avalon chambers

( NAME ) le nom du père récupéré à la naissance, conservé malgré les années passées sans lui adresser la parole. une chambers de plus, donc. et si elle voudrait le détester, ce patronyme qui rappelle à tous son lien de parenté avec son père, elle l'aime quand même parce qu'il est ce qui lui reste de sa mère. le prénom longtemps discuté durant la grossesse, entre deux envies qui venaient se heurter l'une l'autre. quelque chose de classique pour lui, quelque chose d'un peu plus excentrique pour elle. avalon aura fini par les mettre d'accord pour le surnom, court et classique, qui en découle et pour la puissance qui l'entoure. comme pour destiner la jeune ava de devenir une femme forte. ( AGE, BIRTH ) un temps nuageux pour une petite ville du wisconsin, que le jour du neuf juin 1992 où elle est née. enfant attendue par la famille entière et qui n'a pas tardé à capturer le coeur de son père. ( ORIGINES ET NATIONALITE ) le drapeau aux étoiles pour unique nationalité. les états-unis forment sa patrie, celle pour laquelle elle s'est engagée, celle pour laquelle elle s'est battue. et tant pis si les choses ont déraillés depuis quatre ans. de ce qu'elle en sait, juste les racines américaines des deux côtés de la famille. peut-être que si elle s'amusait à se perdre dans son arbre généalogique, elle verrait autre chose. ( EMPLOI, $$$$ ) réponse juste ici ( STATUT CIVIL, SEXUALITE ) réponse juste ici ( CARACTERE ) smartass, queen of sass, féministe, déterminée, follow the rules, introvertie, tomboy, love the speed, mauvaise perdante, compétitive, respect de la hiérarchie, réfléchie, impatiente, féminine, esprit scientifique, obstinée, cat person ( GROUPE ) réponse juste ici

( THIS THINGS ARE WHO I AM ) un film; miss congeniality une chanson; summer wine de nancy sinatra un plat; réponse une série; duel rapproché entre the x-files et star trek voyager. un super-héro; women woman, emblématique figure féminine, guerrière et intelligente, membre clé de la justice league (et peut-être beaucoup parce qu'elle aime beaucoup batman et qu'elle trouvait que diana et bruce allaient si bien ensemble).

[ foyer. ] elle a toujours été proche des siens, avalon. admirant le père pour sa profession, admirant la mère pour sa force de caractère. née entre deux frères, élevée à la dure comme à la tendre, habituée à se chamailler avec le plus grand pour mieux terroriser le petit dernier. le coeur qui se déchire à chaque fois que la permission du père se termine, les appels nombreux, les soirées à vouloir faire le mur pour sortir et en profiter. le foyer aimant et uni s'est brisé à la mort de la mère ; elle était le ciment qui les liait, sans elle, plus rien ne tenait. trois enfants contre le père absent, trois enfants contre l'armée, l'entité destructrice qui leur avait pris ce dont ils auraient eu besoin pendant ces jours trop brefs. l'aîné s'est éloigné, parti du domicile familial pour ne plus voir ce père ou son empreinte, fuguant tout souvenir du parent disparu pour mieux oublié le deuil qui ne sera jamais vraiment fait. restent avalon et evan. evan qui a pardonné le premier, evan qui veut l'approbation et qui s'engage. les écarts se creusent et ava, elle se retrouve à prendre le rôle de leur mère, à essayer de les lier, tous, mais elle n'est pas aussi forte, pas aussi bonne peut-être, et elle abandonne l'aîné en s'enrôlant à son tour. [ armée. ] père général de l'armée de terre américaine, avalon, elle a connu les grades avant de connaître les chiffres. traînée de base en base pour suivre les ambitions d'un père trop souvent absent, habituée à ne pas s'attacher aux enfants de son âge, à nouer de véritables amitiés, elle accuse l'armée pour son amour pour les livres, sa passion pour les sciences. père militaire, voix de ténor et consignes strictes, elle suivait à la lettre, avalon, en échangeant un regard avec les frères, avec l'impression de ne pas être assez pour que le père reste, pour qu'il prenne la retraite promise depuis de longues années. père ambitieux, qui se voyait général, qui était soutenu de tous, malgré tout, parce qu'il fallait bien, parce qu'ils étaient fiers, malgré eux. et puis il y a eu la maladie de la mère, le père absent et alors colonel, injoignable, la peur, la souffrance, les larmes. il y a eu la maladie, les journées qui s'étirent, les docteurs aux regards éloquents et l'impossibilité de l'appeler, lui. il est arrivé à l'hôpital mais il était déjà trop tard, le drap blanc avait tout recouvert et les excuses n'ont pas été suffisantes pour demander le pardon. elle lui en a voulu, avalon, l'a accusé de tout, a accusé l'armée, a hurlé dans les couloirs de l'hôpital qu'elle ne voulait plus jamais en entendre parler. il avait été absent, il ne l'avait pas sauvée et elle se sentait déchirée. trois ans plus tard, evan annonçait son enrôlement dans la marine et ava, elle n'a pas compris - ils étaient tous d'accord pour ne jamais refaire la connerie du père, tous d'accord pour tourner le dos à cette vie de nomade. les ponts avaient été coupés pour la plupart (ava acceptait encore quelques appels mais guère davantage). les arguments ont été présentés, elle a eu mal au coeur, peur pour lui, mais a accepté le choix. elle l'a laissé partir, l'a vu dans un uniforme, s'est sentie si fière de son frère qu'elle en a oublié sa hargne, sa rancune pendant quelques instants. pendant une année entière elle a vu la joie, la fierté, l'honneur dans les yeux d'evan. tant et tant qu'elle a rejoint, elle aussi. les erreurs pardonnées, le lien avec le père renoué. elle a choisi les airs, le pilotage, l'air force comme pour compléter le trio. brillante, obstinée, souvent moquée pour sa petite taille et son regard féroce, souvent snobée pour sa condition de femme, avalon, elle a redressé la tête et prouvé à tous qu'ils avaient tort de la juger. elle a bossé jusqu'à être parmi le top du classement, bossé jusqu'à faire ses preuves et recevoir enfin le respect qu'elle méritait parmi ses pairs. début de sa seconde année et l'appel du père, cette fois-ci. evan est mort. [ abandon. ] enfant solitaire en dehors de sa fratrie, avalon n'a jamais eu de facilité à se lier avec les autres. incapable de savoir comment engager la conversation, incapable d'avoir l'envie de connaître quand elle savait qu'elle allait partir quelques mois plus tard, elle n'a jamais vraiment essayé. le réconfort trouvé ailleurs, à travers sa curiosité insatiable, à travers des questions qui trouvaient réponses dans des manuels trop compliqués. elle s'est habituée à être seule, avalon et, après le père, après la mère, après l'aîné, elle s'est surtout habituée à être abandonnée. peur de finir seule, peur d'être trop solitaire pour être aimée ou pour retenir un être chéri, elle a finalement trouvé une vraie famille et de vrais amis à l'armée. cinq ans à se faire un chemin parmi eux, quatre ans à se lier avec cette seconde famille, ce second foyer. elle sait que personne ne peut comprendre ce qui la lie à eux alors elle ne cherche pas à expliquer.

