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 thad jenkins

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- this is mePRESENT(E) DEPUIS : 19/07/2017 MESSAGES : 202 CREDITS : av/ burnonfire
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MessageSujet: thad jenkins   thad jenkins EmptyJeu 22 Juin - 11:27


♡ ♡ ♡ ♡ ♡
(thaddeus, jenkins)

( FIRST NAME ) Thaddeus sorti de nulle part mais fallait sûrement s'en douter quand les parents ont nommé l'aîné d'après un archange. Thaddeus, il a un prénom de vieux, un prénom plus entendu depuis quelques millénaires (au moins) et il préfère largement se faire surnommer Thad, même si ça rappelle quelques désagréables souvenirs. ( LAST NAME ) jenkins, jusque-là, rien de bien original. Patronyme paternel (devenu maternel après le passage à l'Eglise et à la Mairie) qu'il devrait, en toute logique, transmettre à son tour. Un jour. ( ÂGE ) Trente-cinq et encore dans cet entre deux. Il ne sait pas réellement d'où il vient ni où il va. Il s'accroche à ce qu'il connaît, aux amitiés qui durent depuis des années, à la famille sans tellement penser à l'avenir. On lui reproche une attitude d'il y a dix ans, il hausse les épaules parce que, dans le fond, il sait bien qu'ils ont raison. ( DATE ET LIEU OF BIRTH ) Wellington car c'est de famille de naître dans le coin. Pourquoi serait-il allé déroger à la règle avant même de naître, hein ? ( EMPLOI OU ETUDES ) Chirurgien en traumatologie soigner des corps, se montrer utile à la société. Surtout un défi de relevé pour faire un pied-de-nez à tous ceux qui se sont moqués, à l'époque. Il aime réellement ce qu'il fait, prend grand soin de ses patients avec un altruisme qu'on ne lui prêterait probablement pas. ( STATUT CIVIL ) Célibataire avec, semble-t-il, une incapacité à se plonger pleinement dans une relation longue durée. Il en a bien eu une, récemment terminée d'ailleurs (des projets d'avenir différent, ça lui a laissé un goût amer sur la langue et une douleur dans le coeur). Alors il s'entiche de cette image de serial lover, cumule les conquêtes et les histoires qui ne mènent à rien. ( ORIENTATION SEXUELLE ) Hétérosexuel. N'a jamais cherché à tenter quoique ce soit avec un autre homme, ceci dit (aime à croire qu'il pourrait être surpris) pour la bonne raison qu'aucun homme ne l'a jamais attiré. ( GROUPE ) réponse juste ici

