spiderthief #4 // cause my heart softens to your name

✩ ✩ ✩ ✩ ✩there's still hope in the darkest hour never give up, don't give up now, i'll take this pain for you, i will pull you through, i'll be with you till the end through the fire and rain, i will be your strength, i'll be with you till the end sam tinnesz ft tomme profitt (with you till the end)

Grâce à ce qu’il avait récupéré lors de son bref séjour dans les locaux d’Hydra, Neal avait le sentiment de pouvoir toucher au but – en quelque sorte, du moins. Ce n’était pas grand-chose et pas suffisant pour acheter leur départ définitif ou leur assurer un avenir plus serein, mais il avait maintenant un moyen de s’infiltrer auprès d’eux sans éveiller les soupçons. Le nano masque était efficace, il devait le reconnaître – il lui avait fallu quelques minutes avant de comprendre exactement son fonctionnement mais maintenant qu’il l’avait enfilé, il pouvait s’assurer du résultat. Son visage avait été transfiguré. Il avait volontairement choisi un visage neutre, pas trop éloigné du sien dans la forme, mais qui pourrait se fondre parmi les agents de l’hydre sans que ça ne paraisse étrange (ou sans que personne ne réalise qu’il n’était pas un membre du personnel). Ne lui restait plus qu’à se fabriquer une carte d’accès pour reprendre son infiltration chez l’ennemi et ainsi essayer de les détruire de l’intérieur. Il n’avait pas de plan défini, il lui semblait que chaque esquisse finissait par se briser aussi préférait-il se concentrer sur son but – tirer Jess de cet enfer, s’assurer qu’elle pouvait cesser de se cacher ou de jeter un regard par-dessus son épaule. Il quittait l’ascenseur de l’organisation, traversa le couloir d’un pas tranquille avant de rejoindre l’extérieur. Depuis combien de temps avait-il été obligé de fuir les sorties en plein jour à cause des risques ? Trop longtemps, il lui semblait. Ils étaient devenus nocturnes, ne se déplaçant qu’à la nuit tombée pour mieux se fondre dans l’obscurité, ne limitant leurs sorties qu’au strict minimum. Ils changeaient de planque souvent, et l’ancien voleur savait qu’ils allaient finir par en avoir fait le tour – et retourner au Camelot lui paraissait encore trop risqué, mais bientôt inévitable. Il traversa la ville, les mains dans les poches, les rayons du soleil caressant sa nuque. Peut-être que Rogers et ses amis pourraient les aider – après tout, il savait que le symbole de l’Amérique partageait leur haine et ils avaient déjà affronté l’hydre côte à côte. Avoir un autre humain modifié ne pouvait qu’être un avantage. Il parvenait au pied de l’immeuble qui leur servait de planque, s’arrêta en entendant de la musique être diffusée par la porte du bar attenant. Un coup d’œil par la fenêtre et il reconnaissait sans peine la silhouette, de dos, de Jessica. Il poussa les portes, se dirigea vers la table où elle était assise en solitaire, nota la présence du billard non loin. Par automatisme, il déposa une main sur sa nuque, un baiser sur sa tempe. « Déjà besoin d’un verre, uh ? » Oublié le masque et son visage méconnaissable, focus sur le verre qui n’était probablement pas le premier et sur le fait qu’elle n’allait pas apprécier devoir demander de l’aide à d’autres – encore moins qu’il ait commencé à le faire dans son dos.

C’était partagée que la femme araignée quittait une autre de ces planques éphémères, les membres encore endoloris, parsemés d’hématomes pour la plupart déjà presque estompés, la douce adrénaline pulsant encore dans ses veines maintenu par les souvenirs de cette confrontation chaotique et violente contre cette faction anti-mutante dans laquelle elle s’était laissée embarquer. Mais qui lui avait coûté cette encontre avec ce dealer, pion de l’hydre détenant tout de même des morceaux d’informations qui pourrait lui apporter – en tout cas elle l’espérait - un peu de clarté dans leur plans diaboliques. Alors elle s’était convaincue de retourner faire un tour dans ces quartiers habituels, essayait de remettre la main sur celui qu’il la fuirait sans doute maintenant. Mais ses pas l’avaient traînés dans ce bar à proximité, cet autoproclamé sanctuaire découvert à la même occasion que cette nouvelle planque. L’endroit était calme, un air de vieux rock en fond que seuls quelques bavardages venaient déranger et elle s’approchait du comptoir, l’hôte derrière celui-ci lui offrant un de ses sourires exagérés. A son goût, en tout cas. « Well... you've certainly been a busy bee, haven't you ? » Sa main allait lisser sa joue instinctivement comme pour enlever cette trace encore persistante et elle grimaçait devant ce regard qui semblait la lire comme un livre ouvert. Elle avait eu vent des habilités surnaturels du propriétaire des lieux. Lire dans les auras, deviner l’avenir, sans boule magique néanmoins simplement dans le chant des personnes. L’idée l’avait honnêtement effleuré, savoir si ses efforts contre l’hydre seraient un jour récompensés, peut être même qu’il aurait pu l’aiguiller dans cette quête de liberté mais si elle était sûre d’une chose c’est qu’elle brûlerait en enfer avant de chanter en public. « What can I get you, cinnamon buns ? »  Les surnoms de pâtisseries étaient peut être aussi exaspérants que les sourires mais un réel rafraîchissement à comparer de la crétinerie des autres propriétaires de bars qu’elle avait pu fréquenter. La musique d’ambiance avait changé pour des airs plus rythmés mais les lieux ne s’étaient pas plus remplis alors qu’elle entamait un énième verre, efficace pour stopper le train effréné dans ses pensées. Elle s’était d’ailleurs perdue dans la contemplation de l’alcool ambré quand des lèvres se déposaient sur sa tempe, figeant ses membres de surprise.  Dans un réflexe, elle saisissait d’un geste rapide la main qui s’était glissée dans sa nuque. « J’pense que tu vas vite en ressentir le besoin aussi. » Qu’elle lâchait avec un sourire et raffermissait la pression sur son poignet, découvrant d’un regard appréciateur la forme qui se tenait devant elle. Mais elle n’allait laisser un autre de ces connards – aussi sexy qu’il était – mettre les mains sur elle sans qu’elle ne l’y ait invitée, le voleur qui partageait sa fuite étant sa seule exception.
