harry dunham

( IDENTITY ) prénom couvert de poussière, à l'odeur de renfermé, tiré d'une affaire passée. harriet qui sonne ancien, féminin, tendre et délicat ; tout ce que n'est elle pas. elle s'en est longtemps contenté avant de le renier avec force et rage, lui préférant le sobriquet harry. seuls les dunham sont donc autorisés à user du prénom de naissance, tous les autres récoltant regard assassin ou claque pour l'affront. devenue dunham à l'adolescence après avoir été une grey pour perdre tout association avec le père, ce géniteur qui aura trahi et blessé. et si la fratrie a accepté et pardonné, harry, elle n'y est jamais parvenue. tant pis ? ( ÂGE ) les années passent et se ressemblent depuis qu'elle a passé le cap de la trentaine alors trente-cinq ou trente-quatre pour encore quelques semaines, quelle différence ? ( DATE ET LIEU OF BIRTH ) les clapotis de l'océan, les fortes chaleurs tout au long de l'année, la vie qui ne s'arrête jamais. miami pour berceau, miami pour l'accompagner tout au long de sa vie, ou presque. la rupture, finalement, pour marquer le renouveau. l'amérique coule dans ses veines, impératrice avec son drapeau si connu et reconnaissable, contrairement aux origines enfouies, oubliées depuis des générations. il ne sert à rien de creuser. ( EMPLOI OU ETUDES ) badge à la ceinture, calibre .33 dans le holster sous le bras. agent de la dea depuis peu, après avoir été détective à la brigade des stups de miami. proposition impossible à refuser, pas avec son pedigree, pas avec tous ces dossiers attirants. mutation non désirée et, un, deux, trois mois plus tard, c'est à detroit qu'elle échouera. ( STATUT CIVIL ) il lui arrive de revoir les traits de celui qui aurait pu être celui qui l'aide à avoir de nouveau confiance en l'amour (grand ou petit a, who cares). au milieu de la nuit, le matin au réveil. mais ça a été tumultueux, les mots dépassant les pensées, les chemins se détournant finalement. beaucoup trop célibataire pour cette romantique inassumée, celle qui s'éprend des uns, des autres, avant de rejeter. effrayée par l'amour, par ce que ça peut impliquer, elle est mieux seule que mal accompagnée. ( ORIENTATION SEXUELLE ) doute peu permis sur son hétérosexualité. elle rêve du prince charmant, du conte de fée (pas qu'elle puisse un jour l'avouer).( CARACTERE ) féministe, téméraire, sportive, (très) mauvaise perdante, franche, passionnée, mauvaise menteuse, romantique, anxieuse, impulsive, incapable de garder un secret, extravertie, brutale, vulgaire, agréable, peur de l'avenir, têtue, chaleureuse, maladroite, judgemental

( THIS THINGS ARE WHO I AM ) astro - l'eau comme élément, poisson qui s'agite hors de son univers. la panique qui empêche la respiration. traquée, crainte, tout en dualité et en esquive. ça ne pourrait mieux tomber. signe(s) particulier(s) - une marque de naissance, à la base de l'oreille droite, dissimulée par ses cheveux la plupart du temps. petite, brunie, elle prend presque la forme d'une étoile selon l'angle de vue. grain de beauté disgracieux en haut de la cuisse gauche. des traces de deux hélix à l'oreille droite, vestige d'une adolescence un peu punk rock. les anneaux ont disparu, les trous se referment pour cicatriser. music - rise up, andra day. que représente detroit - dépravation, dégoût, la dernière ville qu'elle aurait choisi de son plein gré, plutôt du genre à viser new york ou san francisco que detroit et ses bas fonds. mais ce que la pourriture engrène, c'est aussi son ambition et avec elle, l'espoir d'un renouveau. la possibilité de repartir à zéro. nouveau job, nouvelle ville, loin de l'ombre imposante du père détesté, loin du souvenir fugace d'un presque ex. plus grande peur - habituée à l'angoisse depuis le divorce, plongée dans une colère qui n'en finit plus. à la peur de ne pas être reconnue succède celle de perdre ses proches ; elle qui leur a été si loyale, elle qui n'a rien été d'autre qu'un roc pour eux à chacun de leur coup dur, ne craint que la distance finisse le travail déjà entamé. ils ont pardonné à robert, après tout, qu'est-ce qui les empêche de l'oublier, elle ?