( THIS THINGS ARE WHO I AM ) i. grosse addiction au café depuis le début des études de médecine. drogue nécessaire pour survivre aux concours, aux horaires dingues, au rythme que le métier de chirurgien impose. il en est d'autant plus addict en période d'insomnies (des insomnies qu'il ne s'explique, d'ailleurs, pas mais sans doute provoquées par un stress enfoui au plus profond de lui). ii. il a abandonné les lunettes à la fac de médecine, en même temps qu'il a débuté le sport. adieu le style loser qui lui collait à la peau depuis trop d'années, il les a remplacées par des lentilles et un petit peu de chirurgie pour améliorer sa vue. c'est pas encore parfait, il est bien obligé de les ressortir de temps en temps le soir s'il veut pouvoir bouquiner ou se concentrer sur un écran mais c'est dans l'intimité de sa vie perso et ça lui convient bien mieux. iii. entre baseball et boxe, son coeur balance. il a fini par choisir le premier pour le côté sport d'équipe même si la danse d'un combat de boxe lui manque par moment. terrifié à l'idée de perdre la musculature qu'il a fini par gagner après de longues années d'entraînement, il côtoie les terrains et les salles de sport religieusement. quand d'autres vont à l'église, lui, il court. iv. contrairement à son frère, il n'a rien d'un artiste. son niveau en dessin s'est arrêté aux bonhommes bâtons (sa plus grande fierté néanmoins), il serait incapable de sculpter même si sa vie en dépendait quant à jouer d'un instrument de musique... well, ça peut éventuellement être un super pouvoir pour repousser des assaillants tellement il n'a ni le sens du rythme, ni l'oreille musicale. v. son second prénom est procrastination. s'il peut remettre au lendemain quelque chose, il le fera, peu importe le cadre. changer le tuyau du lavabo de la salle de bains ? borf, pas urgent (ça fait trois mois que sa tuyauterie menace de céder mais ça ne le motive pas davantage à faire quoique ce soit). le pire reste encore pour faire ses courses - ce qu'il déteste. tant qu'il peut commander sur uber ou qu'il a de vagues restants dans son frigo, no way il va mettre le pied hors de son duplex pour faire ses courses. vi. il a une alimentation saine et variée (oui, même en commandant pour se faire livrer) et hormis l'overdose de café qui le guette chaque jour, il ne fume pas ni ne boit (quelques bières sont un écart qu'il s'autorise de temps à autre). un train de vie parfois jugé comme trop sain par ses potes et son entourage mais qu'il lui convient bien et tant pis s'il est pointé du doigt pour être mister-no-fun. vii. il n'a jamais eu de chance en amour. pendant longtemps c'était parce qu'il n'avait rien de l'adolescent charmant et populaire qui plaisait aux filles (au contraire, même, entre les lunettes à écailles, l’acné précoce et quelques kilos en trop, il était refourgué au rang du Loser avec un grand L). il a eu quelques crush à cette époque mais son manque de confiance en lui l'a toujours empêché d'aller aborder ces filles qui lui plaisaient. jusqu'au bal de promo, fin du lycée. freya, le nom qui roule sur la langue, qui marque les esprits. il a un souvenir brûlant de l'humiliation de ce jour-là. maintenant qu'il a dépassé le stade cruel de l'adolescence, il aborder les femmes avec un sourire enjôleur pour mieux les quitter le lendemain matin. il ne s'implique pas, ne croit plus en l'amour depuis le rejet de freya, repousse les sentiments pour ne pas souffrir de la même façon. il y a pourtant eu cate, avec ses yeux de biche, sa répartie et son caractère de feu. une passion amoureuse qui aura débuté comme juste de bons instants passés l'un avec l'autre (juste une coïncidence s'ils se retrouvaient, soir après soir, dans le même bar et encore une coïncidence s'ils se tournaient l'un vers l'autre plutôt que de s'intéresser à de nouvelles conquêtes). des mots durs qui se terminaient par des