« Neal ? » Qu’elle réalisait finalement, les traits toujours peints d’incompréhension. « Where did you get that ? » Cette technologie elle la connaissait, redoutait sa réponse qui allait inévitablement lui déplaire. Mais ses prunelles comme ses pensées restaient fixés sur ce nouveau visage qu’elle détaillait et aussi objectivement charmant qu’il pouvait l’être… « I don’t like it. » Qu’elle enchaînait finalement d'un commentaire boudeur presque enfantin, son nez froncé s’échappant dans le fond de son verre. Ingénieux, certes mais perturbant et certainement pas aussi flatteur que sa réelle apparence.

Le flash de sa récente acquisition lui revenait à l’esprit à l’instant où les doigts de Jessica exercèrent une pression sur son poignet. Il baissa les yeux sur l’emprise qu’elle possédait sur lui, moins métaphoriquement que littéralement parlant et dissimula la certaine fierté qui apaisait son cœur derrière une grimace. Il était bon à savoir qu’elle se tenait prête à casser quelques os si on l’approchait de trop près – pas qu’il ait un sentiment de propriété sur elle, mais savait qu’elle pourrait essayer de tourner à son avantage son physique et les regards qui s’attardaient sur elle. « Hey beautiful, » lâchait-il tout bas pour qu’elle le reconnaisse avant de réduire son poignet en charpie. « I’m handsome, » ajoutait-il avec un sourire plaqué aux lèvres tandis qu’il se glissait sur le siège qui faisait face à la spiderwoman, pour essayer de relever un peu de la tension qui les rongeait depuis des mois. Sa main trainant sur la table qui les séparait, il commanda un whisky on the rocks d’un geste de la tête au barman, éludait d’abord la question d’un vague geste de la main et d’un regard tourné vers la scène vide, pour l’instant. « You wouldn’t trust me if I told you I just find it on the street. » Il l’affirme parce qu’il la connaît et il sait que les reproches qu’elle pourrait lui faire seraient fondés – tout comme il sait que c’était la seule solution qui lui était venue pour essayer de la tirer de ce merdier et qu’il était prêt à tout pour éloigner l’hydre de leur chemin. Il sentait toutefois son regard fixé sur lui, grimaça sans chercher à dissimuler la transformation de ses traits et déposait de nouveau le regard sur elle. « You know where I find it. I had to go back. » Un piètre argument pour se defender des risques encourus – et si ce n’était pour sa rencontre avec Cap’ America lui-même, il n’était même pas certain qu’il aurait été en mesure de s’en tirer à si bonne mesure. Même s’il avait conscience que l’homme gardait quelques réserves à son encontre et qu’il ne cherchait pas à prétendre le contraire. Et peut-être qu’il était temps pour lui de mentionner cette rencontre, son idée de lui demander de l’aide ou d’entrer en contact plus brutal avec Hawkgirl – mais quitte à choisir, il préférait encore se tourner vers le symbole de l’Amérique plutôt que vers la rousse. Elle frappait avant d’agir quand l’autre s’accordait le temps de la réflexion et Neal avait déjà bien assez avec Jessica sans pour avoir besoin de recoudre une autre tête de mule. Un sourire lui échappait, un sourcil arqué. « Really? Don’t tell me you never had fantasies with that kind of pretty face. » Il pointait son visage, l’air cocky et séducteur, pourtant flatté qu’elle lui préfère son véritable visage. Le nano masque était amusant mais l’ancien arnaqueur n’avait pour projet de le porter pour le restant de ses jours. C’était provisoire, à n’utiliser que lorsqu’ils prenaient le risque de sortir en plein jour pour faire profil bas. « Can still be of some use, though. At least for a while, until we find something to get out of this. » Il attrapait le verre qui lui avait été servi, portait une main discrète à hauteur du visage et, profitant d’un instant où aucun regard n’était tourné vers eux, retrouvait ses traits. « Got an idea. » Une autre qu’elle n’aimera pas, il le savait, mais ils étaient acculés et les limites de la ville ne jouaient pas en leur faveur. « Run into Cap, maybe he can help. » Ils n’avaient pas réellement besoin de le mettre dans la confidence totale, juste de se servir de ce qu’il savait sur l’organisation, de ses contacts et de sa force de frappe pour les anéantir. Couper toutes les têtes restantes.

