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 cassandre holt

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Aladdin

Aladdin

- this is mePRESENT(E) DEPUIS : 19/07/2017 MESSAGES : 478 CREDITS : av/olympia.
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MessageSujet: cassandre holt   cassandre holt EmptyDim 13 Mar - 17:21


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(cassandre, holt)

( FIRST NAME ) cassandre, plus souvent diminué en cassie. cassandre, du grec, celle qui protège, la fille du roi priam. cassandre, la guerrière qui repousse l'ennemi, l'éternelle. ( LAST NAME ) holt, le nom du père, du grand-père et de tout un ascendant d'hommes et de femmes de la campagne avant elle. ça a finit par se fondre dans la masse mais elle, elle compte bien en faire quelque chose, de son nom de famille. ( ÂGE ) trente-deux, un âge traite car situé dans un entre-deux ; définitivement plus une enfant et encore trop incertaine de l'avenir pour se considérer comme une adulte. ( DATE ET LIEU OF BIRTH ) lower hutt, comme ses soeurs avant elle. la bourgade tranquille mais qui aura vu naître et grandir les soeurs holt. parfois, cassie se dit que les terres ont du trembler (ou bien être maudites) pour avoir été témoins de leur enfance. ( ORIGINES ET NATIONALITE ) réponse juste ici ( EMPLOI OU ETUDES ) secrétaire de rédaction pour le journal de Wellington, un poste qu'elle vient d'obtenir et pour lequel elle recoule de bonheur. c'est qu'elle a longuement hésité, parce qu'elle est une indécise, cassie, quand il s'agit de son avenir. elle voit les choses en grand, mais sans savoir dans quel domaine précisément. co-fondatrice d'une association qui vient en aide aux personnes non scolarisées et illettrées. ( STATUT CIVIL ) techniquement mère célibataire, même si elle n'a de maternel que le fait qu'elle ait accouché de raphael. un enfant qu'elle a laissé à ses parents quand elle a réalisé qu'elle ne pouvait pas être mère, qu'elle serait incapable de s'occuper d'un être si petit et chétif. un choix qu'elle commence à regretter, toutefois, sans pour autant qu'elle fasse beaucoup plus que d'aller lui rendre visite. ( ORIENTATION SEXUELLE ) hétérosexuelle après avoir passé une période de l'adolescence à se chercher et à penser qu'elle ne faisait que peu de différence. la vérité, c'est qu'elle en fait. ( GROUPE ) réponse juste ici

