colin mccann

( FIRST NAME ) mccann, de l'héritage écossais qui coule dans ses veines. ( LAST NAME ) colin, du prénom d'un arrière grand-père cailean, anglicisé sous les demandes de sa mère pour donner l'apparence d'un prénom à l'international. ( ÂGE ) quarante-trois années à essayer de mener une vie à peu près stable, à peu près normale. ( BIRTH ) le jour des morts, le jour des saints. il est né durant la nuit du trente-et-un octobre au premier novembre. plus halloweenesque que lui, on fait difficilement. ( ORIGINES, NATIONALITES ) il ne s'est jamais intéressé aux origines de sa famille, il sait juste que c'est toujours dans les pays anglosaxons et ça lui convient comme ça. il se sait écossais et c'est déjà bien suffisant. ( EMPLOI ) il s'est longtemps cherché, et c'est finalement dans le monde du spectacle qu'il s'est trouvé. il a occupé tous les postes possibles dans une troupe de théâtre avant de se poser en tant qu'ingé son pour une salle. ( STATUT CIVIL ) rendu célibataire après le départ du premier amour ; elle lui aura laissé un enfant en bas âge sur les bras, sans jamais chercher à venir le récupérer. lui, il évite les rencards en tout genre parce qu'il veut offrir un foyer stable à son gosse avant tout. ( ORIENTATION SEXUELLE ) attiré depuis toujours par les courbes féminines, il aime les femmes et uniquement celles-ci. ( GROUPE ) winter.

( THIS IS WHAT I'M MADE OF )
casanier, renfermé, rancunier, à l'écoute, protecteur (trop, sans doute), garde son sang-froid, rigoureux, patient, bourru
une fleur / un lis du nil. sans aucune autre raison si ce n'est qu'il a toujours trouvé la fleur jolie quand elle recouvre des hectares d'herbe avec ses pétales bleus. une chanson / straight to hell, the clash. un animal / colin, il dirait sans doute qu'il est un aigle royal, un animal majestueux, capable de voir même à des kilomètres de distance. mais les autres ont davantage tendance à l'associer à un ours. grand bourru souvent grognon, qui serre les dents si on approche de son fiston, qui serre les poings si on manque de respect à son fiston et qui n'hésite pas à bousculer pour faire peur. un moment de la journée / le soir, pendant le dîner. quand il a le bonheur de pouvoir le partager avec malo, quand ils peuvent se raconter leur journée, qu'ils plaisantent, entretiennent cette complicité éternelle - quand il sait qu'il va pouvoir se servir un verre, une heure plus tard. enfin, c'était avant. avant l'accident. une odeur / celle de la javel mêlée à l'assouplissant. une odeur qui lui rappelle son enfance et quand sa mère allait étendre le linge dans la buanderie.

il a grandit dans la ferme. ses parents n'étaient pas de grands producteurs mais c'était un investissement sur le long terme pour eux. petit colin s'occupait des chevaux et des poules, laissait les vaches et les moutons aux bons soins du patriarche mccann. ✩ fils d'un amateur de chasse, colin a appris à se servir d'un fusil, à l'armer, à viser et à tuer des cerfs. bambi lui aura pourtant labourer le coeur à sa sortie mais il fallait tout faire pour faire plaisir au père. il sait aussi chasser le lapin, s'est risqué une fois à vouloir pister un sanglier et s'est promis de ne plus jamais recommencer. sage décision, sans doute. ✩ il était un peu bad boy vers l'adolescence. pas un criminel, juste une allure de rebelle qui grimpe sur des moto pour plaire aux minettes. il fumait quelques roulées derrière le lycée avant de se faire pincer, trois jours d'exclusion et une belle remontée de ses parents en guise de punition, et pelotait toutes celles qui décidaient d'en pincer pour lui. ✩ le service militaire est la seule fois où il a mis les pieds dans une base militaire, la seule fois où il s'est dit que l'existence pouvait être à la fois très courte et une véritable chienne. lui qui pensait qu'il servirait la patrie s'est retrouvé à apprécier de rentrer dans le cocon familial et il n'a jamais cherché à s'enrôler depuis. ✩ il a rencontré l'amour de sa vie en rentrant. valerie. il allait débuter une licence pour devenir détective privé, un métier qui le laissait rêveur à force d'émission d'espionnage. ça n'a pas vraiment été le coup de foudre. il lui a couru après, lui a fait la cour, offert des fleurs. et finalement, elle a craqué. colin, il en était fou. d'amour, de joie. il voyait tout son avenir avec elle, n'aurait pas envisagé finir sa vie avec une autre. quand ils ont appris qu'ils attendaient un enfant, colin, il y a cru, sincèrement. il se voyait déjà lui faire la belle demande en mariage qu'elle méritait, élevé ce bébé envers et contre tout. elle est restée. les deux premières années. et puis elle est partie. sans un mot, sans une lettre. comme une voleuse un beau matin, lui laissant l'enfant sur les bras. ✩ depuis la naissance de malo, colin le fait passer en priorité. c'est lui avant tout, c'est lui pour toujours. son métier de détective ne se révélant pas aussi passionnant qu'il l'aurait pensé, et les revenus étant bien trop faibles pour élever un gosse, colin a abandonné. il a pas mal erré, de petits jobs en petits jobs. jusqu'à se tourner vers le théâtre et le monde du spectacle. ✩ jusqu'au neuf ou hdix uit ans de l'enfant, père et fils ont voyagé parce que c'était le métier. malo restait sa priorité, colin s'est donc assuré qu'il avait une bonne éducation et lui a même donné quelques cours avec le reste de la troupe quand ils ne restaient pas assez longtemps dans une ville pour l'inscrire dans une école. et puis, colin s'est aperçu qu'il serait temps de se poser. pour son gamin. alors ils ont posé valise à edimbourg, pour de bon. ✩ depuis le départ de valerie, colin boit. en cachette. il prend des médicaments. en cachette. ça a commencé le soir, quand le gosse était couché. ça a continué en journée. il garde le contrôle dessus, mais il picole dès qu'il est seul - ce qui arrive de plus en plus fréquemment parce que le filston grandit, le filston est un ado et le filston a sûrement besoin de temps dans son coin. il s'en cache parce qu'il a honte. il s'en cache parce qu'il ne veut pas que son malo l'apprenne - que malo ait honte de lui. il se dit que tant qu'il garde les idées claires, que tant qu'il garde le contrôle, il peut arrêter quand il le souhaite, que ce n'est pas grave. il se berce d'illusions, il se leurre mais il s'y complaît. ✩ il aime être à l'écoute de son gamin. ensemble, ils causent littérature, cinéma, film et musique. colin, il regarde les show d'aujourd'hui - il est fan d'ellen et de jimmy fallon au-delà du raisonnable - et écoute les sons d'aujourd'hui pour suivre un peu le rythme. parfois, il chantonne du taylor swift ou du twenty one pilot dans la voiture. il a l'impression d'être à la page (il s'est même acheté un smartphone pour pouvoir snapchater). ✩ il y a quelques semaines, il était en voiture avec malo. colin avait avalé une pilule de trop, but un verre de trop et le mélange le rendait un peu somnolant au volant. il a fait ce qu'il fait d'habitude, il a prétendu que ça allait pour ne pas inquiéter le garçon, a continué de rouler. ils étaient pas loin de la maison de toute façon. mais la voiture à l'intersection qui a grillé le feu orange, colin, il ne l'a pas vu. la collision, en revanche, il l'a sentie. il n'y a pas eu de blessés graves, pas eu de dégâts. son fils va bien mais colin, il a eu la peur de sa vie en se réveillant à l'hôpital et en voyant son bébé garçon dans le lit à côté. le déclic, il a fini par l'avoir ce jour-là. plus jamais il ne prendra de médoc, plus jamais il ne boira. parce qu'il peut pas se permettre de risquer la vie de son gamin, parce qu'il peut pas se permettre de risquer de perdre la relation qu'il a construit avec lui. il s'est inscrit aux aa, ça a été difficile et parfois, il n'y va pas. mais c'est déjà une première étape, qu'il se dit.