[ en vrac. ] elle a récupéré une honda nc750s prévue pour la casse qu'elle a retapé avec un collègue durant son temps libre. à l'inverse, l'ancien modèle de camaro qu'elle voulait retaper à neuf à dix-huit ans est au même stade depuis quatre ans. ›› véritable nerd qui s'assume absolument pas (sauf avec ses plus proches collègues), elle a l'intégrale des star trek (trekkie dans l'âme, trekkie dans l'esprit, même si elle est la première à hurler pour toutes les erreurs scientifiques que la série comporte), elle possède également une collection de comics indépendants impressionnante. ›› elle est particulièrement nulle aux jeux vidéo. et comme elle déteste perdre, ses collègues et amis ont rapidement décidé de lui confisquer toute manette pour éviter un drame. ›› mauvaise cuisinière, ses talents s'arrêtent à faire chauffer un plat au micro-onde (éventuellement au four). et les seules plantes qui parviennent à rester en vie avec elle sont en plastique. mauvaise femme au foyer, donc. ›› elle court vite, préfère garder les cheveux courts, se sent plus à l'aise dans des rangers qu'avec une paire de talons. et elle adore défier les mecs au soccer. ›› a suivi des études de physique et astrophysique via l'armée. ›› une grosse peur de l'abandon et une plus grosse angoisse de finir ses jours seules l'ont poussée dans les bras de mike. elle a pourtant longuement hésité, repoussant d'abord ses avances avec un sourire bien qu'il soit charmant et drôle et mignon (et qu'il ne soit pas de l'armée et donc, accessible). et puis elle a fini par céder. parce qu'elle ne veut pas finir seule, parce qu'il est disponible, parce qu'il a un emploi stable et qu'il rêve d'une vie de famille et que pourquoi pas, après tout. mais elle sait que ses sentiments pour lui ne sont pas aussi forts que ceux qu'il nourrit pour elle, elle sait qu'elle n'est pas juste avec lui. alors elle porte la bague qu'il lui a offerte, elle l'accompagne choisir les fleurs et le traiteur et la couleur des serviettes pour le mariage tout en essayant de se convaincre qu'elle arrivera peut-être à l'aimer réellement, un jour. ›› adore la technologie et tout ce qui est à la pointe. adorerait avoir une maison entièrement connectée juste pour pouvoir jouer avec une multitude d'outils. ›› se promet toujours qu'elle tentera de nouveaux plats en allant au restaurant... et reste pourtant sur le même format : une viande saignante, un peu de légumes et une bière (et le dessert sûrement beaucoup trop sucré de l'avis général mais pas du sien). ›› a un faible peu assumé pour les séries dramatiques et les séries horrifiques. ›› accro à l'adrénaline, elle est la première à vouloir tester une nouvelle attraction dans un parc.

