alicja zeleski

- life is a bitch. -

NOM COMPLET › alicja (name) zeleski - le patronyme imprononçable d'un père adoré. elle le porte fièrement bien qu'elle l'ait longtemps tenu secret - non pas par honte mais par nécessité. pour se fondre et passer inaperçu, pour endosser des rôles dans lesquels elle se sentait bien plus elle-même que dans sa propre vie. un prénom choisi par la mère, à l'écriture si particulière pour rappeler la terre natale. elle insistera sur la prononciation, sur le cha de la fin et répétera qu'aucun surnom ne sera toléré. parce que le seul qu'elle ait aimé blesse. ÂGE › trente-cinq ans - elle ne les fait pas, avec son visage de porcelaine qui la rajeunit ou les traits sévères entre ses yeux qui la vieillissent. BIRTH › 23.12 à lodtz - deux jours avant noël, de quoi offrir à wilma et peter le plus merveilleux des présents (selon les mots de peter lui-même) et tant pis s'ils ont cessé de fêter noël une fois wilma internée. NATIONALITE, ORIGINES › américaine et canadienne, origines polonaises - la nationalité canadienne brièvement obtenue lors de ses années sur le territoire de la colombie-britannique et rapidement délaissée pour obtenir la voisine. WORK › agent fédérale - longtemps spécialisée en infiltrations jusqu'à ce qu'elle se lasse de prétendre être une autre ; jusqu'à ce qu'une enquête aux crimes violents n'attire son attention. elle est pourtant sur le point de perdre son badge parce que maintenant, elle est spécialisée dans les choix borderline qui obligent ses supérieurs à la réprimander. elle le sait, ses jours sont comptés. STATUT CIVIL › célibataire, hétérosexuelle - avec une sacrée tendance à choisir ceux qui pourront finir dans son lit et à les jeter au milieu de la nuit. elle a fermé son coeur, alicia, parce que le seul dont elle aurait aimé être l'épouse de est aussi celui qui l'a détruite, abandonnée sur le pavé dans les heures sombres de la capitale américaine. GROUPE › work - parce que c'est sa drogue, la seule qui la garde à peu près saine quand elle a l'impression de perdre totalement pied. elle se raccroche à ses dossiers, à ces criminels qu'elle prend en chasse pour se vider l'esprit. et tant pis si ça amène son lot d'idées noires.

001. - diagnostiquée hyperactive à ses quatre ans, de quoi bouleversé un peu davantage son père récemment célibataire. alors il a fait ce que n'importe quel parent aurait fait : il a essayé de la canaliser en l'emmenant voir des spécialistes, en l'obligeant à se bourrer de médicaments chimiques. certains n'ont pas eu le moindre effet, d'autres l'ont aidé à se tranquilliser. elle gère, maintenant, a appris à devoir rester concentrée même quand elle voudrait dépenser une énergie cumulée dans chaque fibre de son corps. 002. - elle enchaîne des périodes d'insomnies et des périodes d'hypersomnie. impossible de stabiliser son rythme même si, d'ordinaire, elle dort moins de quatre heures. elle a abandonné les somnifères il y a bien longtemps, parce qu'elle était lasse de devoir changer toutes les deux semaines, sitôt que son corps s'est habituée aux drogues qu'elle le forçait à ingurgiter. alors elle passe ses nuits sans sommeil à écrire, à se pencher sur ses dossiers. 003. - elle déteste le contact physique ; elle refuse qu'on la touche à moins qu'elle ne soit celle qui initie le contact. et encore. il lui arrive parfois de repousser brutalement l'homme qu'elle a abordé d'elle-même, de se sentir dégoûtée de leur proximité pourtant désirée quelques secondes auparavant. elle se dégage avec violence, ferme les poings et crache des mots durs, alicja, parce qu'elle est brutale. 004. - elle n'a plus remis les pieds en pologne depuis le grand déménagement. c'est un de ses regrets silencieux, l'une des rares choses qui la rendent particulièrement émotionnelle. elle voudrait, pourtant, prendre un billet d'avion pour aller trouver la tombe de sa mère, naviguer entre les rues de lodtz pour retrouver l'appartement de son enfance, essayer de trouver des indices ou des souvenirs de sa mère dont le visage s'est estompé depuis longtemps dans son esprit. 005. - elle n'en parle pas, mais elle est terrifiée à l'idée de souffrir du même mal que sa mère. elle s'est renseignée, sait que ça peut être génétique et que le mal est là, dormant quelque part à l'intérieur d'elle-même et cette pensée la tétanise, parfois. elle a déjà pris plusieurs rendez-vous à l'hôpital mais elle ne s'est jamais pointée, trop craintive des résultats. de la vérité. 006. - elle déteste les gosses, ils le lui rendent plutôt bien. ils doivent sentir qu'elle n'est pas à l'aise (ou alors ils se doutent qu'elle les prend de haut parce qu'ils sont pas assez malins pour attirer son attention) ; c'est braillard, ça hurle, ça fait dépenser un fric pas possible, nope, c'est pas pour elle. sauf lucas. le petit merdeux qu'elle a tiré des griffes d'un père violent, qui ne réclamait qu'elle quand il était à l'hôpital, qui la voyait comme l'ange qu'elle est très loin d'être. sauf cette petite tête blonde qui a su percer la carapace autour de son coeur, jusqu'à ce qu'elle ne décide de l'emmener avec elle, de le protéger parce qu'il le méritait bien, ce môme qui en avait déjà trop bavé. devoir le placer dans le système a été un déchirement dont elle se remet difficilement. elle s'était habituée à devoir cuisiner, à respecter le code de la route pour qu'il ne lui fasse pas de remarque sur le fait qu'elle venait, encore de griller un feu rouge et à prendre son petit dej avec le générique des avengers en fond sonore. il lui manque, mais elle ne le dira pas. 007. - elle écrit, durant son temps libre. parce qu'elle a toujours été une littéraire dans l'âme, avec un fond de poète maudite, peut-être. elle écrit des babioles, beaucoup de choses inclassables sur lesquelles un éditeur a fini par mettre la main dessus et a tenu à publier. elle lui a offert les droits et les textes, parce qu'elle s'en fout et qu'elle voulait surtout pas se prendre la tête pour ça. 008. - elle n'éclate pas de rire, elle ne sourit que rarement. elle est sombre, on la pense froide et frigide. elle a conscience de son inaptitude à se relâcher totalement et elle envie silencieusement ceux qui peuvent rire en public ou se détendre sans se soucier des conséquences. elle, elle ne s'autorise pas ce plaisir parce qu'à chaque fois qu'elle s'est permis de penser à elle, de prendre du vrai bon temps, un drame est survenu. alors rester froide et glaciale lui semble être la meilleure solution. 009. -