( THIS THINGS ARE WHO I AM ) 001. impliquée dans plus d'une cause, elle a toujours su qu'elle voulait faire du bénévolat. elle a commencé en donnant quelques cours du soir pendant ses études. et puis elle a eu l'occasion de faire un plus grand travail d'aide en centre afrique, alors elle est partie pour aider. 002. elle craque pour la mode des années vingt et trente. les parures de l'époque, les robes, tout la laisse rêveuse. mais son véritable péché mignon, ce sont les films d'audrey hepburn. elle les connaît depuis l'adolescence, mais ça ne l'empêche pas de les revoir chaque fois qu'elle a le bourdon. 003. elle s'est mise à boire du café pour survivre aux examens en fin de lycée. acharnée, elle pouvait passer des heures à réviser le soir et la nuit. depuis, c'est devenue une habitude ; un café en se levant, un autre quand elle s'octroie une pause. elle sait qu'elle en abuse, parfois (avoir une tasse chaude entre les mains a un effet apaisant sur ses nerfs) et essaie de diminuer. 004. elle restée huit mois en centre afrique, mais plusieurs années au péru. elle y était avec un organisme humanitaire, pour venir en aide à des jeunes en difficulté scolaire. là-bas, elle a l'impression d'avoir appris bien plus qu'elle n'a pu leur apprendre. l'expérience l'a forgé, l'a aidé à prendre un peu plus de caractère. 005. elle ne porte qu'un seul parfum, signé givenchy. il est brut, contraste avec la douceur de sa personnalité mais s'agrémente parfaitement avec la sévérité de ses traits. elle se sait étrange, elle a conscience de son visage froid et elle a appris à l'accepter. 006. elle l'a rencontré au péru. il venait d'arriver dans le village où elle était depuis plusieurs mois. la journée était intense, ils n'ont pas eu le temps de faire de réelles présentations. quelques regards échangés. le soir, l'équipe avait pris l'habitude de se rejoindre autour d'un repas et l'alcool local. ils ont parlé. mais les prénoms sont restés sous silence - ce n'était pas important, sur le moment. ça avait l'air d'être l'histoire d'une fois. 007. elle est tombée enceinte, pourtant. il était déjà reparti (il ne restait pas, elle l'a appris le lendemain par l'un de leur collègue), elle ne savait toujours pas son nom. elle a paniqué, n'a pas eu le réflexe de contacter les bonnes personnes ; a préféré se convaincre qu'il n'en voudrait sûrement pas. 008. fan de friends depuis la première heure, il s'agit de la seule série télé qu'elle possède en dvd. elle les connaît par coeur, cite chandler bing comme d'autres citent du shakespeare. son premier appartement était d'ailleurs situé dans le même quartier que celui de monica et rachel. une petite folie qu'elle s'est autorisée, quand elle en a eu les sous. 009. pendant de très longues années, elle refusait de se regarder dans le miroir. des épaules trop étroites, des pommettes trop saillantes, une poitrine trop effacée. elle ne parvenait pas à s'accepter comme elle était, honteuse de son corps à la limite de l'androgyne. le maquillage ne paraissait pas vaincre ses défauts physiques et ça la rendait malade. et comme si ça ne suffisait pas, elle était maigre. on l'a soupçonné d'anorexie, il s'est avéré qu'elle ne parvient juste pas à prendre le moindre poids. 010. pour imiter son idole, elle a fait du théâtre. quelques années, pas grand chose. juste assez pour obtenir un rôle secondaire dans une reproduction d'othello. la diva de la famille, c'est danny, pas elle. 011. férue d'art, elle a d'ailleurs nommé son fils d'après le peintre (et non pas la tortue ninja comme le pense sa nièce), elle a hésité à travailler dans une galerie avant de se tourner vers le journalisme. elle passe son temps libre à visiter les musées ou à écouter attentivement les chaînes culturelles pour découvrir toujours davantage d'artistes. 012. elle paraît froide quand on la voit de l'extérieur avec son sourire maladroit et ses yeux hivernaux. sa nature timide et introvertie ne l'aident pas vraiment à aller vers les autres la première ; pourtant, dès qu'on la connaît un peu mieux, elle dévoile un tout autre visage. 013. elle a vécu à new york, le temps de travailler au sein d'une association qui venait en aide aux femmes battues. c'est là-bas qu'elle a pris son premier appartement (jusqu'alors, elle vivait dans les maisons allouées par les organismes pour lesquels elle travaillait dans les pays défavorisés). 014. très dépensière, elle aime collectionner ce qui a le don d'agacer toutes personnes essayant de vivre avec elle. ses étagères sont ainsi remplies de babioles achetées à droite et à gauche en plus de souvenirs dénichés dans chaque pays où elle a vécu. 015. elle a un petit côté control freak, ce qui lui a valu de nombreuses comparaisons avec monica de friends (ou, plus récemment, amy de brooklyn nine-nine). elle aime que tout soit organisé, réfléchi, classé et facile à retrouver et gère plutôt mal les imprévus. 016. enfant choyée à cause de sa maladie, elle a bénéficié durant toute cette période d'un statut un peu privilégié (et dont elle a usé et abusé à outrance, bien trop contente de ne pas avoir à aller nourrir les brebis ou traire les vaches). et si elle a ensuite repris un quotidien normal, devant s'acquitter de toutes les tâches plus ou moins ingrates que ses soeurs lui ont laissé (et qu'elle est parvenue à remettre sur le dos de la dernière), elle a aussi développé une crainte à l'idée de retomber malade. loin d'être hypocondriaque, elle surveille néanmoins sa santé (et celle de son entourage proche) de très près et fuit les hôpitaux autant qu'elle le peut.

GUILTY PLEASURES: les musées, les films disney depuis sa grossesse, le shopping (elle a des placards remplis de choses achetées à raphael qu'elle n'a jamais osé lui donné lors de ses visites), se balader dans les parcs, son téléphone, faire des recherches sur des artistes, le jeu fruit ninja, retourner la situation à son avantage.