La pression sur son poignet se resserre alors qu’elle dévisage ce mec, qui semble croire que c’est permis de la toucher sans qu’elle ne l’y ait invité. Mais son murmure l’interpelle, la laisse hébétée quelques instants avant qu’il ne continue, finissant pour elle cette façon de se saluer qui est maintenant la leur. « What the- » Sa prise sur son poignet ne s’est pas atténuée et elle le relâche lorsqu’elle le réalise finalement. Ses traits déformés d’incompréhension se froncent progressivement alors qu’elle lui demande l’origine de cette technologie familière. Un sourcil arqué comme seul réponse à sa question qui n’en est pas vraiment une, elle retient ses reproches, espère vainement qu’il lui sorte quelque chose, n’importe quoi vraiment, à part le plus évident, l’endroit qu’elle craint le plus. Un long souffle s’échappe de ses lèvres, sa main va tirer ses cheveux en arrière. « Non, tu ne ‘devais’ pas, ça ressemble vraiment un choix. » disait-elle finalement. « A risky and stupid fucking choice. » Sa prise sur son verre se resserre, et elle le lève pour en avaler quelques gorgées. Parce que même s’il est là, visiblement en un seul morceau devant elle, ça n’empêche pas à ses envies violentes de bouillonner dans ses veines. Les risques qu’il a encourus dépassent tout entendement, aurait facilement pu se faire prendre et ainsi subir le sort des plus cruel qu’ils réservent au traître. Bloquant ses images du passé déformés de la silhouette du voleur d’une autre gorgée, elle remercie silencieusement la quelconque agilité, intelligence qui l’a ramené auprès d’elle sans la moindre blessure. Ou du moins, aucune qui ne semble l’agiter. Parce que, vraiment, l’idée de le perdre de cette façon – de le perdre tout court - est inconcevable, bien que plus que probable. Mais elle tait ces inquiétudes, parce qu’il a pris aussi ce risque supplémentaire de se remettre dans leur radar par une des centaines de caméras disposés dans leur facilité. Bien sûr, elle est mal placée pour le juger, alors qu’à peine un jour auparavant, elle utilisait ses pouvoirs publiquement, s’attaquant à cette faction anti-mutante, contrant leur attaque surprise, laissant sans aucun doute des traces précieuses pour l’organisation. Alors elle préfère, pour le moment, lâcher ce sujet, leur éviter un argument dans lequel elle ne veut se lancer. En particulier parce qu’elle a arrêté de compter les verres qu’on lui a servi et sait qu’une grosse partie de ses propos ne sera que de la merde qu’elle finira par regretter. Donc elle dérive, jette un autre coup d’œil à ce nouveau visage qu’il arbore, les traits froncés. Elle n’approuve franchement pas ce changement de look et pas parce qu’il est repoussant, non loin de là, ce visage est définitivement sexy as fuck, mais n’égale la véritable apparence du voleur, mais surtout le confort qu’elle ressent devant ces lignes familières. Sa réponse aide son humeur, contraint une moue amusée qui tire ses lèvres alors qu’elle secoue à peine la tête. « Shut up. » Qu’elle marmonne, perdant la bataille contre son rictus amusé qui s’étire. Puis elle arque un sourcil, se penche sur la table. « Ou alors c’est ta façon de proposer du roleplay ? Parce que, honnêtement, t’avais pas besoin de te mettre en danger de mort pour ça. » lâche-t-elle amusée, ses lignes pourtant plus félines.