baisers brûlants sur l'oreiller. des engueulades qui finissaient en embrassades, les draps collés à leurs corps enchevêtrés. trois années, ça aura duré. il a touché à l'amour (pour la première fois depuis de trop longues années), aurait presque pu y croire. cate, elle, elle y a cru. elle dessinait l'avenir pour eux, peignait ce qu'ils n'auraient jamais parce qu'ils n'étaient pas ce genre de couples. elle voulait davantage que des nuits partagées et thad, il a préféré la repousser. parce que cate, elle est exactement ce genre de femmes qui peuvent le blesser et il le refuse. viii. grand frère protecteur il est aussi (et surtout, qu'il préfère préciser avec un sourire espiègle) ce frère qui attend la moindre opportunité pour embarrasser sa fratrie. d'anecdotes malaisantes en comportement ridicules pour le simple plaisir de ricaner en voyant les visages consternés de ses soeurs ou de gabriel. après le départ de ce dernier pour l'armée, thad a enfilé le costume d'aîné, s'assurant que ses soeurs allaient bien, qu'elles sachent toutes deux qu'elles pouvaient se tourner vers lui en cas de besoin. ix. rancunier, il est incapable de pardonner. même avec toute la bonne volonté du monde, il garde en tête les mots échangés, les actions passées et il ne peut s'empêcher de vouloir se venger. blesser pour faire comprendre à l'autre combien il a, lui-même, été blessé. c'est devenu un mécanisme de défense depuis le temps, les mots pouvant mordre avant même qu'il n'ait le temps de les penser. certains l'accusent d'un comportement puéril pour son âge, sûrement qu'ils ont un peu raison. ses parents, surtout, ne comprennent pas que leur fils qui a si souvent été silencieux et capable d'encaisser se soit mis à devenir si désinvolte quand il blesse des personnes auxquelles il tient réellement. x. il ne l'a jamais énoncé à voix haute mais son frère est un role model dans sa vie. déjà tout petit, il a toujours admiré son aîné, copiant dans l'ombre chacun de ses gestes et son attitude. il s'est longtemps caché derrière lui, vivant dans sa silhouette plutôt que d'oser s'affirmer comme étant sa propre personne (ça lui allait bien, en vérité, d'être connu pour être le petit frère de). son admiration n'a fait que croître lorsque gabriel a tenu tête au père pour aller rejoindre l'armée. devenir sa propre personne, accomplir ses rêves. se rendre utile, le premier. il l'a un peu jalousé, lui reprochant parfois d'avoir fui plutôt que d'oser affronter, le tenant responsable pour les attentes que le patriarche jenkins plaçaient maintenant sur son second fils. mais ça n'a rien changé de son admiration. c'est sûrement pour ça qu'il n'a pas hésité une seule seconde à l'héberger à son retour au pays - parce que personne ne refuserait d'héberger un héro de la nation. xi. il tient son amour de la cuisine de sa mère. si, enfant, il détestait les heures où elle les obligeait à l'aider dans la cuisine, à couper les carottes, surveiller la cuisson du rôti ou à trouver les meilleurs assaisonnements, il lui est maintenant reconnaissant de son entêtement à lui inculquer les bases culinaires. xii. geek non assumé, il flâne dans les magasins de vinyles, dans les salles d'arcade ou dans des salles de cinéma. il collectionne les comics books (sandman est, de loin, son préféré mais il ne crachera jamais sur une oeuvre de brian k. vaughn), et peut passer des heures sur youtube à mater des panels de certaines conventions. il s'est abonné à netflix dans la plus grande honte en apprenant qu'ils avaient l'intégrale de friends, prétend à qui pose la question qu'il a créer son compte pour jody, pour qu'elle puisse en profiter sans avoir à débourser le moindre cents (et, bien sûr, c'est forcément elle qui passe des journées à mater les totally spies ou à s'enchaîner les épisodes buffy the vampire slayer, lui, il ne regarde que quelques documentaires, à l'occasion).

