouflé par ce masque qu'elle ne s'autorisait à enlever que dans la solitude. Elle se redressait, le drap posé contre sa silhouette pour camoufler sa nudité, sentant une vague de colère l'envahir face à sa propre faiblesse.  Il s'était redressé, commençant à se rhabiller tout en lui jetant son propre haut qu'elle enfilait sans attendre, ainsi que son bas, tout en cherchant des yeux un masque qui restait introuvable. Et puis, la sentence tombait, cette phrase aux lettres acérées, qui dévoilait ainsi une pensée qu'elle aurait préféré ne pas entendre. Un sourire froid naissait sur ses lèvres alors qu'elle retrouvait enfin le masque qu'elle vint apposé sur son visage, comme pour la préserver d'émotions qu'elle n'aurait voulu ressentir et qui pourtant bouillonnaient dans ses veines et l'empoisonnaient intérieurement. C'était une erreur. Les mots tournaient en boucle dans son esprit et étrangement, l'atteignaient plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer. « Une erreur... » Sa voix était rauque, pleine de sarcasme alors qu'elle coulait un regard hivernal à ce satané humain. « Les humains aiment sortir cette excuse quand ils n'assument pas leurs choix...Peut-être vas-tu dire que c'est de ma faute ? Que je t'ai séduis ? » La haine était présente sur sa langue, une rancoeur significative pour ces quelques longues minutes qu'elle aurait préférée ne jamais vivre. « Ne te donne pas la peine de répondre. » laissa t'-elle échappée dans un murmure en glissant ses doigts sur son masque pour correctement le fixer. « Si tu en parles à quiconque... » La menace était réelle, elle ne voulait pas évidemment parler de cette luxure qui les avait étreint, mais de ce visage dont il avait découvert chacun des traits, une identité qui se devait de rester secrète, que même ceux de la Ligue ne connaissait. Sans plus lui jeter un regard, elle lui tournait le dos dans le but de partir, ne voulant resté une seconde de plus en sa compagnie, blessée dans son orgueil, du moins elle préférait mettre cette blessure ressentie sur ce dernier.
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shayan #2 // i got these scars reminding me to forget Empty
MessageSujet: Re: shayan #2 // i got these scars reminding me to forget   shayan #2 // i got these scars reminding me to forget EmptyLun 25 Mar - 17:27

Il se rhabille fébrilement, le cœur au bord des lèvres, un goût dégueulasse dans la bouche. Il se répète que c’est l’occasion d’une seule fois, une fois de trop mais au moins est-il sûr certain que ça ne se reproduira plus jamais, et qu’il n’a pas trompé Tess. Qu’il ne peut, techniquement, pas l’avoir trompée. Mais le sentiment rongeant de culpabilité est déjà là, lui dévore déjà les entrailles et il se hait pour avoir brutalement cédé, pour ne pas avoir été en mesure de se refreiner. Et maintenant que la tension s’est apaisée, qu’il n’y a plus dans l’air l’électricité chargée d’érotisme et de sensualité, il recompose avec la réalité. Et c’est violent. Il a la gorge nouée, Hassan, parce qu’il s’en veut, terriblement, mais ce qui est fait est fait et il ne peut pas revenir en arrière. Il s’interrompt quand il retrouve une paire de chaussettes (ne se rappelle même pas qu’ils aient été jusqu’à les retirer), continue de lui tourner le dos quand elle répète ses mots. Il voudrait confirmer les paroles, oui, une erreur – quelque chose à ne jamais renouveler, sous aucune condition. Elle reprend et il se fige, la tête relevée et les yeux écarquillés par l’accusation qu’elle lui porte. What the… Elle porte le coup final et il fait volte-face, une colère grondant déjà dans ses yeux sombres, une incompréhension sincère et mitigée pourtant inscrite sur les traits de son visage. Elle ne comprend pas et peut-être que s’il fait l’effort de se souvenir des aveux qu’elle a murmuré plus tôt, il serait en mesure de pardonner l’ampleur des mots prononcés. Mais Hassan, il s’en balance de ce qu’elle a pu vivre sur sa putain de planète. Il s’en fiche qu’elle ne connaisse rien aux émotions plus sensibles des êtres humains, qu’elle ne sache pas