« Maintenant que tu l’as… » Autant qu’il s’en serve. « Mais ouais... C'est certainement le truc le plus utile qui se présente depuis des semaines. » Qu'elle concède finalement dans un souffle. Cette technologie lui permet l’anonymat le plus complet pour sécuriser ses trajets ou un autre de ses projets solo qu’elle imagine pas si hypothétique, alors elle ne va certainement pas argumenter sur son utilisation. Puis c’est ingénieux, vraiment. Aurait elle-même du penser à voler plus de gadgets et autres jouets avant de mettre les voiles. Un regard vers leurs alentours et ses traits sont de nouveau ceux qui lui appartient, éliminant ainsi cette sensation étrange qui l’animait toujours. Son sourcil s’arque, attend son idée, mais il évoque ce surnom bien connu, Cap, qui ne tire qu’une grimace sur son visage. Son verre va vite se finir à se rythme-là. « Donc je récapitule : une descente à Hydra et un nouveau buddy Avenger… Wow, journée chargée, Caffrey. » lance-t-elle finalement, après un moment de silence. « We don’t need him. » Qu’elle ment effrontément, plus pour elle-même que pour lui réellement. « Et j’veux pas que le shield s'approche de cette histoire. » Mais pourtant, de l’aide, ils en ont cruellement besoin. Ce jeu du chat et de le souris n’est qu’éphémère, elle l’a toujours su, en particulier à cause des limites infranchissables de cette ville qui signeront certainement leur arrêt de mort. Ou pire, qu’elle frissonne intérieurement. Mais ça n’empêche pas à sa parano, sa récalcitrance pour créer des alliances, de lui faire détester cette idée. « What the fuck was he doing in Hydra anyway ? » lui demande-t-elle, son esprit s’ouvrant légèrement à ce sujet.

Le ton de Jessica ne laissait pas de place au doute quant à ce qu’elle pensait de son geste. Il lui jetait un regard en biais, la langue sur les dents avant de se redresser, le dos allant à la rencontre du dossier de son siège. Il savait qu’elle n’avait pas entièrement tort – rien ne l’avait forcé à se rendre au QG de l’hydre à part peut-être son envie d’en être enfin débarrassé. Est-ce que c’était stupide ? Clairement. Mais il savait qu’il le referait si c’était une option, sans même avoir à y réfléchir à deux fois. Si ça pouvait tenir l’organisation néo-nazi loin de Jess, il n’y avait aucune hésitation possible. Il tournait la tête, la réplique acide au bord des lèvres mais il ne dit rien, secouant à peine la tête pour marquer son désaccord avec la spiderwoman. « Well, I never said I was smart, » qu’il répliquait finalement, le retour de son sourire charmant sur les lèvres. Apaiser les tensions qu’il savait naissante et retrouver la légèreté à laquelle ils s’étaient habitués. Pas que ça changerait grand-chose – il savait que le sujet reviendrait sur le tapis, tôt ou tard mais préférait encore la deuxième option plus que la première. Il sentait le regard brun sur les traits qu’il affichait, un sourcil arqué mais s’abstenant de tout commentaire tant qu’elle n’en formulait aucun. Ce qu’elle finit par lâcher, une moue presque boudeuse sur ses lèvres et le voleur dû retenir un air arrogant et satisfait à ce constat. L’égo flatté comme Jessica le faisait rarement. Il ne savait néanmoins pas quoi espérer en guise de réponse, se sentant comme un trapéziste à quelques centaines d’altitude et sans filet pour le récupérer. En apnée jusqu’à ce qu’elle marmonne dans sa barbe et n’étire ses lèvres d’un air amusé. Le sien s’élargissait encore davantage, soulagé d’être parvenu à désamorcer la bombe qui aurait pu menacer d’exploser entre eux. Il ne s’en serait pas senti la force. Pas après le court séjour dans les locaux d’Hydra encore frais dans son esprit et dans chaque muscle de son corps. Son air cocky revenait se peindre sur son nouveau visage, un sourcil arqué dans une tentative de séduction. « Well, I know how much you love to play the sexy nurse, I thought I might as well give you an opportunity. » Et sûrement que s’il n’y avait pas une table pour les séparer se serait-il déjà jeté sur ses lèvres pour les embrasser et la guider dans un coin plus sombre afin de tester l’efficacité de cette nouvelle image qu’il arborait. N’appréciait pourtant pas l’idée de ne pas être complètement lui pour ces instants de tendresse dérobée.