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MessageSujet: Re: thad jenkins   thad jenkins EmptyJeu 22 Juin - 11:27


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(this is my reality)

Il a une boule dans le ventre et les mains moites. Cette année, c’est la première fois qu’il pousse les portes de l’établissement sans que son frère ne soit quelque part dans les couloirs. Loin et pourtant présent. Thad, il sait ce que l’absence de Gabriel va signifier, pour lui – il les voit déjà s’approcher, les poings fermés et les sourires narquois sur les lèvres. Chad et sa troupe d’imbéciles et de brutes épaisses. Il déglutit, essaie de bifurquer sur la droite pour trouver refuge dans les toilettes ou se précipiter dans une salle de cours (et tant pis s’il a l’air idiot dès son premier jour parce qu’il y aura au moins un adulte pour l’accompagner jusqu’à la bonne salle et Chad et ses singes domestiques ne pourront rien faire contre lui) mais il n’a pas le temps d’amorcer le virage qu’un torse apparaît dans son champ de vision. Le rire est moqueur, méchant. « Bah alors Jenkins, tu t’enfuis sans même dire bonjour ? » La voix nasillarde de Chad claque à ses oreilles tandis qu’il agrippe le bas de son t-shirt de ses mains. « Je… » Mais il n’a pas d’excuses, pas de mots qui lui viennent à l’esprit et sa voix s’étrangle au fond de sa gorge. Il voudrait pleurer, rentrer chez lui et prétendre à sa mère qu’il est malade. Grippe ou n’importe quoi d’autre de suffisamment douloureux et inquiétant pour qu’il rate une semaine entière de cours. « Quoi, t’as perdu ta langue pendant l’été ? » Ils ricanent tous de leur rire de hyène, Thad semblant reconnaître celles du Roi Lion dans leur façon de se moquer et il baisse la tête. Ignore-les, ignore-les. Le venin du serpent n’atteindra jamais la colombe – les mots de sa mère lui reviennent à l’esprit mais ils ont l’air tellement ridicules, en cet instant, en comparaison de la présence inquiétante de la clique de Chad qu’il se met à la haïr pour lui avoir balancé une telle connerie. Une pression sur son épaule et il recule d’un pas avant d’être forcé d’avancer par un coup porté dans son dos. « Y a plus ton grand frère pour te protéger, maintenant. Alors tu sais quoi ? Tu vas nous aider à chaque fois qu’on te le demandera. Et si jamais un seul prof l’apprend, on s’occupera de toi en dehors des cours. » Le souffle de Chad se profile dans son cou tandis qu’il ferme les yeux, le corps tremblant. « Parce que faire le fayot, ça te sauvera pas, capish ? » Il acquiesce, bloque les images de ce qui lui arrivera si jamais il ne leur obéit pas tout au long de l’année. Il sait qu’il n’est pas le plus à plaindre – il y en a d’autres que Chad maltraite. Certains sont privés de leur repas le midi, certains doivent lui laisser de l’argent. Lui, il n’est pas le plus mal loti. Juste quelques réponses pour certains cours et devoir rester le plus discret possible. Faire en sorte que le corps enseignant cesse de le prendre en exemple ou de chanter ses louanges dès qu’il a une bonne note, même s’il n’y peut rien. La pression sur son épaule se relâche finalement et il laisse un souffle lui échapper quand il est certain que les pas de Chad et ses gorilles sont suffisamment éloignés. L’année va être terriblement longue.

Il inspire profondément, s’élance sur la piste au moment où Freya surgit hors de la salle de littérature. « Hey, Freya. » Elle lui lance un regard indéchiffrable et il sent son cœur s’accélérer par le simple fait qu’elle vienne planter son regard dans le sien. Il ne sait pas quoi faire de ses mains, de ses bras qu’il trouve trop grand et tantôt il les croise, tantôt il les relâche, tantôt il plonge ses poings dans les poches pour se donner un air cool. « Thad ? » Elle l’inspecte de ses yeux perçants et il a l’impression que sa bouche est devenue pâteuse, que ses jambes sont des marshmallows et il déglutit, se frotte la nuque. « Je, er, voulais savoir si tu avais entendu parler du bal organisé pour la fin d’année, tu sais ? » Il n’a pas encore refermé la bouche qu’il s’insulte mentalement parce que, bien sûr, elle sait pour le bal (il est organisé chaque année et Freya, elle est loin d’être idiote, pas comme lui). « Enfin, je me doute que tu en as entendu parler, en fait, je… Hahaha. » Son cœur cogne tellement fort qu’il peut l’entendre résonner dans ses tempes, sa bouche s’assécher, l’air lui parvenir difficilement. « En fait, je… Je me demandais si tu veux, erm, si tu comptais y aller ? Eeeet surtout, si tu, hm, voulais y aller avec moi ? Ensemble, je veux dire. Comme… Tu sais. » Le regard qui est échangé lui assure qu’elle a compris où il essaie d’en venir – mais la lueur qui éclaire d’ordinaire le regard de Freya vient de changer et Thad, il n’a pas besoin qu’elle se mette à parler pour comprendre. Il aurait pu s’en douter. Sans doute qu’elle a été dû décliner quelques vingtaines d’invitations. Pourtant, lorsqu’elle lui adresse ce petit sourire, il a une vague d’espoir qui déferle sur lui et il se redresse, la poitrine gonflée. « Désolée Thad. » Ses épaules s’affaissent tout à coup tandis qu’elle secoue la tête comme si elle préférait rejeter l’idée qu’il ait osé lui poser la question. Et le sourire qu’il trouvait si charmant il y a encore quelques secondes lui apparaît maintenant pour ce qu’il est réellement – moqueur, dégoûté, même. Elle le contourne pour s’échapper de l’établissement avec ses amies tandis que les premiers éclatent autour de lui. Thad Jenkins more like Loser Jenkins. Il ferme les yeux, le regard bas. Freya, elle lui a pourtant semblé qu’elle serait différente des autres.

