levon kidd

( FULL NAME ) il est né terrence scott, plus souvent appelé terry, en hommage à son arrière grand-père paternel, un homme bon, de ce qu'il se dit dans la famille. terrence, un prénom choisi par ses deux parents d'un même accord le jour même de la naissance. terrence scott, une identité dont il a dû se détacher pour échapper à ceux qui lui en veulent, à ceux qui le voudraient mort pour avoir balancé leurs secrets les mieux gardés. sa nouvelle identité, il n'a pas eu son mot à dire pour la trouver (c'est à peine s'il a pu négocier le changement entre le y et le i de kidd). le système des us marshal l'a dégoté pour lui, lui imposant de devenir levon kidd, l'homme sans histoire et surtout sans passé. ( ÂGE, BIRTH ) il passé la barre des quarante ans, les fameux, il y a trois ans. peut-être qu'il aurait dût acquérir une certaine sagesse en passant cette nouvelle dizaine, mais ce n'est pas vraiment son cas. il continue d'agir malgré les recommandations de tous, malgré sa propre conscience. ( EMPLOI, $$$ ) attaché de presse, un boulot convenu qui lui permet de rester à l'ombre et de bouger régulièrement. il suit les étoiles montantes du patinage artistique, il surveille que leur réputation n'est jamais entachée par leurs faits et gestes. il les accompagne, les babysitt même parfois pour intervenir quand ça pourrait déraper. stable et ça lui convient ainsi. il a déjà tout perdu, ne voulait pas vraiment tout regagné. alors il a pris un emploi moyen (mais bien payé quand même parce qu'il s'est habitué à un certain niveau de vie et que les habitudes sont difficiles à perdre). ( SEXUALITE ) il ne sait plus vraiment se définir, sans doute est-il encore célibataire (il se considère comme tel, en tout cas, malgré le rendez-vous agréable de l'autre soir). il aurait pensé qu'il parviendrait à l'oublier plus facilement que ça, s'est leurré en beauté. il ne court pas après les femmes (il ne leur court plus après, il a compris à la huitième que c'était vain, qu'aucune d'entre elles ne parviendra à combler l'absence d'ada) mais il y a jane et son sourire, jane qui a laissé plus d'un sous-entendu ponctuer ses phrases et, parce qu'il ne peut pas passer le restant de ses jours à vivre une histoire d'amour avec un fantôme du passé, il a fini par l'inviter à sortir. un seul rendez-vous, so far, et il sait qu'il devrait l'inviter à nouveau mais il ne s'y résout pas. ( A NYC DEPUIS ) bientôt six ans. débarqué après le bordel, après la fusillade lors de laquelle tout le monde l'a pensé mort. la rupture avec le monde connu a été brutale et difficile à intégrer ; il en a voulu à new york, à ses hauts buildings, à ses foutus taxis jaunes et à la vie qui continuait de tourner lorsque la sienne s'était soudainement arrêtée. et puis, finalement, il s'y est fait, à accepter et commence (seulement maintenant) à se faire à la vie new yorkaise. ( GROUPE ) outsider

( THIS IS WHAT I'M MADE OF ) loyal, droit, rendu paranoïaque, mélancolique, secret, enjôleur, distant, professionnel, tendance à la rébellion quand c'est nécessaire, mauvais perdant, rancunier, surprotecteur.