« Ah! » lâchait-il finalement en tendant un doigt dans sa direction, un air finalement victorieux. « See, that wasn’t completly a bad idea after all. » Le verre attrapé entre ses doigts, il le rendait plus léger d’une gorgée tandis qu’il laissait son regard fureté sur l’ensemble du bar. « Might help us get some new informations. » Préférait ne pas évoquer la possibilité de s’infiltrer dans l’organisation sous ce nouveau visage pour ne pas raviver la flemme d’une dispute encore proche. Il n’était, de toute façon, pas dans l’optique de rejoindre leur rang une nouvelle fois – il avait déjà donné et n’était pas prêt à prendre le risque de subir le même lavage de cerveau que Jess. Il soulevait les prémices de l’idée qui lui était toutefois venu quand il s’échappait des locaux avec le symbole de l’Amérique. Le voir combattre et le passif de l’Avenger contre l’hydre avaient provoqué l’hypothèse de faire appel à lui pour les vaincre une bonne fois pour toutes – ou pour, au moins, obtenir de quoi les laisser tranquille. Après tout, son buddy au bras métallique les avait bien trahi et s’en sortait plutôt pas mal, aux dernières nouvelles. « What can I say, even him can’t resist my charm, » flirtait-il avant de hausser les épaules, faussement désinvolte. Mais elle reprenait déjà, catégorique et il fermait les paupières, retenant l’exaspération d’un soupir entre ses lèvres pincées. God damnit, voudrait-il gronder. « Come on Jess, you know we can’t do this anymore. We’ve been everywhere and unless you know something I don’t, we still can’t get outta this city, which means, sooner or later, they’ll find us. If we don’t get any help… » Sa voix s’éteignit brusquement tandis qu’il repoussait les images qui ne cessaient d’affluer à chaque fois qu’il pensait à cette possibilité. Jessica, de nouveau entre leurs mains. Jessica, manipulée, torturée – ou pire. Et peut-être que quand il affirme qu’ils ne peuvent plus fuir, ce qu’il voulait dire c’est qu’il ne le pouvait plus – il avait déjà assez donné dans la fuite. Avait passé la moitié de sa vie à devoir jeter des regards paniqués par-dessus son épaule pour échapper à ceux qui avaient prétendument tué son père, puis pour s’assurer que les flics n’étaient jamais sur son dos. Encore à devoir vérifier qui se tenait derrière lui en intégrant le FBI pour être certain qu’aucun ne se tenait prêt à lui enfoncer un poignard (ce qui n’avait pas empêché Alex de le trahir à plus d’une reprise, ni même Raquel et la blessure restait encore vive). Il avait manipulé sa mort pour ne plus avoir à fuir, se retrouvait pourtant de nouveau embourbé dans des emmerdes qui le fatiguaient un peu plus chaque jour. « If we don’t get any help one of us might get killed, » reprit-il finalement, le ton bas. « I don’t know about you, but I am not ready to see you die. » L’aveu lui échappait entre ses lèvres serrées et la mâchoire contractée avant qu’il ne détourne les yeux. Il n’était pas prêt à la perdre. Pas encore et encore moins de façon définitive – il l’avait déjà pensée morte et, même si c’était à une époque où ils avaient perdu tout contact, il se souvenait de la sensation d’intangibilité qui s’était emparée de lui, de la terre qui s’était comme mise à tanguer sous ses pieds. « Get rid of them. The guy isn’t really a big fan of them, y’know. » Il s’était redressé, lui lançait un regard en coin. Il feignait une nonchalance qu’il était loin d’éprouver, une main venant se passer sur son visage lentement. S’ils pouvaient encore fuir plus loin peut-être qu’une fake death aurait été envisageable – mais ici ? C’était peine perdue. « If you have a better idea, I’m all ear. » Et il attendait, le regard venant défier celui de Jessica d’un échange. Il ne mentait pas – pas réellement, en tout cas. Se tenait prêt à envisager toute autre possibilité qui puisse les tirer de cette situation qui paraissait sans issue. « Listen, I’m just asking you to consider it, ok? » Juste un coup de pouce pour qu’ils aient une paix toute relative – pas besoin de rejoindre les rangs d’une quelconque équipe surequipée ou prête à partir dans l’espace ou à l’autre bout du territoire pour défendre la planète contre d’affreux aliens.

You sure wasn’t, qu’elle laissait son regard répondre à ce sourire charmant qui s’épanouissait sur ses lèvres. Aussi tentée qu’elle était de poursuivre cette conversation, déverser exactement ce qu’elle ressentait sur cette idée dissimulée, elle se décidait plutôt à recentrer son attention sur ses traits changés. Mais peu importe si les lignes qu’il arborait la perturbait, entre la colère et maintenant le flirt, il prenait de sérieux risques qu’elle le traîne de force dans un coin plus obscure, libérait un peu de la tension qui s’était rapidement accumulée. « Well, la nuit n’est pas terminée… L’opportunité peut toujours se présenter. » Parce qu’elle lui aurait tout de même bien botté le cul pour le principe. Restait tout de même tenté et elle jetait un coup d’œil à la salle, combattait cette envie de l’attirer vers le couloir qui débouchait sur l’arrière-cour. Autant éviter un autre bannissement… pas avant qu’ils ne changent de planque du moins.
