perrie yang

( FIRST NAME ) perrie, qui sort d'on-ne-sait-où, qui est peu porté et l'a aidé à se faire une place, ici, au pays de galles. hyejin parce que selon la tradition, elle se devait d'avoir un prénom coréen, perrie. il aura insisté, monsieur yang, jusqu'à trouver ce prénom-là, qui signifie bright. ce qu'elle est un peu, perrie. ( LAST NAME ) l'héritage patriarcal, yang comme tant d'autres dans son pays natal — elle n'en fait pas tout un fromage, perrie, même si ça complique forcément un peu les relations quand on ignore si on s'adresse à un cousin ou juste à quelqu'un portant l'un des noms les plus populaires. ( ÂGE ) vingt-huit ans d'incertitude. elle n'a manqué, perrie, mais l'avenir était tracé par ses parents comme trop souvent — elle s'en est arrachée, émancipée trop tôt et voilà qu'elle vieillit sans avoir l'impression de mûrir pour autant. ( DATE ET LIEU OF BIRTH ) quatorze avril, journée ensoleillée aux températures douces à busan. un accouchement sans difficulté, si ce n'est la frayeur que le médecin n'arrive pas à temps. ( ORIGINES ET NATIONALITE ) c'est inscrit de partout, elle possède la nationalité coréenne, perrie et il ne fait nul doute qu'elle en est aussi originaire vu son nom de famille. les origines allemandes du côté de sa mère sont, en revanche, plus discrètes — juste dans quelques habitudes qu'elle a hérité de sa mère, en réalité. ( EMPLOI OU ETUDES ) ce n'est pas un boulot fixe, ou stable, et ça pose problème à ses parents. perrie, elle profite de ce statut de forraine de cirque pour voyager à travers le monde et ne jamais se poser véritablement. les récents événements, toutefois, l'obligent à repenser son futur. ( STATUT CIVIL ) difficile de vivre une histoire d'amour sur le long terme quand on est amené à ne jamais rester au même endroit plus de quelques semaines. perrie, elle a choisit le célibat et c'est finalement le célibat qui lui a été imposé, récemment. ( ORIENTATION SEXUELLE ) ne compte pas se définir avec une liste de ce qu'elle devrait vivre, penser, ou ressentir. elle voit les gens, les apprécie ou non, et, parfois, a envie de les voir nus. et puis, ne dit-on pas qu'il y a autant d'orientation que de personne ? perrie, elle ne cherche pas à vivre immobilisée dans quelque chose qui, elle en est certaine, reste une construction sociale (demisexuelle, biromantique). ( GROUPE ) réponse juste ici

( THIS THINGS ARE WHO I AM ) trigger warning; pression familiale, accident menant à une paralysie, dépression, ts (noyade), ptsd
rêveuse, joueuse, lunaire, responsable, enfant brisée, ne supporte pas la pression, élégante, manque d'ambition, n'a pas sa langue dans sa poche, compétitrice, solitaire, tranquille, introvertie

