( FIRST NAME ) harriet, couvert de particules de poussière avec une odeur de renfermé. seule la famille est autorisée à l'appeller harriet, parce qu'ils partagent un même sang et les mêmes douleurs du passé. pour tous les autres, elle est
harry - on rit d'elle, on lui rappelle le sorcier à baguette et elle laisse un sourire énigmatique étreindre ses lèvres. elle ne le dira pas, qu'harry, ça fait toujours moins mal.
( LAST NAME ) née mara, du nom paternel comme le veut la tradition. elle l'a portée, fièrement, jusqu'à ses quinze ans, à peu près. la trahison a été douloureuse, rompant définitivement la connexion qui avait pu se faire entre père et fille ; alors, quand son frère a proposé qu'ils reprennent le patronyme maternel, harry, elle n'a pas hésité longtemps. elle est devenue une
lopez pour ne plus être associée au traître et pour mieux accepter le sang latin qui coule dans ses veines.
( ÂGE ) à l'aube de sa
trente-deuxième années, elle a rejoint cet entre-deux sans savoir si elle est heureuse de ne plus être considéré comme une enfant ou si elle a peur de l'avenir.
( BIRTH ) miami éteignait ses lumières, s'apprêtant à se recouvrir d'un drap étoilé. il n'était pas encore tout à fait vingt-trois heures ce
15 mars qu'harriet était née.
( ORIGINES, NATIONALITES ) sur le papier, elle est
américaine car née sur le territoire des états-unis. pourtant, mama est originaire de porto rico, n'a rejoint le sol américain que pour épouser celui qui lui brisera le coeur.
( EMPLOI ) flic à la brigade des stups, son quotidien est un roman policier digne de don winslow et, pourtant, elle n'a toujours pas connu la moindre course poursuite.
( STATUT CIVIL ) le
célibat la poursuit, ponctué d'histoires plus ou moins longues. elle en rêve, pourtant, du conte de fée, mais le divorce de ses parents a laissé sur son âme et son coeur une marque indélébile jusqu'à creuser des peurs (toutes plus irrationnelles les unes que les autres, elle le sait) qu'elle ne parvient pas à surmonter.
( ORIENTATION SEXUELLE ) hétérosexuelle qui rêve d'un prince pour lui faire vivre un conte de fées. elle s'attache aux hanches larges, aux regards profonds et aux airs idiots (surtout aux airs idiots).
( GROUPE ) eat life.
( THIS IS WHAT I'M MADE OF ) (001.) c'est son père qui a choisit son prénom, deux semaines avant la naissance. une illumination, près l'avoir entendue lors d'une affaire qu'il traitait. un véritable coup de coeur - harriet, elle a toujours aimé son prénom, même s'il est un peu ancien, même s'il fait peut-être trop féminin, pour elle. mais les émotions et les souvenirs (trop bons mais trop mensongers) rattachés à l'entièreté du prénom ont versé trop de larmes et elle a préféré le diminuer. harry, plus court, plus elle, peut-être, sous bien des angles. ça invite à la confusion (souvent, ses premières années au sein du poste de police, les collègues et supérieurs ont assumé qu'elle était un homme et tombaient des nues en la découvrant, elle et sa silhouette menue) mais ça lui convient bien mieux.
(002.) elle a toujours refusé de jouer le rôle de la princesse en détresse, mais a toujours forcé ses frères à la suivre quand elle voulait prendre le rôle de la maman. trop maternelle, peut-être, assurément trop protectrice avec eux, elle était celle qu'ils appelaient quand ils étaient charriés, brimés et elle n'hésitait pas ni à jouer du poing, ni à terroriser les petites frappes de la cour de récréation pour aider ses frangins à se faire respecter. elle aime les taquiner, se moquer d'eux avec tendresse et fait la collection de photo-dossier pour toujours être en mesure d'acheter leur silence ou avoir un levier en cas de besoin. le divorce n'a fait que renforcer leurs liens, les rapprocher davantage.
(003.) les larmes ont laissé un sillon sécher de mascara quand elle a appris pour ses parents. elle a voulu nié, l'a même fait, jusqu'à croiser le regard plein de détresse de sa mère, celui, fuyant, de ses cadets et surtout, la culpabilité dans les yeux de son père. elle a fermé le poing, a ravalé tout ce qu'elle avait sur le coeur, a encaissé. elle se sentait trahie, presqu'autant que pouvait l'être leur mère. son père, son héro, ce traite. elle a fuit le domicile familial les premiers jours, incapable de rester sous le même toit que lui, sous le même toit que leur mère. elle s'en est voulue très rapidement, sans parvenir à pardonner. il était peut-être celui qui provoquait la rupture, mais leur mère, elle était celle qui n'avait rien vu venir. avec le recul, harry pense qu'elle s'en est surtout voulue, de n'avoir rien vu. elle a finit par rentrer, à finit par cracher son venin sur ses frères, avant de terminer sur leur mère ; s'est stoppée quand mama s'est effondrée à genoux, les larmes dévastant cette femme pourtant d'ordinaire si forte. elle n'a jamais réglé ses comptes avec son père, parce qu'elle a préféré l'ignorer, renié son existence. elle n'en parle plus, agit comme s'il était décédé et évite de croiser sa route.