« Don’t push it. » Qu’elle rétorquait à son doigts levé, son air victorieux, ça restait une mauvaise idée. Utile peut-être, mais toujours une stupide idée. « Yeah maybe… Tu vas devoir travailler ce jeu d’acteur. » le taquinait-elle d’un fin sourire flottant sur ses lèvres, un sourcil arqué. « But don’t even think of going back there without telling me. » enchaînait-elle rapidement, d’un regard menaçant, son ton ne laissant place à aucune discussion. Elle n’avait certes aucun droit sur ses décisions, le savait pertinemment… mais comptait pourtant bien l’ignorer et se l’octroyer. Ses yeux au ciel, la brune combattait la commissure de ses lèvres qui trahirait son amusement face à la confiance qu’il exultait.  Elle ne doutait certainement pas qu’il arriverait à se mettre sous la peau de l’homme le plus straight de cette ville s’il le souhaitait. Son intérêt piqué à cette idée annoncée ne fut que de court durée lorsqu’il évoquait cette alliance hypothétique et elle n’attendait pas plus pour lui faire comprendre sans tergiversions ce qu’elle en pensait. Elle ne jouait pas en équipe. Plus maintenant en tout cas. Sa bouche ouverte prête à réfuter dès qu’elle en aurait l’opportunité, se fermait finalement à ses mots non prononcés, son regard fuyant la silhouette du voleur. Elle pouvait nier avoir besoin d’une quelconque aide autant qu’elle voulait, mais certainement pas prétendre qu’elle entrevoyait une autre issue à leur quête de liberté. Pas alors qu’ils étaient littéralement enfermés dans cette ville, ce facteur en lui seul ne leur laissant réalistiquement aucune chance sur le long terme. Cette pensée l’obnubilait assez, la culpabilité et autre colère qui coulait toujours dans ses veines revenait facilement la piquer alors que les verres avalés semblaient perdre de leur efficacité, comptait y remédier alors qu’elle l'allégeait de quelques gorgées. Elle fulminait toujours mais savait qu’il l’avait coincé. Et pourtant, elle était bien prête à sortir toute la bullshit qu'elle avait en tête… « He can’t help us ! Like you said, we’re fucking stuck in here and more people know about us… » Sa voix forte descendait d’un cran, elle se penchait légèrement sur la table. « Ils ne nous rendraient que plus vulnérables. Tu n’as aucune idée à qui Captain Forehead attribue sa confiance, il a côtoyé des agents d’hydra pendant des années qu’il n’a jamais pu - ni aucun autre de ses potes en spandex d’ailleurs - identifier. Additionne leur niveau de crédulité plus leur fâcheuse tendance à jamais la boucler et tu me demandes vraiment pourquoi c’est une mauvaise idée ? » Sa langue déliée cachait les sentiments qu’elle s’efforçait d’enterrer, préférait s’axer dans la frustration et colère plutôt que de se ressasser une nouvelle fois qu’il était dans cette position par sa faute. Par son propre choix certes, mais tous ces problèmes qu’il avait déjà fuis ne serait de nouveau en train de l’accabler s’il n’avait croisé son chemin dans ce musée. Plutôt que laisser ses songes les plus silences mais bien ancrées, secrètement terrifiée qu’il finisse par lui tourner le dos. Parce qu’elle ne pourrait même pas le blâmer. « Hydra est suffisamment déjà sur notre cul, qu’est-ce que tu crois va se passer quand ils apprendront qu’un de leurs anciens agents filent toutes les manœuvres et noms que son putain de cerveau a bien voulu retenir au mec qui a tué un de leur leader, attaquait leur organisation plus de fois que j’peux compter ? » Pas que ça soit utile bien sûr, que son esprit lui rappelait sarcastiquement. Et c’était peut-être parce qu’elle ne s’en était pas suffisamment donné les moyens, ou que ses objectifs étaient toujours court-circuités par ses émotions, mais tout lui rappelait qu’elle avait perdu cette efficacité à laquelle elle avait excellé pendant la partie la plus sombre de son existence.
Mais il continuait, achevait finalement cette phrase nouant son estomac, les images s’infiltrant aisément dans son esprit meurtri. Mais ses quelques mots ajoutés la prenaient de court et elle déglutissait difficilement, ses yeux bruns s’adoucissaient sous l’inquiétude et l’affection, fuyaient sans plus attendre le visage de Neal. Elle non plus n’était pas prête à le perdre. Sa vie dans la balance elle pouvait le gérer, la sienne en revanche… sa mort était simplement inadmissible. Mais elle restait silencieuse, les mots momentanément incapables de franchir ses lèvres, sa gorge nouée. Non, elle ne pouvait même pas l'imaginer. Le silence devenait néanmoins rapidement trop lourd et elle se décidait à l’interrompre, reprenait ce sujet sensible sans vraiment l’aborder. Un simple signe de tête à sa réponse, elle finissait son verre, essayait de faire taire la bataille d’émotions bouillonnant dans ses veines.  Mais il reprenait et de nouveau elle se braquait, son dos allant heurter le dossier, le regard armé dans un défi silencieux où elle partait perdante. Parce que non, elle n’avait pas de meilleures idées. Et pourtant, elle ne voulait pas en démordre mais se relaxait finalement à ce qu’elle prenait comme un compromis. « ...Yeah, okay, I’ll consider it. » Qu’elle reprenait ses mots dans un soupir, un souffle presque fatigué. Elle n’avait plus envie de se disputer, aurait préféré qu’il laisse tomber cette idée mais savait pertinemment que ça n’allait pas arriver de sitôt. Fuck. Et maintenant l’idée ne voulait plus quitter son esprit aussi. « If we were to do this – and I’m not saying we are - we’ll have to keep it small… Et certainement trouver quelque chose sur eux pour quand ça dérapera. » lui partageait-elle le train de ses pensées. Parce qu’elle était bien sûr persuadée que ça finirait par se retourner contre eux. Ces institutions, ces supers n’étaient que des nids à problèmes. Après tout, elle en était une preuve vivante. Elle lui jetait un regard, hésitait quelques secondes. « Mais… Tu penses réellement qu’il considérait de nous aider vu… well, ma réputation n’a pas vraiment brillé ses dernières années. » Tout comme celle du voleur, qu’elle rajoutait implicitement. Ses lèvres déformées d’une grimace, elle avait du mal à croire que le Captain puisse leur faire confiance ou même simplement le vouloir. Mais elle savait – ou croyait savoir, en tout cas – que seul leurs propres proches échappaient aux lois et conséquences de leur trahison ou autres dérapages. Avait pu le constater maintes fois de près ou de loin, que ce soit dans son temps au shield ou à celui de leur némésis. Comme ce certain agent déployé pendant des décennies qui ne reçut qu’une tape dans le dos, alors que d’autre en payait les pots cassés.