this is me:

[ P L A Y L I S T ]
savages, royal deluxe / a heroine, holy holy / love and hate, michael kiwanuka / rapture, tom walker / phantom and friends, old man canyon / first, cold war kids / fire, barns courtney / hopless wanderer, mumford and sons / love is mystical, cold war kids / heathens, twenty one pilots / stronger, the score / play with fire, sam tinnesz (ft. yacht money)

[ ONE. ] prénom choisi par le père deux semaines avant la naissance. véritable illumination après l'avoir entendue lors d'une affaire alors traitée. un coup de coeur partagé par la mère, adopté, aposé. harriet grey. consonances anciennes, un peu ringard ; elle l'a pourtant aimé, ce prénom. parce qu'il a été le seul que le père ait donné (pour lequel il ait eu le temps de réfléchir) la rendant un peu spéciale à ses yeux. à leurs yeux. et puis, le casse-gueule. harriet, rattaché à trop de mensonges, trop d'illusions. harriet, comme une façon d'acheter l'amour de la fille aînée. harriet, celui soufflé, soupiré, d'une voix traînante, suppliante. amour puis haine. harriet puis harry. plus court, plus efficace, plus confusant, aussi. on imagine un homme, les épaules larges, le visage fermé. on découvre un mètre cinquante-huit perché sur des talons, la silhouette menue. [ TWO. ] le rôle de la princesse en détresse toujours rejeté, refusé, snobé. trop d'impulsivité, de caractère pour accepter d'attendre dans une tour. les armes choisies, l'armée menée. dictatrice enfantine sur sa fratrie, dustin, curtis et, plus tard, cj. ses idées imposées lors des jeux avant de les obliger à l'accepter dans le rôle de seconde mère. trop maternelle, trop protectrice, figure sans ambivalence sur laquelle ils ont toujours su pouvoir compter. harriet qu'ils ont appelé à chaque fois qu'ils étaient charriés, brimés. harriet qu'elle débarquait, avec ses poings fermés, son sourire insolent. terroriser les petites frappes de l'école, du quartier, même, pour faire en sorte que son nom soit respecté. et ses frangin.e.s aussi. soeur modèle, adorée, qui possède bien moins de photo-dossier d'eux qu'eux d'elle ; le divorce aurait pu creuser l'écart, les forcer à prendre des chemins différents, ça a renforcé les liens du sang. un peu moins celui de cj. [ THREE. ] les larmes ont laissé un sillon sécher de mascara quand elle a appris pour ses parents. elle a voulu nié, l'a même fait, jusqu'à croiser le regard plein de détresse de sa mère, celui, fuyant, de ses cadets et surtout, la culpabilité dans les yeux de son père. elle a fermé le poing, a ravalé tout ce qu'elle avait sur le coeur, a encaissé. elle se sentait trahie, presqu'autant que pouvait l'être leur mère. son père, son héro, ce traite. elle a fuit le domicile familial les premiers jours, incapable de rester sous le même toit que lui, sous le même toit que leur mère. elle s'en est voulue très rapidement, sans parvenir à pardonner. il était peut-être celui qui provoquait la rupture, mais leur mère, elle était celle qui n'avait rien vu venir. avec le recul, harry pense qu'elle s'en est surtout voulue, de n'avoir rien vu. elle a finit par rentrer, à finit par cracher son venin sur ses frères, avant de terminer sur leur mère ; s'est stoppée quand mama s'est effondrée à genoux, les larmes dévastant cette femme pourtant d'ordinaire si forte. elle n'a jamais réglé ses comptes avec son père, parce qu'elle a préféré l'ignorer, renié son existence. elle n'en parle plus, agit comme s'il était décédé et évite de croiser sa route. [ FOUR. ] passionnée de littérature, dévore maynard, mawouad et lobo antunes avec la même avidité que certains se jettent sur un paquet de clopes. des citations balancées au