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Aladdin

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MessageSujet: Re: cassandre holt   cassandre holt EmptyDim 13 Mar - 17:21


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(this is my reality)

( THE CURSE )
Ses doigts s’agrippent à ceux de Bailey, sa main libre cherche celle de Danny pour la serrer. Alexie, elle est dans le couloir, avec les parents et les médecins, à écouter ce qui se dit de ses résultats. Cassie, elle sait que c’est mauvais – sinon, ils n’auraient pas eu besoin de s’exiler, d’étouffer leur conversation en refermant la porte de sa chambre d’hôpital. Bailey passe une main dans ses cheveux et elle lève un regard plein de larmes dans sa direction. Elle a peur, Cassie. Elle est terrifiée à l’idée de ne jamais trouver de rein compatible, à l’idée que les choses empirent encore, à l’idée de mourir, maintenant, si jeune. Danny et Bailey échangent un regard par-dessus sa tête et la dernière de la fratrie vient se blottir contre Cassie qui entoure ses épaules d’un bras. La présence de ses sœurs lui est essentiel pendant ces instants d’incertitude, comme à chaque visite à l’hôpital – elle a toujours refusé de s’y rendre sans que l’une d’entre elles ne puisse l’accompagner parce que Cassie, elle n’a pas la force de vivre ce cauchemar toute seule. « Ça va aller, » affirme Bailey du ton maternel qu’elle emploie toujours quand il y a un chagrin, une tristesse qui flotte dans les airs mais Cassie, elle ne sait pas si les mots sont sincères ou s’ils sont là pour les rassurer. Elle se force à acquiescer, la gorge nouée, peine à trouver les mots pour répondre. « Oui, faut que tu sois là pour mon premier spectacle. Si t’es pas là, qui arrivera à retourner le cerveau d’un super metteur en scène ou d’un super réalisateur pour m’embaucher, hein ? » Elle craque un sourire, Cassie, serre ses deux sœurs un peu plus contre elle. La porte ne tarde pas à s’ouvrir sur le médecin avec son air trop impassible et ses yeux trop froids, suivi des parents Holt et d’Alexie. L’aînée vient les rejoindre, se rattache au câlin des frangines. La mère a les larmes aux yeux et Cassie, elle peut déjà imaginer les prochains mots. Elle est probablement condamnée – et, en toute honnêteté, ça fait chier. Elle n’a pas assez vécu, n’a pas encore soulevé la moindre révolte, n’a pas changé le monde de façon radical, n’a aidé personne (si ce n’est la famille, leurs animaux et c’est encore trop bas dans l’échelle pour être satisfaisant). Elle n’aura rien à léguer dans un testament, pas de descendance à priver de quoique ce soit. « Alexie va te donner un rein. » Il lui faut quelques minutes pour enregistrer les mots que vient de prononcer sa mère d’une voix étranglée et un long regard en direction de sa grande sœur pour s’assurer qu’elle ne les a pas imaginés. Mais le sourire, petit et discret mais là néanmoins, qui est sur ses lèvres (ainsi que sur ceux de leurs parents, elle le voit maintenant) la rassure.
Et les larmes coulent.
Un vrai soulagement.