[ one ] amoureuse de l'eau, elle pouvait s'y prélasser des heures et des journées entières. plus adepte de la mer et de l'océan que des piscines à l'odeur agressive, préférant les vagues aux plongeoirs, elle est née dans une ville portuaire, les pieds régulièrement dans l'eau jusqu'aux chevilles, il semble naturel que ce soit dans une ville portuaire qu'elle est échouée. perrie, elle se satisfait de la nature plus généralement, le contact avec tout ce qui a précédent les humains et tout ce qui leur survivra (elle en est convaincue). le bruit de la mer la berce régulièrement au point que c'est devenu quelque chose sans lequel elle ne peut pas dormir — une machine à vagues l'accompagne alors depuis qu'elle a débuté une tournée, après avoir passé trois semaines terribles d'insomnies dans une ville allemande. [ two ] sa mère est une ancienne gymnaste, championne de son pays et d'europe. perrie, elle a naturellement eu des leçons plus jeune, travaillé sa souplesse et toujours aimer être en mouvement. elle rempait, sautait, se hissait. ce n'était perçu que comme un hobby pour ses parents, hors de question que perrie suive une carrière d'athlète — trop d'incertitude quant à sa réussite, quand bien même aurait-elle eu sa propre mère pour coach. monsieur yang rêvait plus grand, imaginait sa fille se lancer tête la première dans la politique de leur pays. elle en avait les bonnes notes et les capacités, perrie, l'éloquence également. pour lui, nul doute qu'elle ne pouvait que devenir une leadeuse, quelqu'un avec un avenir radieux et de belles promesses devant elle. perrie, elle n'a pas supporté la pression qui a été placé en elle. elle n'avait pas le droit à l'échec (première de sa promotion sinon rien, le regard de monsieur yang se détournait d'elle et elle devinait la déception à la façon dont ses épaules s'affaissaient). elle a fait de son mieux, perrie, mais quelque chose ne la rendait pas suffisante et elle a explosé. [ three ] émancipée bien trop tôt, sans compétence, ni diplôme — et si peu d'argent de poche. elle n'est pas tout de suite partie loin, perrie, juste à la foire qui s'était installée sur le port. découvrir un autre mode de vie, une autre mentalité. ça lui a fait du bien, à perrie, et elle a voulu les rejoindre, partir avec eux, ils ont refusé — trop jeune, ils voulaient pas de problème avec les parents, ça aurait pu être mal perçu, leur retomber dessus. elle n'a pas capitulé pour autant, têtue, motivée — et déjà un peu enfoncée dans un état où ça n'allait pas, où elle avait conscience de devoir penser à elle au risque de ne pas tenir. c'est comme ça qu'elle a trouvé le cirque. [ four ] les paillettes, les couleurs, l'univers. perrie, elle a été charmée. comment aurait-il pu en être autrement ? elle a d'abord observé en tant que spectatrice, puis posé des questions — puis osé demandé s'il y avait une place pour elle. des compétences, non non, elle n'en possédait pas, du moins pas qu'elle le pense mais peut-être, après tout, qu'en savait-elle ? ses talents de gymnaste ont porté leurs fruits, elle a pu éblouir les artistes, s'est entraînée. voltigeuse semblait parfait pour elle. s'élancer dans les airs, effectuer plus d'une figure. la troupe était petite, une dizaine de personnes tout au plus. on lui a d'abord attribué un premier show, en compagnie d'une autre voltigeuse, bee. celle qui l'avait tant fascinée et qui est devenue une vraie camarade au sein de la troupe. elles ont modifié le show, redéfinie les voltiges pour que ça leur corresponde, un véritable duo. et après un an et demi à les accompagner et à perfectionner le duo, elle a eu droit à une seconde scène, solo. juste elle, un cerceau et ses talents. [ five ] la séparation de ses parents était inévitable. elle l'a toujours deviné, perrie, même s'ils n'en ont jamais vraiment parlé tous les trois. quand sa mère a choisi de partir du domicile, elle a aussi deviné que ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne quitte la corée altogether pour retourner en allemagne et c'est ce qui est arrivé. perrie, elle aurait pu la suivre, ou la rejoindre en choisissant de s'émanciper, mais elle a préféré la liberté du voyage. elle n'a pourtant pas hésité lors de la tournée en allemagne, à aller voir sa mère, son nouveau conjoint. mais ça n'a pas duré — les reproches, il n'y avait pas que monsieur yang pour les faire et perrie, elle s'est dit qu'elle avait bien fait de partir tout simplement. elle envoie des lettres, de temps en temps, en reçoit guère davantage — et ne les lit plus depuis longtemps même si elle les garde toutes dans une boîte à chaussures. [ six ] l'accident a survenu il y a quelques mois. la petite ville portuaire