(004.) elle est passionnée de littérature, dévore mouawad avec la même véracité qu'elle dévore le dernier joyce maynard. elle cite ses auteurs préférés au détour des conversations, consciente que personne ne comprend ses références mais néanmoins fière à chaque fois qu'elle parvient à quoter les plus difficiles. elle tient le compte de ses propres points, se challenge jusqu'au prochain défi.
(005.) son coeur romantique la fait tomber amoureuse, régulièrement. elle sourit, elle flirte, elle s'engage dans les chemins sinueux. mais quand tout commence à devenir un peu trop sérieux, elle est prise de panique. elle pleure, elle tremble et elle s'échappe.
what if he leaves me? what if he realises he doesn't love me anymore? les questions la hantent, l'empêchent d'y croire, l'empêchent de lâcher prise et de connaître le bonheur. elle ne le frôle même pas, se contente de l'apercevoir tout au bout du chemin tandis que les obstacles qu'elle dresse elle-même lui obstruent peu à peu la vue.
(006.) elle a toujours eu envie d'un job qui bouge. pas de bureau, pas d'enfermement. elle avait besoin de se dépenser, de frôler le danger, de jouer des jeux dangereux. intégrer l'école de police a coulé de source - le choix de la spécialité, beaucoup moins. elle a laissé le hasard décidé pour elle, à défaut de pouvoir jeter les dés sur la table. elle aurait espéré les moeurs, se complaît finalement chez les stups. alors elle y reste. elle reste discrète, possède quelques indics cumulés au fil des années. elle voudrait plus, pourtant. elle rêve d'infiltration pour coincer un malfrat à la tête d'un réseau, sait que cette enquête pourrait faire décoller sa carrière ou y mettre un terme. elle négocie mais les infiltrations lui sont exclues, pour le moment.
(007.) addict à la télévision, elle pourrait passer des heures devant des séries. elle a rapidement abandonné tout ce qui était médical ou policier, beaucoup trop proche de son quotidien (même si ça l'amuse toujours de voir les clichés du flic désabusé et alcoolique), se détend devant quelques séries pour teenagers dont elle a un peu honte.
(008.) elle s'est fait connaître dans son cercle d'amis pour être celle qui ne tient pas l'alcool - celle qui passe par différentes étapes à mesure qu'elle descend les verres (certains l'ont même surnommée santiago en référence à brooklyn nine-nine). les deux premiers verres, elle parle trop fort, émet des sarcasmes et roule des yeux. le quatrième verre laisse place à l'overconfident harry, celle dont toutes les peurs sont désinhibées, celle qui se trémousse sur la table avant de lancer des défis qu'elle perdra. le sixième verre entame perv!harry, celle qui lance des regards lubriques et fait des sous-entendus dont elle ne se souvient jamais le lendemain. entre le huitième et le neuvième verre, elle devient philosophical, adepte de grandes théories et de mots compliqués qu'elle est la première à ne pas connaître, moins encore comprendre.
(009.) elle se mord l'intérieur de la joue quand elle n'est pas à l'aise, joue avec la peau morte autour de ses ongles quand elle réfléchit. elle se passe la main dans les cheveux beaucoup trop de fois par jours et elle ne se coiffe que trop rarement (de l'opinion générale, pas de la sienne). elle vide les tasses de café comme les paquets de bonbons acidulés, fait réchauffer des plats tout préparés comme d'autres coupent les oignons finement. elle a horreur du gaspillage et ne sait pas faire vivre une plante verte plus de quatre jours. elle a son téléphone greffé à sa paume et une arme dans le tiroir de sa table de nuit. elle se réveille aux pas d'une souris mais reste sourde aux coups de tonnerre.
(010.) thybalt reaghan. celui qui lui permettra de boucler son plus gros gibier - elle le sait. il attend d'elle autant qu'elle attend de lui. des réponses, une efficacité, les gros titres. elle imagine parfois son nom accolé au sien, se surprend à rêver qu'il lui souffle des félicitations plutôt que des reproches parce que les preuves sont irrecevables devant un jury. parfois, elle voudrait lui enfoncer son poing dans la figure, d'autres fois le serrer dans ses bras. il est dangereux, pour elle. mais elle ne peut boucler son enquête sans lui - et, sa priorité, c'est son job.
(011.) elle est, étrangement, bonne avec les chiffres. non contente de calculer rapidement, elle retient des séries de chiffres, des dates, des coordonnées. elle ignore comment elle fait, elle sait juste que les chiffres défilent dans son esprit comme une ronde en trois dimensions et qu'ils s'assemblent.
(012.) uc.
(013.) uc.
(014.) uc.
(015.) uc.
- this is me:
( PSEUDO, PRENOM ) réponse juste ici
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