-- Arrêt sur image. Le temps s’est arrêté, le monde s’est arrêté. Plus rien ne compte, maintenant. Colin, il a le cœur en vrac, l’estomac retourné et les larmes au bord des yeux. Envolée, l’image de l’ours grincheux, il est devenu une petite brebis affolée. Les murs tanguent autour de lui, le sol se dérobe sous ses pieds. Colin, il a mal au cœur. Mal à l’intérieur de lui. Il a cessé d’écouter les médecins et leurs questions, cessé de les entendre, aussi. Ses yeux, ils sont rivés sur le corps de Malo, là-bas, dans ce lit d’hôpital, le torse recouvert d’électrodes ou de trucs dont il connaît rien parce qu’il s’en fout parce que son bébé est dans un putain de lit d’hôpital. Et c’est sa faute. Une gorgée d’air s’insuffle par sa bouche ouverte quand il recule, ses jambes incapables de le maintenir debout quand il voudrait s’effondrer sur le corps bien trop pâle de son fils et lui demander pardon. Lui dire qu’il est désolé, tellement désolé, et que plus jamais, jamais, il ne recommencera. Que plus jamais, il ne boira une goutte d’alcool, que plus jamais, il n’avalera la moindre pilule. Il a à peine conscience des médecins qui le retiennent quand il tombe en arrière, ne sent pas davantage qu’on lui prend le pouls, qu’on essaie d’observer ses pupilles. Il n’a pas conscience du filet de sang qui s’écoule de sa petite coupure au front, de la douleur dans sa hanche par l’impact. Malo, il est là-bas, alors qu’il ne devrait pas y être. Malo, il est allongé avec les côtes bleues à cause de cet accident qu’il a causé, qu’il n’a pas été en mesure d’éviter, le cerveau trop embrumé par l’alcool ingurgité. Il se cache le visage dans sa main quand les médecins s’éloignent un peu, parce qu’il n’est pas la priorité de ce soir. Il dissimule sa honte, sa culpabilité. Cache ses larmes, aussi. Il voudrait échanger les places, être celui avec le poignet dans un état pitoyable, être celui qui se fait examiner de près. Désolé Malo, désolé. Un sanglot lui secoue les épaules même si les infirmières lui répètent que ce n’est rien de grave, que le garçon va s’en sentir, qu’il aura juste quelques douleurs et qu’il lui faudra éviter les mouvements brusques le temps que ses côtes se soignent d’elles-mêmes. Colin, il a un souvenir de la naissance de son fils qui lui revient en tête. Son premier face-à-face avec ce nourrisson aux grands yeux et déjà aux cheveux bruns sur le haut du crâne. Ce jour où il s’est promis de toujours faire de lui une priorité, ce jour où il l’a tenu contre sa poitrine nue selon les conseils des sages-femmes pour créer une connexion entre lui et le bébé. Je suis tellement désolé fiston, tellement, tellement désolé. Quand il sèche ses larmes pour s’asseoir sur la chaise à côté du lit de son fils, Colin, il sait qu’il ira dès le lendemain se faire aider. Parce que ça ne peut pas continuer – parce qu’il ne peut pas prendre le risque que ça recommence.

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