détour d'une conversation, comme un jeu, un véritable défi. tant pis si elle est seule à connaître, le compte, elle est seule à les tenir. [ FIVE. ] coeur romantique, flirt innocent. terreur de l'engagement. les chemins sont sinueux, le décor macabre. en arrière-fond, le divorce tumultueux des parents, encore fracassant. crise de panique, crise de larmes, la fuite. quitter avant de se faire quitter. se détourner avant la réalisation. le bonheur, elle en aperçoit les contours sans jamais parvenir à le frôler et les obstacles, elle les dresse d'elle-même. [ SIX. ] elle a toujours eu envie d'un job qui bouge. pas de bureau, pas d'enfermement. elle avait besoin de se dépenser, de frôler le danger, de jouer des jeux dangereux. intégrer l'école de police a coulé de source - le choix de la spécialité, beaucoup moins. elle a laissé le hasard décidé pour elle, à défaut de pouvoir jeter les dés sur la table. elle aurait espéré les moeurs, se complaît finalement chez les stups. alors elle y reste. elle reste discrète, possède quelques indics cumulés au fil des années. elle a rêvé de plus, de cette infiltration au sein d'un gang à la tête d'un réseau de trafic de drogue à miami. la bataille pour y parvenir, convaincre le procureur et son substitut, puis son boss. des mois à rassembler les arguments. des mois à faire profil bas en extérieur. et puis, un jour. la délivrance. [ SEVEN . ] serie-addict aux péchés mignons inavouables. univers médicaux et policiers abandonnés sur le bas-côté (c'est risible, ça l'amuse et la dépite) pour leur préférer quelques teenage shows honteux. et, au milieu, quelques comédies romantiques à la hallmark pour finir de se détendre. [ EIGHT. ] elle s'est fait connaître dans son cercle d'amis pour être celle qui ne tient pas l'alcool - celle qui passe par différentes étapes à mesure qu'elle descend les verres (certains l'ont même surnommée santiago en référence à brooklyn nine-nine). les deux premiers verres, elle parle trop fort, émet des sarcasmes et roule des yeux. le quatrième verre laisse place à l'overconfident harry, celle dont toutes les peurs sont désinhibées, celle qui se trémousse sur la table avant de lancer des défis qu'elle perdra. le sixième verre entame perv!harry, celle qui lance des regards lubriques et fait des sous-entendus dont elle ne se souvient jamais le lendemain. entre le huitième et le neuvième verre, elle devient philosophical, adepte de grandes théories et de mots compliqués qu'elle est la première à ne pas connaître, moins encore comprendre. [ NINE. ] elle se mord l'intérieur de la joue quand elle n'est pas à l'aise, joue avec la peau morte autour de ses ongles quand elle réfléchit. elle se passe la main dans les cheveux beaucoup trop de fois par jours et elle ne se coiffe que trop rarement (de l'opinion générale, pas de la sienne). elle vide les tasses de café comme les paquets de bonbons acidulés, fait réchauffer des plats tout préparés comme d'autres coupent les oignons finement. elle a horreur du gaspillage et ne sait pas faire vivre une plante verte plus de quatre jours. elle a son téléphone greffé à sa paume et une arme dans le tiroir de sa table de nuit. elle se réveille aux pas d'une souris mais reste sourde aux coups de tonnerre. [ TEN. ] ash reaghan. nom soufflé qui suffit à faire valser le coeur. substitut du procureur aux dents longues, au regard tendre et au sourire charmant. collaboration appréciée pour tenter d'arrêter doyle et son trafic ; de prises de bec en soirées passées en tête à tête. toile tissée de sentiments nourris petit à petit. trois ans à travailler main dans la main, à espérer voir leurs noms être accolés l'un à l'autre sur