Anxieuse de changer la conversation, de ne pas plus s’aventurer sur ce terrain glissant, elle se laissait de nouveau glisser sur la table, la commissure de ses lèvres légèrement étirés d’un air séducteur. « So you gonna buy me another drink ? Or wanna go home, see if I’ll kick your ass ? » Une brève moue amusée, elle allait voler son verre pour en déguster une gorgée, un sourcil arqué.

Le sourire s’élargissait sur ses traits, bien tenté de la prendre au mot pour la ramener dans leur planque et la laisser jouer un rôle qui lui allait – selon lui – à merveille. Mais ses mots le freinaient déjà et s’il gardait son amusement être lisible sur son visage, il la connaissait suffisamment pour savoir que c’était un réel avertissement. Son sourire se fanait néanmoins à ce qu’elle ajoutait, sa bouche se tordant en une mine outrée et une main allant se porter à son cœur dans un geste théâtral. « I’ll let you know that my acting skills are on point, lady. » Un sourcil arqué, un doigt tendu dans la direction de Jessica pour appuyer ses paroles. « I hate his liver with some fava beans and a nice chianti, » imite-t-il jusque dans la petite improvisation de Hopkins pour le célèbre personnage d’Hannibal. « I’ll admit, though, my portuguese accent might need some work. But that’s why I never pretend to be Portuguese. » L’amusement disparaissait, il pinçait les lèvres une seconde avant de détourner le regard. Ravalait la première réponse qui lui venait au bord des lèvres pour se rappeler qu’elle était les muscles dans cette relation. « I’ll leave a note next time. Satisfied? » Il y avait une bonne raison à son silence quant à ses projets : il savait que si Jessica l’avait su, elle aurait tout fait pour l’en dissuader – et il la savait bien capable de l’attacher au lit ou à une chaise pour l’empêcher de mener ce plan à exécution. Elle n’avait pourtant pas de raison de s’en faire, il ne comptait pas y retourner de si tôt. Il savait que s’il s’en était sorti indemne cette fois-ci, c’était en partie grâce à la présence de Cap – même si ça lui tirait une grimace de devoir l’admettre. Il était d’ailleurs question de ce dernier, à présent, Neal haussant les épaules dans une attitude toute désinvolte. Feindre la nonchalance avant de larguer sa bombe. Cette idée mûrie et réfléchie en silence (peut-être un peu en cachette, s’il se devait d’être honnête) et qui récoltait quasiment aussitôt une réponse négative. Il retint le soupir qui cherchait à se faufiler entre ses lèvres serrées, répliquait plutôt pour contre-attaquer ses arguments encore non prononcés. La voix de Jessica ne se fit pas attendre ; il la sentait proche de l’explosion, comprenait qu’elle perdait patience et préféra rejeter la faute sur l’alcool qui devait pulser dans ses veines plutôt qu’autre chose. Elle était stubborn, il le savait tout autant qu’il était conscient qu’elle lui aurait probablement tenu pareil discours même sans avoir bu une gorgée de son poison préféré. Il levait exagérément les yeux au ciel, la tension retrouvant sa place au niveau de ses épaules comme une vieille amie – il savait pourtant qu’elle avait soulevé un bon point. « Parce que à l’époque, il pensait Hydra détruite. Il n’avait pas de raison de se méfier. C’est différent maintenant, il sait de quoi ils sont capables, il sait qu’ils sont toujours quelque part. Il sera pas aussi naïf qu’avant. » Il gardait pour lui le fait qu’elle-même avait travaillé pour l’ennemi et qu’il lui faisait une confiance pourtant aveugle – ne voulait pas se montrer aussi bas, peu importe de gagner l’argument ce soir. Il s’éloignait de la table pour caler le dos contre la chaise, les yeux clos pour encaisser les mots suspendus entre eux. Repousser les images qui s’imposaient pourtant à lui – reflet de ses peurs silencieuses et de cauchemars qu’il ne s’autorisait pas à avoir. « Je m’en fiche de ce qui peut lui arriver à lui. Du moment que ça signifie qu’on n’a plus besoin de courir, de regarder par-dessus notre épaule.» Du moment que ça signifiait qu’elle va bien, qu’elle est safe. Il serait prêt à investir leurs locaux, à se faire passer pour l’un d’eux si ça promettait la sécurité de Jess. « We can’t do this on our own, Jess, » lâchait-il finalement avec un soupir résigné. Hydra sera toujours plus grosse qu’eux. Mieux équipée, plus libre de ses mouvements. Avantagée par leur incapacité à s’échapper des limites de la ville. Les mots lui échappaient finalement, ceux-là qu’il aurait préféré ne pas avoir à admettre à voix haute, à voix basse ou même à lui-même. Ceux qui trahissaient son attachement trop réel et trop profond pour la spiderwoman. Il avait déjà perdu trop de proches pour tolérer qu’elle fasse partie des dommages collatéraux. Il laissait ses mots prendre de l’ampleur dans l’air, devenaient même étouffant par le silence qu’ils semblaient avoir imposé. Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui rende son inquiétude, à celle qu’elle la verbalise de la même manière, mais son silence qui s’étiolait commençait à se faire électrisant et il lui fut reconnaissant de prendre la parole (même si ce n’était pas pour ça). Elle n’avait pas besoin de le dire – il savait. Se doutait, en tout cas. Il relevait les yeux dans sa direction tandis qu’elle abdiquait, le coin de ses lèvres se soulevant d’un remerciant qu’il ne comptait pas prononcer. Il n’eut pas le temps d’embrayer sur un autre sujet – histoire de leur changer les idées de la tournure qu’avait pris la soirée – qu’elle allait retrouver l’ancien, lui tirant un sourcil arqué et les prémices d’un sourire victorieux (sourire qu’il fut vite enclin à faire disparaître tandis qu’elle apportait sa précision, les mains levées en signe d’innocence pour prouver qu’il la croyait bien volontiers). « I wasn’t planning on letting the whole gang in the secret don’t worry. But Cap knows them, knows someone who’s been through the same shit you did and, therefore, has a serious reason to hate them. » Pas qu’il estimait que les autres en avaient rien à faire, mais il était moins enclin à les juger motivés pour mettre un terme au joug de l’hydre. Quant à trouver quelque chose pour faire la balance en leur faveur si les choses venaient à mal tourner, il n’en attendait pas moins de la spiderwoman, en vérité. Son séjour au FBI lui avait appris que la confiance était quelque chose de fragile tant qu’elle n’était pas innée. « I wouldn’t have it any other way, » ajoutait-il avant qu’elle ne soulève une question. Le figeant sur place pendant une seconde parce qu’il n’avait pas considéré que les records de Jessica au sein de l’organisation néo-nazie puisse venir interférer avec quoique ce soit. « Je te l’ai dis, il connait quelqu’un qui a vécu la même chose. Si quelqu’un peut comprendre ce qu’on vit, c’est lui. » Ou bien peut-être était-ce à cause de l’échange de regard qu’ils avaient eu alors qu’ils fuyaient les locaux, sa façon d’être inquisiteur parce que la méfiance était de mise, mais ils avaient partagé la même détermination à mettre la main sur quelque chose afin d’apposer un point final à leur calvaire. C’était sans doute une maigre affirmation mais il était incapable de se l’expliquer – il savait, c’était tout. Le super ne lui avait jamais accordé une grande confiance et pourtant – ils s’étaient battus dos contre dos pour s’échapper. Une conviction qu’il serait en difficulté d’expliquer à Jessica.
La pression s’était faite moins douloureuses sur ses épaules. Il se frotta la tempe machinalement, jetait un regard aux lieux avant de déposer son regard clair sur Jessica – rectification, sur Jessica et son air aguicheur. Qui lui tira un sourire automatiquement. Il la laissa voler son verre, se penchant par-dessus la table, un coude déposé sur celle-ci. « Well, I say let’s find out if kicking my ass is as fun as you think it is. » Il récupéra son verre, ses doigts rencontrant le dos de la main de Jessica dans l’action, terminait l’alcool d’une gorgée avant de se lever, une main tendue en direction de Jessica. « Plus, I may have a new face but my body is still the same, » lui glissait-il à l’oreille sur un ton lascif avant de frôler ses tempes d’un baiser par habitude et de prendre la direction de la sortie, un billet abandonné sur la table derrière eux. Quelques pas dans la rue à présent éclairée uniquement grâce aux lampadaires présents sur les trottoirs, le silence parfois entrecoupé de faits qu’il se plaisait à lui lancer dans le simple but d’étaler sa pseudo-science (des faits acquis à force de lire des documents qu’il retenait aussitôt) avant que la porte de l’appartement ne soit poussée – et finalement refermée sur leurs silhouettes.

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rp terminé