[ 001. ] il se souvient qu'il passé les trois premiers mois à observer le nourrisson de loin. à s'en méfier, même. il se souvient qu'il avait proposé à ses parents de l'échanger à la supérette contre une montagne de bonbons (ou même quelques courgettes). il se souvient qu'il n'a accepté de la prendre dans ses bras qu'au bout d'un an (quand elle lui a offert son premier sourire) et qu'il a été le premier mot qui est sortit de sa bouche baveuse. et que c'est, précisément, à cet instant-là, qu'il a décrété qu'il l'aimait bien. sans doute que quelques jours après, il a décidé qu'il serait capable de tout pour la protéger, cette petite emily, cette petite soeur beaucoup trop fragile (et encore plus naïve). emily, plusieurs années de moins que lui, qui levait les yeux au ciel à chaque fois qu'il draguait ses amies et pestait quand il refusait qu'elle s'approche des siens. emily, la petite soeur qui pouvait lui faire faire ce qu'elle voulait d'un battement de cils. [ 002. ] il n'a jamais bien aimé ce billy qui tournait autour d'emily. un sixième sens, un putain d'instinct ou qu'importe, vraiment, parce que terrence, il l'a toujours gardé dans sa ligne de mire. billy, il avait pourtant tout pour être un vrai gentleman (c'est ce que lui ont répété ses parents, en lui rappelant au passage qu'emily, au moins, faisait mine de vouloir se poser et d'avoir une vie de famille quand lui, eh bah il accumulait les conquêtes sans vouloir se poser). billy, il a rapidement conquis les scott, à commencer par emily avec son sourire en coin, ses manières mystérieuses et ses politesses. mais pas terrence. alors forcément, quand emily est venue lui annoncer toute frétillante que billy l'avait demandé en mariage et qu'elle avait dit oui, terrence, il a du ravaler ses insultes et son envie de lui foutre son poing dans la figure pour esquisser un sourire et balbutier des félicitions dont il n'en pensait pas un mot. il s'en est voulu, de ne pas les avoir penser. parce qu'emily, elle méritait d'être heureuse, mais c'était trop lui demander et il n'a jamais été bon menteur. [ 003. ] c'est un matheux, un esprit scientifique comme ses profs l'appelaient. tous estimaient qu'il pourrait faire une brillante carrière en tant que chercheur ou, mieux encore, en tant qu'ingénieur. il y a presque cru lui-même, en réalité. il se voyait travailler d'arrache-pied sur des projets obscures, devenir le prochain einstein. mais il ne l'est pas devenu, il a arrêté avant et bien que ça lui ait causé de tout perdre, il sait qu'il recommencerait sans l'ombre d'une hésitation. [ 004. ] il a été le premier à voir qu'emily s'éloignait d'eux. que ce n'était de pas de sa faute, mais celle de billy. qu'il contrôlait ses allers et venues, qu'il surveillait ses conversations. emily, elle a mis longtemps avant de lui avouer, lors d'une sortie entre frère et soeurs, qu'elle commençait à avoir peur de billy, de ce dont il était capable et qu'elle pensait qu'il avait quelques affaires louches. la demande n'a pas été formulée, mais terrence, il a compris. il était devenu banquier, entre temps, avait l'habitude de gérer les chiffres pour les autres. alors il a contacté billy, lui a proposé de gérer ses comptes, et il a eu sa place. parce que la famille, c'est la famille. [ 005. ] les chiffres, ils lui parlent. et c'est ce qu'ils ont fait, pendant toutes ces années. terry, il a vite compris que billy trempait dans des affaires encore plus sombres que ce qu'il pensait. il était à la tête d'un véritable cartel, avec tous les trafics qui y sont généralement associés. terry, il a tout noté, il a rien dit, parce qu'il voulait protéger sa soeur avant tout. mais il retenait, il voyait, il entendait. la cia l'a approché une première fois, tenté de le faire parler et il n'a pas desserré les lèvres. parce qu'il craignait pour la vie d'emily. ils sont revenus à la charge, conscient que sa position lui donnait probablement accès à bien des secrets. et terrence, il a finit par tout cracher. [ 006. ] elle avait des cheveux de feu, un regard d'émeraude et une froideur inexplicable dans ses traits. elle lui avait dit s'appeler marlene et il l'avait crue, parce qu'il n'y avait pas de raison pour qu'elle lui mente. il lui a tout raconté, graine par graine, lui faisant promettre à chaque cession de protéger emily, qu'il refusait de témoigner au procès s'il arrivait quoique ce soit à