( ONE NIGHT STANDING )
Elle tremble, la vision trouble. Troublée. Son cœur s’est accéléré, ses mains sont devenues moites. La cuisine tangue, danse, même, et elle se retient à la table à côté d’elle. Elle a envie de pleurer, de vomir, de se réveiller et de s’apercevoir que ce n’est qu’un rêve. Un cauchemar. Ça ne peut pas arriver – ça ne peut pas lui arriver. A travers les larmes qui inondent ses yeux pâles, elle relit les mêmes lignes en boucle. Espère que les résultats finiront par changer, que les mots se transformeront en quelque chose d’autre. Entre ses doigts, la feuille est secouée de tremblements ; son estomac se tord douloureusement, son cœur cogne, le sang pulse. Tout lui fait mal. Ce n’est pas censé être comme ça. Dans son dos, les enfants courent, suivent les instructions qui leur sont dictées par l’un de ses collègues et elle, elle se lève, se précipite vers l’évier le plus proche. La tête penchée, elle vomit sa peur, son dégoût, ses angoisses. « Cassie ? » Elle ferme les yeux, les épaules tremblantes. « J’arrive, » parvient-elle à souffler entre deux sanglots nerveux mais elle sait qu’elle ment et Marie le sait aussi. Une main se dépose tendrement dans son dos, ses sanglots redoublent. Elle va devoir rentrer à Lower Hutt, prévenir ses parents – prendre les rendez-vous adéquats, se trouver un nouvel appartement. Elle sait, à la façon dont Marie la serre dans son dos, qu’elle a vu les résultats du centre d’analyse. Qu’elle sait qu’une forme de vie ridicule prend place en elle, sans qu’elle ne le veuille. « Je ne connais même pas son nom. » Elle se souvient pourtant du bleu de ses yeux, de la façon dont ses lèvres s’étiraient avec tendresse avant qu’il ne se penche pour l’embrasser, la sécurité qu’elle avait ressentie quand il l’avait enlacée, leurs corps épuisés. Elle se souvient de son parfum musqué, de la chaleur de sa peau, des frissons qu’il parvenait à lui tirer à chaque caresse. Mais pas de son nom. Ses pleurs redoublent.
Ce n’est pas elle.

( FEEL IT STILL )
« Tu es toujours décidée ? » Elle a la gorge nouée, le regard déposé sur la forme minuscule logée entre ses bras repliés. Sa mère est assise sur une chaise proche de lui, couvant mère et fils du regard – probablement partagée entre deux émotions, tout comme elle. Cassie, elle sait qu’elle devrait se sentir heureuse, que son cœur devrait exploser et déborder d’amour pour lui – et, quelque part, elle le ressent, cet amour infini et éternel pour le nourrisson aux yeux fermés qu’elle vient de mettre au monde. Mais la fatigue l’empêche de le ressentir véritablement, de le sentir pleinement, et elle sent les larmes lui monter aux yeux. « Oh, ma chérie, je ne voulais pas te faire pleurer. » En une seconde, sa mère est assise sur le bord du lit d’hôpital, une main tendre venant couvrir la sienne. Elle le sait bien, qu’il n’y avait pas de jugement de valeur dans la question posée. Que sa mère, elle n’a jamais jugé toutes ces mères sans enfant. Mais elle devine l’inquiétude, l’incompréhension, aussi. « Je suis désolée, maman. » Elle renifle, porte une main tremblante à son nez qu’elle pince avant de détourner les yeux. Elle ne veut plus le voir. Elle ne peut plus le voir. « Désolée de quoi ? » Les premières larmes roulent sur ses joues tandis qu’elle relève les yeux en direction de sa mère. Elle croit y lire des émotions terribles et la culpabilité l’envahit aussitôt. Elle est une personne horrible – elle est une mère horrible. « Je peux pas m’en occuper, maman. Je peux pas le faire, je peux pas être mère, je… J’ai pas encore fini ma mission au Péru, et je sais pas ce que j’irai faire à Lower Hutt. Je sais que je devrai mais je peux pas. Je peux pas, » répète-t-elle tout en tenant le nourrisson contre sa poitrine, comme pour s’excuser. « Je sais pas reconnaître quand il a besoin d’être nourrit ou changé ou qu’il est juste fatigué. » Et elle n’ose pas admettre qu’elle n’a pas envie de reconnaître les pleurs de son enfant. Elle ne se sent pas mère – sait qu’il mérite bien mieux que quelqu’un qui le verrait comme un fardeau. « Je suis une mère affreuse, » couine-t-elle entre deux sanglots, le hoquet rendant ses épaules tremblantes. Sa mère lui serre le bras affectueusement, son autre main couvrant la tête de Raphael. « Tu n’es pas une mère affreuse. » Mais Cassie, elle est déjà convaincue du contraire et elle secoue la tête de droite à gauche, consciente que les mots ne sont prononcés que par politesse, pour essayer de lui retirer la culpabilité qui lui tord les entrailles. « C’est vrai, tu es loin d’être une mère affreuse. Tu ne te sens pas prête à l’élever et c’est normal. Je pense que tu ferais une mère formidable mais je ne peux pas te forcer à faire quelque chose contre ton gré. Je trouve, au contraire, très louable que tu sois capable de l’admettre. Que tu aies eu conscience de tout ça rapidement et de faire les démarches nécessaires. Que tu ne lui fasses pas vivre une vie où tu serais sa responsable légale mais où tu ne serais jamais présent avec lui ou pour lui. » Elle s’essuie les joues d’un geste de la main, les mots de sa mère venant tracer leur chemin. « Et je suis contente que tu m’aies appelée, que tu m’aies demandée de l’aide, à moi. Parce qu’il reste mon petit-fils et que je serai ravie de m’en occuper et de l’élever. Et on en a déjà parlé, si un jour tu te sens prête, rien ne t’empêchera de le récupérer. Ni de lui rendre visite autant que tu le voudras en attendant. » Elle sait qu’elle devrait probablement y réfléchir encore une fois, qu’elle pourrait le regretter dès la semaine prochaine, qu’il est déconseillé de prendre de grosses décisions juste après l’accouchement à cause d’une succession de facteurs qu’elle n’est pas en mesure de lister – mais elle est épuisée, alors elle acquiesce, déjà soulagée d’avoir ce poids en moins à porter pour de vrai.