était proche de moonage mais suffisamment éloignée pour que tout ne se sache pas — encore. le spectacle était pourtant rodé, tout aurait dû se dérouler comme d'ordinaire : à la perfection. perrie, elle était haute sur sa barre, positionnée tête en bas, tenue par les jambes. elle valsait, perrie. une, deux, trois, une deux trois, une deux trois et élancée, elle devait récupérer bee pour une figure. ça s'est enchaîné, elle ne sait plus si c'est qu'elle n'a pas tendu les mains à temps, si elle les a ramené trop tôt, si c'est bee qui était mal positionnée, si, si, si... elle ne se souvient que de voir bee basculer de sa perche et tomber plusieurs mètres plus bas. sans filet de protection, sans rien. elle se souvient des cris, de sa peur, de sa tétanie. elle se souvient de ne pas avoir pu les accompagner à l'hôpital, d'être restée au milieu du chapiteau d'entrainement, avec la peur au ventre. bee, elle était une camarade. bee, elle était son amie. bee, elle avait ce quelque chose supplémentaire sur lequel perrie ne voulait pas réellement se pencher — cette aura qui l'attirait un peu trop avec ses grands yeux marrons et son sourire en coin et son parfum lors des représentations et ses cheveux coupés courts et et et toutes ces choses qui ont fait que perrie, elle n'a pas su se remettre de ce qui a suivi. bee avait survécu mais avait perdu l'usage de son corps dans sa chute — juste une tête pensante, pour sombrer dans une mélancolie et une colère et une rancoeur naturelles. perrie, elle s'en veut, est allée lui rendre visite après près de quinze jours. bee, elle prétendait aller bien mais elle l'a vu, dans son regard fuyant que ce n'était pas le cas — et elle a deviné, dans ce regard fuyant, que la faute lui était incombée. perrie, elle ne peut plus remonter sur les barres, ne peut plus aller dans les airs. la troupe s'est adaptée. [ seven ] l'accident de bee l'a affectée, perrie. tous les matins, elle a les images qui lui viennent et si la troupe a patienté deux mois avant de reprendre, ça ne lui suffit pas, à perrie. elle broie du noir, incapable de parler et partager avec les autres comme avant — elle s'éloigne de plus en plus, se rend en ville depuis qu'ils sont installés à moonage. elle traîne, rentre juste avant la représentation, part sitôt qu'elle n'a plus de rôle à jouer. elle s'en veut, pour bee. bee qui a perdu son rêve, sa passion, son métier — son univers. la culpabilité trop féroce. perrie, elle peut parfois à peine se lever de son lit et il y a des jours qu'elle oublie entièrement. son corps est en automatisme, son esprit bien ailleurs, plus loin. elle ne réfléchit plus, ne sourit plus, ne vit qu'à peine. parfois, elle donne le change avec un faible sourire et ou une réplique, mais ça ne dure pas. et l'eau, l'eau l'attire alors elle profite de sa proximité pour se rendre sur la plage, s'y traîner longuement. jusqu'à y avancer. pieds nus, pantalon à peine relevé sur ses chevilles. elle avance, avance, avance, perrie. l'eau à la taille, les vagues qui remontent jusqu'à sa poitrine. l'apaisement. l'envie de ne plus avoir à réfléchir, à revivre, à entendre, encore, encore, encore. elle ferme les yeux, inspire et sans l'avoir pensé, elle a la tête sous l'eau. elle avance jusqu'à ne plus avoir pied, s'oblige à l'immobilité. elle lutte contre les réflexes de son corps de vouloir battre des bras, des pieds, de vouloir bouger. et l'air manque. come on, stay put. l'air manque, la poitrine se compresse, un pied bat l'eau, elle s'enfonce davantage encore dans les profondeurs. et finalement, sans l'avoir plus pensé que l'immersion, elle ressort. goulée d'air, larmes terribles. the water didn't want her that day.

vrac — elle n'est pas très matérialiste, perrie, mais ses rares possessions sont des choses sentimentales. // elle ne peut s'approcher de l'eau, à présent. ce qui la calmait autrefois l'angoisse et la terrifie à présent. // sait jongler avec des balles, des quilles, des cerceaux et des couteaux. // ne regarde pas de série télé et peu de films — sa culture dans ces domaines est à faire quasiment intégralement. // parle couramment coréen et anglais. se débrouille pas mal en allemand (assez pour comprendre et se faire comprendre, mais son accent est loin d'être bon et elle ne pourrait débattre dans cette langue). // la troupe ne lui convient plus, mais elle ne sait pas comment le leur dire. ni quoi faire. // sa tenue de scène était sobre dans les couleurs mais son maquillage plein de paillettes. les enfants l'appelaient souvent the fairy pour cette raison. // garde une carte postale de tous les pays qu'elle a visité jusqu'à présent. //

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