sa petite soeur et que la cia ne devait surtout pas sous-estimer billy. elle a promis, jour après jour. il lui a payé machinalement les bières, il lui a posé des questions sur elle, il s'est rendu compte qu'il pensait à elle tous les matins et surtout tous les soirs. elle lui a avoué avoir menti sur son prénom et il a su qu'il était irrémédiablement tombé amoureux d'elle quand il s'est aperçu qu'il ne lui en voulait pas pour ce mensonge. il a caressé chaque courbe de son corps, embrassé ses lèvres, ses paupières, son cou. il l'a prise dans ses bras, s'est juré de la protéger, elle aussi, l'a supplié de lever le pied, de ne pas se lancer trop franchement dans cette affaire avec billy. il craignait pour elle, parce qu'il l'aimait, des mots qu'il ne lui aura jamais glissé à l'oreille, persuadé qu'il en aurait l'occasion le lendemain. ada, il la voyait à ses côtés pour toujours, il se voyait avec elle pour l'éternité et pour la première fois que sa vie, il s'est dit que ses parents avaient raison, qu'il était peut-être temps pour lui de se poser. [ 007 ] les événements sont devenus flous. le psy lui a dit que c'était un effet du traumatisme, un genre de post traumatic stress disorder. il se souvient des éclats, des vitres qui se brisent, d'avoir été assourdi pendant plusieurs minutes. il sait qu'il a été blessé (il en a encore une cicatrice sur le flanc) et après, plus rien, à part l'hôpital. ada, elle n'était pas là. c'était lui et un agent de la cia qu'il ne connaissait pas. il était encore sous morphine quand ils lui ont annoncé qu'il allait devoir partir, placé sous la protection des témoins, qu'il ne pourrait plus entrer en contact avec qui que ce soit de son passé. il sait qu'il aurait dû penser à ses parents, à emily, mais sa première pensée, elle a été pour ada. qui allait le penser mort, parce qu'il fallait que billy le pense et qu'il allait y avoir de fausses funérailles en son nom. il n'a pas pu la voir une dernière fois, pas même de loin. c'est à peine s'il a pu échapper à la surveillance de l'us marshal pour lui déposer une lettre, parce qu'il ne pouvait supporter l'idée qu'elle puisse porter le deuil alors qu'il allait bien. et, peut-être qu'il espérait naïvement qu'elle plaquerait tout pour le retrouver. [ 008. ] il lui a fallu plusieurs semaines avant de se faire à sa nouvelle identité. avant de réagir quand on l'appelait levon. ils ont traversé une moitié des états-unis, alternant entre avion, train et voiture, comme si multiplier la diversité des transports allaient pouvoir laver leurs traces si billy les poursuivait. terrence, il s'est bien gardé de donner son opinion (il a rapidement compris que l'agent stevens s'en foutait).009. il trimbale l'agent stevens (l'us marshal chargé de sa protection) comme un boulet à sa cheville. l'homme est devenu un camarade, un ami certains soirs de déprime (et les quatre premières années, il y en a eu, des soirs de déprime). il est cette silhouette mystérieuse, celui qui se pare d'un large sourire et qui paie les tournées au bar mais qui n'en dévoile jamais trop sur lui. pas faute, pourtant, d'avoir un background tout trouvé par la cia, mais terrence, il n'aime pas tellement mentir.

[ en vrac. ] il a une hygiène de vie irréprochable - ni clope, ni abus de café, ni trop de burgers pour lui. -- amateur de blues et de jazz, il baigne dans la musique de nola depuis sa tendre enfance (genre préféré de daddy). -- il a adopté un chat tigré blanc et gris après son arrivée à new york. l'animal se faufilait sur son balcon de façon trop régulièrement alors il a fini par le nourrir, et puis le garder. il lui change de nom quasiment tous les mois, pas encore vraiment décidé (à ce jour, le chat est appelé croquettes). -- un peu maniaque sur les bords, il se lave régulièrement les mains et range pour se détendre. -- il aurait aimé que sa fuite le mène en europe. quitte à s'éloigner, autant le faire pour de vrai. et puis, ça aurait eu un quelque chose de plus exotique que new york. -- il n'a plus de nouvelle de sa soeur ou de ses parents. parfois, ça lui manque. parfois, il demande à stevens de se renseigner (ne serait-ce que pour savoir si em a enfin plaqué ce looser de billy) mais il refuse toujours d'entendre la réponse. -- il aurait aimé apprendre à jouer d'un instrument de musique, mais ne l'a jamais fais.

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