( UNKNOWN TO YOU )
Elle est dans la cuisine, le regard qui va au-delà de la fenêtre pour suivre des yeux la tête blond foncé qui s’amuse sur la balançoire du jardin. « Il a tellement grandit…, » qu’elle souffle d’une voix d’où perce le regret, un pincement au cœur perceptible aux oreilles de Bab. Elle l’entend éclater de son rire aiguë malgré la distance et le son lui arrache un sourire triste. C’est de sa faute et elle le sait – c’était son choix, sa décision et elle pourrait le voir bien plus si seulement elle décidait de revenir s’installer dans le coin. Elle pourrait en parler à sa mère, lui avouer que si elle a vécu loin de son propre fils pendant quatre ans, le voyant par intermittence lors de ses escales au pays, que si elle est parvenue à se convaincre que c’était la meilleure solution pour le monde pour s’ôter sa culpabilité de l’avoir abandonné, lâchement, il n’empêche qu’elle voudrait apprendre à le connaître mieux, maintenant qu’il affirme sa personnalité. C’est la journée entière passée en sa compagnie, six mois plus tôt, entre deux voyages au Brésil qui a instauré l’idée dans son crâne et lui a fait comprendre que ce n’est pas suffisant. Qu’elle veut davantage. Elle veut pouvoir le prendre dans ses bras plus souvent, le gâter de tous les achats inutiles qu’elle a fait en ayant une pensée pour lui (même lointaine), elle veut le voir grandir, être là pour ses premiers exploits de petit garçon (elle a déjà raté ses premiers pas, son premier mot et si elle ne l’a admis à personne, elle en a pleuré en regardant les vidéos envoyées par sa mère). Il court maintenant après une chèvre, s’arrêtant par instant pour faire signe dans leur direction et elle sait que c’est adressée à sa mère mais elle prend le geste pour elle. « Je… Je vais revenir m’installer ici. J’ai trouvé un poste à Wellington, je pourrai m’installer à côté, le voir plus souvent. » Pas encore le récupérer parce que c’est trop tôt, parce que ce serait compliqué de lui expliquer qu’il peut l’appeler maman, qu’elle est sa mère, sa vraie mère, son unique mère. Elle tourne la tête, croise le sourire de sa mère et elle sent le rouge qui lui monte aux joues. « Tu crois qu’il le voudrait ? » Elle est pleine de doute parce qu’il est toujours hésitant quand elle vient, qu’il est moins proche d’elle qu’il ne l’est de Bailey. La peur accompagne les doutes, se loge dans son estomac et dans sa gorge. « Je sais qu’il en serait ravi. Il t’aime beaucoup. » Elle secoue la tête parce qu’elle ne le croit pas, ne peut pas le croire mais son cœur s’apaise néanmoins. Lorsque l’un des enfants de Bailey débarque pour récupérer les jus de fruit, Cassie s’échappe de la cuisine et se dirige vers le jardin, fonce vers Raphael pour l’attraper. Son rire éclate quand elle le soulève dans les airs et, pendant une fraction de seconde, elle blottie son visage au creux du cou de son enfant avant de le reposer.
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