this is me:

L’explosion attire les regards. Ava, elle a déjà foncé. Derrière elle, elle entend les foulées de ceux qui ont accepté de la suivre – malgré les conséquences, malgré la Court Martiale qui les attendra à peine la mission terminée – et, pour la première fois depuis qu’elle a eu l’idée de ce plan, elle pense sincèrement qu’ils ont une chance. Elle accélère la course, l’arme levée quand un premier ennemi se met en travers du chemin et elle tire, sans réfléchir. Elle ne pense plus à rien. Si ce n’est à son but. « Chambers, tu sais où il est ? » Ils sont contre un mur, à échanger des regards parce qu’ils savent qu’une fois qu’ils seront à l’intérieur, il n’y aura plus de retour en arrière possible. Soit ils rentrent avec le colonel, soit ils rentrent pas. « Au sous-sol, dans une cellule. » Elle a étudié, sans relâche, au point de foutre sa santé en l’air, au point de ne plus dormir, au point de ne plus manger. Elle a étudié, pour être prête, pour tout connaître sur le bout des doigts, pour n’avoir aucune hésitation. Elle a étudié, a grassement payé un villageois pour jouer les taupes parce qu’il était hors de question d’abandonner. Hors de question de le laisser aux mains ennemies. « On aura besoin d’en fouiller une ou deux, j’ai pas réussi à connaître sa localisation exacte. » Mais ils le savent déjà tous, ça, parce qu’elle le leur a expliqué en même temps qu’elle leur a explosé le plan. Tout comme ils savent qu’il y a six gardes à l’étage pour surveiller la porte qui mène aux escaliers – et une multitude de caméra de surveillance pour attirer ceux qui seraient à l’approche. Elle ferme les yeux, inspire. « On y va. »

Il est là. Les lèvres tuméfiées, l’œil gonflé, des vêtements qui ne sont pas sa tenue militaire dans un état déplorable, des traces visibles de tout ce qu’il a enduré. Mais il est là. A lever un regard vers elle avec son regard indéchiffrable (un regard qu’elle préfère ne pas déchiffrer, en réalité, parce qu’elle craint d’y voir de la colère ou un trop grand soulagement). « Chambers ? » Son cœur cogne, elle sent que les larmes voudraient lui monter aux yeux mais elle les refoule, s’approche d’un premier page dans la cellule exiguë. Au-dessus, les tirs, les cris du reste de la petite équipe et elle sait qu’elle devrait se dépêcher, que le temps presse, qu’ils doivent partir, mais elle n’y parvient pas. Il est là et elle peine encore à y croire. « C’est moi, monsieur. » Elle a la voix qui s’étrangle et elle se précipite à ses côtés alors qu’il se relève, prenant appui contre un mur. Elle passe un bras autour de ses reines pour le soutenir, l’obliger à prendre appui sur elle, plutôt, et elle sent une main qui se dépose sur son épaule, une force qui l’attire et elle se retrouve plaquée contre lui. Elle ferme les yeux, le deuxième bras l’enlaçant aussi, une main cherchant à remonter dans ses cheveux, le sanglot au fond de la gorge. Elle voudrait pleurer de soulagement de le savoir en vie. Il la serre un peu plus contre lui et elle comprend le message – she was so fucking scared too. Terrifiée à l’idée de le perdre, lui aussi, lui surtout. « Monsieur, il faut qu’on y aille. » Elle se fait force pour rester professionnelle, pour garder en tête que les autres ont besoin qu’ils remontent, ont besoin de renfort sans doute et elle sent qu’il opine du chef mais aucun d’eux ne fait le moindre mouvement pour se séparer. « Encore une seconde. » Il a la voix faible, c’est à peine plus qu’un murmure alors elle raffermit ses mains sur son dos, tourne légèrement la tête dans une caresse qui n’est pas réglementaire. Ils en profitent et elle en a conscience, parce qu’une fois qu’ils auront retrouver les autres, ils ne pourront plus se le permettre – ils ne devraient déjà pas pouvoir se le permettre mais la peur est trop présente, le soulagement aussi alors tant pis. Elle sent les lèvres qui ne se déposent pas complètement contre son cou et elle ravale tous les sentiments qu’elle n’a pas le droit d’éprouver, s’éloigne. « Vous pouvez marcher ? » Il acquiesce sans un mot et elle voit à son regard que lui aussi, il a retrouvé la stature du colonel.