« Thad, Thad, Thad ! » Il baisse les yeux sur sa petite sœur, celle qui arbore son air le plus fourbe qu’il ait encore vu. C’est un repas de famille chez les Jenkins, les deux sœurs vivent encore chez les parents et il est à la traîne – comme souvent. « S’passe Jody ? » Il arque un sourcil tandis que la plus jeune des Jenkins lui fait signe de s’approcher, un regard par-dessous son épaule pour s’assurer que personne ne les entendra comploter. « Bryce, elle a emmené son amoureux. » Il manque de s’étouffer à ces mots parce que Bryce, sa petite Bryce, est encore bien trop jeune pour avoir le moindre amoureux – elle n’a que quinze ans, bon sang et les mecs de quinze ans sont tous des abrutis qui ne la méritent pas. « Il s’appelle Marcus, » glousse la cadette, visiblement sous le charme du jeune homme et il lève les yeux au ciel parce que, bien évidemment que Jody est sous le charme. Il accroche son blouson à un dossier de fauteuil pendant qu’ils traversent le salon pour retrouver le jardin où la table est déjà dressée, son père attablé et en pleine discussion avec Bryce tandis que Marcus semble sur le point de disparaître dans un trou de souris. Un sourire traîne sur les lèvres de Thad – Marcus a tout du mec qu’il méprise et il est prêt à mettre sa main à couper qu’il doit être quaterback et le garçon le plus populaire du bahut. Bouffon. « J’ai cru comprendre qu’on accueillait un futur Jenkins parmi nous. » Bryce ne se fait pas attendre pour le fusiller du regard mais Thad ignore, comme il est parvenu à ignorer les railleries dont il a trop souvent été victime. « Bienvenue Marcus, moi c’est Thad. » Les mains se serrent et, une fois que la mère est venue s’installer avec eux, les discussions reprennent, légères. (…) « So, Marcus, est-ce que Bryce t’a déjà raconté la fois où on lui a fait croire qu’elle allait se rendre à un concert des Spice Girls ? » « Thad ! » Il marque une hésitation devant l’air indigné de sa sœur mais ce sont les gloussements de Jody qui le poussent à continuer sur sa lancé – la petite dernière est, de loin, son meilleur public. « C’était pour Noël, elle me suppliait de lui dire ce que je lui avais offert. Comme je sais qu’elle déteste les Spice Girls, je lui ai dis que je lui avais offert des places pour son artiste préféré. Toute excitée, elle me dit ‘Oh lala, j’en reviens pas, t’es le meilleur frère du monde’ comme si je le savais pas déjà, et puis, deux jours plus tard, elle supplie notre mère d’aller faire du shopping parce que ‘vous comprenez, il faut que j’ai la tenue parfaite pour rencontrer Justin Timberlake !’ Et là, je lui dis que non, qu’elle se trompe, que je lui ai pris une place pour aller voir les Spice Girls comme c’est son rêve depuis très longtemps. » Petite pause le temps d’avaler une gorgée d’eau tandis que Bryce commence à cacher son visage dans ses mains et que Jody l’encourage toujours davantage. « Elle est devenue encore plus blanche que la nappe. Les larmes aux yeux, au bord de la crise de nerf, à m’engueuler non stop jusqu’au matin de Noël quand elle a ouvert ses cadeaux – en tirant la gueule, je tiens à le souligner, et a découvert que je lui avais, bien sûr, offert une place pour Timberlake. Mais comme elle ne me croyait pas, elle a refusé de s’y rendre. » Marcus rit, tourne la tête vers une Bryce devenue cramoisie et Thad tend une main en direction de Jody pour un high five bien mérité. Il en profite pendant qu’elle est encore jeune car il sait que viendra son tour, à elle aussi, de s’intéresser aux mecs et donc, son tour de la taquiner pour les faire fuir.