les unes des journaux. trois années à batailler pour une infiltration sans savoir, sans se douter, que s'il refusait, ce n'était que pour la protéger. trois années à hésiter entre lui coller son poing dans la figure ou l'enlacer. gain de cause pour elle, infiltration lancée. subterfuge ingénieux. il y a cru. prétendre à sa décadence, elle n'a pas hésité. faire croire qu'elle était achetée par quelques noms manipulateurs du réseau, suspension avant d'être relâchée en pleine nature. sans badge, sans arme. si ce n'est une ouverture avec doyle. neuf mois en infiltration. à jouer les flics brisés, à se mettre la famille, les collègues, les amis, toute sa vie à dos. neuf mois à récolter des informations avant de les faire passer aux autorités. jusqu'à pouvoir les faire tomber. illusion terminée et la naïveté pour faire battre son coeur. harry, elle a cru qu'ash la féliciterait. qu'ils pourraient tomber dans les bras l'un de l'autre ; la rancune a été là, la colère et, de nouveau, les disputes. deux mois avant que la tempête ne se calme, avant qu'ils n'arrivent à discuter. un pas en avant. et puis la dea. elle aurait voulu qu'il la retienne, qu'il la convainc de ne pas partir, de ne pas les rejoindre. il n'a rien dit, rien fait. alors elle a accepté. trente pas en arrière. [ ELEVEN. ] étrangement bonne avec les chiffres. non contente de calculer rapidement, elle retient des séries de chiffres, des dates, des coordonnées. elle ignore comment elle fait, elle sait juste que les chiffres défilent dans son esprit comme une ronde en trois dimensions et qu'ils s'assemblent. [ TWELVE. ] reine du lipsync au désir secret d'être invitée sur le plateau de jimmy fallon pour une battle inoubliable. [ THIRTEEN. ] la paix toujours retrouvée au stand de tirs. ou, à défaut, une séance sur call of duty. [ FOURTEEN. ] la chance, ou un ange gardien, de son côté. pas de blessures graves à compter sur son dossier médical depuis qu'elle a rejoint les forces. quelques menus bobos obligatoires. l'usage de son arme lors d'une descente qui aura fait une victime. un gamin de dix-huit ans à peine, enrôlé dans un gang par la famille. c'était lui ou perdre un collègue, harry, elle a choisi. ébranlée toutefois par cette mort sur ses mains, sentiment différent que celui auquel elle a dû se faire lors de l'infiltration. elle ne se remet pas mais elle a appris à le dissimuler. [ FIFTEEN. ] sa soeur adopptive, cj, a longtemps été addict à diverses drogues. elle a voulu aider, harry, tendre une main, une deuxième, être l'oreille. mais cj n'a rien voulu entendre, et les rapports ont été plus que conflictuels entre elles. elle faisait amende honorable quand il y a eu l'infiltration et maintenant, ça semble être trop tard.

[ V R A C ] son père est un avocat imminent à miami ; elle a toujours soigneusement éviter de se rendre au tribunal et le fait qu'elle ait cru avoir une chance avec un substitut du procureur ne lui échappe pas. -- préfère les boots aux chaussures élégantes. -- jure comme un charretier, rit comme un cochon. l'élégance n'est pas vraiment son deuxième prénom. -- donne toujours des surnoms en rapport avec la pop culture. -- a tendance à vivre au-dessus de ses moyens. -- quelques notions d'espagnol acquises au lycée, des insultes connues en allemand et français. -- a toujours froid depuis qu'elle a quitté miami. -- la morale au bout des lèvres, surtout avec cj. -- sa réputation en a pris un coup au début de l'infiltration, et sa famille et ses amis n'ont pas encore terminé de lui pardonner. son départ pour detroit n'arrange rien. -- le contact plutôt naturel avec les gamins même si elle ne sait pas si elle en voudra un jour.