composer avec ses propres sentiments – ça ne l’autorise pas à lui parler de cette façon et encore moins de le couper quand il fait mine de vouloir lui répondre. Par défi plus que par obéissance, il referme les lèvres et se passe un coup de langue sur les dents, contenant difficilement la rage qui bouillonne en lui. That crazy birdwoman. « You are impossible, you know that?! » Il est amer, plein d’une rancœur mal placée – parce qu’il sait que c’est à lui qu’il en veut et à lui seul, mais elle est là, c’te foutue rouquine ailée, et c’est beaucoup plus simple de s’en prendre à elle que de s’insulter encore et encore. « Je sais bien que ton expérience en matière humaine est limitée mais de quel droit… ? Pour ta gouverne, je n’aurai jamais dit que tu avais fait quoique ce soit ok ? Et j’disais pas ça dans ce sens-là parce que, first of all, ce n’était pas tellement un choix. Clairement, si j’avais vraiment eu le choix, j’aurai probablement choisi quelqu’un d’autre. » Il a encore le pantalon dans la main, le jean retombant mollement à chaque geste qu’il effectue. « C’était une erreur dans le sens où ce n’est pas censé arriver sur un coup de tête mais parce qu’on en a envie, parce qu’on apprécie la personne avec qui on est et qu’on veut le lui faire savoir. Et, crois-moi, je ne suis pas assez bourré pour avoir l’impression de ne serait-ce que t’apprécier un petit peu et je suis certain que tu ne m’aimes pas davantage. Voilà pourquoi c’était une putain d’erreur ! » Parce qu’ils ont sanctifié ce qui est, à ses yeux, la plus belle déclaration et preuve d’amour qu’il puisse être. Parce qu’il a l’impression d’avoir jeté ses valeurs dans la benne à ordure la plus proche et l’idée lui est difficilement tolérable. Parce que la dernière fois qu’il s’est donné à quelqu’un aussi entièrement, c’était avec Tess – et qu’il a le sentiment d’être sale pour avoir osé voir quelqu’un d’autre. Pour avoir désiré une autre. « Putain ! » hurle-t-il soudainement avant de rejeter son pantalon et de se détourner, t-shirt caleçon pour tout vêtement. « Y a encore six mois j’étais fiancé je te ferai dire ! Et peut-être que ton peuple ne se marie pas par amour mais moi, si. » Et il l’aime, Tess. Même si elle n’est plus là pour répondre à ses taquineries, pour l’encourager à écrire ou pour simplement lui offrir la vision la plus exquise tous les matins – son sourire. Et s’il essaie à présent, il n’arrive plus à le voir, ou à la voir, elle. Elle a été remplacée par la vision de la rousse protégée par un simple drap, le visage à découvert. Il glisse sur les talons, lui fait de nouveau face et se heurte au masque qu’il répugne. Il ne comprend pas qu’elle veuille dissimuler la beauté de ses traits par ce leurre – il voudrait lui balancer qu’un masque ne changera que dalle à ce qu’ils ont fait et que, putain, faut être sacrément idiot pour penser qu’ils ont couché ensemble avec son masque sur le nez, mais il n’a plus la force de se battre et il baisse les épaules, vaincu. « Je ne dirai rien, » qu’il promet dans un souffle avant de se pencher pour récupérer son vêtement, l’enfiler d’un geste las. Il voudrait que leurs chemins se séparent, probablement définitivement même si son cœur se pince à l’idée – parce qu’il lui semble qu’ils ont trop partagé sur leurs peines et leurs caractères et que même si elle l’insupporte, elle est ce qui s’apparente le plus à un safe place pour son âme trop de fois brisée. Il a l’impression d’avoir dessaoulé d’un coup et il prend conscience du lieu où ils sont, du bar qui est là, étalé sous ses yeux comme une invitation silencieuse. D’un signe de la main, il fait signe à la birdwoman de reprendre l’ascenseur la première – il n’a pas l’intention de le partager avec elle, de rester dans un endroit beaucoup trop confiné au risque que tout pète à nouveau, peu importe dans quel sens – et il se dirige vers le bar où il attrape un bouteille qu’il zieute tranquillement, sans faire mine de vouloir l’ouvrir. C’est pour lui occuper les mains le temps qu’elle disparaisse.
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