Il pousse un long sifflement admiratif. Il y a des escabeaux de partout, de la peinture fraîche sur presque tous les murs et la silhouette de Gabriel qui se découpe. Thad, les yeux rivés sur le plafond – seul extrémité qui ne semble pas en travaux quand le sol est en pleine rénovation – esquisse un sourire, les mains dans les poches. « Waoh. Je dois avouer que quand je t’ai dis de faire quelque chose de tes mains, je pensais pas à aller jusqu’à faire toi-même la déco des lieux. Rappelle-moi de ne jamais, jamais, te laisser la déco de mon appartement. » Un rire et il embrasse son frère d’une accolade, pourtant fier de ce qui a été accompli – sans doute qu’il aurait pris le chemin de la facilité, n’aurait jamais été jusqu’à faire des travaux mais c’est l’opportunité d’une vie et il en a conscience. Gabriel a l’air plus détendu comme s’il était finalement parvenu à oublier les horreurs de l’armée, le traumatisme de son opération et Thad, il ne peut que s’en réjouir. Il écoute son aîné quand celui-ci lui fait faire la visite des lieux, imagine avec plus de difficulté les agencements qui sont pourtant dessinés sur divers plans d’intérieur. Les galeries d’art, il n’y a jamais vraiment mis les pieds – sait que celle-ci sera probablement la seule à laquelle il se rendra de façon régulière et c’est en grande partie parce qu’il partage le nom de famille du gérant. « Par contre, frérot, va falloir que tu te mettes à la peinture. Je suis désolé de t’annonce que ça a davantage de valeur, financièrement parlant et tu me dois deux mois de squattage de mon canapé. » Le sourire le trahit avant qu’il ait le temps de terminé sa fausse menace et c’est finalement une bière qu’il acceptera de la part de son frère. Parce qu’il aura beau le teaser, ça fait toujours du bien de l’avoir de nouveau à la maison – surtout aussi rayonnant.

Il observe la silhouette à travers la vitre granulée. Freya Millstone. Fantôme du passé qu’il aurait préféré ne jamais recroiser – surtout pas en ce moment. Elle est recroquevillée sur son lit et il repousse la vague d’empathie qui le submerge. Non, il s’est promis qu’il n’aura jamais d’empathie pour tous ceux du lycée qui l’ont brimé d’une façon ou d’une autre – et certainement pas pour elle. L’épisode de Friends encore frais dans son crâne, il repense à la jeune Julia Roberts qui prend sa revanche sur Chandler pour l’humiliation cuisante. Il s’était pourtant promis que les années lycées étaient enterrées et loin derrière lui. Mais non. Il y a quelque chose de trop tentant dans le fait de lui donner un aperçu de ce qu’il a vécu durant des années. Pas grand-chose – peut-être juste le temps d’aller aux réunions d’anciens élèves pour l’humiliation ultime, maintenant qu’ils sont adultes. Dans les lieux qui ont marqué son adolescence d’une croix rouge. « Elle a l’air tellement désemparée. » Il tourne la tête vers l’infirmière qui s’est glissée à ses côtés, un air beaucoup trop compatissant sur le visage tourné en direction de Freya. Si seulement elle savait. Il ne répond rien, pousse la porte de la chambre, n’est pas étonné quand elle ne fait pas mine de vouloir le regarder. Elle ne parle plus, depuis son réveil. Il n’est même pas certain qu’elle l’ait reconnu (moins encore qu’elle se souvienne de lui). Et pourtant, il y a, dans sa façon de se tenir, une posture du passé, un quelque chose de nostalgique qui le rend amer.
Sa décision est prise.
Il va l’aider à surmonter son traumatisme, la forcer à s’ouvrir de nouveau.
Pour mieux la faire tomber.
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